ARCHIVÉE Rapport annuel 2005-2006

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Points saillants des principaux projets de recherche sur l'opinion publique

En guise de contribution au présent rapport, les 10 ministères et organismes les plus actifs en recherche sur l'opinion publique ont tous été invités à présenter un bref aperçu du travail effectué durant l'exercice. Le lecteur trouvera ci-dessous la description de leurs activités.

Santé Canada

Avec les soins de santé qui continuent d'être une priorité publique de premier rang, Santé Canada et l'Agence de santé publique du Canada ont beaucoup employé la recherche sur l'opinion publique en 2005-2006 pour recueillir des renseignements et donner forme à de nombreuses activités en vue de maintenir et d'améliorer la santé des Canadiens et des Canadiennes.

Une large part de cette recherche soutenait des activités de promotion de la santé et de prévention des maladies. Cela comprenait des sondages sur le diabète, le VIH/sida, les perceptions liées à la fumée secondaire et la consommation d'alcool chez les jeunes. Les questions émergentes, comme la réaction à la grippe aviaire et la connaissance de la grippe pandémique ont fait l'objet d'un suivi pour voir si la population canadienne était bien informée et préparée à une éclosion possible. La recherche a également inspiré les politiques et la prise de décisions réglementaires, par exemple en facilitant le suivi des changements découlant des interdictions provinciales de fumer, l'essai des messages relatifs à la santé sur les paquets de cigarettes et le recours à un dialogue délibératif visant l'établissement d'objectifs de santé publique.

La santé des populations des Premières nations et des populations inuites demeure une priorité clé du Ministère qui a utilisé des sondages pour mieux comprendre des questions comme l'ensemble des troubles causés par l'alcoolisation foetale, la santé des mères et des enfants et le VIH/sida chez les populations autochtones.

Durant l'année, Santé Canada a eu recours aux capacités uniques de la recherche en ligne pour faciliter la révision du Guide alimentaire canadien pour manger sainement. Le personnel chargé de ce dossier s'intéressait à ce que les intervenants et le public pensaient de la proposition de contenu du nouveau guide. Il a employé les bases de données internes afin de produire des listes d'adresses électroniques pour environ 500 intervenants de l'industrie et du commerce, des groupes de professionnels de la santé, des organisations non gouvernementales, des universités et du gouvernement. En outre, le Ministère a obtenu des adresses de courriels grâce à un sondage téléphonique par échantillons aléatoires mené auprès de 1 500 Canadiens et Canadiennes. Des courriels sont parvenus aux deux groupes, les invitant à participer au sondage également accessible sur le site Web de Santé Canada. Pour ce qui est de la composante en ligne de l'étude, des modèles réalistes du guide alimentaire étaient affichés à l'écran à l'intention de plus de 6 000 personnes de divers groupes et régions cibles. Les commentaires détaillés reçus sur le contenu et les éléments graphiques ont servi à mettre au point un nouveau guide conçu pour répondre aux besoins de toute la population canadienne.

En plus de ces projets de recherche, le groupe de l'analyse au sein de la Division de la recherche sur l'opinion publique et de l'évaluation de Santé Canada a produit une série de documents sur les pratiques exemplaires en 2005-2006. On y examinait et résumait les grands thèmes tirés principalement de différentes études de recherche menées par Santé Canada. On présentait dans ces documents les leçons apprises en rédaction de messages, et en élaboration de sites Web et d'annonces imprimées efficaces. Ces leçons ont été diffusées à d'autres ministères.

Le Ministère continuera à mettre l'accent sur la capacité d'intervention en cas de pandémie, l'appui à la campagne antitabac et à la campagne portant sur les modes de vie sains ainsi que le suivi des perceptions touchant le système de soins de santé.

Ressources humaines et Développement social Canada

Le 6 février 2006, le ministère des Ressources humaines et du Développement des compétences fusionnait avec Développement social Canada pour créer Ressources humaines et Développement social Canada (RHDSC). Le nouveau Ministère est chargé de fournir aux Canadiens et aux Canadiennes les outils dont ils ont besoin pour se développer et prospérer au travail, les aidant ainsi à maintenir la qualité de vie qu'ils souhaitent.

En septembre 2005, le Ministère menait une enquête initiale sur les attitudes du public face aux enjeux politiques propres à RHDSC. La recherche fournit ce qui suit aux directions générales des politiques et des programmes :

  • une notion des priorités publiques qui serviront à la conception de politiques;
  • le contexte de l'environnement public dans lequel situer les options relatives à la conception de politiques et de programmes;
  • un outil d'évaluation des domaines qui remportent du succès en communication et en intéressement du public, et des secteurs qui nécessitent plus d'attention.

RHDSC a aussi commencé à faire de la recherche pour obtenir des suggestions concernant la conception et le traitement des messages de communication ainsi que la documentation nécessaire pour l'Initiative sur les compétences essentielles et l'alphabétisation en milieu de travail (ICEAMT). Le but de l'initiative est d'améliorer les niveaux de compétences des Canadiens et des Canadiennes qui se lancent sur le marché du travail ou qui s'y trouvent déjà. Durant la première phase de la recherche, on a trouvé qu'il y avait un nombre croissant d'intervenants en milieu de travail qui reconnaissaient l'importance d'investir dans l'alphabétisation et les compétences essentielles, mais qui ne faisaient pas les investissements nécessaires à cet égard. La deuxième phase de la recherche permettra d'évaluer de nouvelles approches et de nouveaux messages sur le plan de la créativité. Les résultats de la recherche serviront de documentation en vue de développer une stratégie nationale de communication pour l'ICEAMT.

À l'automne 2005, le Ministère a mené une recherche qualitative pour connaître les réactions des Canadiens et des Canadiennes aux concepts publicitaires élaborés en vue de promouvoir les guides du gouvernement du Canada sur les services à l'intention des aînés et des personnes handicapées. La recherche comprenait des groupes de discussion réunissant des participants ayant plusieurs types de handicaps dont des déficiences auditives et visuelles.

D'autres études comportaient de la recherche exploratoire sur les aînés et leur expérience de la vie, un sondage sur les emprunteurs défaillants du prêt d'études canadien et un autre sondage sur les travailleurs canadiens autonomes.

En 2006-2007, le Ministère prévoit faire de la recherche sur des questions se rapportant à la garde d'enfants, au développement des compétences, à l'apprentissage, à l'accès aux études postsecondaires, aux prestations d'emploi et aux mesures de soutien.

Ressources naturelles Canada

En 2005-2006, Ressources naturelles Canada (RNCan) a employé la recherche sur l'opinion publique sous de multiples formes pour recueillir des renseignements sur les activités entreprises par le Ministère à titre de promoteur du développement responsable des ressources naturelles, de l'énergie, des minéraux, des métaux, des forêts et des sciences de la terre, et également dans son rôle de fournisseur de renseignements en ligne offerts aux Canadiens et aux Canadiennes.

La recherche a soutenu l'élaboration des politiques et des programmes, l'évaluation de produits de communication et l'amélioration du site Web du Ministère. Elle comprenait de la recherche quantitative et qualitative, toutes deux personnalisées, effectuée par RNCan seule ou en partenariat avec d'autres ministères (p. ex. Environ-nement Canada) et ciblait divers publics de toutes les régions du pays. Entre autres, le Ministère a employé la recherche sur l'opinion publique pour :

  • éclairer les principaux enjeux politiques (p. ex. l'approvisionnement et la demande énergétiques);
  • faire le suivi des attitudes du public envers l'environnement et le changement climatique, l'efficacité énergétique et la conservation de l'énergie;
  • mieux comprendre des publics cibles particuliers (p. ex. les chauffeurs de voitures sur le rendement du carburant; les Canadiens et les Canadiennes du Nord sur la mise en valeur des ressources);
  • favoriser le développement et l'amélioration des sites Web (p. ex. l'information scientifique pour les enseignants; l'information sur les prix de l'énergie pour les consommateurs; l'information sur le développement durable des forêts et les politiques qui s'y rapportent);
  • obtenir de la rétroaction sur les besoins et les attentes des utilisateurs actuels et des utilisateurs potentiels d'information spécialisée (p. ex. le logiciel de sélection des moteurs efficaces sur le plan énergétique OSMCan et les données géospatiales du programme GéoConnexions);
  • mesurer la satisfaction des clients (p. ex. les utilisateurs internes de services partagés).

Le Ministère a employé la recherche par groupes de discussion pour faire les essais préliminaires de publicités sur l'énergie. Il a utilisé l'outil normalisé d'évaluation des campagnes publicitaires du gouvernement du Canada pour mesurer les effets d'une campagne de publicité menée dans la presse écrite et à la radio au printemps 2005.

RNCan a consacré des fonds à la recherche par abonnement et à la recherche multiclients pour améliorer l'analyse du contexte public et permettre un sondage efficace :

  • de l'opinion de publics particuliers (p. ex. les dirigeants d'entreprises dans tout le Canada);
  • de questions horizontales (p. ex. les questions de sciences et de technologie);
  • de recherche comparative à grande échelle (p. ex. d'opinion sur une vaste gamme de questions portant sur l'environnement, la sécurité et le développement parmi des populations canadienne, américaine et mexicaine).

Le Ministère prévoit consacrer davantage de ressources financières à la recherche sur l'opinion publique dans les domaines de la mesure de la satisfaction de la clientèle et de l'amélioration du service. La recherche représentera également un outil de premier plan dans le cadre de la gestion du rendement des communications.

Agence du revenu du Canada

En 2005-2006, la majeure partie des efforts de recherche sur l'opinion publique de l'Agence du revenu du Canada (ARC) portaient sur les programmes et services qu'elle offre au public. Au cours de l'année, l'ARC a lancé son nouveau sondage annuel, restructuré pour faire mieux comprendre ce que les Canadiens et les Canadiennes pensent de l'ensemble de l'Agence. Le sondage contient des mesures de l'humeur du public afin de saisir le contexte plus vaste dans lequel les attitudes et les opinions de haut niveau se forment au sujet de l'ARC. Le sondage de 2005 fournit à l'ARC une nouvelle information de base à partir de laquelle il lui est possible de déterminer et de suivre les tendances de l'opinion dans le temps.

L'ARC a en plus continué à évaluer les services électroniques qu'elle met à la disposition des personnes et des entreprises. Pour mieux comprendre les préférences individuelles, elle a fait un essai de convivialité des pages courantes de la section « Mon dossier » sur son site Web. L'ARC a aussi examiné pourquoi un certain nombre de contribuables s'inscrivent à « Mondossier » sans terminer le processus d'inscription. Pour la troisième année consécutive, elle a fait un sondage auprès des utilisateurs et des utilisatrices de son site Web. L'étude permettait d'évaluer le niveau de satisfaction sur divers aspects du site et explorait les rapports entre les voies de service de l'Agence par téléphone et par Internet (p. ex. si les contribuables utilisent les deux voies, quand ils le font et pourquoi). En 2006-2007, on prévoit faire une recherche plus poussée sur les besoins des entreprises canadiennes pour ce qui est du site Web de l'ARC.

Durant l'année, l'ARC a également entrepris de la recherche pour mettre à jour sa compréhension des préférences des entreprises canadiennes. Les activités de recherche portaient sur les connaissances, la sensibilisation et les préférences de ces entreprises face aux services électroniques mis à leur disposition. D'autres recherches visaient les modes de communication favoris et l'interaction entre l'ARC et les entreprises. Les données émanant de cette recherche ont servi à mettre sur pied des initiatives liées aux programmes de même que la campagne de publicité de l'ARC.

Enfin, l'ARC a lancé plusieurs projets de recherche qui se termineront en 2006-2007. Ces projets comprennent de la recherche en vue de mieux comprendre les connaissances, les motifs et les attitudes des Canadiens et des Canadiennes qui participent aux activités de l'économie souterraine. Une autre série de projets se rapporte à l'image de marque de l'ARC, fournissant de l'information sur les perceptions courantes de la « marque ARC ». L'information recueillie orientera la recherche qu'entreprendra l'Agence en 2006-2007 pour mettre à jour son matériel et ses activités de communication.

Défense nationale

La quantité de recherche sur l'opinion publique entreprise par le ministère de la Défense nationale (MDN) a augmenté pour la troisième année consécutive en raison d'un intérêt grandissant pour l'environnement de sécurité et du rôle des Forces canadiennes en Afghanistan.

En 2005-2006, le gouvernement émettait l'Énoncé de la politique de défense, le contexte international demeurait complexe et le besoin d'accélérer la transformation des Forces continuait à se faire sentir. Étant donné ces facteurs, il importait de recueillir les points de vue, les impressions et les attitudes des Canadiens et des Canadiennes à l'égard des Forces, et de les examiner. Le Ministère a effectué un travail d'envergure pour surveiller le contexte de la sécurité.

Le MDN a travaillé de concert avec d'autres organismes gouvernementaux comme Sécurité publique et Protection civile Canada, la Gendarmerie royale du Canada, le Service canadien du renseignement de sécurité, Citoyenneté et Immigration Canada, le ministère de la Justice Canada, Transports Canada, l'Agence des services frontaliers du Canada et Santé Canada. Dans le cadre de ces partenariats, le Ministère a utilisé son leadership et ses compétences pour évaluer l'incidence des événements mondiaux sur les préoccupations des Canadiens et des Canadiennes. Pendant l'année, le MDN s'est abonné à l'étude multiclients à frais partagés des Associés de recherche EKOS, intitulée The Security Monitor, où il a trouvé plusieurs des réponses qui ont façonné sa compréhension des questions de sécurité.

Le Ministère s'est efforcé de comprendre les impressions des jeunes Canadiens et Canadiennes au sujet du marché du travail, particulièrement en ce qui concerne leurs attentes quant à une carrière dans les Forces canadiennes. Plusieurs études de marché ont aidé le MDN à mettre au point une nouvelle campagne publicitaire de recrutement. On a affecté des ressources considérables à des enquêtes portant sur le concept publicitaire et les annonces visant le recrutement. L'emploi d'analyseurs de perceptions dans les études permet au Ministère de beaucoup mieux comprendre les enjeux en cause et l'aide à aborder le problème que posent certains des points délicats à traiter, lorsqu'il s'agit d'illustrer le rôle de combat des Forces.

Au cours du présent exercice financier, plusieurs vagues de recherche quantitative auront lieu pour surveiller les répercussions de la nouvelle campagne publicitaire de recrutement. Le MDN continuera d'examiner les opinions des Canadiens et des Canadiennes sur les questions de sécurité en général et le rôle des Forces canadiennes en particulier. Les conclusions des recherches faciliteront une prise de décisions éclairées en matière de politique et de communication.

Affaires étrangères et Commerce international Canada

Affaires étrangères et Commerce international Canada emploie la recherche sur l'opinion publique pour faire le suivi des points de vue, des attitudes, des opinions et des valeurs des Canadiens et des Canadiennes en ce qui a trait aux affaires internationales, y compris les questions multilatérales, la défense, la diplomatie et le développement. Les points de vue du public sur les relations entre le Canada et les États-Unis font l'objet d'un suivi étroit, en particulier ceux sur les questions bilatérales comme la sécurité à la frontière et le commerce. Le Ministère fait de la recherche sur l'opinion publique pour évaluer ses services en ligne et il entreprend une étude annuelle sur les jeunes et les éducateurs pour examiner leurs attitudes envers les programmes d'échanges internationaux pour la jeunesse. En 2005-2006, le Ministère a également mené une étude d'évaluation de la satisfaction du public en ce qui concerne l'appui consulaire qu'il fournit aux voyageurs canadiens à l'étranger.

Cette année, la quatrième vague du sondage sur les communications du Ministère constituait un important projet de recherche dans lequel on examinait les attitudes des Canadiens et des Canadiennes face au monde et la place du Canada au sein de celui-ci. Les objectifs du sondage étaient les suivants :

  • mieux comprendre l'environnement public pour faire la planification du Ministère dans le domaine des communications;
  • comprendre les niveaux de connaissances applicables au Ministère;
  • mesurer le rendement du Ministère par rapport à divers indices clés;
  • mieux comprendre comment les Canadiens et les Canadiennes perçoivent le monde.

L'environnement était de loin l'enjeu mondial le plus important pour les Canadiens et les Canadiennes, suivi à une certaine distance par la pauvreté mondiale, le terrorisme et la guerre. L'environnement mondial correspondait à la principale préoccupation dans chaque région du Canada.

Les Amériques se sont classées au premier rang des régions les plus importantes aux yeux du Canada, après avoir partagé cette position avec l'Afrique depuis 2002. L'Afrique était la deuxième en importance, suivie par l'Europe et l'Asie. Le Canada considérait les États-Unis comme le pays le plus important. La Chine a progressé au classement et a nettement comblé l'écart qui la séparait des États-Unis à l'évaluation du plus important pays pour le Canada, suivie par l'Iraq, la Grande-Bretagne et Haïti.

Les Canadiens et les Canadiennes ont fortement approuvé le Ministère pour la façon dont il a représenté le Canada et le peuple canadien sur la scène internationale. Il a décroché d'excellentes notes pour les efforts diplomatiques qu'il a déployés outremer; pour avoir fait la promotion de la paix et de la sécurité; pour avoir aidé les voyageurs canadiens en difficulté durant leur séjour à l'étranger; et pour avoir défendu les droits de la personne à l'échelle internationale. Bien qu'une petite majorité pense que le Ministère fait du bon travail pour aborder le problème de la pauvreté mondiale, son rendement était nettement plus bas pour cet indicateur que pour les autres.

Le public appuyait très fortement les liens diplomatiques et commerciaux plus étroits du Canada avec les pays émergents comme le Brésil, l'Inde et la Chine. L'appui à la réforme des Nations Unies en vue de faciliter l'envoi de forces de maintien de la paix pour protéger les femmes et les enfants dans les régions déchirées par la guerre était également fort. Le public approuvait aussi un engagement diplomatique plus marqué envers les pays musulmans modérés et l'annulation de la dette des pays en développement.

Affaires indiennes et du Nord Canada

La Direction générale des communications du ministère des Affaires indiennes et du Nord Canada (MAINC) abrite l'Unité de recherche sur l'opinion publique. Au cours des deux derniers exercices financiers, l'Unité a accru la capacité et le champ d'application du programme de recherche du Ministère, tout en faisant diminuer les coûts globaux. L'Unité fait de la recherche parmi :

  • les membres des Premières nations vivant dans des réserves;
  • les membres des Premières nations, les Inuits et les Métis vivant à l'extérieur des réserves;
  • les habitants du Nord.

La recherche est entreprise de concert avec les responsables des programmes et des secteurs du MAINC pour combler les besoins inhérents à leurs programmes et à leurs services. De plus, des consultations accrues avec les représentants des bureaux régionaux et les cadres supérieurs assurent l'efficacité et l'utilité de la recherche.

Il importe de plus en plus d'inclure des groupes traditionnellement ignorés ou sous-représentés en recherche sur l'opinion publique, par exemple les habitants des communautés éloignées du Nord, de même que les Premières nations, les Inuits et les Métis vivant à l'extérieur des réserves. Faire de la recherche efficace dans ces communautés est un défi pour plusieurs raisons. Plusieurs des communautés que le Ministère tente de joindre sont éloignées ou très difficiles à contacter par des moyens traditionnels. Un niveau de complexité supplémentaire est le besoin d'exprimer une forme d'empathie et d'utiliser des méthodes respectueuses des communautés et de leurs dirigeants.

Les données de la recherche quantitative faite dans ces communautés clés sont habituellement rassemblées grâce à des sondages téléphoniques. Cependant, cette méthode de recherche représente un défi lorsqu'il faut rejoindre des Autochtones vivant hors-réserves, étant donné la forte proportion d'entre eux qui n'ont pas d'adresse fixe ni de téléphone conventionnel. Pour combler cette lacune, le MAINC a employé avec succès des interviews en personne, coordonnées à des rencontres dans des Centres d'amitié pour ce qui est de la recherche hors-réserves, et avec des dirigeants communautaires pour la recherche effectuée dans le Nord.

Le coût de la recherche exécutée à l'aide de cette approche plus inclusive est inévitablement plus élevé. L'Unité de recherche sur l'opinion publique du MAINC a résolu ce problème en menant des projets de recherche à grande échelle basés sur le modèle de partage des frais. Cela signifie ouvrir les projets du Ministère à d'autres organisations en leur permettant de participer au contenu et de partager les coûts globaux. Les partenaires du MAINC comprennent Ressources humaines et Développement social Canada, Patrimoine canadien, Environnement Canada et l'Agence canadienne d'inspection des aliments au gouvernement fédéral ainsi que des partenaires provinciaux comme le gouvernement du Québec. Pour les motifs cités ci-dessus, le coût de la recherche sur l'opinion publique semble globalement plus élevé durant la dernière année, mais le MAINC dépense en réalité beaucoup moins.

À l'aide du modèle de partage des frais, le MAINC a été en mesure d'entreprendre deux projets à grande échelle en 2005-2006 : un sondage auprès des Premières nations, des Inuits et des Métis vivant à l'extérieur des réserves; et un sondage sans précédent sur les Autochtones et les non-Autochtones du Nord. Récemment, le MAINC a aussi dirigé, pour la première fois, des projets portant sur des domaines clés. Par exemple, un projet traitait des opinions et des impressions des membres des Premières nations envers la qualité de l'eau et le logement dans les réserves. Le MAINC se penche aussi sur les perceptions des femmes des Premières nations et des travailleurs et des travailleuses à l'intervention d'urgence en matière de violence familiale dans les réserves.

Toute la recherche sur l'opinion publique exécutée par le MAINC est déposée à Bibliothèque et Archives Canada et à la Bibliothèque du Parlement par l'entremise de Travaux publics et Services gouvernementaux Canada. Le public, les députés et les journalistes y ont pleinement accès. Le MAINC achète également diverses études multiclients; les sociétés de recherche privées en demeurent propriétaires, ce qui explique qu'elles ne sont pas déposées ni mises à la disposition du public. Avec la collaboration des fournisseurs, le Ministère a préparé un compendium annuel de recherche intitulé Portrait. Cette publication remporte beaucoup de succès et le Ministère diffuse les résultats de sa recherche aux principaux intervenants et aux groupes de clients répartis sur tout le territoire canadien. Portrait est offert dans les deux langues officielles sur le site Web du MAINC.

Sécurité publique et Protection civile Canada

En raison des efforts de recherche sur l'opinion publique qu'il a faits en 2005-2006, Sécurité publique et Protection civile Canada (SPPCC) a transmis des renseignements aux décideurs et aux décideuses ainsi qu'aux gestionnaires de programmes dans des domaines comme les communications, le marketing et le rayonnement sur des sujets tels que la gestion des urgences, la sécurité nationale, le crime organisé et les services de police autochtones.

Le Ministère met l'accent sur la création d'une culture de la « protection civile » pour faire face aux urgences susceptibles de survenir chez les Canadiens et les Canadiennes. Pour soutenir ses efforts au chapitre de la politique et du marketing, un sondage téléphonique réalisé auprès de 2 500 personnes en novembre 2005 a permis d'analyser leur degré de préparation et leur attitude en cas d'urgence ainsi que leurs connaissances de la protection civile. Pour compléter l'enquête initiale, une étude qualitative auprès de groupes de consultation menée dans cinq villes canadiennes a permis d'explorer des questions de protection civile. Parmi ces questions figurait une ébauche de guide de protection civile; le guide a été rendu public durant la Semaine de la protection civile, du 7 au 13 mai 2006.

L'abonnement permanent de SPPCC à l'étude intitulée The Security Monitor a orienté sa recherche quantitative vers l'approfondissement et le suivi des attitudes des Canadiens et des Canadiennes dans les domaines de la protection civile, de la sécurité nationale et des services de police autochtones.

Au cours de l'exercice 2006-2007, SPPCC prévoit effectuer de la recherche sur l'opinion publique et des consultations de son propre chef et en collaboration avec d'autres gouvernements, ministères et organismes du secteur privé.

La recherche de suivi sur la protection civile aidera à évaluer l'incidence de la campagne de marketing social du Ministère. En outre, chercher à connaître les impressions du public, ses attitudes et ses intentions comportementales sur des questions spécifiques de gestion des urgences, comme une pandémie, permettront de guider et d'aider les planificateurs et les planificatrices d'urgence dans l'élaboration de politiques et de programmes qui sauront répondre aux attentes et seront plus faciles à appliquer.

Le Ministère fera aussi de la recherche sur l'opinion publique visant à contribuer à la gestion efficace de la sécurité nationale canadienne. Les domaines possibles d'étude comprennent les initiatives ou les processus en vue de réduire les menaces connues à la sécurité; le travail se rapportant au renseignement de sécurité au niveau national et international; les mesures de sécurité à la frontière; et la collaboration avec les gouvernements étrangers, en particulier les États-Unis, sur les questions communes de sécurité.

Alors que le gouvernement poursuit ses efforts pour réduire la criminalité et réformer le système de justice pénale, il sera utile de découvrir quelles attitudes adoptent les Canadiens et les Canadiennes envers divers types de crimes, les efforts de maintien de l'ordre, les services d'aide aux victimes, les sanctions pénales, les programmes de réinsertion sociale des délinquants et les questions d'intégrité des frontières.

Et enfin, comprendre les vues du public sur ce qui constituerait des correctifs efficaces sera utile pour jauger tout changement d'attitude et tout niveau d'appui depuis l'étude préliminaire datant de deux ans.

Patrimoine canadien

En 2005-2006, le ministère du Patrimoine canadien commandait de la recherche sur l'opinion publique qui comprenait deux sondages à grande échelle sur les attitudes et les impressions des Canadiens et des Canadiennes. Une étude avait pour objet les langues officielles du Canada et l'autre les industries canadiennes de la musique et du cinéma. Les deux études étaient conçues pour fournir des comparaisons avec des conclusions antérieures et pour aider à cibler toute nouvelle tendance de l'opinion publique sur ces sujets.

Au cours de l'année, Patrimoine canadien s'est abonné à Diversity in Canada, une étude multiclients fournie par Solutions Research Group (SRG). C'était la première fois qu'une société canadienne de recherche sur l'opinion publique lançait une étude multiclients en plusieurs langues, autres que le français et l'anglais, et ciblait les communautés ethnoculturelles. SRG a tenu de longues consultations avec le Ministère, tirant parti de son expertise et de ses connaissances des questions reliées à la diversité culturelle au Canada. Après pratiquement deux ans de travail de conception de la part de SRG, Patrimoine canadien a accès à une base de données riche et unique à faible coût, qui résulte des partenariats établis au sein du Ministère, avec d'autres ministères du gouvernement et par SRG elle-même.

Le sondage était basé sur 3 000 interviews téléphoniques, faites entre juin et août 2005, avec des personnes âgées de 15 ans et plus à Toronto, Montréal et Vancouver. Les groupes cibles et les langues dans lesquelles les interviews ont eu lieu comprennent :

  • les Chinois
    (cantonais, mandarin, anglais);
  • les Asiatiques du Sud
    (punjabi, hindi, urdu, anglais);
  • les Canadiens noirs
    (français, anglais);
  • les Hispaniques
    (espagnol, français, anglais);
  • les Italiens
    (français, anglais, italien);
  • les Canadiens originaires d'Asie occidentale/
    les Canadiens d'origine arabe
    (français, anglais).

Les groupes cibles combinés représentaient environ 4 millions de Canadiens et de Canadiennes vivant dans les trois métropoles en 2005.

En 2006-2007, la recherche sur l'opinion publique demeurera une importante source d'information pour le Ministère, appuyant la recherche stratégique et l'élaboration de programmes, la mesure du rendement de ses sites Web.

Transports Canada

Le programme de recherche sur l'opinion publique de Transports Canada a pris de l'ampleur ces dernières années, alors que le Ministère reconnaît de plus en plus l'importance et la valeur d'être à l'écoute des Canadiens et des Canadiennes.

En 2005-2006, le Ministère a poursuivi son travail dans le domaine de la sécurité et de la sûreté des transports en terminant la Vague V du Sondage sur les perceptions et les attitudes des Canadiens touchant la sécurité et la sûreté du transport aérien en général au Canada. Ce sondage annuel fournit d'importants indicateurs de perceptions sur la sécurité aérienne et la sûreté des voyages aériens au Canada. L'année dernière, le Ministère a également mené une étude nationale d'envergure auprès d'un groupe cible sur plusieurs questions de transport se rapportant à la sécurité nationale.

Le Ministère a également fait, au cours de l'année, des études personnalisées sur la manière dont le public percevait la gestion de la vitesse et les appareils de commande électronique.

En 2005-2006, Transports Canada s'est abonné à plusieurs études multiclients conçues pour faire le suivi des points de vue et des valeurs des Canadiens et des Canadiennes au sujet du rendement du gouvernement, des grands enjeux politiques, des tendances économiques et sociales, de la sécurité routière et de la sécurité publique.

À titre de contribution au développement du plan de communications stratégiques du Ministère, plusieurs interviews et études menées auprès de groupes cibles portaient sur les points de vue des gestionnaires et du personnel sur les questions de communications.

Les essais relatifs aux communications dans le cadre des campagnes de sensibilisation, de publicité et de rayonnement faisaient aussi partie du programme de recherche en opinion publique de l'année.

Enfin, on a réalisé un certain nombre d'études d'évaluation et de convivialité en préparation aux révisions qui seraient apportées aux sites Internet et intranet de Transports Canada et au lancement du portail sur les transports.

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