ANNEXE A:
CADRE D'IMPUTABILITÉ ET DE COORDINATION EN LANGUES OFFICIELLES
-
Le cadre précise les modalités d’exécution des obligations prévues
aux parties I à V, ainsi que des engagements prévus aux parties VI et VII
de la Loi sur les langues officielles, de même que les
responsabilités de chaque institution fédérale à cet égard, définit
les mécanismes de coordination de la politique et des nouvelles mesures
incluses dans le Plan d’action, et adopte une stratégie de communication
commune à l’échelle du gouvernement pour toutes les activités.
-
Il est important de noter que le cadre ne modifie aucunement les
obligations et engagements de chaque institution fédérale à l’égard de
l’ensemble de la Loi, ni les rôles spécifiques attribués par la
législation à certains ministres et organismes clés.
Imputabilité – Parties I à V
-
Les parties I à V de la Loi énoncent les obligations de toutes
les institutions fédérales en matière de débats et travaux
parlementaires, d’actes législatifs, d’administration de la justice, de
communications avec le public et de prestation des services et de langue de
travail. Ces parties de la Loi créent des droits qui donnent ouverture, en
cas de violations alléguées, à un recours judiciaire en plus des recours
administratifs et parlementaires.
Modalités d’exécution applicables aux institutions fédérales
-
Chaque institution fédérale est évidemment tenue de respecter la Loi.
Les institutions énumérées aux annexes I, I.1 et II de la Loi sur la
gestion des finances publiques sont assujetties aux politiques du
Conseil du Trésor.
-
Elles doivent notamment se conformer aux politiques administratives sur
les parties IV et V. En outre, certains principes directeurs applicables aux
langues officielles ont été intégrés à la nouvelle Politique sur les
différents modes de prestation de services (DMPS) de manière à insister
sur le respect de l’esprit et de l’intention des parties IV et V de la
Loi et du Règlement-Communications avec le public et prestation de
services. Les autres institutions assujetties à la Loi doivent
respecter l’esprit de ces politiques.
-
Depuis 1998, la directive du Conseil du Trésor intitulée « Principes en
matière de langues officielles guidant la préparation et l’analyse des
présentations soumises au Conseil du Trésor par les institutions
fédérales » a pour effet d’assurer que les institutions qui soumettent
des présentations au Conseil du Trésor ont analysé les incidences de
leurs initiatives sur les communications avec le public et la prestation de
services, ainsi que sur le droit des employés de travailler dans la langue
officielle de leur choix.
-
A partir de maintenant, toutes les institutions fédérales sont tenues d’analyser
les incidences des propositions qui font l’objet de mémoires au Cabinet
sur les droits linguistiques du public et des fonctionnaires fédéraux.
-
Les ministères et organismes collaborent avec le Comité des
sous-ministres sur les langues officielles (CSMLO), par exemple en portant
à son attention les dossiers qu’ils jugent pertinents, effectuant les
analyses nécessaires et en tenant les consultations pertinentes dans leurs
domaines respectifs.
Rôle du Conseil du Trésor
-
Selon les attributions de la partie VIII de la Loi, le Conseil
du Trésor a la mission de coordination générale à l’égard des parties
IV, V et VI . En plus de décréter des politiques et des mesures
réglementaires, il assure la surveillance des organismes qui lui sont
assujettis, évalue l’efficacité des politiques et programmes et informe
le personnel et le public en conséquence. Le Conseil du Trésor dépose
devant le Parlement un rapport annuel sur l’exécution de sa mission.
Recours administratifs, parlementaires et judiciaires
-
En sus des recours administratifs et parlementaires décrits
ci-dessous relativement à la partie VII, la Loi prévoit expressément un
recours judiciaire à l’égard de violations alléguées aux articles 4 à
7, 10 à 13 et 91, ou aux parties IV ou V. Le Commissaire aux langues
officielles peut exercer le recours lui-même ou comparaître à titre d’intervenant.
Pour faciliter encore l’accès à ce recours, la Loi prévoit un mode
sommaire de procédures et des règles de preuve particulières.
Imputabilité – Partie VI
-
La partie VI énonce l’engagement solennel du gouvernement à
veiller à ce que les Canadiens d’expression française et d’expression
anglaise aient des chances égales d’emploi et d’avancement dans les
institutions fédérales et à ce que leurs effectifs tendent à refléter
la présence au Canada des deux collectivités de langue officielle. Bien qu’il
s’agisse d’un engagement de nature politique, cette partie de la Loi lie
chaque institution fédérale. C’est par l’entremise des rapports
déposés par le président du Conseil du Trésor, chargé de coordonner la
mise en oeuvre de la partie VI, que les institutions fédérales rendent
compte au Parlement de la réalisation de ses objectifs.
Modalités d’exécution applicables aux institutions fédérales
-
Chaque institution fédérale est évidemment tenue de respecter la Loi.
Les institutions énumérées aux annexes I, I.1 et II de la Loi sur la
gestion des finances publiques sont assujetties aux politiques du
Conseil du Trésor.
-
Elles doivent notamment se conformer aux politiques administratives sur la
partie VI. En outre, certains principes directeurs applicables aux langues
officielles ont été intégrés à la nouvelle Politique sur les
différents modes de prestation de services (DMPS) de manière à insister
sur le respect de l’esprit et de l’intention de la partie VI. Les autres
institutions assujetties à la Loi doivent respecter l’esprit de ces
politiques.
Rôle du Conseil du Trésor
-
Selon les attributions de la partie VIII de la Loi, le Conseil
du Trésor a la mission de coordination générale à l’égard de la
partie VI. En plus de décréter des politiques et des mesures
réglementaires, il assure la surveillance des organismes qui lui sont
assujettis, évalue l’efficacité des politiques et programmes et informe
le personnel et le public en conséquence. Le Conseil du Trésor en fait
état dans son rapport annuel au Parlement.
Recours administratifs et parlementaires
-
En vertu de la partie IX, le Commissaire aux langues
officielles veille au respect de l’engagement prévu à la partie VI. Il
peut instruire des plaintes, enquêter, émettre des recommandations, et, au
terme de l’enquête, transmettre son rapport d’abord à l’institution
visée, puis au gouverneur en conseil. Si aucune suite n’est donnée à
ses recommandations, le Commissaire peut déposer au Parlement le rapport en
question. Le Commissaire peut également présenter au Parlement un rapport
spécial sur toute question relevant de sa compétence. Les comités
parlementaires sur les langues officielles ont, eux aussi, un rôle
important à jouer dans la surveillance du respect de cet engagement
gouvernemental.
Imputabilité – Partie VII
-
La partie VII (article 41) énonce l’engagement solennel du
gouvernement à promouvoir le français et l’anglais dans la société
canadienne, y inclus le développement des communautés en situation
minoritaire. Bien qu’il s’agisse d’un engagement de nature politique,
cette partie de la Loi lie chaque institution fédérale. C’est par l’entremise
des rapports déposés par le ministre du Patrimoine canadien, chargé de
coordonner la mise en oeuvre de la partie VII, que les institutions
fédérales rendent compte au Parlement de la réalisation de ses objectifs.
Modalités d’exécution applicables à l’ensemble des institutions
fédérales
-
Dans le cadre de sa planification stratégique, de la mise en
oeuvre de son mandat et du processus d’élaboration de politiques et de
programmes, chaque institution fédérale doit :
-
sensibiliser ses employés aux besoins des communautés minoritaires
de langue officielle ainsi qu’aux engagements du gouvernement contenus
dans la partie VII;
-
déterminer si ses politiques et programmes ont une incidence sur la
promotion de la dualité linguistique et le développement des
communautés minoritaires, dès les premières étapes de l’élaboration
des politiques jusqu’à leur mise en oeuvre, y compris lors de la
dévolution des services;
-
consulter, s’il y a lieu, les publics intéressés, en particulier
les représentants des communautés minoritaires de langue officielle,
dans le cadre de l’élaboration ou de la mise en oeuvre de politiques
et de programmes;
-
être en mesure de décrire sa démarche et de démontrer qu’elle a
pris en compte les besoins des communautés minoritaires;
-
lorsqu’il aura été décidé que des répercussions existent,
planifier en conséquence les activités prévues dans l’année qui
suit ainsi qu’à plus long terme; présenter les résultats attendus,
en tenant compte dans la mesure du possible du budget prévu; et
prévoir les mécanismes d’évaluation des résultats.
-
Chaque institution doit pouvoir transmettre au besoin l’information
pertinente au ministère du Patrimoine canadien. Il est entendu que ces
modalités pourront être adaptées aux circonstances. Si une exception à l’une
d’elles est requise (par exemple, parce qu’aucune communauté de langue
officielle en situation minoritaire n’est touchée), l’institution
fédérale devra être en mesure de le justifier.
-
Rappelons que, suite à une décision en 1994 du gouvernement toutes les
institutions fédérales sont tenues d’analyser les incidences des
propositions qui font l’objet de mémoires au Cabinet sur la promotion du
français et de l’anglais.
-
Depuis 1998, la directive du Conseil du Trésor intitulée « Principes en
matière de langues officielles guidant la préparation et l’analyse des
présentations soumises au Conseil du Trésor par les institutions
fédérales » a pour effet d’assurer que les institutions qui soumettent
des présentations au Conseil du Trésor ont analysé les incidences liées
au développement des communautés de langue officielle vivant en situation
minoritaire (partie VII).
-
De plus, depuis le 1er avril 2002, la Politique sur les différents modes
de prestation de services (DMPS) oblige les institutions fédérales à
considérer l’incidence des DMPS sur les langues officielles et à
consulter les communautés lorsque des changements dans la façon d’offrir
des services pourraient avoir un effet sur le développement des
communautés.
-
Depuis l’entrée en vigueur de la nouvelle politique de communication du
gouvernement du Canada en avril 2002, et ce pour toutes les institutions
fédérales, « les achats d’espace ou de temps dans les médias doivent
inclure l’achat d’espace et de temps dans les organes d’information
qui desservent la minorité francophone ou anglophone d’une collectivité
» (article 23). La nouvelle politique renforce également certains aspects
des exigences en matière de langues officielles, dont l’égalité de
statut du français et de l’anglais.
Modalités d’exécution applicables aux institutions visées par le Cadre
de responsabilisation de 1994
-
En 1994, le gouvernement a désigné les institutions ayant l’incidence
la plus directe sur le développement des communautés minoritaires et la
promotion du français et de l’anglais. En sus des modalités d’exécution
énoncées au paragraphe 17, les institutions visées par ce cadre de
responsabilisation doivent élaborer un plan d’action pour la mise en
oeuvre de l’article 41. Ce plan doit tenir compte des besoins particuliers
des communautés de langue officielle en situation minoritaire. Ces plans
sont élaborés suite à des consultations avec les communautés afin de
permettre aux ministères et organismes d’en tenir compte dans la
planification de leurs activités, tout en respectant les limites de leur
mandat. Les ministres concernés doivent transmettre annuellement ces plans
ainsi qu’un rapport sur les résultats obtenus au ministre du Patrimoine
canadien. Ce dernier rend compte chaque année au Parlement de la mise en
oeuvre de cet engagement gouvernemental.
Rôle de Patrimoine canadien
-
L’article 42 confie au ministre du Patrimoine canadien, en consultation
avec les autres ministres fédéraux, la mission de susciter et d’encourager
la coordination de la mise en oeuvre par les institutions fédérales de l’engagement
prévu à l’article 41. Le ministère facilite les consultations avec les
représentants des communautés de langue officielle en situation
minoritaire, y compris en coordonnant les activités d’échanges avec un
réseau de coordonnateurs responsables de l’application de la partie VII
dans leurs institutions respectives. De plus, il met en place des incitatifs
tels que le Programme de partenariat interministériel avec les communautés
de langue officielle afin de créer de nouveaux liens de collaboration entre
les institutions visées et les communautés. Enfin, il suscite également l’échange
de bonnes pratiques entre les institutions. Il assure la sensibilisation des
fonctionnaires à la nécessité de consulter au début du processus d’élaboration
des politiques et des programmes. Le ministère encadre les 29 institutions
nommées dans le Cadre de responsabilisation de 1994, et peut recommander l’ajout
d’institutions à la liste des ministères visés selon l’émergence de
nouveaux besoins exprimés par les communautés.
-
Dans le cadre de sa mission, le ministre prend les mesures qu’il estime
indiquées pour favoriser la progression vers l’égalité de statut et d’usage
du français et de l’anglais dans la société canadienne et, notamment,
conclut des ententes avec les provinces et les territoires en éducation et
dans d’autres domaines pour améliorer la prestation de services aux
communautés dans leur propre langue officielle.
-
Le ministre du Patrimoine canadien dépose un rapport annuel au Parlement
sur les questions relevant de sa mission en matière de langues officielles.
Dans ce contexte, il analyse et évalue les plans d’actions et les
rapports annuels des réalisations des institutions fédérales et présente
les résultats aux autres ministres fédéraux.
Rôle du Conseil du Trésor
-
Conformément au mandat que lui confère la Loi et la Loi sur la
gestion des finances publiques, le président du Conseil du Trésor :
-
voit à ce que les présentations au Conseil du Trésor et les
initiatives de DMPS respectent le principes directeurs en matière de
langues officielles;
-
facilite l’accès des communautés de langue officielle en situation
minoritaire aux réseaux de langues officielles relevant du SCT, afin
que les communautés puissent sensibiliser les représentants des
institutions à leur problématique et leur faire connaître les projets
prioritaires de développement;
-
soutient les efforts des conseils régionaux fédéraux en vue de
mettre sur pied des comités de langues officielles et de collaborer à
la mise en oeuvre d’initiatives visant à améliorer la prestation de
services dans les deux langues officielles ou à favoriser le
développement durable des communautés minoritaires.
-
De plus, en consultation avec le ministre du Patrimoine canadien, le
président du Conseil du Trésor incite les ministères à tenir compte de l’article
41 dans la planification et la mise en oeuvre des activités ministérielles.
-
Dans l’esprit de reconduction de la collaboration entre le Secrétariat
du Conseil du Trésor et le ministère du Patrimoine canadien, ces derniers
s’assurent de conjuguer leurs actions à l’appui de la partie VII. Ainsi,
des mesures harmonisées sont mises en place, notamment en matière de
mesure du rendement, afin de mieux rendre compte des résultats et de les
communiquer efficacement aux Canadiens par l’entremise du Parlement. Cette
collaboration soutenue permettra aux deux ministères d’établir une plus
grande complémentarité dans leurs travaux et de faire montre d’une plus
grande cohérence dans la gouvernance du programme des langues officielles.
Recours administratifs et parlementaires
-
En vertu de la partie IX, le Commissaire aux langues
officielles veille au respect de l’engagement prévu à la partie VII. Il
peut instruire des plaintes, enquêter, émettre des recommandations, et, au
terme de l’enquête, transmettre son rapport d’abord à l’institution
visée, puis au gouverneur en conseil. S’il n’a pas été donné suite
à ses recommandations, le Commissaire peut déposer au Parlement le rapport
en question. Le Commissaire peut également présenter au Parlement un
rapport spécial sur toute question relevant de sa compétence. Les comités
parlementaires sur les langues officielles ont, eux aussi, un rôle
important à jouer dans la surveillance du respect de cet engagement
gouvernemental.
Coordination horizontale
-
Ce cadre administratif vise à renforcer la concertation horizontale pour
l’ensemble de la Loi, de manière à en décloisonner les diverses
composantes, en appuyant le ministre responsable des langues officielles et
ses collègues du Conseil du Trésor, du Patrimoine canadien et de la
Justice. Il clarifie à l’intention des institutions fédérales les
mécanismes en place pour les appuyer dans leur tâche.
-
Le cadre d’imputabilité et de coordination conserve intactes les
responsabilités législatives de chaque institution fédérale, y compris
celles du ministère Patrimoine canadien et du Secrétariat du Conseil du
Trésor.
Responsabilités et mécanismes d’appui
-
Ministre responsable des langues officielles : en avril 2001, le Premier
ministre a désigné le président du Conseil privé de la Reine et ministre
des Affaires intergouvernementales comme ministre responsable des langues
officielles. A ce titre, le Ministre devait « envisager de nouvelles
mesures énergiques pour continuer d’assurer l’épanouissement des
collectivités de langue officielle en situation minoritaire et faire en
sorte que les langues officielles du Canada soient mieux reflétées dans la
culture de la fonction publique fédérale ». Son mandat comportait, en
plus de la coordination des dossiers où la question des langues officielles
était soulevée, un rôle « …à l’avant-garde des efforts du
gouvernement fédéral en faveur du bilinguisme ».
-
Le Ministre est responsable de faciliter l’élaboration de ce cadre d’imputabilité
pour la politique des langues officielles et la mise en oeuvre du Plan d’action
pour renforcer les langues officielles. Ce rôle de coordination permettra
au gouvernement de conserver une approche globale des gestes posés par les
institutions fédérales pour faire respecter la Loi sur les langues
officielles et pour contribuer à la promotion du français et de l’anglais
dans la société canadienne.
-
Le ministre responsable des langues officielles sera appuyé par un groupe
de ministres. Les ministres du Patrimoine canadien, de la Justice, la
présidente du Conseil du Trésor et d’autres ministres ayant un rôle à
jouer dans la mise en oeuvre du Plan d’action en feront en partie.
-
Conformément au mandat qu’il a reçu du premier ministre, le ministre
responsable travaille avec le président du Conseil du Trésor, le ministre
de la Justice, et le ministre du Patrimoine canadien afin que :
-
les priorités d’action des intervenants (communautés,
Commissariat, comité parlementaire, etc) soient communiquées au
gouvernement;
-
les questions pertinentes aux langues officielles soient portées à l’attention
du gouvernement;
-
le point de vue du gouvernement soit bien reflété dans les dossiers
d’actualité qui ont des répercussions sur les langues officielles;
-
les communautés minoritaires et autres intervenants clés tels que le
Commissaire aux langues officielles, soient consultés au moins une fois
l’an; et,
-
qu’un rapport de mise en oeuvre du Plan d’action soit présenté
au gouvernement à mi-parcours et à la fin de la période de mise en
oeuvre.
-
De plus, le ministre responsable :
-
appuie les ministres ayant des responsabilités législatives ou
sectorielles dans le domaine des langues officielles;
-
coordonne les discussions internes des réponses à donner aux
rapports du Commissaire aux langues officielles et des comités
parlementaires; et,
-
coordonne la mise en oeuvre du Plan d’action, notamment le partage
des outils de recherche et les mesures d’évaluation.
-
Comité des sous-ministres sur les langues officielles (CSMLO) : Le CSMLO
constitue un forum de haut niveau sur les langues officielles, notamment en
ce qui a trait au bilinguisme institutionnel, au développement des
communautés minoritaires et à la promotion de la dualité linguistique du
Canada. Ses membres sont nommés par le greffier du Conseil privé; le
sous-ministre des Affaires intergouvernementales du Bureau du Conseil privé
en assure la présidence.
-
Le CSMLO appuie les institutions fédérales et le Greffier en facilitant
l’échange d’information par exemple, quant :
-
aux activités courantes du gouvernement dans le domaine des langues
officielles;
-
aux perceptions et aux priorités d’action des communautés
minoritaires, du Commissaire aux langues officielles, etc;
-
à l’évolution de la jurisprudence et de ses implications pour la
gestion des opérations gouvernementales;
-
à l’arrimage des réseaux de coordination existants, par exemple
celui des champions des langues officielles et celui des coordonnateurs
nationaux;
-
et, au besoin, tient des réunions avec les groupes
minoritaires.
-
Il conseille le ministre responsable, le président du Conseil du Trésor,
le ministre du Patrimoine canadien, le ministre de la Justice, et le cas
échéant, les autres membres du Cabinet afin de susciter et d’encourager
une approche globale de la mise en oeuvre de la Loi sur les langues
officielles. Le CSMLO pourra, entre autres :
-
offrir son avis sur les priorités portées à son attention par l’appareil
gouvernemental, les communautés ou le Commissaire aux langues
officielles;
-
signaler les dossiers susceptibles d’avoir une incidence sur les
langues officielles;
-
mettre en évidence les synergies entre les différentes parties de la
Loi et du Plan d’action;
-
faciliter la coordination des réponses aux critiques formulées à l’endroit
des activités gouvernementales dans le domaine des langues officielles.
-
En outre, il appuie le ministre responsable, le président du Conseil du
Trésor, les ministres du Patrimoine canadien, de la Justice, du
Développement des Ressources humaines, de la Santé, de Citoyenneté et
Immigration, et de l’Industrie afin d’assurer une mise en oeuvre
coordonnée du Plan d’action.
-
Le ministre responsable et le CSMLO sont appuyés par le Secrétariat des
Affaires intergouvernementales.
-
Les ministères clés – les ministères du Patrimoine canadien et de la
Justice, le Secrétariat du Conseil du Trésor et le Bureau du Conseil
privé conjuguent leurs efforts afin de s’assurer d’un partage accru de
l’information, et de la conformité des politiques, programmes,
initiatives et documents gouvernementaux à ce cadre.
-
Dans ce contexte, le Groupe du droit des langues officielles du ministère
de la Justice désignera les dossiers pouvant comporter une incidence sur
les obligations constitutionnelles et légales du gouvernement en matière
de langues officielles, surveillera les dossiers potentiellement litigieux,
s’assurera que les politiques, programmes, initiatives et documents
gouvernementaux sont conformes à la Loi sur les langues officielles et à
la Constitution, et reverra les documents gouvernementaux en fonction de la
gestion du risque et des implications juridiques.
Communication
-
En vue d’assurer une plus grande transparence et d’étayer
la prise de décisions, le ministre responsable des langues officielles agit
comme porte-parole du gouvernement sur les questions horizontales liées aux
langues officielles. Il pourra à ce titre prendre les mesures nécessaires
afin que l’ensemble des institutions fédérales et leurs fonctionnaires,
de même que le public en général, soient informés du Plan d’action,
incluant le cadre d’imputabilité et de coordination, les priorités du
gouvernement en matière de langues officielles et de l’état des
réalisations du Plan d’action. Il coordonnera également les réponses
aux rapports du Commissaire aux langues officielles et des comités
parlementaires.
[Chapitre
précédent][Table
des matières][Annexe
B]
|