Bureau de la sécurité des transports du Canada / Transportation Safety Board of Canada
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Rapport d'enquête du SR 111

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1.6.12  Système de protection incendie de l'avion

1.6.12.1 Généralités
1.6.12.2 Extincteurs portatifs
1.6.12.3 Bouteilles extincteurs des moteurs, de l'APU, de la soute et des toilettes

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1.6.12.1  Généralités (DIT1-19)

Aucune zone dans un avion n'est à l'abri des incendies en vol, mais les systèmes de protection incendie utilisés dans les avions de transport ont évolué en fonction de la probabilité qu'un incendie se déclare à l'intérieur de zones particulières de l'avion. Ces avions sont équipés d'une variété de détecteurs intégrés et, dans certains cas, de circuits extincteurs connexes destinés à aider l'équipage de l'avion à identifier et à éteindre un incendie en vol. Conformément aux exigences de certification de navigabilité aérienne de la FAA, l'avion en question était équipé de moyens de détection et d'extinction incendie intégrés dans les zones désignées comme zones de feu de l'avion (voir Figure 2). La FAR 25.1181 stipule qu'une zone désignée comme zone de feu comprend les moteurs, les groupes auxiliaires de bord, et tout réchauffeur à combustion ou équipement de combustion. De plus, des zones spécifiques de l'avion, comme les soutes et les toilettes, ont été identifiées comme étant « des zones de feu potentielles »[40] qui nécessitent divers moyens intégrés de détection et d'extinction incendie.

Le risque d'incendie dans le reste du fuselage pressurisé était tel qu'il n'y avait pas d'équipement intégré de détection et d'extinction incendie, et il n'était pas obligatoire qu'il y en ait. Par conséquent, la détection et l'extinction d'un incendie en vol dans les autres zones de l'avion dépendaient uniquement d'une intervention humaine. Aux fins du présent rapport, ces autres zones de l'avion pour lesquelles des moyens de détection et d'extinction ne sont pas précisés sont appelées « zones de feu non spécifiées ».

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1.6.12.2  Extincteurs portatifs

L'avion était équipé de huit extincteurs portatifs, lesquels étaient maintenus par des supports montés à des endroits désignés et répartis dans tout l'avion. Dans la cabine, il y avait cinq extincteurs au bromochlorodifluoroéthane (Halon 1211) de 2,5 livres et deux extincteurs au phosphate d'ammonium diacide (poudre chimique) de 5 livres. Le poste de pilotage contenait un extincteur au Halon 1211 de 2,5 livres maintenu par un support monté sur la paroi arrière du poste de pilotage (voir Figure 17).

Cinq des six extincteurs au Halon 1211 et les deux extincteurs à poudre chimique ont été récupérés (DIT1-20). Il n'a pas été possible de déterminer où ces extincteurs étaient situés à l'origine dans l'avion, principalement parce que chaque extincteur était identique et qu'il n'y avait aucune caractéristique additionnelle d'identification. Trois extincteurs au halon présentaient des marques indiquant qu'ils se trouvaient toujours dans leur support de montage au moment de l'impact. Deux des trois extincteurs contenaient toujours une charge d'agent extincteur. La charge avant impact des extincteurs au Halon 1211 qui restaient n'a pu être déterminée à cause de perforations et d'autres dommages subis au moment de l'impact.

Un des deux extincteurs à poudre chimique montrait des marques indiquant qu'il se trouvait dans son support de montage au moment de l'impact. Sa charge à ce moment n'a pu être déterminée. L'autre extincteur à poudre chimique était chargé au moment de l'impact, sa goupille de sûreté étant intacte; il n'a pas été possible de déterminer si cet extincteur se trouvait dans son support de montage au moment de l'impact.

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1.6.12.3  Bouteilles extincteurs des moteurs, de l'APU, de la soute et des toilettes (DIT1-21)

L'avion était équipé de neuf bouteilles extincteurs contenant du bromotrifluorométhane (Halon 1301) dans les moteurs, l'APU, et les soutes. Huit des neuf bouteilles ont été récupérées. Les poignées coupe-feu, qui commandent la décharge des bouteilles extincteurs des moteurs, se trouvaient sur le panneau supérieur dans le poste de pilotage. (Voir Figure 11.) Lorsque la poignée coupe-feu est tirée et tournée, des déclencheurs pyrotechniques à commande électrique brisent un disque frangible, et l'agent extincteur est déchargé des bouteilles. La bouteille de l'APU se décharge d'elle-même lorsqu'un incendie se produit dans le compartiment de l'APU. Les bouteilles extincteurs de soute sont déchargées au moyen de boutons-poussoirs se trouvant dans le poste de pilotage.

Rien n'indique que l'une ou l'autre de ces bouteilles extincteurs de moteurs, de l'APU ou des soutes aient été déchargées par l'équipage de conduite, bien que certaines bouteilles montraient des signes selon lesquels elles avaient été déchargées par les déclencheurs pyrotechniques, fort probablement au moment de l'impact.

En tout, quatre extincteurs des toilettes ont été récupérés; on n'a pu déterminer où ils étaient installés. Ces extincteurs ne présentaient aucune trace de suie ni de dommages causés par la chaleur. Selon l'information recueillie, rien n'indique que l'un ou l'autre des détecteurs de fumée des toilettes se soit déclenché.


[40]    Le Bureau de la sécurité des transports (BST) définit une « zone de feu potentielle » comme étant une zone de l'avion dans laquelle le risque d'incendie défini par une autorité réglementaire exige des moyens intégrés de détection et d'extinction incendie appropriés.


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Mise à jour : 2003-03-27

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