Explorateurs | Commerçants de fourrure l Une mission entre deux mondes



UNE MISSION ENTRE DEUX MONDES

Un immense territoire
Les Premières nations du Canada occupent l'ensemble du territoire et s'y déplacent selon le cycle de la pêche et de la chasse. A une époque où les déplacements se font souvent par voie d'eau, la compréhension du système hydrographique est essentielle. Les rivières et lacs sont leurs routes !

Système hydrographique
L'écoulement de l'eau de l'ensemble des cours d'eau, des lacs jusqu'aux mers d'une région.

Entre deux eaux
Nos autoroutes ont un sens de circulation. L'eau des rivières a un sens d'écoulement que l'on appelle le courant.

Nos autoroutes ont des échangeurs. Le réseau hydrographique a ses zones de partages des eaux. L'eau y choisit une direction d'écoulement.

Zone de partage des eaux
Un bassin versant, est une étendue géographique dans laquelle les eaux de ruissellement disposent d'une même sortie. Les frontières de ces bassin versants constituent ce que l'on appelle les lignes des partages des eaux

Une position stratégique
La région du Lac La Biche est située dans une zone de partage des eaux, à la frontière de deux bassins versants. Y installer un campement, c'est se positionner stratégiquement. Ainsi, selon que l'on emprunte la rivière Athabasca ou la rivière Castor, on peut accéder au nord, à l'est, ou l'ouest du pays.

Faire des pieds et des…canots
A l'époque des explorateurs, avec les La Vérendrye en 1735 et David Thompson en 1798, et la traite des fourrures (18e siècle), les hommes partent à la découverte du territoire. Inspirés les autochtones, grands connaisseurs des lieux, ils emploient alors divers moyens de locomotion : à pied ou en canot, pour les déplacements durant la belle saison ou encore en raquette et avec des traîneaux à chiens pendant l'hiver.

D'une voie d'eau à l'autre : le portage
Le transport de la marchandise de l'est vers l'ouest du pays est effectué en empruntant plusieurs voies d'eau. Celles-ci ne sont pas toujours connectées entre elles et les voyageurs doivent alors transporter leur embarcation et tout le matériel à pied d'un cours d'eau vers l'autre. C'est à ce moment qu'ils empruntent une voie terrestre que l'on nomme portage.

Le périple de ces hommes est constitué de plusieurs portages, distribués partout sur le territoire. Ces transits sont longs et constituent un travail harassant. Le portage La Biche est un des portages importants de la région et est reconnu pour sa difficulté. Il effectue la jonction entre la rivière Castor en passant par le lac Field jusqu'au Lac La Biche. Il est aussi la connexion entre les bassins-versant de l'Athabasca et de Churchill.

À dos d'homme
Le quotidien de ces hommes et rustique. La région est à l'état sauvage. La vie peut être facilitée par un minimum de matériel manufacturé : outils, vêtements, fusils et bien d'autres choses encore.

Avec l'établissement de postes de traite, les marchandises se répandent dans les contrées du Nord-Ouest à travers les réseaux d'échange des compagnies de fourrures.

À l'époque où le chemin de fer n'est pas encore construit, la mise en place des infrastructures de la Mission a constitué un énorme défi pour ses fondateurs. Chacun des outils et équipements a été transporté à dos d'homme, par voie d'eau et par voie de terre, dans un périple de milliers de kilomètres à partir de l'est du pays.

Au galop
Vers 1805, on note l'utilisation de chevaux dans la région. L'arrivée de cet animal modifie considérablement la vie des gens du pays. Alors que la chasse se faisait à hauteur d'homme, elle bénéficie maintenant de l'avantage puissant du cheval. De plus, les déplacements s'en trouvent considérablement simplifiés.


 


© 2003 Société culturelle Mamowapik et Société d'Histoire de Mission Lac La Biche (Tous droits réservés)

 

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