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Activités de l'ICBN 2003

L'ICBN appuie le Forum sur les métadonnées au Canada 2003

Bibliothèque et Archives Canada, les 19 & 20 septembre 2003
L'ICBN a versé des fonds de parrainage de 500 $. Le but de ce forum est de rassembler des participants en provenance de différentes communautés canadiennes de métadonnées, que ce soit du secteur public ou du secteur privé. Le but est de traiter un vaste éventail d'applications de métadonnées. Forum sur les métadonnées au Canada 2003

Rapport Godolphin: Évaluation des options organisationnelles pour l'Initiative canadienne sur les bibliothèques numériques (ICBN)

pour le Groupe de travail sur la Bibliothèque numérique,
(Bibliothèque et Archives Canada) et le Comité directeur de l'ICBN


Table des matières

Introduction

Chapitre 1. Examen de l'ICBN - Résultats des entrevues

1. Mandat et programme actuels de l'ICBN

2. Ce que les objectifs et les tâches de l'ICBN devraient être : priorités de programme

3. Liens avec la communauté

4. Nature du rapport avec Bibliothèque et Archives Canada

5. Efficacité : financement, soutien administratif et viabilité

Chapitre 2. Contexte environnemental

1. Le rôle de Bibliothèque et Archives Canada dans les activités des bibliothèques numériques

2. Questions relatives à la Bibliothèque numérique du Canada - commentaires recueillis lors des entrevues

3. Autres organisations : analogies et points judicieux pour l'ICBN

Chapitre 3. Options organisationnelles et analyse raisonnée

1. Options organisationnelles

2. Option recommandée et indicateurs clés de succès

3. Mandat et priorités de programmation

4. Nature du rapport avec Bibliothèque et Archives Canada

5. Financement, viabilité et soutien administratif

6. Conclusion

Bibliographie sommaire

Annexe 1. Déclaration de principe et questionnaire

Annexe 2. Liste des personnes consultées


Introduction

Le présent rapport fait suite à la demande du Groupe de travail sur la Bibliothèque numérique du Canada de Bibliothèque et Archives Canada et du Comité directeur de l'ICBN, en mars 2003. L'étude demandée précisait les objectifs suivants :

« examiner des modèles organisationnels pour l'ICBN qui lui permettront d'accroître son autonomie, de rehausser l'activité de son programme et de préciser la nature de sa relation avec Bibliothèque et Archives Canada. L'étude examinera les options relatives aux niveaux de financement et de viabilité; aux mandat et priorités de programmation; aux exigences en matière de soutien administratif de personnel; aux rapports organisationnels de l'ICBN avec Bibliothèque et Archives Canada. »

L'étude s'est appuyée sur une déclaration de principes et un questionnaire (Annexe 1) élaborés en consultation avec le Comité directeur de l'ICBN et des cadres de Bibliothèque et Archives Canada participant à l'ICBN. Ces documents ont ensuite servi aux entrevues, effectuées par téléphone et par courriel. Ces entrevues s'adressaient à des intervenants clés au sein de l'ICBN et de Bibliothèque et Archives Canada et à des représentants d'autres bibliothèques et organismes, au Canada et à l'étranger. Veuillez vous référer à l'Annexe 2 pour obtenir une liste de ces participants. En plus des renseignements recueillis par le biais de ces entrevues, l'étude s'est penchée sur des organismes analogues et sur diverses options de financement et d'organisation.

Le présent rapport, qui relève de Jocelyn Godolphin et associés, résume les commentaires recueillis lors de ces entrevues. Nous souhaitons remercier tous ceux et celles qui ont bien voulu nous accorder leur temps et dont la participation a permis la rédaction du présent rapport.

Jocelyn Godolphin et associés
Montréal (Québec)  H4A 3L7
le 31 mars 2003

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Chapitre 1. Examen de l'ICBN - Résultats des entrevues

Le présent chapitre résume les vues des participants sur le mandat, l'efficacité de l'ICBN et ses rapports avec ses commettants; il couvre les réponses aux questions 1 à 5, puis 7 à 11 (Annexe 1).

1. Mandat et programme actuels de l'ICBN

  • Même si, de manière générale, ils étaient d'accord avec les objectifs et les méthodes de l'ICBN, les membres divergeaient considérablement de perspectives quant au rôle de l'ICBN.
  • L'ICBN fonctionne à l'échelle nationale et constitue une tribune nationale ralliant les efforts canadiens pour créer une bibliothèque numérique.
  • L'ICBN ne vise pas à créer des projets numériques, mais elle se concentre sur la question des collections.
  • L'ICBN joue son rôle le plus efficace à titre de source d'information, de forum et de groupe favorisant la sensibilisation, l'éducation et le réseautage.
  • Un certain nombre de participants s'étaient attendus à ce que l'ICBN participe au financement de projets numériques, notamment en distribuant les fonds provenant d'ailleurs, en obtenant des fonds du gouvernement et/ou en servant de champion pour obtenir du financement.
  • Certains ont également fait part de leur malaise quant à la possibilité de conflit entre, d'une part, le fait que l'ICBN soit une association de membres et, d'autre part, le fait qu'elle soit chargée de distribuer les fonds aux membres. Le « parrainage » du projet Nos Racines par l'ICBN constituait, aux yeux de certains, un conflit d'intérêt. Certains membres estimaient que les fonds de l'ICBN devraient servir aux priorités nationales et non aux projets locaux.
  • L'ICBN n'a eu que très peu ou pas d'incidence sur certains membres. Certains se demandent encore ce qu'elle est chargée de faire.

2. Ce que les objectifs et les tâches de l'ICBN devraient être : priorités de programme

  • Les membres étaient partagés quant à ce que les priorités de l'ICBN devraient être.
  • Avoir le sens de l'avenir. Élaborer une perspective nationale de bibliothèque numérique.
  • Mettre sur pied un cadre national pour l'édification d'une bibliothèque numérique canadienne.
  • Avoir une démarche globale pour traiter des questions afférentes à la bibliothèque numérique; participer à tous les efforts déployés dans le cadre de la bibliothèque numérique pour faire avancer les bibliothèques canadiennes.
  • Se concentrer sur la conservation des collections canadiennes rétrospectives. D'autres participants ont indiqué que l'on devrait inclure les collections « nées en format numérique ».
  • Il faut éclaircir le contenu de la bibliothèque numérique de l'ICBN. Certains participants estiment que les sciences humaines devraient en être le point de mire, tandis que d'autres pensent qu'elle devrait inclure des renseignements scientifiques. Il faut également établir si l'ICBN doit se préoccuper uniquement des collections numériques faites au Canada ou élargir sa démarche aux collections dont les Canadiennes et les Canadiens ont besoin.
  • Parmi ses rôles éventuels : leadership, promotion, coordination des collections et des projets numériques, lobbying et animation d'activités d'obtention de fonds, coordination du financement gouvernemental, sensibilisation et communication, transfert de l'information, réseautage, surveillance.
  • Autres activités suggérées : participer à l'élaboration de normes, notamment en représentant le Canada au sein des forums internationaux de normalisation, élaborer des outils et un environnement commun pour faciliter les projets numériques locaux et servir de source d'information sur les pratiques de numérisation, sur les plans d'affaires des projets numériques et sur les sources de financement.
  • Certains ont fait remarquer que la mission de l'ICBN incluait deux fonctions distinctes : d'une part, celle d'organisation-phare pour les bibliothèques numériques canadiennes et, d'autre part, celle d'organisme de service offrant du soutien et de la formation. Pour d'autres, l'ICBN incarne ces deux fonctions.

3. Liens avec la communauté

  • Les participants estiment que la collaboration et la coopération sont essentielles à l'existence des bibliothèques numériques.
  • Il faut d'abord tisser des liens entre les bibliothèques avant de se tourner vers les milieux des musées et des archives.
  • Il existe des liens avec la communauté archivistique puisque bon nombre des projets numériques des bibliothèques se déroulent aux archives. L'intégration de la Bibliothèque nationale et des Archives nationales encouragera ces liens.
  • Parmi les éventuels partenaires, citons l'OCLC, l'ICMH, les groupes et projets provinciaux, les fondations (sans précision, dans la plupart des cas).
  • Dans le domaine numérique, on assiste à une convergence entre les institutions culturelles, les musées, les archives et les bibliothèques. Certains participants ont également indiqué qu'il existait encore de véritables différences quant aux types d'utilisateurs, quant aux besoins des divers publics et quant aux questions techniques, notamment la représentation des objets.

4. Nature du rapport avec Bibliothèque et Archives Canada

  • Selon certains, l'ICBN devrait être intégrée à Bibliothèque et Archives Canada et devenir un programme, un projet ou même un organisme de financement, tout comme le MVC pour le compte du RCIP. D'autres intervenants estiment précieuse une indépendance qui lui permettrait de demeurer au service des membres. D'autres encore estiment qu'elle devait rester liée mais avec des rapports plus clairement définis. Ou encore que des rapports étroits semblent souhaitables, pour autant que l'on en précise les modalités.
  • L'intention de départ visait la séparation de ce qui est devenu BAC.
  • Bibliothèque et Archives Canada apporte un soutien et une contribution notables à l'ICBN ainsi qu'un soutien administratif en nature.
  • Bibliothèque et Archives Canada considère l'ICBN comme un moyen d'appuyer les activités de la Bibliothèque, comme un canal de communication partant de la communauté et allant de la Bibliothèque vers la communauté et comme un mécanisme de partage.
  • Le fait que l'ICBN fasse partie d'une bureaucratie risque de limiter sa rapidité et sa capacité d'agir. La clarté de son mandat risque ainsi par contre de se fausser.
  • Le rôle que l'ICBN joue dans le domaine du financement ainsi que son financement sont restreints, compte tenu de son lien avec Bibliothèque et Archives Canada. L'ICBN ne peut pas conserver d'argent et elle est tenue de respecter les règlements en matière de dépenses publiques dans ses activités.
  • Une relation étroite risque également d'entraîner un manque de visibilité et une certaine confusion, de la part des bailleurs de fonds et des organismes gouvernementaux, quant à l'identité de l'ICBN.
  • Les participants y voient un dilemme, à plusieurs égards :
  • Pressions : S'agira-t-il de travailler au sein de la Bibliothèque ou à titre de groupe de pression indépendant pour le compte de la Bibliothèque et de la communauté des bibliothèques numériques?
  • Viabilité : Si elle reste au sein de la Bibliothèque, quels engagements de viabilité prendra-t-elle et comment peut-elle garantir cette viabilité? Si elle reste en dehors de la Bibliothèque, le problème devient celui de la viabilité financière d'un petit organisme membre.
  • Établissement des priorités : Qui établit les priorités - l'ICBN ou Bibliothèque et Archives Canada? Les priorités de l'ICBN coïncident-elles toujours avec celles de la Bibliothèque? Les priorités du groupe vont-elles se retrouver « noyées » au milieu des besoins d'une unité plus vaste?
  • Leadership et appartenance : lorsque l'on fait partie d'une grande organisation, on a certes accès aux savoir-faire experts et au soutien, entre autres choses, mais on risque aussi de s'y perdre.

5. Efficacité : financement, soutien administratif et viabilité

  • Certains participants reconnaissent la pertinence de l'ICBN et se disent résolus à maintenir son existence. D'autres se demandent s'il ne s'agit pas d'« une solution à la recherche d'un problème ». D'autres répondants pensent qu'un autre groupe intermédiaire risquerait de compliquer la question du financement.
  • De nombreuses personnes interrogées ont indiqué qu'il faut mettre sur pied un processus de planification stratégique et d'examen auquel participeraient tous les membres. Il est important de préciser la raison d'être de l'ICBN, de ne pas lui donner trop de rôles à jouer et de la doter d'une mission plus étroitement définie. Elle ne devrait pas s'occuper des choses que d'autres groupes peuvent faire; il lui faut trouver ses créneau. Il faut garantir sa viabilité.
  • Il faut du monde pour rehausser l'efficacité de l'ICBN, à savoir un directeur ou un agent de projet - même à temps partiel - et des ressources de soutien. Selon certains, les organismes complètement bénévoles ont du mal à être véritablement actifs.
  • Les participants ont mentionné la nécessité de susciter l'engagement des membres, d'organiser et d'utiliser leur savoir-faire. On pense notamment à fonder des groupes de travail.
  • Les nouvelles sur la communauté publiées dans le Bulletin de nouvelles et le programme de bourses sont très utiles pour les membres. Certains membres n'étaient pas au courant du programme de bourses.
  • Aux dires de certains, si l'ICBN était plus active, ils en feraient davantage. On a également signalé un besoin d'instaurer un système de responsabilité publique.
  • Selon certains, à l'égard de la contribution, Bibliothèque et Archives Canada pourrait s'investir davantage dans les milieux bibliothéconomiques et reconnaître sa responsabilité centrale en matière de coordination. Pour d'autres, une contribution en nature de la Bibliothèque était suffisante.
  • Les contributions des membres permettent de garantir un certain engagement envers les objectifs de l'organisation. Les organisations dont le soutien est centralisé (c.-à-d. financées par le gouvernement fédéral) ont tendance à péricliter.
  • Les participants ont indiqué vouloir que leurs investissements soient rentables et que les membres puissent en récolter certains fruits. Selon eux, il importe que les membres puissent en tirer certains avantages, notamment sous forme de rabais pour assister à des conférences, d'information et de soutien.
  • Certains membres auraient du mal à payer davantage. Certains ne veulent pas soutenir d'autres activités que celles d'un secrétariat. On a proposé d'établir un barème progressif pour les frais d'adhésion.
  • Il importe d'augmenter les effectifs. Il faut examiner les critères d'adhésion afin d'élargir les types de groupes pouvant adhérer.
  • Les personnes sondées veulent savoir si les fonds pourraient venir de commanditaires, de fondations ou d'autres sources de financement. Cependant, peu avaient des suggestions concrètes à ce chapitre.
  • Le nombre d'adhérents est limité car bon nombre de bibliothèques (surtout les bibliothèques municipales) ne participent pas à des projets de numérisation et accordent la priorité à d'autres projets. Même au sein des membres de l'ICBN, certains n'ont pas de projet numérique.

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Chapitre 2. Contexte environnemental

1. Le rôle de Bibliothèque et Archives Canada dans les activités des bibliothèques numériques (réponses à la question 6, Annexe 1)

  • Selon certains, Bibliothèque et Archives Canada fait preuve d'un leadership véritable dans le cadre des activités de bibliothèques numériques, tandis que pour d'autres, ce n'est pas encore vraiment le cas.
  • On a suggéré que la Bibliothèque joue un rôle accru dans la promotion des activités des bibliothèques numériques au Canada, cela faisant partie de son mandat. Dans d'autres pays, les bibliothèques nationales font ce que l'ICBN s'est fixé pour mission. Selon certains, il revient à la Bibliothèque de coordonner un projet d'envergure nationale.
  • Il se peut que la relation entre l'ICBN et la Bibliothèque ait réduit la visibilité de certaines des activités de Bibliothèque et Archives Canada. Le Groupe de travail sur la Bibliothèque numérique n'a peut-être pas bien informé la communauté de son travail.
  • ·Les participants estiment que Bibliothèque et Archives Canada pourrait s'occuper de l'élaboration des normes ainsi que des questions afférentes au droit d'auteur et à la gestion des droits, à la conservation des publications gouvernementales numériques ou même, de la conservation de l'ensemble du contenu canadien.
  • Selon certains, le Répertoire des projets canadiens de numérisation devrait être tenu par la Bibliothèque, tandis que d'autres estimaient que c'était à l'ICBN de s'en charger, étant donnés ses liens avec la communauté.

2. Questions relatives à la Bibliothèque numérique du Canada -
Commentaires recueillis lors des entrevues

  • Les participants reconnaissent qu'il faut élaborer une politique et un plan de coordination des activités canadiennes pour la bibliothèque numérique. À l'heure actuelle, on court le risque de fragmenter la stratégie nationale.
  • La participation de la communauté à la création de bibliothèques numériques au Canada est primordiale. Les bibliothèques numériques doivent être créées en partenariat; les modèles répartis présentent un avantage.
  • La communauté a dépassé l'étape des projets numériques pour atteindre le stade de programmes numériques et la question de la viabilité est cruciale.
  • Selon certains, il manque un volet aux programmes de Patrimoine canadien, puisqu'ils ne comportent aucun plan concernant le financement des bibliothèques numériques, les projets numériques à long terme ou la viabilité. L'accent visant actuellement les jeunes et les enfants de la maternelle à la douzième année ne correspond pas aux exigences de viabilité des collections numériques.
  • Le Rapport Wall, préparé à la demande de Patrimoine canadien, cerne les options
  • permettant de financer et de maintenir les projets numériques.1
  • Les fonds octroyés par Patrimoine canadien visent à rendre le contenu canadien accessible aux Canadiennes et aux Canadiens, en se concentrant sur les jeunes. La viabilité des projets ne fait pas nécessairement partie des préoccupations premières. Patrimoine canadien, dans ses objectifs de financement, s'efforce d'atteindre ses objectifs qui consistent à rendre la culture canadienne accessible à tous les Canadiens. Les projets thématiques sont importants et les projets qui bénéficient d'un financement doivent se conformer aux objectifs. www.pch.gc.ca/progs/pcce-ccop/reana/wall_f.cfm
  • Le recours à la technologie pour rendre le contenu plaisant et attirant constitue un important aspect au titre de l'innovation, ce qui constitue un mobile de taille dans le financement accordé par Patrimoine canadien. Certains estiment qu'aux yeux de Patrimoine canadien l'innovation se limite à la technologie, sans égards au contenu novateur ni aux autres façons de faire preuve d'innovation.
  • Patrimoine canadien ne traite pas de la question de la conservation. La conservation n'occupe pas une grande place dans les programmes du Ministère.
  • Les questions relatives au droit d'auteur sont importantes pour les bibliothèques. L'objectif de Patrimoine canadien visant à protéger les droits des créateurs n'est peut être pas dans le meilleur intérêt des bibliothèques et du public canadien. Le libre accès à l'information publiée est menacé si la question des droits d'auteur dans le monde électronique se limite à la première parution d'une oeuvre. Il faut absolument que les bibliothèques fassent comprendre cela au ministère du Patrimoine canadien.
  • Le fait d'avoir une organisation représentant un groupe de bibliothèques peut simplifier la tâche du Ministère dans la mesure où les bibliothèques doivent s'en tenir à un plan coordonné. Si au contraire le Ministère se voit présenter toute une brochette de projets, il peut choisir ceux qui cadrent le mieux avec ses objectifs.
  • L'ICIST s'est dit intéressé par les projets de numérisation pour les ouvrages scientifiques publiés au Canada et pour offrir aux chercheurs canadiens l'information dont ils ont besoin. L'objectif recherché concerne tant l'utilité que la conservation. Ces besoins devraient se refléter dans les activités de l'ICBN si elle représente la Bibliothèque numérique canadienne.
  • Quelle est la définition de la Bibliothèque numérique canadienne? Ce concept englobe-t-il toute l'information au Canada, y compris l'information scientifique? Cela fait-il également parti du mandat de Bibliothèque et Archives Canada? L'étendue du concept n'a pas fait l'objet de discussions ni d'éclaircissements à l'échelle nationale.

3. Autres organisations : analogies et conseils pour l'ICBN

L'Institut canadien de microreproductions historiques (www.canadiana.org/cihm).

L'ICMH a été créé il y a près de 25 ans à partir d'une subvention du Conseil des Arts du Canada. Son modèle de financement a changé considérablement et, même s'il obtient des fonds de différentes sources, sa viabilité reste problématique car ces sources de financement ne sont pas toutes stables. L'ICMH crée des collections numériques pour le compte des milieux de recherche, dont les membres sont représentés au Conseil d'administration et siègent à différents comités consultatifs. Certains participants ont souligné qu'il fait du travail de conservation nationale et qu'il est ainsi lié au mandat de Bibliothèque et Archives Canada.

L'ABRC (www.carl-abrc.ca)

Récemment, les membres de l'Association des bibliothèques de recherche du Canada ont convenu d'augmenter leurs frais d'adhésion pour ajouter une troisième personne à leur personnel afin de rendre leurs programmes plus actifs. L'ABRC travaille sur certaines questions reliées aux bibliothèques numériques qui présentent un intérêt pour la communauté des bibliothèques de recherche. Elle ne représente pas toutes les bibliothèques de recherche puisque la communauté des membres du PCLSN est plus nombreuse. Les membres de l'ABRC représentent la majorité des membres de l'ICBN; un seul membre de l'ABRC ne fait pas partie de l'ICBN.

Projet canadien de licences de site nationales. (www.cnslp.ca)

Placé actuellement sous l'égide de l'Université d'Ottawa, le PCLSN se prépare à se constituer en société, d'une part à cause de son besoin de conclure des contrats et, d'autre part, à cause de son envergure et de questions de responsabilité. Son programme sera maintenu et il représentera tous ses membres. Sa constitution en société vise à lui permettre de faire son travail et non la transformation de son organisation.

Communauté des musées : RCIP et Musée virtuel du Canada

RCIP (Réseau canadien d'information sur le patrimoine) (www.rcip.gc.ca) est un organisme de service spécial du ministère du Patrimoine canadien, dont les activités sont orientées autour de deux grands axes : l'élaboration d'un contenu et la mise en valeur du potentiel de la communauté des musées. Il « propose à la collectivité patrimoniale l'accès à des ressources professionnelles, en mettant l'accent plus particulièrement sur comment créer, présenter et gérer un contenu numérique » et il collabore avec la communauté pour offrir un accès public aux ressources muséales canadiennes. L'adhésion au RCIP est offerte gratuitement à tous les musées publics canadiens sans but lucratif.

L'élaboration de contenu en ligne est le fruit d'efforts communs par le biais du Programme d'investissement du Musée virtuel du Canada (MVC) (www.virtualmuseum.ca), lequel n'est pas un programme de subventions et de contributions. Le RCIP passe plutôt des ententes relatives à des projets conjoints avec des membres en vue de créer du contenu. C'est le RCIP qui s'occupe du moteur de recherche du MV et qui en fait la promotion. Les musées élaborent du contenu et accueillent du contenu sur leur site Web. Un comité de rédaction d'occupe de l'orientation stratégique, évalue et recommande des propositions au RCIP. Le MVC contribue également au perfectionnement des aptitudes par le biais de cours et en encourageant plusieurs méthodes d'apprentissage.

Communauté archivistique : CCA, RCIP et Archives nationales

Les Archives nationales ont à coeur la numérisation pour tisser des liens avec des groupes d'utilisateurs et se tournent vers les dépositaires de certaines ressources primaires et de documents explicatifs pour favoriser l'utilisation de ces ressources. Les collections numériques sont un outil de diffusion qui permet de faire entrer les Archives dans la vie des gens. Il s'agit là d'une transformation du rôle des archives et cela encourage l'interaction avec d'autres établissements culturels. Parmi les modèles éventuellement envisagés, citons la façon dont re:source, l'organisme britannique représentant les musées, les archives et les bibliothèques, encourage la collaboration.

Conseil canadien des archives (www.cdncouncilarchives.ca/) a été créé en 1985 pour représenter la communauté archivistique. À l'origine, il faisait partie des Archives nationales, mais en 1990, il a commencé à fonctionner séparément, même s'il est encore situé dans les locaux de Bibliothèque et Archives Canada et qu'il continue à bénéficier de son soutien. Les représentants de la communauté proviennent des conseils des réseaux archivistiques des provinces et territoires. Le CCA et ses programmes sont financés par Patrimoine canadien et par Bibliothèque et Archives Canada. Le CCA fonctionne de manière relativement indépendante et prévoit même déménager, tout en étant conscient des avantages et des inconvénients que cela entraîne. Le CCA partage des programmes avec la CLA, l'Association pour l'avancement des sciences et des techniques de la documentation (ASTED) et d'autres organismes regroupant des bibliothèques.

Réseau canadien d'information archivistique (RCIA) (www.cain-rcia.ca) a été créé en 2001 pour donner accès aux fonds et collections conservés dans les services d'archives du Canada, par le biais d'un système de réseaux répartis visant à intégrer et à partager l'information. Les activités numériques du RCIA sont le fruit des politiques de financement de Patrimoine canadien. Puisque la numérisation ne constitue pas un moyen de conservation, elle présente moins d'intérêt pour la communauté archivistique. La viabilité de ces projets numériques pose un véritable problème, dans la mesure où le financement s'arrêtera l'an prochain.

CIMI (Consortium pour l'échange d'information muséologique)

Le CIMI se préoccupe principalement de questions techniques et de normes, même s'il a pour mission générale de faire preuve de leadership, de faire de la recherche, d'éduquer et de sensibiliser. « Son histoire, c'est principalement une histoire de projets et de leurs résultats. » [traduction]. Il se compose d'un maximum de 30 membres et 4 commanditaires.

En janvier 2003, le CIMI a éliminé ses frais d'adhésion dans l'espoir d'attirer un plus grand nombre de membres. Ses grands commanditaires sont désormais engagés pour trois ans. Le CIMI sera bientôt à la recherche de musées partenaires et espère trouver des commanditaires supplémentaires pour financer le secrétariat. Il se pourrait également qu'il crée une catégorie pour les membres commerciaux et il continuera de solliciter des subventions pour financer ses travaux de recherche. Il dispose d'une période de trois ans pour concrétiser tous ces projets. Le CIMI entretient des rapports étroits avec l'appareil public de nombreux pays et certaines bibliothèques en font partie. Le RCIP est un de ses commanditaires. Les membres peuvent assister aux événements de l'Institut du CIMI moyennant des frais de participation réduits. Pour communiquer avec ses membres, le CIMI a recours à des réunions publiques et à des forums en direct. Ses commanditaires offrent des séances de formation et tout le monde participe à des projets de mise en oeuvre ouverts au public.

Le directeur exécutif du CIMI a souligné la nécessité, pour une organisation, d'avoir une orientation bien ciblée et un objectif précis et il a laissé entendre que cela concernerait soit le leadership, soit les services. Selon lui, il faut disposer de ressources adéquates pour éviter de devenir une organisation qui tourne dans le vide. Il a précisé qu'il était important d'agir prestement, de tirer parti des occasions qui se présentent et d'être attentif aux besoins de ses membres.

Bibliothèque nationale d'Australie (www.nla.gov.au)

Pour mener à bien ses activités de bibliothèque numérique, la Bibliothèque nationale d'Australie reconnaît la nécessité de demander la collaboration des bibliothèques, des établissements culturels nationaux et des institutions culturelles. La Bibliothèque travaille avec d'autres établissements, notamment dans le secteur de la recherche, pour mener à bien ses projets de numérisation. En plus de ses propres projets de numérisation, elle anime plusieurs services concertés relatifs aux collections de bibliothèques numériques. En ce moment, elle accueille le secrétariat d'une nouvelle entité - Public Libraries Australia - qui est en train de mettre sur pied un nouveau réseau national de bibliothèques publiques. Il s'agit là d'une façon de tisser des liens plus solides avec les bibliothèques publiques, mais il ne s'agit pas d'un soutien permanent.

La Bibliothèque nationale d'Australie est membre du Council of Australian State Libraries et du Council of Australian University Librarians et elle participe à des projets commandités par ces groupes. Les bibliothèques publiques reçoivent habituellement un soutien financier au sein de leur État ou de leur territoire.

La Bibliothèque produit également des documents de soutien à l'intention de toutes les bibliothèques et des autres organismes, en vue d'instruire les gens et de diffuser l'information. Elle anime une liste de discussion ainsi que certains détails des projets de numérisation australiens.

Bibliothèque nationale de Nouvelle-Zélande (www.natlib.govt.nz)

La Bibliothèque nationale de Nouvelle-Zélande participe à des activités de bibliothèque numérique, notamment la numérisation, les normes et les processus de gestion des collections numériques qui entrent dans son mandat national. Pour faciliter son interopérabilité, la Bibliothèque nationale a élaboré une démarche formelle sur les normes de métadonnées, convaincue que la communauté des bibliothèques néo-zélandaises s'attend à ce qu'elle joue un rôle de chef de file à ce chapitre. Elle est également en train de mettre sur pied des mécanismes internes en vue d'incorporer les documents numériques comme un organisme collecteur et de mettre en oeuvre ses activités de bibliothèque numérique. La Bibliothèque nationale a entrepris un examen de ses activités de bibliothèque numérique afin d'établir des points de repère pour évaluer ses progrès.

Elle est présentement en pourparlers avec Archives New Zealand et le musée national Te Papa pour éventuellement entreprendre certaines activités de concert. Elle est convaincue que la communauté muséale, les milieux bibliothéconomiques et la communauté archivistique doivent travailler de concert sur des enjeux communs concernant la numérisation. Le principal vecteur de collaboration au sein de la communauté des bibliothèques est le National Digital Forum, où un comité veille à ce que le Forum atteigne les objectifs qu'il s'est fixés. Un tel forum a eu lieu en 2002 et un autre est prévu plus tard cette année. La Bibliothèque s'occupe également d'un registre d'initiatives de numérisation et elle a l'intention resserrer ses liens avec les bibliothèques universitaires et l'association nationale des bibliothèques.

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Chapitre 3. Options organisationnelles pour l'ICBN

1. Options organisationnelles

Pour l'Initiative canadienne sur les bibliothèques numériques, les options organisationnelles qui suivent découlent des réponses fournies au cours des entrevues et des facteurs environnementaux résumés dans les deux premiers chapitres.

  1. Cesser d'exister. Bibliothèque et Archives Canada peut décider du type de soutien communautaire requis pour les activités de bibliothèque numérique et mettre sur pied un comité consultatif ou un groupe de soutien. D'autres organismes de bibliothèques poursuivraient les activités de bibliothèque numérique. Toutefois, la plupart des membres aimeraient que l'ICBN continue d'exister; en outre, Bibliothèque et Archives Canada a reconnu l'utilité de l'ICBN et a affirmé son intention de continuer son soutien.

  2. Fusionner avec un autre groupe ou organisme. Bon nombre des membres de l'ICBN appartiennent à l'ABRC, mais l'ABRC ne représente pas les bibliothèques publiques ni les autres genres de bibliothèques. Même si la CLA fait la promotion de diverses questions telles que la conservation des publications gouvernementales numériques, bien des préoccupations de l'ICBN seraient « noyées » au sein de cet organisme d'envergure. La CLA ne dispose d'aucun groupe d'intérêt sur les questions afférentes aux bibliothèques numériques.

  3. Se séparer de Bibliothèque et Archives Canada et mettre un terme à la relation contractuelle. La viabilité serait alors vraiment problématique. L'ICBN serait libre de faire du lobbying, de se lancer dans activités de financement, etc., mais devrait trouver des fonds pour ses locaux, pour ses connexions de réseau, son soutien technique et autres types d'aide en nature que lui fournit Bibliothèque et Archives Canada.

  4. Maintenir le rôle et la relation actuels. Puisque cet examen est né de la conviction qu'il fallait procéder à des changements, cette solution n'est pas envisageable.

  5. Élaborer une mission et des objectifs qui soient réalistes pour l'ICBN, dans le contexte de sa relation avec Bibliothèque et Archives Canada. Il s'agira d'intégrer ces objectifs à un plan de travail à court terme, assorti d'une augmentation modeste du soutien à la dotation et du financement.

2. Option recommandée et indicateurs clés de succès

L'option recommandée est la dernière, c'est-à-dire élaborer une mission et des objectifs qui soient réalistes pour l'ICBN, dans le contexte de sa relation avec Bibliothèque et Archives Canada. Il s'agira d'intégrer ces objectifs à un plan de travail à court terme, assorti d'une augmentation modeste du soutien à la dotation et du financement.

Cette option fait fond sur les points forts de l'ICBN et sur ses relations, tout en reconnaissant les réalités du contexte canadien. Le processus de planification stratégique est l'un des volets essentiels de cette recommandation.

Voici certains indicateurs clés de succès :

  1. Séparer la mission et les objectifs de l'ICBN de ceux de Bibliothèque et Archives Canada. Reconnaître les réalités organisationnelles de l'ICBN. Forger un consensus parmi les membres autour de sa mission et de ses objectifs par le biais d'un processus inclusif et ciblé. La présente étude a été réalisée pour examiner l'organisation, mais comme un répondant l'a fait remarquer, « la structure organisationnelle est un outil; la première tâche consiste à déterminer l'objectif à atteindre à l'aide de cet outil ». [traduction]

  2. Élaborer un plan stratégique qui définit clairement les tâches à exécuter, les personnes responsables de leur exécution, les échéanciers et les résultats escomptés. Affecter les fonds nécessaires permettant au directeur exécutif et au Comité directeur de travailler ensemble sur ce plan d'action. Ce plan doit porter sur une période relativement courte, allant de trois à cinq ans.2

  3. Envisager l'élargissement des critères d'adhésion pour inclure les organisations et les consortiums de bibliothèques ainsi que les bibliothèques elles-mêmes et pour recruter des commanditaires. Faire correspondre les frais d'adhésion aux activités afin de faire preuve de responsabilité publique. Susciter davantage la participation des membres aux activités.

  4. Discuter, avec Bibliothèque et Archives Canada, des possibilités d'accroître le soutien apporté aux activités de l'ICBN. Envisager la possibilité d'adjoindre l'ICBN à l'unité du Groupe de travail sur la bibliothèque numérique pour accroître l'efficacité des communications au sein de l'organisme de soutien.

3. Mandat et priorités de programmation

Besoins semblables en dépit du nouvel environnement

Depuis la création de l'ICBN, en 1997, à titre d'association de membres ayant des liens contractuels avec ce qui était alors la Bibliothèque nationale du Canada, l'environnement canadien des bibliothèques numériques a changé. Bibliothèque et Archives Canada a multiplié ses activités au chapitre de la numérisation.

3 Des travaux préparatoires sur des enjeux techniques ont permis d'éclaircir les besoins et les domaines d'intervention. De nombreux projets de numérisation ont été menés à bien, ce qui n'empêche pas la communauté d'avoir toujours autant besoin de prendre des mesures en matière de conservation, d'accès et de financement pour un programme canadien de bibliothèque numérique.

S'il va de soi que la bibliothèque numérique requiert des efforts conjoints, il est tout aussi évident qu'une association nationale, regroupant des membres de provenance pluri-institutionnelle, serait utile. Le mandat de Bibliothèque et Archives Canada, qui inclut la création de la bibliothèque numérique du Canada, aura besoin du soutien de ses commettants. Il est essentiel, pour une organisation des milieux bibliothéconomiques, d'arriver à persuader Patrimoine canadien et d'autres organismes gouvernementaux du fait que la conservation et la viabilité des collections numériques sont importantes pour la culture canadienne.

Choix de mandat et de programme pour l'ICBN « Favoriser, coordonner et faciliter le développement des collections et des services numériques au Canada en vue d'optimiser l'interfonctionnement à l'échelle nationale, et l'accès à long terme aux ressources documentaires numériques au Canada ». Cet énoncé de mission actuel de l'ICBN lui donne beaucoup de travail et encourage ses membres à exprimer leurs différents points de vue sur ses fonctions.

L'ICBN est un petit organisme qui n'est pas très susceptible de se développer énormément, vu la taille de la communauté bibliothéconomique canadienne et le 2 La Fédération des bibliothèques numériques se dote de mandats quinquennaux, suivis d'un examen. Elle vient d'entamer un nouveau programme de cinq ans. Le CIMI, quant à lui, fonctionne sur une base triennale.

3 À titre d'exemple, on peut citer la création de l'Unité du Groupe de travail sur la bibliothèque nationale, en l'an 2000, et le document intitulé « Positionner la Bibliothèque nationale du Canada dans le monde numérique : orientations stratégiques » (www.collectionscanada.gc.ca/a-notre-sujet/010/012010-1002-f.html) niveau actuel des activités de numérisation4. L'ICBN doit rehausser la clarté et le réalisme de sa mission et de ses objectifs.

Ces suggestions d'objectifs pour l'ICBN ont toutes été soumises lors des entrevues :

  1. Être l'organisation des bibliothèques participant à la numérisation de collections

  2. Être l'organisation-phare des bibliothèques canadiennes dans le domaine des ressources documentaires numériques

  3. Être l'organisation chargée de la formation et du soutien du perfectionnement des aptitudes en matière de bibliothèque numérique

  4. Être un organisme de financement, coordonner le financement, servir de source d'information sur le financement et rechercher du financement.

Il faut également définir les domaines d'activité de l'ICBN. L'Initiative devrait-elle s'occuper :

  1. des collections historiques canadiennes seulement, c'est-à-dire de la numérisation des documents canadiens?

  2. de toutes les collections canadiennes, notamment celles créées premièrement en format numérique, les ouvrages scientifiques, etc.?

  3. Des collections uniquement ou de tout l'éventail des questions relatives aux bibliothèques numériques, notamment les questions d'ordre technique, les normes et le droit d'auteur?

Ce ne sont même pas tous les membres qui comprennent la décision prise par le Comité directeur de l'ICBN, en octobre 2001, voulant que l'ICBN ne produise pas de contenu. Ce manque de clarté quant aux objectifs et à l'orientation des activités de l'ICBN crée des attentes utopiques chez les membres et complique la recommandation d'une structure organisationnelle appropriée. Les membres de l'ICBN veulent que ce groupe fasse preuve de leadership et leur apporte un soutien, mais sait-on s'il peut y parvenir?

Miser sur les points forts

Le rôle de leadership de l'ICBN, si c'est ce que les membres souhaitent avant tout, doit être placé dans son contexte, en reconnaissant le mandat de Bibliothèque et Archives Canada et son rôle à titre d'institution nationale.

Le financement est un bon outil pour atteindre un objectif. Toutefois, à moins que l'ICBN n'arrive à se définir comme étant une autorité formelle, il serait préférable que les bibliothèques ou les établissements qui participent à des activités de numérisation présentent elles-mêmes leurs demandes de financement. L'ICBN pourrait jouer un rôle prépondérant pour cerner et promouvoir les occasions de financement et pour encourager la collaboration dans les demandes de financement.

Le travail de l'ICBN en matière de coordination, d'éducation, de communication et de liaison a porté fruit et a une bonne cote auprès des membres. Les membres ont également grandement apprécié la formation et la coordination des aspects techniques de la création de bibliothèques numériques. La collaboration est une fonction importante; elle est essentielle aux activités des bibliothèques numériques. Il existe d'ailleurs plusieurs domaines dans lesquels ce travail pourrait s'avérer utile.

4 Une étude des sites Web des membres de l'ICBN, réalisée par Michelle Landriault, a révélé qu'un certain nombre des membres de l'ICBN n'ont pas de programme actif de numérisation.

Relations externes

Les membres voient la nécessité d'améliorer les partenariats au sein de la communauté bibliothéconomique, y compris de tisser des liens actifs avec d'autres organisations de bibliothèques telles que l'ABRC, l'ICIST et autres. Bon nombre des projets de numérisation des bibliothèques de l'ICBN se déroulent aux archives. Le fait de travailler de concert avec les archives et les musées sur des enjeux communs permettrait de renforcer les initiatives de tous les secteurs.

Aussi bien dans les bibliothèques nationales de Nouvelle-Zélande que d'Australie on a cité l'importance de la collaboration entre les bibliothèques, les archives et les musées. En Grande-Bretagne, les membres de la communauté culturelle sont reliés entre eux par le biais de re:source, le Council for Museums ainsi que Archives and Libraries (www.resource.gov.uk). Re:source travaille avec et par le biais des organisations de patrimoine culturel existantes pour promouvoir et faciliter les activités de numérisation.

Au Canada, les structures de soutien organisationnel et les liens avec les organismes gouvernementaux et au sein de la communauté des musées, des archives et des bibliothèques reflètent les différents parcours, objectifs et intérêts. Puisque c'est la communauté des bibliothèques qui est la plus développée quant aux activités de numérisation, l'ICBN devrait inviter les groupes des musées et des archives à participer à des discussions sur leurs points communs dans le domaine de la transition numérique. Bien qu'il y ait déjà suffisamment de travail à faire pour tisser des liens au sein des milieux bibliothéconomiques, il serait sage d'examiner les possibilités de collaboration avec d'autres institutions culturelles.

4. Relation avec Bibliothèque et Archives Canada

Besoin d'une identité séparée

Sa relation avec Bibliothèque et Archives Canada est importante pour l'ICBN et la Bibliothèque estime que le soutien que lui apporte la communauté par le biais de l'ICBN est satisfaisant. Toutefois, les documents de l'ICBN, notamment sa brochure, ne mentionnent pas ce lien. L'ICBN doit séparer sa mission et définir son domaine d'activité par rapport à Bibliothèque et Archives Canada. Mais Bibliothèque et Archives Canada est l'institution gouvernementale dont le mandat consiste à créer la bibliothèque numérique du Canada et le rôle de l'ICBN doit tout de même se jouer dans ce contexte.

Rationaliser les liens de l'ICBN au sein de la Bibliothèque

La mise sur pied du Groupe de travail sur la Bibliothèque numérique du Canada, il y a trois ans, marquait un tournant important dans l'orientation de la Bibliothèque en matière de bibliothèque numérique. Il faudrait envisager de rationaliser les liens de l'ICBN au sein de la Bibliothèque en les plaçant dans le contexte de l'Unité du Groupe de travail sur la Bibliothèque numérique, étant donné que cette unité et l'ICBN travaillent en étroite collaboration.

Possibilités de représentation de la communauté

La réorganisation de Bibliothèque et Archives Canada risque de faire en sorte que l'ICBN doive, à court terme, se débrouiller sans grand soutien de la part de son organisme d'attache. Toutefois, ce processus de réorganisation donne à l'ICBN l'occasion de souligner l'importance d'une relation permanente et soutenue avec la communauté et d'asseoir son rôle de leader au sein de la communauté.

5. Financement, viabilité et soutien administratif

Nécessité d'accroître le nombre de membres

En augmentant le nombre de ses membres, l'ICBN serait mieux à même d'assurer sa viabilité. Lapossibilité de recruter davantage de bibliothèques est limitée. En effet, les bibliothèques intéressées sont surtout celles qui participent à des projets de numérisation, tandis que de nombreuses bibliothèques, notamment dans le secteur public, n'ont pas encore entrepris de tels projets. L'ICBN devra donc envisager d'élargir ses critères d'adhésion pour inclure d'autres organisations et consortiums de bibliothèques. La meilleure façon pour l'ICBN d'attirer de nouveaux membres est d'être active.

Susciter la participation des membres

Parmi les membres de l'ICBN, il existe une réserve de talents non exploités. Il faut que l'ICBN trouve une façon d'engager davantage ses membres, notamment par le biais de groupes de travail et de sous-comités. Il faudrait peut-être également permettre aux membres associés de siéger au Comité directeur. Le site Web et le bulletin de nouvelles de l'ICBN devraient se concentrer sur les nouvelles et les besoins de la communauté plutôt que sur les activités internes du Comité directeur.

Difficulté à trouver de nouvelles sources de financement

Les membres ne voient pas vraiment d'un bon oeil les hausses de cotisation, à moins d'en récolter les fruits et que cela permette d'intensifier les activités. Il faudrait peut-être adopter un barème dégressif pour tenir compte des contraintes budgétaires des petits membres. L'ICBN a déjà envisagé de créer une catégorie de membres pour les commanditaires. Les organisations canadiennes ne bénéficient pas d'un grand nombre de sources de financement. Si l'ICBN devenait une organisation caritative, elle pourrait lancer un appel à des fondations, mais il lui serait difficile d'obtenir des fonds pour son fonctionnement. Si l'ICBN était amenée à gérer les fonds pour les projets de numérisation, il serait bon qu'elle se constitue en société.

Soutien en nature

Le soutien non financier que lui fournit Bibliothèque et Archives Canada inclut les locaux à bureaux et la connexion au réseau pour le secrétariat, le soutien en matière de comptabilité, le soutien administratif ainsi que l'affectation de membres du personnel. Tout cet appui est primordial pour la viabilité de l'ICBN en l'absence d'une manne exceptionnelle.5

Importance d'avoir un personnel à temps plein

L'assistant administratif actuel s'occupe de tâches qui sont importantes aux yeux des membres : le bulletin de nouvelles, le site Web, les communications entre les membres ainsi que les activités administratives quotidiennes. L'ICBN bénéficie d'un soutien non financier en dotation de Bibliothèque et Archives Canada pour l'aider dans ses activités et son orientation administrative. On reconnaît également qu'une organisation purement bénévole peut difficilement être très active. La présence d'un directeur exécutif engagé et redevable - même à temps partiel - pourrait avoir une incidence marquée sur les activités de l'ICBN.5

Si l'on se fie aux études récemment effectuées par l'Association canadienne pour les études avancées, les frais de location de 500 pi2 d'espace à bureaux de gamme moyenne à Ottawa s'élèvent à 1 000 $ par mois. Cet espace permet d'abriter les bureaux de deux personnes, ainsi qu'une salle de réunion et une aire d'entreposage. À titre de comparaison, en 2001, l'ICMH a estimé que la valeur des locaux à bureaux, de l'accès au RL, du soutien technique, des logiciels et du personnel que lui fournissait la Bibliothèque nationale du Canada se situait entre 100 000 et 150 000 $ par an.

6. Conclusion

Les activités relatives aux bibliothèques numériques dans d'autres pays démontrent combien l'engagement des bibliothèques nationales et de la communauté est crucial. Les dépenses que cela entraîne requièrent le soutien des organismes de financement gouvernementaux ainsi que des politiques qui reflètent l'importance vitale de la conservation du patrimoine culturel national. Les milieux bibliothéconomiques ont décidé, en 1997, de jouer un rôle actif dans le projet canadien de bibliothèque numérique. La présente étude illustre bien l'importance continue de l'ICBN à titre de porte-parole des milieux bibliothéconomiques.

Bibliographie sommaire

Belfall, Donald. Associations in Canada, Future Impact and Influence, Toronto, Foundation de recherche et d'enseignement pour l'avancement des associations, 1995

Berthon, Hilary et al. « A Cooperative Approach to Building a Digital Preservation Resource. », DLib Magazine, Vol. 8:1, janvier 2002. www.dlib.org/dlib/january02/berthon/01berthon.html

Building a National Strategy for Digital Preservation: Issues in Digital Media Archiving. Washington. DC: Council on Library and Information Resources and the Library of Congress, 2002. www.clir.org

Drucker, Peter F. Managing the Non-Profit Organization, N.Y., Harper Collins, 1990. Gahlinger-Beaune, Rosemary. Good Work, an operations manual for Canadian Not-for-Profit Organizations, Whitby, McGraw-Hill Ryerson, 1993.

MacLeod, Flora. Forming and Managing a Non-Profit Organization in Canada, Vancouver, Self Counsel Press, 1995.

Phillips, Margaret E. « Ensuring Long-Term Access to Online Publications. », Journal of Electronic Publishing, v. 4:4, juin 1999. www.press.umich.edu

Smith, Bucklin Associates. The Complete Guide to Nonprofit Management, New York, John Wiley & Sons, 1994.

Status of Technology and Digitization in the Nation's Museums and Libraries 2002 Report. (rapport de 2002 sur l'état des technologies et de la numérisation dans les musées et les bibliothèques du pays) Institute of Museum and Library Services (IMLS) Public Report, 10 mai 2002. www.imls.gov/Reports/TechReports/summary02.htm

Stern, Gary J. The Drucker Foundation Self-Assessment Tool, New York, The Drucker Foundation, 1999.

Étude des Modèles d'affaires soutenant le développement du Contenu culturel numérisé. Document préparé pour le compte du ministère du Patrimoine canadien par Wall Communications Inc., 4 juin 2002. www.pch.gc.ca/progs/pcce-ccop/reana/wall_f.cfm

Tanner, Simon and Marilyn Deegan. « Exploring Charging Models for Digital Library Cultural Heritage », Ariadne, Numéro 34, 14 janvier 2003. www.ariadne.ac.uk/issue34/tanner/intro.html

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Annexe 1. Déclaration de principe et questionnaire

Initiative canadienne sur les bibliothèques numériques (ICBN)
Examen organisationnel - mars 2003
Exposé de principes et questionnaire

1. L'Initiative canadienne sur les bibliothèques numériques (ICBN)

Objectif et mission :

« L'ICBN vise à favoriser, à coordonner et à faciliter le développement des collections et des services numériques au Canada en vue d'optimiser l'interfonctionnement à l'échelle nationale, et l'accès à long terme aux ressources documentaires numériques au Canada. » (Site Web, Statuts)

« L'élaboration, l'accès et la conservation de tous les documents numériques canadiens » [traduction] « A Collaborative Digitization and Digital Preservation Strategy for Canadian Libraries », 15 janvier 2003 - ébauche).

Objectifs :

  • Politiques et pratiques en matière d'accès, pour garantir le libre-accès et l'interopérabilité
  • Conservation et accessibilité à long terme, par l'établissement de normes et de partenariats
  • Sensibilisation accrue et réduction du double emploi
  • Gestion des droits et droit d'auteur
  • Financement pour la Bibliothèque numérique du Canada

Méthodes :

  • Leadership et promotion au sein des milieux bibliothéconomiques et auprès du gouvernement, à l'échelle nationale et internationale
  • Collaboration et coordination, au sein des milieux bibliothéconomiques, avec les organismes gouvernementaux et les fournisseurs d'information, à l'échelle nationale et internationale
  • Financement/collecte de fonds
  • Communication et éducation

Certaines réalisations :

  • Répertoire des projets canadiens de numérisation
  • Lancement et coordination de Nos racines, le site canadien des histoires locales en ligne
  • Journée d'étude sur les thèses électroniques, 4 déc. 2000
  • Séances de formation sur les métadonnées et les descriptions
  • Programme de bourses pour étudiants
  • Coordination et publicité par le biais du site Web et des bulletins de nouvelles

Autres questions relatives à la bibliothèque numérique du Canada :

  • Dépositaires institutionnels (archives d'articles scientifiques mises sur pied par les universités)
  • Conservation des publications numériques gouvernementales
  • Archivage de journaux électroniques homologués ou créés au Canada
  • Fourniture de ressources éducatives et de matériel pédagogique
  • Textes électroniques pour les lettres et sciences humaines
  • Numérisation de journaux
  • Données et fichiers numérique, géospatiales, d'images et audio
  • Thèses électroniques
  • Conservation de l'information canadienne sur Internet
  • Services de référence électroniques

Jocelyn Godolphin et associés
Montréal (Québec) H4A 3L7
le 31 mars 2003

Questionnaire

  1. Quels sont les aspects importants de la mission, des objectifs et des méthodes de l'ICBN? Y apporteriez-vous des changements?

  2. L'ICBN devrait-elle s'occuper des questions énumérées au chapitre 2 précédent? Si oui, desquelles?

  3. D'autres groupes participent à des activités de bibliothèque numérique au Canada. Quelles activités peut-on ou devrait-on leur confier? Quelle devrait être la relation entre l'ICBN et ces groupes?

  4. Le mandat de l'ICBN porte-il sur un type de contenu particulier?

  5. À l'heure actuelle, l'ICBN et Bibliothèque et Archives Canada travaillent en étroite collaboration. Quels sont les avantages et les inconvénients de cette situation?

  6. Quel est le rôle de Bibliothèque et Archives Canada au sein des activités sur les bibliothèques numériques?

  7. L'ICBN devrait-elle participer aux initiatives de numérisation des musées et des archives?

  8. À l'heure actuelle, l'ICBN est financée par les cotisations des membres et l'appui non financier de Bibliothèque et Archives Canada. Comment devrait-elle être financée? Dans quelles circonstances votre institution serait-elle prête à accroître son niveau de soutien?

  9. Quelle est l'incidence de l'ICBN sur votre organisation? Veuillez citer des exemples.

  10. De quoi l'ICBN a-t-elle besoin pour devenir plus efficace?

  11. Avez-vous d'autres commentaires sur le rôle ou l'organisation de l'ICBN?

Examen organisationnel de l'ICBN
Jocelyn Godolphin et associés
le 10 mars 2003

Annexe 2. Liste des personnes consultées

Magdalene Albert, ICMH
Brian Bell, Halton Information Network, Oakville Public Library
Claude Bonnelly, Bibliothèque, Université Laval
René Bouchard, Patrimoine canadien
Suzanne Bureau, ICIST
Pam Bjornsen, ICIST
Daniel Boivin, OCLC Canada
Deb de Bruijn, Projet canadien de licences de site nationales
Debbie Campbell, National Library of Australia
Lynn Copeland, Simon Fraser University Library
Albert Cyr, Conseil canadien des archives
Bernard Dumouchel, ICIST
Gwynneth Evans
Claude Fournier, Bibliothèque nationale du Québec
Barbara Freeze, INCA
Susan Haigh, Groupe de travail sur la Bibliothèque numérique, Bibliothèque et Archives Canada
Ernie Ingles, University of Alberta
Bernadette Kennedy, Nova Scotia Provincial Library
Steve Knight, National Library of New Zealand
Michelle Landriault, ICBN
Marianne McLean, Archives, Bibliothèque et Archives Canada
Bill Maes, Dalhousie University Library
Ralph Manning, Bibliothèque et Archives Canada
Tim Mark, ABRC
Carole Moore, University of Toronto Library
John Perkins, Executive Director, Consortium CIMI
Chris Petter, University of Victoria Library
Carolynne Presser, University of Manitoba Library
Mike Ridley, University of Guelph Library
Frits Pannekoek, University of Calgary Library
Leigh Swain, Groupe de travail sur la Bibliothèque numérique, Bibliothèque et Archives du Canada
John Teskey, Bibliothèque de l'Université du Nouveau-Brunswick
Karen Turko, University of Toronto Library
Rick Walker, Winnipeg Public Library
Johanna Wellheiser, Toronto Public Library
Paul Whitney, Burnaby Public Library
Patricia Young, Réseau canadien d'information sur le patrimoine