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Emile
Benoît
Né le 24
mars 1913 à l'Anse-à-Canards, Émile Benoît a été pêcheur durant
presque toute sa vie. Son père (Amédée) était d'origine française,
et sa mère, (Adeline Duffenais), de descendance acadienne, venait
de Cheticamp.
Son enfance
fut marquée par l'étude de l'anglais durant ses trois années passées
dans une école de l'Anse-à-Canards. Comme la plupart des Franco-Terre-Neuviens
de la péninsule de Port-au-Port de l'époque, Émile Benoît ne connaissait
que la langue française avant de fréquenter l'école. À l'âge de
douze ans, il était initié au métier de pêcheur qu'il continua
d'exercer jusqu'en 1980. Rempli de talents, Émile Benoît était
aussi une sorte de touche à tout : charpentier, forgeron, médcin
sans diplôme, dentiste, vétérinaire.
Vers
l'âge de 12 ans qu'il tomba amoureux de la musique et qu'il se
procura son premier violon. "Je n'ai jamais aimé une femme comme
j'aime mon violon", confessait-il dans une des dernières entrevues
qu'il a accordée.
Après
avoir joué pendant plusieurs années dans des bals, des mariages
et autres réunions familiales ou communautaires, il décida de
se consacrer entièrement à la musique. À l'âge de 60 ans, Émile
Benoît gagne un premier concours de violoneux à Stephenville.
C'était le début de la série de ses succès. Il participe à plusieurs
manifestations artistiques et il n'en fait plus de courir les
festivals comme "Une Longue Veillée", à Cap St-Georges, ou le
festival folklorique de Terre-Neuve et du Labrador, à St. John's.
En
1987, il a participé au festival international à Nantes (France)
et un an plus tard, au "Jazz and Heritage Festival" de la Nouvelle-Orléans.
Émile a joué très souvent comme artiste invité avec des groupes
de musique traditionnelle à Terre-Neuve, entre autres "Figgy Duff".
De plus, on le retrouve à de nombreuses émissions de radio et
de télévision. Il a fait deux disques 33 tours : "Émile's Dream"
(1979) et "Ca vient du Tchoeur" (1982). Par la suite, il a produit
un disque compact intitulé "Vive la rose" (1992).