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Activités de l'ICBN 2003L'ICBN appuie le Forum sur les métadonnées au Canada 2003Bibliothèque et Archives Canada, les 19 & 20 septembre 2003 Rapport Godolphin: Évaluation des options organisationnelles pour l'Initiative canadienne sur les bibliothèques numériques (ICBN)pour le Groupe de travail sur la Bibliothèque numérique, Table des matièresChapitre 1. Examen de l'ICBN - Résultats des entrevues 1. Mandat et programme actuels de l'ICBN 2. Ce que les objectifs et les tâches de l'ICBN devraient être : priorités de programme 4. Nature du rapport avec Bibliothèque et Archives Canada 5. Efficacité : financement, soutien administratif et viabilité Chapitre 2. Contexte environnemental 1. Le rôle de Bibliothèque et Archives Canada dans les activités des bibliothèques numériques 3. Autres organisations : analogies et points judicieux pour l'ICBN Chapitre 3. Options organisationnelles et analyse raisonnée 2. Option recommandée et indicateurs clés de succès 3. Mandat et priorités de programmation 4. Nature du rapport avec Bibliothèque et Archives Canada 5. Financement, viabilité et soutien administratif Annexe 1. Déclaration de principe et questionnaire Annexe 2. Liste des personnes consultées IntroductionLe présent rapport fait suite à la demande du Groupe de travail sur la Bibliothèque numérique du Canada de Bibliothèque et Archives Canada et du Comité directeur de l'ICBN, en mars 2003. L'étude demandée précisait les objectifs suivants : « examiner des modèles organisationnels pour l'ICBN qui lui permettront d'accroître son autonomie, de rehausser l'activité de son programme et de préciser la nature de sa relation avec Bibliothèque et Archives Canada. L'étude examinera les options relatives aux niveaux de financement et de viabilité; aux mandat et priorités de programmation; aux exigences en matière de soutien administratif de personnel; aux rapports organisationnels de l'ICBN avec Bibliothèque et Archives Canada. » L'étude s'est appuyée sur une déclaration de principes et un questionnaire (Annexe 1) élaborés en consultation avec le Comité directeur de l'ICBN et des cadres de Bibliothèque et Archives Canada participant à l'ICBN. Ces documents ont ensuite servi aux entrevues, effectuées par téléphone et par courriel. Ces entrevues s'adressaient à des intervenants clés au sein de l'ICBN et de Bibliothèque et Archives Canada et à des représentants d'autres bibliothèques et organismes, au Canada et à l'étranger. Veuillez vous référer à l'Annexe 2 pour obtenir une liste de ces participants. En plus des renseignements recueillis par le biais de ces entrevues, l'étude s'est penchée sur des organismes analogues et sur diverses options de financement et d'organisation. Le présent rapport, qui relève de Jocelyn Godolphin et associés, résume les commentaires recueillis lors de ces entrevues. Nous souhaitons remercier tous ceux et celles qui ont bien voulu nous accorder leur temps et dont la participation a permis la rédaction du présent rapport. Jocelyn Godolphin et associés Chapitre 1. Examen de l'ICBN - Résultats des entrevuesLe présent chapitre résume les vues des participants sur le mandat, l'efficacité de l'ICBN et ses rapports avec ses commettants; il couvre les réponses aux questions 1 à 5, puis 7 à 11 (Annexe 1). 1. Mandat et programme actuels de l'ICBN
2. Ce que les objectifs et les tâches de l'ICBN devraient être : priorités de programme
3. Liens avec la communauté
4. Nature du rapport avec Bibliothèque et Archives Canada
5. Efficacité : financement, soutien administratif et viabilité
Chapitre 2. Contexte environnemental1. Le rôle de Bibliothèque et Archives Canada dans les activités des bibliothèques numériques (réponses à la question 6, Annexe 1)
2. Questions relatives à la Bibliothèque numérique du Canada -
3. Autres organisations : analogies et conseils pour l'ICBN L'Institut canadien de microreproductions historiques (www.canadiana.org/cihm). L'ICMH a été créé il y a près de 25 ans à partir d'une subvention du Conseil des Arts du Canada. Son modèle de financement a changé considérablement et, même s'il obtient des fonds de différentes sources, sa viabilité reste problématique car ces sources de financement ne sont pas toutes stables. L'ICMH crée des collections numériques pour le compte des milieux de recherche, dont les membres sont représentés au Conseil d'administration et siègent à différents comités consultatifs. Certains participants ont souligné qu'il fait du travail de conservation nationale et qu'il est ainsi lié au mandat de Bibliothèque et Archives Canada. L'ABRC (www.carl-abrc.ca) Récemment, les membres de l'Association des bibliothèques de recherche du Canada ont convenu d'augmenter leurs frais d'adhésion pour ajouter une troisième personne à leur personnel afin de rendre leurs programmes plus actifs. L'ABRC travaille sur certaines questions reliées aux bibliothèques numériques qui présentent un intérêt pour la communauté des bibliothèques de recherche. Elle ne représente pas toutes les bibliothèques de recherche puisque la communauté des membres du PCLSN est plus nombreuse. Les membres de l'ABRC représentent la majorité des membres de l'ICBN; un seul membre de l'ABRC ne fait pas partie de l'ICBN. Projet canadien de licences de site nationales. (www.cnslp.ca) Placé actuellement sous l'égide de l'Université d'Ottawa, le PCLSN se prépare à se constituer en société, d'une part à cause de son besoin de conclure des contrats et, d'autre part, à cause de son envergure et de questions de responsabilité. Son programme sera maintenu et il représentera tous ses membres. Sa constitution en société vise à lui permettre de faire son travail et non la transformation de son organisation. Communauté des musées : RCIP et Musée virtuel du Canada RCIP (Réseau canadien d'information sur le patrimoine) (www.rcip.gc.ca) est un organisme de service spécial du ministère du Patrimoine canadien, dont les activités sont orientées autour de deux grands axes : l'élaboration d'un contenu et la mise en valeur du potentiel de la communauté des musées. Il « propose à la collectivité patrimoniale l'accès à des ressources professionnelles, en mettant l'accent plus particulièrement sur comment créer, présenter et gérer un contenu numérique » et il collabore avec la communauté pour offrir un accès public aux ressources muséales canadiennes. L'adhésion au RCIP est offerte gratuitement à tous les musées publics canadiens sans but lucratif. L'élaboration de contenu en ligne est le fruit d'efforts communs par le biais du Programme d'investissement du Musée virtuel du Canada (MVC) (www.virtualmuseum.ca), lequel n'est pas un programme de subventions et de contributions. Le RCIP passe plutôt des ententes relatives à des projets conjoints avec des membres en vue de créer du contenu. C'est le RCIP qui s'occupe du moteur de recherche du MV et qui en fait la promotion. Les musées élaborent du contenu et accueillent du contenu sur leur site Web. Un comité de rédaction d'occupe de l'orientation stratégique, évalue et recommande des propositions au RCIP. Le MVC contribue également au perfectionnement des aptitudes par le biais de cours et en encourageant plusieurs méthodes d'apprentissage. Communauté archivistique : CCA, RCIP et Archives nationales Les Archives nationales ont à coeur la numérisation pour tisser des liens avec des groupes d'utilisateurs et se tournent vers les dépositaires de certaines ressources primaires et de documents explicatifs pour favoriser l'utilisation de ces ressources. Les collections numériques sont un outil de diffusion qui permet de faire entrer les Archives dans la vie des gens. Il s'agit là d'une transformation du rôle des archives et cela encourage l'interaction avec d'autres établissements culturels. Parmi les modèles éventuellement envisagés, citons la façon dont re:source, l'organisme britannique représentant les musées, les archives et les bibliothèques, encourage la collaboration. Conseil canadien des archives (www.cdncouncilarchives.ca/) a été créé en 1985 pour représenter la communauté archivistique. À l'origine, il faisait partie des Archives nationales, mais en 1990, il a commencé à fonctionner séparément, même s'il est encore situé dans les locaux de Bibliothèque et Archives Canada et qu'il continue à bénéficier de son soutien. Les représentants de la communauté proviennent des conseils des réseaux archivistiques des provinces et territoires. Le CCA et ses programmes sont financés par Patrimoine canadien et par Bibliothèque et Archives Canada. Le CCA fonctionne de manière relativement indépendante et prévoit même déménager, tout en étant conscient des avantages et des inconvénients que cela entraîne. Le CCA partage des programmes avec la CLA, l'Association pour l'avancement des sciences et des techniques de la documentation (ASTED) et d'autres organismes regroupant des bibliothèques. Réseau canadien d'information archivistique (RCIA) (www.cain-rcia.ca) a été créé en 2001 pour donner accès aux fonds et collections conservés dans les services d'archives du Canada, par le biais d'un système de réseaux répartis visant à intégrer et à partager l'information. Les activités numériques du RCIA sont le fruit des politiques de financement de Patrimoine canadien. Puisque la numérisation ne constitue pas un moyen de conservation, elle présente moins d'intérêt pour la communauté archivistique. La viabilité de ces projets numériques pose un véritable problème, dans la mesure où le financement s'arrêtera l'an prochain. CIMI (Consortium pour l'échange d'information muséologique) Le CIMI se préoccupe principalement de questions techniques et de normes, même s'il a pour mission générale de faire preuve de leadership, de faire de la recherche, d'éduquer et de sensibiliser. « Son histoire, c'est principalement une histoire de projets et de leurs résultats. » [traduction]. Il se compose d'un maximum de 30 membres et 4 commanditaires. En janvier 2003, le CIMI a éliminé ses frais d'adhésion dans l'espoir d'attirer un plus grand nombre de membres. Ses grands commanditaires sont désormais engagés pour trois ans. Le CIMI sera bientôt à la recherche de musées partenaires et espère trouver des commanditaires supplémentaires pour financer le secrétariat. Il se pourrait également qu'il crée une catégorie pour les membres commerciaux et il continuera de solliciter des subventions pour financer ses travaux de recherche. Il dispose d'une période de trois ans pour concrétiser tous ces projets. Le CIMI entretient des rapports étroits avec l'appareil public de nombreux pays et certaines bibliothèques en font partie. Le RCIP est un de ses commanditaires. Les membres peuvent assister aux événements de l'Institut du CIMI moyennant des frais de participation réduits. Pour communiquer avec ses membres, le CIMI a recours à des réunions publiques et à des forums en direct. Ses commanditaires offrent des séances de formation et tout le monde participe à des projets de mise en oeuvre ouverts au public. Le directeur exécutif du CIMI a souligné la nécessité, pour une organisation, d'avoir une orientation bien ciblée et un objectif précis et il a laissé entendre que cela concernerait soit le leadership, soit les services. Selon lui, il faut disposer de ressources adéquates pour éviter de devenir une organisation qui tourne dans le vide. Il a précisé qu'il était important d'agir prestement, de tirer parti des occasions qui se présentent et d'être attentif aux besoins de ses membres. Bibliothèque nationale d'Australie (www.nla.gov.au) Pour mener à bien ses activités de bibliothèque numérique, la Bibliothèque nationale d'Australie reconnaît la nécessité de demander la collaboration des bibliothèques, des établissements culturels nationaux et des institutions culturelles. La Bibliothèque travaille avec d'autres établissements, notamment dans le secteur de la recherche, pour mener à bien ses projets de numérisation. En plus de ses propres projets de numérisation, elle anime plusieurs services concertés relatifs aux collections de bibliothèques numériques. En ce moment, elle accueille le secrétariat d'une nouvelle entité - Public Libraries Australia - qui est en train de mettre sur pied un nouveau réseau national de bibliothèques publiques. Il s'agit là d'une façon de tisser des liens plus solides avec les bibliothèques publiques, mais il ne s'agit pas d'un soutien permanent. La Bibliothèque nationale d'Australie est membre du Council of Australian State Libraries et du Council of Australian University Librarians et elle participe à des projets commandités par ces groupes. Les bibliothèques publiques reçoivent habituellement un soutien financier au sein de leur État ou de leur territoire. La Bibliothèque produit également des documents de soutien à l'intention de toutes les bibliothèques et des autres organismes, en vue d'instruire les gens et de diffuser l'information. Elle anime une liste de discussion ainsi que certains détails des projets de numérisation australiens. Bibliothèque nationale de Nouvelle-Zélande (www.natlib.govt.nz) La Bibliothèque nationale de Nouvelle-Zélande participe à des activités de bibliothèque numérique, notamment la numérisation, les normes et les processus de gestion des collections numériques qui entrent dans son mandat national. Pour faciliter son interopérabilité, la Bibliothèque nationale a élaboré une démarche formelle sur les normes de métadonnées, convaincue que la communauté des bibliothèques néo-zélandaises s'attend à ce qu'elle joue un rôle de chef de file à ce chapitre. Elle est également en train de mettre sur pied des mécanismes internes en vue d'incorporer les documents numériques comme un organisme collecteur et de mettre en oeuvre ses activités de bibliothèque numérique. La Bibliothèque nationale a entrepris un examen de ses activités de bibliothèque numérique afin d'établir des points de repère pour évaluer ses progrès. Elle est présentement en pourparlers avec Archives New Zealand et le musée national Te Papa pour éventuellement entreprendre certaines activités de concert. Elle est convaincue que la communauté muséale, les milieux bibliothéconomiques et la communauté archivistique doivent travailler de concert sur des enjeux communs concernant la numérisation. Le principal vecteur de collaboration au sein de la communauté des bibliothèques est le National Digital Forum, où un comité veille à ce que le Forum atteigne les objectifs qu'il s'est fixés. Un tel forum a eu lieu en 2002 et un autre est prévu plus tard cette année. La Bibliothèque s'occupe également d'un registre d'initiatives de numérisation et elle a l'intention resserrer ses liens avec les bibliothèques universitaires et l'association nationale des bibliothèques. Chapitre 3. Options organisationnelles pour l'ICBN1. Options organisationnelles Pour l'Initiative canadienne sur les bibliothèques numériques, les options organisationnelles qui suivent découlent des réponses fournies au cours des entrevues et des facteurs environnementaux résumés dans les deux premiers chapitres.
2. Option recommandée et indicateurs clés de succès L'option recommandée est la dernière, c'est-à-dire élaborer une mission et des objectifs qui soient réalistes pour l'ICBN, dans le contexte de sa relation avec Bibliothèque et Archives Canada. Il s'agira d'intégrer ces objectifs à un plan de travail à court terme, assorti d'une augmentation modeste du soutien à la dotation et du financement. Cette option fait fond sur les points forts de l'ICBN et sur ses relations, tout en reconnaissant les réalités du contexte canadien. Le processus de planification stratégique est l'un des volets essentiels de cette recommandation. Voici certains indicateurs clés de succès :
3. Mandat et priorités de programmation Besoins semblables en dépit du nouvel environnement Depuis la création de l'ICBN, en 1997, à titre d'association de membres ayant des liens contractuels avec ce qui était alors la Bibliothèque nationale du Canada, l'environnement canadien des bibliothèques numériques a changé. Bibliothèque et Archives Canada a multiplié ses activités au chapitre de la numérisation. 3 Des travaux préparatoires sur des enjeux techniques ont permis d'éclaircir les besoins et les domaines d'intervention. De nombreux projets de numérisation ont été menés à bien, ce qui n'empêche pas la communauté d'avoir toujours autant besoin de prendre des mesures en matière de conservation, d'accès et de financement pour un programme canadien de bibliothèque numérique. S'il va de soi que la bibliothèque numérique requiert des efforts conjoints, il est tout aussi évident qu'une association nationale, regroupant des membres de provenance pluri-institutionnelle, serait utile. Le mandat de Bibliothèque et Archives Canada, qui inclut la création de la bibliothèque numérique du Canada, aura besoin du soutien de ses commettants. Il est essentiel, pour une organisation des milieux bibliothéconomiques, d'arriver à persuader Patrimoine canadien et d'autres organismes gouvernementaux du fait que la conservation et la viabilité des collections numériques sont importantes pour la culture canadienne. Choix de mandat et de programme pour l'ICBN « Favoriser, coordonner et faciliter le développement des collections et des services numériques au Canada en vue d'optimiser l'interfonctionnement à l'échelle nationale, et l'accès à long terme aux ressources documentaires numériques au Canada ». Cet énoncé de mission actuel de l'ICBN lui donne beaucoup de travail et encourage ses membres à exprimer leurs différents points de vue sur ses fonctions. L'ICBN est un petit organisme qui n'est pas très susceptible de se développer énormément, vu la taille de la communauté bibliothéconomique canadienne et le 2 La Fédération des bibliothèques numériques se dote de mandats quinquennaux, suivis d'un examen. Elle vient d'entamer un nouveau programme de cinq ans. Le CIMI, quant à lui, fonctionne sur une base triennale. 3 À titre d'exemple, on peut citer la création de l'Unité du Groupe de travail sur la bibliothèque nationale, en l'an 2000, et le document intitulé « Positionner la Bibliothèque nationale du Canada dans le monde numérique : orientations stratégiques » (www.collectionscanada.gc.ca/a-notre-sujet/010/012010-1002-f.html) niveau actuel des activités de numérisation4. L'ICBN doit rehausser la clarté et le réalisme de sa mission et de ses objectifs. Ces suggestions d'objectifs pour l'ICBN ont toutes été soumises lors des entrevues :
Il faut également définir les domaines d'activité de l'ICBN. L'Initiative devrait-elle s'occuper :
Ce ne sont même pas tous les membres qui comprennent la décision prise par le Comité directeur de l'ICBN, en octobre 2001, voulant que l'ICBN ne produise pas de contenu. Ce manque de clarté quant aux objectifs et à l'orientation des activités de l'ICBN crée des attentes utopiques chez les membres et complique la recommandation d'une structure organisationnelle appropriée. Les membres de l'ICBN veulent que ce groupe fasse preuve de leadership et leur apporte un soutien, mais sait-on s'il peut y parvenir? Miser sur les points forts Le rôle de leadership de l'ICBN, si c'est ce que les membres souhaitent avant tout, doit être placé dans son contexte, en reconnaissant le mandat de Bibliothèque et Archives Canada et son rôle à titre d'institution nationale. Le financement est un bon outil pour atteindre un objectif. Toutefois, à moins que l'ICBN n'arrive à se définir comme étant une autorité formelle, il serait préférable que les bibliothèques ou les établissements qui participent à des activités de numérisation présentent elles-mêmes leurs demandes de financement. L'ICBN pourrait jouer un rôle prépondérant pour cerner et promouvoir les occasions de financement et pour encourager la collaboration dans les demandes de financement. Le travail de l'ICBN en matière de coordination, d'éducation, de communication et de liaison a porté fruit et a une bonne cote auprès des membres. Les membres ont également grandement apprécié la formation et la coordination des aspects techniques de la création de bibliothèques numériques. La collaboration est une fonction importante; elle est essentielle aux activités des bibliothèques numériques. Il existe d'ailleurs plusieurs domaines dans lesquels ce travail pourrait s'avérer utile. 4 Une étude des sites Web des membres de l'ICBN, réalisée par Michelle Landriault, a révélé qu'un certain nombre des membres de l'ICBN n'ont pas de programme actif de numérisation. Relations externes Les membres voient la nécessité d'améliorer les partenariats au sein de la communauté bibliothéconomique, y compris de tisser des liens actifs avec d'autres organisations de bibliothèques telles que l'ABRC, l'ICIST et autres. Bon nombre des projets de numérisation des bibliothèques de l'ICBN se déroulent aux archives. Le fait de travailler de concert avec les archives et les musées sur des enjeux communs permettrait de renforcer les initiatives de tous les secteurs. Aussi bien dans les bibliothèques nationales de Nouvelle-Zélande que d'Australie on a cité l'importance de la collaboration entre les bibliothèques, les archives et les musées. En Grande-Bretagne, les membres de la communauté culturelle sont reliés entre eux par le biais de re:source, le Council for Museums ainsi que Archives and Libraries (www.resource.gov.uk). Re:source travaille avec et par le biais des organisations de patrimoine culturel existantes pour promouvoir et faciliter les activités de numérisation. Au Canada, les structures de soutien organisationnel et les liens avec les organismes gouvernementaux et au sein de la communauté des musées, des archives et des bibliothèques reflètent les différents parcours, objectifs et intérêts. Puisque c'est la communauté des bibliothèques qui est la plus développée quant aux activités de numérisation, l'ICBN devrait inviter les groupes des musées et des archives à participer à des discussions sur leurs points communs dans le domaine de la transition numérique. Bien qu'il y ait déjà suffisamment de travail à faire pour tisser des liens au sein des milieux bibliothéconomiques, il serait sage d'examiner les possibilités de collaboration avec d'autres institutions culturelles. 4. Relation avec Bibliothèque et Archives Canada Besoin d'une identité séparée Sa relation avec Bibliothèque et Archives Canada est importante pour l'ICBN et la Bibliothèque estime que le soutien que lui apporte la communauté par le biais de l'ICBN est satisfaisant. Toutefois, les documents de l'ICBN, notamment sa brochure, ne mentionnent pas ce lien. L'ICBN doit séparer sa mission et définir son domaine d'activité par rapport à Bibliothèque et Archives Canada. Mais Bibliothèque et Archives Canada est l'institution gouvernementale dont le mandat consiste à créer la bibliothèque numérique du Canada et le rôle de l'ICBN doit tout de même se jouer dans ce contexte. Rationaliser les liens de l'ICBN au sein de la Bibliothèque La mise sur pied du Groupe de travail sur la Bibliothèque numérique du Canada, il y a trois ans, marquait un tournant important dans l'orientation de la Bibliothèque en matière de bibliothèque numérique. Il faudrait envisager de rationaliser les liens de l'ICBN au sein de la Bibliothèque en les plaçant dans le contexte de l'Unité du Groupe de travail sur la Bibliothèque numérique, étant donné que cette unité et l'ICBN travaillent en étroite collaboration. Possibilités de représentation de la communauté La réorganisation de Bibliothèque et Archives Canada risque de faire en sorte que l'ICBN doive, à court terme, se débrouiller sans grand soutien de la part de son organisme d'attache. Toutefois, ce processus de réorganisation donne à l'ICBN l'occasion de souligner l'importance d'une relation permanente et soutenue avec la communauté et d'asseoir son rôle de leader au sein de la communauté. 5. Financement, viabilité et soutien administratif Nécessité d'accroître le nombre de membres En augmentant le nombre de ses membres, l'ICBN serait mieux à même d'assurer sa viabilité. Lapossibilité de recruter davantage de bibliothèques est limitée. En effet, les bibliothèques intéressées sont surtout celles qui participent à des projets de numérisation, tandis que de nombreuses bibliothèques, notamment dans le secteur public, n'ont pas encore entrepris de tels projets. L'ICBN devra donc envisager d'élargir ses critères d'adhésion pour inclure d'autres organisations et consortiums de bibliothèques. La meilleure façon pour l'ICBN d'attirer de nouveaux membres est d'être active. Susciter la participation des membres Parmi les membres de l'ICBN, il existe une réserve de talents non exploités. Il faut que l'ICBN trouve une façon d'engager davantage ses membres, notamment par le biais de groupes de travail et de sous-comités. Il faudrait peut-être également permettre aux membres associés de siéger au Comité directeur. Le site Web et le bulletin de nouvelles de l'ICBN devraient se concentrer sur les nouvelles et les besoins de la communauté plutôt que sur les activités internes du Comité directeur. Difficulté à trouver de nouvelles sources de financement Les membres ne voient pas vraiment d'un bon oeil les hausses de cotisation, à moins d'en récolter les fruits et que cela permette d'intensifier les activités. Il faudrait peut-être adopter un barème dégressif pour tenir compte des contraintes budgétaires des petits membres. L'ICBN a déjà envisagé de créer une catégorie de membres pour les commanditaires. Les organisations canadiennes ne bénéficient pas d'un grand nombre de sources de financement. Si l'ICBN devenait une organisation caritative, elle pourrait lancer un appel à des fondations, mais il lui serait difficile d'obtenir des fonds pour son fonctionnement. Si l'ICBN était amenée à gérer les fonds pour les projets de numérisation, il serait bon qu'elle se constitue en société. Soutien en nature Le soutien non financier que lui fournit Bibliothèque et Archives Canada inclut les locaux à bureaux et la connexion au réseau pour le secrétariat, le soutien en matière de comptabilité, le soutien administratif ainsi que l'affectation de membres du personnel. Tout cet appui est primordial pour la viabilité de l'ICBN en l'absence d'une manne exceptionnelle.5 Importance d'avoir un personnel à temps plein L'assistant administratif actuel s'occupe de tâches qui sont importantes aux yeux des membres : le bulletin de nouvelles, le site Web, les communications entre les membres ainsi que les activités administratives quotidiennes. L'ICBN bénéficie d'un soutien non financier en dotation de Bibliothèque et Archives Canada pour l'aider dans ses activités et son orientation administrative. On reconnaît également qu'une organisation purement bénévole peut difficilement être très active. La présence d'un directeur exécutif engagé et redevable - même à temps partiel - pourrait avoir une incidence marquée sur les activités de l'ICBN.5 Si l'on se fie aux études récemment effectuées par l'Association canadienne pour les études avancées, les frais de location de 500 pi2 d'espace à bureaux de gamme moyenne à Ottawa s'élèvent à 1 000 $ par mois. Cet espace permet d'abriter les bureaux de deux personnes, ainsi qu'une salle de réunion et une aire d'entreposage. À titre de comparaison, en 2001, l'ICMH a estimé que la valeur des locaux à bureaux, de l'accès au RL, du soutien technique, des logiciels et du personnel que lui fournissait la Bibliothèque nationale du Canada se situait entre 100 000 et 150 000 $ par an. 6. Conclusion Les activités relatives aux bibliothèques numériques dans d'autres pays démontrent combien l'engagement des bibliothèques nationales et de la communauté est crucial. Les dépenses que cela entraîne requièrent le soutien des organismes de financement gouvernementaux ainsi que des politiques qui reflètent l'importance vitale de la conservation du patrimoine culturel national. Les milieux bibliothéconomiques ont décidé, en 1997, de jouer un rôle actif dans le projet canadien de bibliothèque numérique. La présente étude illustre bien l'importance continue de l'ICBN à titre de porte-parole des milieux bibliothéconomiques. Bibliographie sommaireBelfall, Donald. Associations in Canada, Future Impact and Influence, Toronto, Foundation de recherche et d'enseignement pour l'avancement des associations, 1995 Berthon, Hilary et al. « A Cooperative Approach to Building a Digital Preservation Resource. », DLib Magazine, Vol. 8:1, janvier 2002. www.dlib.org/dlib/january02/berthon/01berthon.html Building a National Strategy for Digital Preservation: Issues in Digital Media Archiving. Washington. DC: Council on Library and Information Resources and the Library of Congress, 2002. www.clir.org Drucker, Peter F. Managing the Non-Profit Organization, N.Y., Harper Collins, 1990. Gahlinger-Beaune, Rosemary. Good Work, an operations manual for Canadian Not-for-Profit Organizations, Whitby, McGraw-Hill Ryerson, 1993. MacLeod, Flora. Forming and Managing a Non-Profit Organization in Canada, Vancouver, Self Counsel Press, 1995. Phillips, Margaret E. « Ensuring Long-Term Access to Online Publications. », Journal of Electronic Publishing, v. 4:4, juin 1999. www.press.umich.edu Smith, Bucklin Associates. The Complete Guide to Nonprofit Management, New York, John Wiley & Sons, 1994. Status of Technology and Digitization in the Nation's Museums and Libraries 2002 Report. (rapport de 2002 sur l'état des technologies et de la numérisation dans les musées et les bibliothèques du pays) Institute of Museum and Library Services (IMLS) Public Report, 10 mai 2002. www.imls.gov/Reports/TechReports/summary02.htm Stern, Gary J. The Drucker Foundation Self-Assessment Tool, New York, The Drucker Foundation, 1999. Étude des Modèles d'affaires soutenant le développement du Contenu culturel numérisé. Document préparé pour le compte du ministère du Patrimoine canadien par Wall Communications Inc., 4 juin 2002. www.pch.gc.ca/progs/pcce-ccop/reana/wall_f.cfm Tanner, Simon and Marilyn Deegan. « Exploring Charging Models for Digital Library Cultural Heritage », Ariadne, Numéro 34, 14 janvier 2003. www.ariadne.ac.uk/issue34/tanner/intro.html Annexe 1. Déclaration de principe et questionnaireInitiative canadienne sur les bibliothèques numériques (ICBN) 1. L'Initiative canadienne sur les bibliothèques numériques (ICBN) Objectif et mission : « L'ICBN vise à favoriser, à coordonner et à faciliter le développement des collections et des services numériques au Canada en vue d'optimiser l'interfonctionnement à l'échelle nationale, et l'accès à long terme aux ressources documentaires numériques au Canada. » (Site Web, Statuts) « L'élaboration, l'accès et la conservation de tous les documents numériques canadiens » [traduction] « A Collaborative Digitization and Digital Preservation Strategy for Canadian Libraries », 15 janvier 2003 - ébauche). Objectifs :
Méthodes :
Certaines réalisations :
Autres questions relatives à la bibliothèque numérique du Canada :
Jocelyn Godolphin et associés Questionnaire
Examen organisationnel de l'ICBN Annexe 2. Liste des personnes consultéesMagdalene Albert, ICMH |