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PREMIÈRES TECHNOLOGIES ALBERTAINES

Du blé au moulin : des débuts technologiques

Les prairies étaient un pâturage naturel sans frontières pour les bisons. Leur disparition a ouvert de nouveaux horizons pour l'agriculture. C'est à la Mission du Lac La Biche que se font les premières productions commerciales de blé en Alberta.

La culture du blé impliquait la nécessité de sa transformation en farine. À l'été 1863, dix ans après la fondation de la Mission, un moulin à farine est construit. Ce fut le premier moulin à farine de l'Alberta.

Le petit cours d'eau sur lequel fut érigé le moulin est situé à proximité de la Mission. Le courant n'étant pas suffisant, un barrage a été érigé en amont créant un réservoir appelé le Lac du Moulin. Un canal de près de 200 mètres a été creusé par les Pères oblats permettant de bien concentrer l'énergie hydraulique sur la roue.


Imprimer la foi

C'est en 1878, que fut imprimé le premier livre de l'Alberta. Ce livre, intitulé Histoire Sainte en montagnais, rassemble des extraits de la Bible tels que sélectionnés par Mgr Faraud de la Mission du Lac La Biche.

C'est au père Grouard que l'on doit d'avoir rapporté de France, la première presse à imprimer en Alberta. Les premiers ouvrages sont imprimés en français et en anglais, mais également en plusieurs langues autochtones. Ces livres étaient souvent des recueils de prières qui permettaient à la population de recevoir le message évangélique.


Scier en série

Les besoins croissants en planches pour la construction de bâtiments à la Mission commandaient l'installation d'un moulin à scie. Les hommes en faisaient de plus en plus la demande puisqu'un travail énorme de sciage était requis pour débiter manuellement chacun des troncs d'arbre. Le rendement moyen était alors de 25 planches par journée de travail. La puissance de l'eau canalisée pour le fonctionnement du moulin à farine, offrait le potentiel pour la mise en place d'une scierie.

C'est en 1871 que la Mission a reçu le matériel nécessaire à la modification à l'axe rotatif du moulin à farine pour construire la scierie. La force du moulin à farine pouvait être déviée vers une scie circulaire de 30 pouces de diamètre. Il était désormais possible de produire 150 planches par jour.

La scierie a été en opération jusqu'à l'hiver 1898. Elle a alors été démantelée et transportée vers Saint-Paul de Métis.


La planche : une nouvelle économie locale

L'implantation d'une scierie a constitué une véritable petite révolution pour la région. La production de planches allait permettre la construction d'habitations plus complexes, qui importaient les styles architecturaux de l'Est. Des maisons à plusieurs étages et des bâtiments de plus grande envergure, tel l'entrepôt du Nord, sont alors apparus dans le paysage de la Mission.

La scierie a permis la construction d'embarcations à fond plat pour le transport des marchandises destinées aux missions du Nord. La tradition veut même que les bateaux faisaient un seul périple. Arrivés à leur destination, ils étaient démantelés et les planches étaient réutilisées pour la construction de bâtiments.


© 2003 Société culturelle Mamowapik et Société d'Histoire de Mission Lac La Biche (Tous droits réservés)

 

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