Il cherche aussi à conjuguer les responsabilités
individuelles des ministères avec le sens d’une responsabilité collective,
d’un but commun et d’un accomplissement global. Il propose aux
institutions fédérales (les ministères, organismes, conseils, commissions
et sociétés d’État concernés) un fondement commun qui leur permettra
d’aligner leurs stratégies de gestion, d’imputabilité et de reddition de
comptes en matière de langues officielles
sur l’orientation stratégique du gouvernement du Canada.
Il vise en outre à renforcer l’engagement à respecter l’esprit et le but
de la Loi sur les langues officielles et à faire en sorte que les
communautés de langue officielle en situation minoritaire puissent contribuer
de manière significative à la planification et à la mise en œuvre des
politiques et des programmes qui auront des conséquences sur leur bien-être.
« Nous disposerons dorénavant d’un cadre d’imputabilité
et de coordination qui [mettra] chaque
institution fédérale face à ses responsabilités.
Un cadre d’imputabilité qui [instituera]
une coordination inédite de façon à ce
que le travail de chacun bénéficie à tous. Un cadre
d’imputabilité et de coordination qui [favorisera]
l’intensification des échanges entre le
gouvernement fédéral et les communautés de
langue officielle en situation minoritaire. »
Plan d’action pour les langues officielle, pp.
65-66 |
Portée
du Programme des langues officielles
Le Programme des langues officielles s’étend
à toutes les activités permettant à l’administration fédérale de
remplir les obligations et engagements du gouvernement du Canada aux termes de
la Loi sur les langues officielles et du Plan d’action pour les
langues officielles.
Ces obligations et
engagements comprennent :
·
la communication avec le public et l’offre de
services au public dans les deux langues officielles;
·
l’égalité de statut du français et de l’anglais
comme langues de travail dans les institutions fédérales et une
participation équitable des Canadiens et Canadiennes de langue française et
anglaise à ces institutions;
·
la pleine reconnaissance et l’usage du français et
de l’anglais dans la société canadienne;
·
la promotion de la dualité linguistique au Canada;
·
l’appui à l’épanouissement et au développement
des communautés francophones et anglophones du Canada en situation minoritaire
Gouvernance
La gouvernance horizontale du Programme des
langues officielles est une entreprise complexe pour toutes sortes de raisons
aussi bien politiques qu’organisationnelles et administratives. Le concept
de travail horizontal s’est répandu dans la fonction publique au milieu des
années 1990. Depuis, de nombreux outils ont été conçus pour en guider
l’application, mais aucune structure de gouvernance horizontale n’avait
encore vu le jour officiellement.
Organisations fédérales spécifiquement tenues
de rendre compte de leurs activités
à Patrimoine canadien (juillet 2005)
Agence de santé publique du Canada
Affaires étrangères Canada
Agence canadienne de développement international
Agence de développement économique du Canada
pour les régions du Québec
Agence de gestion des ressources humaines de
la fonction publique du Canada
Agence de promotion économique du Canada atlantique
Agriculture et Agroalimentaire Canada
Banque de développement du Canada
Centre de recherches pour le développement international
Centre national des Arts
Citoyenneté et Immigration Canada
Commerce international Canada
Commission canadienne du tourisme
Commission de la capitale nationale
Condition féminine Canada
Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications
canadiennes
Conseil de recherches en sciences humaines du
Canada
Conseil des Arts du Canada
Développement social Canada
Diversification de l'économie de l'Ouest Canada
École de la fonction publique du Canada
Industrie Canada
Justice Canada
Office national du film du Canada
Parcs Canada
Patrimoine canadien
Ressources humaines et Développement des compétences
Canada
Santé Canada
Secrétariat du Conseil du Trésor
Société canadienne des postes
Société Radio-Canada
Statistique Canada
Téléfilm Canada
Travaux publics et Services gouvernementaux Canada |
Toutes
les institutions fédérales ont des obligations aux termes de la Loi sur
les langues officielles. Alors que chacun des partenaires a des rôles et
des responsabilités spécifiques à remplir, tous contribuent au Programme
des langues officielles dans son ensemble. De plus, le secrétariat du Conseil
du Trésor et le Ministère du Patrimoine canadien ont des responsabilités spécifiques
découlant de certaines parties de la Loi. Le Ministère de la Justice joue également un rôle important à
titre de conseiller juridique.
Par exemple, le président du Conseil du Trésor présente un Rapport
annuel au Parlement sur le rendement de plus de 200 institutions fédérales,
en fonction de leurs obligations reliées aux parties IV, V, et VI de la Loi.
De plus, une trentaine de ministères et organismes sont soumis à des
obligations spéciales de reddition de comptes à Patrimoine canadien et
doivent préparer, tous les ans, un rapport décrivant leurs efforts pour
renforcer la vitalité des communautés de langue officielle en situation
minoritaire et encourager la reconnaissance et l’égalité de statut et
d’usage des deux langues officielles dans la société canadienne.
Patrimoine canadien, à son tour, résume les principaux résultats obtenus
par ces institutions fédérales et lui-même, et en rend compte au Parlement
dans son Rapport annuel sur les langues officielles.
Le
Plan d’action pour les langues officielles identifie quatre institutions fédérales, qui conjugueront leurs
efforts afin d’assurer un partage accru de l’information ainsi que la
conformité aux exigences du CHGRR – le Bureau du Conseil privé, les ministères
de la Justice et du Patrimoine canadien, et l’Agence de gestion des
ressources humaines de la fonction publique du Canada.
Le Comité
des sous-ministres sur les langues officielles guide la gestion du Programme
des langues officielles. Il a pour fonction de définir les orientations stratégiques
à donner à l’ensemble de l’administration fédérale, d’encourager une
plus grande responsabilité collective envers la cause de la dualité
linguistique, de favoriser l’emploi des deux langues officielles dans la
fonction publique fédérale et d’assurer la coordination horizontale du
Programme des langues officielles. Les membres sont nommés par le greffier du
Conseil privé et le Comité est présidé par la sous-ministre des Affaires
intergouvernementales au Bureau du Conseil privé.
Le
mandat du ministre responsable des Langues officielles est de coordonner les
mesures prises par l’administration fédérale pour se conformer à la Loi
sur les langues officielles et au Plan d’action, y compris l’élaboration
et la mise en œuvre du CHGRR pour le Programme des langues officielles. Le ministre est soutenu dans
ce rôle par le Groupe de ministres sur les langues officielles qui comprend
les ministres du Patrimoine canadien et de la Justice, le président du
Conseil du Trésor et d’autres ministres sectoriels appelés à participer
à la mise en œuvre du Plan d’action.
Le ministre et le Comité des sous-ministres sont
soutenus dans leur travail par la Direction générale des langues officielles du Secrétariat des
affaires intergouvernementales au Bureau du Conseil privé.
La
structure de gouvernance du Programme des langues officielles, reproduite à
la figure 1, illustre les liens entre les divers intervenants dans l’élaboration,
la mise en œuvre et l’évaluation des activités liées aux langues
officielles.