Les ursulines ont, au cours de leur histoire, toujours perpétué
le souvenir de leur fondatrice. Chaque année, une pièce de
théâtre sur la vie de Marie de l'Incarnation était
montée par les élèves pour rappeler son oeuvre. Mme
Gagnon, ancienne élève décrit l'épisode que
le monument relate:«Deux fillettes, venues auprès d'elle par
les sentiers de la forêt, laissent tomber des feuilles d'érables
dans leur course. La mère les accueille en souriant; son regard,
plein de mansuétude, se pose avec complaisance sur la petite Française
du Canada et sur la jeune Sauvagesse, qui personnifient les deux races
confiées à sa maternelle et surnaturelle adoption.»(3)
Le monument représente en effet
Marie de l'Incarnation accompagnée de deux enfants. À sa
gauche, une petite Amérindienne agenouillée tient dans sa
main une croix symbolisant l'évangélisation. À sa
droite, l'enfant porte un livre à l'intérieur duquel se dessine
un lys, symbole de la France. La description du socle, rapporte les événements
marquants de la vie de Marie de l'Incarnation. «De chaque côté
du socle sont sculptés, dans la pierre les sujets suivants: à
gauche, l'image du voilier Le Saint-Joseph sur lequel le père
Lejeune, jésuite, les ursulines et les hospitalières firent
la traversée de l'océan en 1639. À droite, c'est l'évocation
du désastreux incendie de 1650 qui détruisit tout le monastère.
Le blason de la famille Guyart et le cachet emblématique des Ursulines
de Québec ornent les faces latérales du monument. Mais ce
qui retient davantage l'attention, c'est le bas-relief lui-même.
Véritable tableau en miniature, il représente les adieux
de Marie Guyart-Martin à son fils Claude alors âgé
de 12 ans, scène qui se passe sur le seuil du monastère des
ursulines à Tours.» (4)
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