Guide pour une construction et une rénovation respectueuses de l'environnement
Annexe C - Réduction de la consommation d'énergie répertoire de produits
C.1 Isolants thermiques
Sections du DDN 07211 à 07240
- Les isolants sont les seuls matériaux dont la fonction principale est de garder la chaleur où elle doit être, soit à l'intérieur en hiver et à l'extérieur en été.
- Les isolants sont fabriqués à partir d'une grande variété de matériaux comme le verre fondu filé en fibres, la roche volcanique expansée, le papier journal recyclé et le plastique mousse.
- Divers matériaux d'isolation peuvent être utilisés à différents endroits de l'enveloppe d'un bâtiment, en fonction de l'espace disponible, de la facilité d'accès et d'autres exigences d'installation.
L'isolation est comme un sac de couchage géant. Elle enveloppe le bâtiment d'une couche de matériaux qui ralentissent la transmission de la chaleur entre l'air intérieur et l'air extérieur. La chaleur fait un va-et-vient constant entre le chaud et le froid. Dans une partie du bâtiment comme un mur, la chaleur peut circuler dans un seul sens ou dans deux ou trois sens à la fois.
Conduction
Forme de transfert d'énergie calorifique d'un objet à un autre dans laquelle les molécules s'entrechoquent entre elles. Certains matériaux conduisent la chaleur mieux que d'autres selon leur structure. Le rôle des isolants est de réduire la circulation de la chaleur au moyen de minuscules poches d'air qui sont assez mauvaises conductrices de chaleur.
Convection
La chaleur peut également être transmise par le mouvement d'un fluide comme l'eau ou l'air. Dans un espace mural isolé, l'air capte la chaleur du mur chaud et la transmet au mur froid ou elle se refroidit. Une partie de l'énergie calorifique est également transférée lorsque l'air chaud se mélange à l'air froid.
Rayonnement
Tout objet qui diffuse la chaleur à la manière du soleil. Lorsque vous êtes devant une fenêtre froide, la chaleur de votre corps s'échappe vers la fenêtre de sorte que vous vous sentez froid, même si la pièce est chaude.
Les matériaux isolants sont fabriqués et vendus pour un coefficient thermique donné, ou RSI, qui est la résistance thermique du Système international. C'est une mesure précise de la résistance de l'isolant à la circulation de la chaleur. Plus le coefficient est élevé, plus le transfert thermique à travers le matériau isolant est lent. Une marque donnée d'isolant peut être plus épaisse ou plus mince qu'une autre, mais si les deux ont la même valeur RSI, elles sont toutes les deux aussi efficaces pour bloquer la circulation de la chaleur.
Le choix d'un isolant dépend de son utilisation finale. Dans la majorité des applications, une bonne résistance à la circulation de la chaleur n'est pas la seule considération. Dans des situations particulières, les isolants doivent également posséder un certain nombre des caractéristiques suivantes :
- l'aptitude à résister aux températures élevées;
- la résistance à l'humidité;
- l'aptitude à agir comme étanchéité à l'air;
- une cote de résistance au feu.
C.2 Fenêtres
Sections du DDN 08500 à 08975
- Les fenêtres constituent de 15 à 40 % de l'enveloppe d'un bâtiment, ce qui représente un potentiel de déperdition calorifique important.
- Jusqu'à 37 % de la perte de chaleur totale d'un bâtiment est attribuable aux fenêtres.
- La technologie des fenêtres s'est considérablement développée ces dernières années. Les fenêtres à rendement thermique amélioré remplacent rapidement les fenêtres classiques scellées à double vitrage.
Une fenêtre est habituellement constituée de vitrages doubles ou triples, chacun étant séparé par un espace d'air. Dans une fenêtre à double vitrage classique, les deux-tiers de déperdition calorifique est attribuable au vitrage. De minces pellicules métalliques (faible émissivité E) appliquées au vitrage permettent de réduire la quantité de chaleur transmise de l'intérieur à l'extérieur du bâtiment. L'émissivité est l'aptitude d'une surface à diffuser de la chaleur. Les enduits à faible émissivité réduisent le rayonnement de chaleur par le verre.
Les enduits utilisés peuvent être mous ou durs. Un enduit mou est constitué d'une mince couche de métal introduite entre deux couches protectrices d'oxyde appliquées sur les faces internes des fenêtres scellées. Les enduits mous s'endommagent facilement, mais ils ont une valeur isolante plus élevée et permettent quelques gains d'énergie solaire. Les enduits rigides sont de l'oxyde d'étain fondu à la surface du verre. Ils sont très durables mais ont une valeur isolante inférieure aux enduits mous et permettent d'obtenir la totalité des gains d'énergie solaire. Les enduits peuvent également être déposés sur des feuilles de polyester qui sont introduites entre les deux vitrages pour constituer un troisième vitrage léger.
Le rendement thermique d'une fenêtre est amélioré si on remplace l'air par un gaz inerte comme l'argon ou le krypton. Des éléments intercalaires permettent de séparer les vitrages d'une fenêtre scellée. Comme le métal conduit la chaleur, on utilise de plus en plus les éléments intercalaires à faible conductivité. Il est possible de réduire la déperdition calorifique de 20 % en utilisant d'autres types d'intercalaires comme la mousse rigide, le ruban de butyle avec une bande d'aluminium, les extrusions de fibre de verre et le bois.
Le cadre d'une fenêtre classique occupe de 25 à 30 % de la surface totale de la fenêtre. Les matériaux habituels utilisés pour les cadres de fenêtre sont le bois, le chlorure de polyvinyle (PVC), l'aluminium ou la fibre de verre. Ces matériaux peuvent également être combinés, comme le bois et un revêtement de vinyle.
Le rendement des fenêtres s'évalue principalement en fonction des économies d'énergie. Il existe plusieurs moyens pour prendre des décisions éconergiques en ce qui concerne les fenêtres.
Rendement énergétique
Le rendement énergétique (RE) est déterminé par la performance moyenne des fenêtres de taille courante, suivant différentes orientations pendant la saison de chauffage. La valeur RE à elle seule permet de comparer différentes fenêtres. Si cette valeur est positive, la fenêtre permet d'obtenir des gains d'énergie solaire et retient la chaleur dans le bâtiment, augmentant par le fait même le coefficient thermique de l'enveloppe du bâtiment.
Valeur R ou RSI
Cette valeur représente la résistance thermique de la fenêtre. La valeur R est habituellement mesurée au centre de la surface vitrée et n'indique pas la perte de chaleur pour l'ensemble de la fenêtre. La valeur RSI est l'équivalent métrique.
Coefficient d'atténuation
Il s'agit de la mesure de la quantité des gains d'énergie solaire obtenus par le vitrage.
Valeur U
Cette valeur indique la quantité totale de chaleur transmise par l'ensemble de la fenêtre, soit le vitrage, le cadre et les éléments intercalaires. La valeur U est l'inverse de R.
C.3 Portes
Sections du DDN 08110 à 08460
- Les portes extérieures permettent un échange d'air entre l'extérieur et l'intérieur d'un bâtiment. Une porte extérieure bien isolée et étanche réduira au minimum la déperdition calorifique et l'infiltration d'air et diminuera la consommation d'énergie.
- Les matériaux utilisés dans la fabrication des portes, y compris les matériaux de finition, les colles, les isolants et les matériaux de cadrage, peuvent libérer des gaz et nuire à la qualité de l'air intérieur.
Les portes ont moins d'influence que les fenêtres sur la consommation d'énergie d'un bâtiment, simplement parce qu'elles sont moins nombreuses. Les portes sont fabriquées avec divers matériaux et certains bloquent mieux la circulation de la chaleur que d'autres. Par exemple, les portes métalliques permettent d'économiser davantage d'énergie que les portes en bois massif. Néanmoins, quel que soit le matériau utilisé, des portes mal ajustées entraînent des pertes d'énergie et peuvent créer des courants d'air dans un bâtiment.
La chaleur peut s'échapper à travers la porte et le cadre, entre la porte, le cadre et le seuil, à travers le vitrage et entre le cadre de porte et l'ouverture de la porte. On peut réduire les pertes de chaleur par les portes en choisissant avec soin le type de porte, ainsi que son emplacement et en assurant que l'installation et l'entretien sont adéquats. La perte de chaleur peut être réduite si la porte est à l'abri des vents dominants sur la face abritée du bâtiment ou s'il y a un brise-vent. Une autre possibilité est d'aménager un vestibule étanche qui emprisonne l'air entre l'extérieur et l'intérieur du bâtiment.
Une garniture d'étanchéité manquante ou usée, des gâches mal posées, des cadres mal ajustés ou des portes déformées qui n'entrent plus en contact avec les arrêts sont les principales causes des fuites d'air.
Les nouvelles portes isolantes sont habituellement fabriquées avec une âme en mousse ou en bois recouverte de métal. Les cadres sont habituellement en bois, revêtus de métal ou de vinyle. Les portes qui ont une grande surface vitrée et qui sont utilisées comme des fenêtres devraient être comparées pour leur rendement énergétique en fonction de leur valeur RE. Les verres et panneaux latéraux vitrés devraient être au moins doublés, avec un espace d'air intermédiaire de 12 mm minimum et être comparés en fonction de la valeur U calculée pour l'ensemble de la porte.
En utilisant un cadre existant, on peut installer une porte préfabriquée à âme isolée. La pose de portes préfabriquées prend moins de temps que l'assemblage sur place. Les systèmes fabriqués en usine sont habituellement munis de garnitures d'étanchéité plus solides et de seuils réglables isolés thermiquement qui diminueront la perte de chaleur. Divers matériaux peuvent être employés pour les portes et les cadres, comme isolant et comme garniture d'étanchéité.
C.4 Chauffage
Sections du DDN 15510 à 15950
- La majeure partie de l'énergie utilisée dans un bâtiment sert au chauffage des locaux et de l'eau.
- De manière générale, tous les types d'appareils de chauffage ont une efficacité énergétique améliorée comparativement aux appareils fabriqués il y a dix ans.
- Il existe des installations de chauffage au gaz, à l'huile et au propane dont l'efficacité énergétique est évaluée à plus de 90 %.
On peut classer les installations de chauffage en trois grandes catégories - classiques, mixtes et intégrées. Dans les installations classiques, le combustible ou l'énergie est utilisé directement pour produire de la chaleur. Les installations classiques sont les appareils de chauffage au gaz naturel et au propane, à l'électricité, au mazout et au bois ainsi que les poêles à bois.
Les appareils de chauffage au gaz peuvent être à tirage naturel et à tirage forcé. Les appareils à ventilation directe ont le rendement le plus élevé et ont moins de répercussions sur l'environnement que les autres.
Tout le matériel de chauffage à résistance électrique (appareils à air pulsé ou radiateurs autonomes), fonctionne avec le même rendement de conversion. En général, le chauffage à résistance électrique n'est pas le choix idéal du point de vue environnemental.
Il existe deux grands types d'installations de chauffage au mazout - les générateurs d'air chaud et les chaudières classiques et les installations de chauffage à haut rendement. Les appareils de chauffage au mazout à haut rendement sont considérés comme ayant une faible incidence sur l'environnement.
Dans les installations mixtes, le combustible ou l'électricité sont utilisés pour recueillir la chaleur d'une autre source. Dans cette catégorie on trouve les pompes thermiques air-air au gaz ou électriques et les pompes thermiques à eau. Les appareils commerciaux font appel à la technologie de la pompe à chaleur dans laquelle un fluide caloporteur est mis en circulation par une pompe électrique qui permet de capter la chaleur de l'air extérieur sur le sol. Ces systèmes peuvent être inversés en été pour refroidir et d'autres offrent une possibilité de chauffage de l'eau. Les installations mixtes utilisent l'électricité pour capter la chaleur. Elles offrent l'avantage de produire plus d'énergie qu'elles n'en consomment pendant leur fonctionnement. Ce haut niveau d'efficacité compense dans une certaine mesure l'inefficacité de la production et de la distribution d'électricité.
Les pompes air-air récupèrent la chaleur de l'air extérieur. Leur efficacité diminue avec la baisse de la température extérieure. En conséquence, l'efficacité réelle de ces appareils dépend du climat et ils ont un rendement inférieur dans les régions les plus froides du Canada. Certaines thermopompes sont à cogénération, c'est-à-dire qu'elles incorporent un brûleur au gaz dans le circuit collecteur qui chauffe l'air lorsque les températures extérieures tombent sous le niveau de fonctionnement optimal.
Des pompes thermiques utilisent le sol ou l'eau du sous-sol comme source chaude (tuyaux enfouis). Les thermopompes à eau extraient la chaleur d'un puits ou d'un plan d'eau adjacent. Ces systèmes sont plus efficaces que le chauffage air-air, puisque les températures de l'eau ou du sous-sol sont relativement constantes pendant toute l'année. Les désavantages éventuels sont le coût élevé de l'investissement et la nécessité d'être à l'endroit approprié ou d'avoir les conditions de sol appropriées.
Les installations de chauffage intégrées combinent une diversité de fonctions de chauffage et de refroidissement et éventuellement, de ventilation, dans un seul appareil mécanique. Les procédures d'essai et d'évaluation de l'efficacité de ces installations sont en cours de préparation, mais d'après les essais préliminaires, ces systèmes peuvent atteindre un haut degré d'efficacité énergétique.
C.5 Chauffage de l'eau
Section du DDN 15480
- L'efficacité énergétique des chauffe-eau est liée à deux facteurs - le degré d'efficacité de l'utilisation d'énergie pour chauffage de l'eau et la quantité d'énergie nécessaire pour conserver l'eau chaude à sa température jusqu'à ce qu'elle soit utilisée.
Les chauffe-eau domestiques à l'huile et au gaz et les chauffe-eau électriques sont les moyens classiques de chauffage de l'eau. Un système d'évaluation du facteur énergétique (FE) permet d'établir le rendement de ces appareils. Les chauffe-eau ayant obtenu une cote FE sont les appareils à combustion ayant des taux de conversion supérieurs et les appareils à combustion électriques dont le réservoir est très bien isolé.
L'énergie solaire est une source d'énergie propre et renouvelable pour produire de l'eau chaude. Grâce à cette option, on peut éviter les émanations produites par les autres sources d'énergie. Les chauffe-eau solaires sont conçus pour répondre aux besoins en eau chaude dans une proportion de 35 à 75 %. Toute installation de chauffage à l'eau chaude qui est alimentée par l'énergie solaire a une faible incidence sur l'environnement.
L'efficacité énergétique des chauffe-eau est liée à deux facteurs - le degré d'efficacité de l'énergie de chauffage de l'eau et la quantité d'énergie nécessaire pour maintenir la température de l'eau dans le réservoir jusqu'à ce qu'elle soit utilisée. L'efficacité globale des chauffe-eau à réservoir classique est déterminée par des essais et est exprimée sous forme d'un facteur énergétique (FE).
Les éléments chauffants d'un chauffe-eau sont immergés dans l'eau. Ils convertissent l'électricité en chaleur et transfèrent la chaleur à l'eau par conduction. Les éléments des nouveaux chauffe-eau sont connectés pour fonctionner en alternance. Lorsque l'eau du réservoir est froide ou lorsque toute l'eau chaude a été utilisée, l'élément supérieur s'allume et chauffe le tiers supérieur du réservoir pour amener rapidement l'eau du dessus à la bonne température. Lorsque l'eau atteint la température voulue, l'élément supérieur s'éteint. L'élément inférieur prend ensuite la relève et chauffe l'eau de la partie inférieure.
Certaines mesures permettent de réduire les gaspillages d'énergie et les coûts de chauffage de l'eau. Par exemple, isoler les tuyaux d'eau chaude, particulièrement les longs tuyaux qui passent dans des zones froides ou non chauffées, pour que l'eau chaude arrive au robinet à une température plus élevée et plus rapidement. Les deux types principaux d'isolants pour tuyaux sont le ruban isolant et les tubes isolants. Les deux sont faciles à poser et d'un à prix abordable.
Quelle que soit l'installation, la chaleur du réservoir passera dans la canalisation d'alimentation lorsque l'eau n'est pas utilisée. Ce tuyau demeurera chaud en permanence, ce qui entraînera une perte de chaleur constante. Pour atténuer ce phénomène, il faut installer un coude anti-convection. Même si certaines modifications à la plomberie sont nécessaires, les économies éventuelles amortiront la dépense.
Un chauffe-eau isolé avec 50 à 75 mm d'isolant n'empêchera pas l'eau chaude de refroidir petit à petit au niveau de la température ambiante même si elle n'est pas utilisée. Pour empêcher cette déperdition calorifique, on peut entourer le chauffe-eau d'une garniture calorifuge qui augmentera l'isolation. Les garnitures calorifuges ne peuvent être posées que sur des chauffe-eau certifiés CSA. La température ne doit pas dépasser 60°C et le fil d'alimentation doit être de calibre 12 minimum.
C.6 Éclairage
Sections du DDN 16505 à 16572
- De trois à cinq pour cent de l'électricité consommée au Canada sert à l'éclairage.
- Un appareil d'éclairage à une seule ampoule donne plus de lumière qu'un appareil à plusieurs ampoules qui consomme la même quantité d'électricité.
- Il faut que les appareils d'éclairage soient propres. La saleté diminue l'éclairage, ce qui peut entraîner la nécessité d'allumer d'autres appareils ou d'utiliser des ampoules plus puissantes.
Dans toutes les questions d'éclairage, il faut d'abord déterminer quelle quantité de lumière est nécessaire. On a naturellement tendance à exagérer l'éclairage. Les besoins doivent être déterminés en fonction des tâches et de l'utilisation d'un local donné. Avec plusieurs sources d'éclairage, on peut créer un éclairage uniforme et réduire au minimum l'éblouissement et les contrastes. L'éclairage direct permet d'accomplir certaines activités particulières comme la lecture ou le travail à l'ordinateur. Dans bon nombre d'édifices à bureaux, plus particulièrement dans les cages d'escalier, il faut installer des appareils d'éclairage protégés ou de sécurité.
Le deuxième point à considérer est le type d'appareils qui satisferont aux besoins. Les trois principaux types sont les lampes incandescentes ordinaires, les tubes fluorescents et les lampes halogènes. Dans des appareils d'éclairage à incandescence, seul un très petit pourcentage de l'électricité utilisée se transforme réellement en lumière. Les fluorescents et les halogènes sont beaucoup plus efficaces.
La majorité des appareils d'éclairage sont dotés d'ampoules à incandescence. Celles-ci sont disponibles à faible coût, compactes et produisent un rendu des couleurs chaud. Cependant, elles ne sont pas très éconergétiques, car seulement 5 à 8 % de l'énergie électrique est convertie en lumière, le reste se dissipe en chaleur.
Il existe des ampoules incandescentes éconergétiques qui ont été mises au point pour utiliser moins d'énergie, mais qui donnent une lumière un peu moins intense. Elles ne sont pas aussi économiques que les tubes fluorescents compacts mais peuvent être utilisées avec un rhéostat et pour l'éclairage extérieur, et elles sont compatibles avec tous les appareils d'éclairage conçus pour recevoir des ampoules ordinaires.
Les lampes à incandescence de longue durée durent plus longtemps que les ampoules ordinaires, mais produisent un éclairage de qualité inférieure (jusqu'à 30 % de moins) pour la même quantité d'énergie. Il existe sur le marché des ampoules à tension nominale plus élevée que les ampoules ordinaires. Ces ampoules sont conçues pour être utilisées aux endroits où la tension fluctue. Elles sont moins efficaces que les ampoules à incandescence ordinaires.
Les anciens appareils à tube fluorescent étaient volumineux et donnaient un éclairage médiocre. De nouveaux types de lampes et de tubes fluorescents produisent une lumière comparable à l'éclairage à incandescence. Une nouvelle génération de lampes fluorescentes compactes, plus petites et moins encombrantes, ont été mises au point.
Les tubes fluorescents utilisent de 60 à 80 % moins d'énergie et durent de 10 à 20 fois plus longtemps que les appareils à incandescence. Ils fonctionnent avec des interrupteurs ordinaires, toutefois, ils exigent des rhéostats spéciaux. La brillance et l'éblouissement sont relativement faibles, ce qui les rend assez confortables.
Les fluorescents compacts peuvent être utilisés dans la plupart des appareils d'éclairage ordinaires. Ils consomment 25 % environ de l'énergie nécessaire à une lampe à incandescence et durent jusqu'à 10 fois plus longtemps. C'est un produit idéal pour les endroits peu accessibles comme des cages d'escalier. Pour maximiser leur efficacité, il faut les installer dans des endroits où ils resteront allumés pendant de longues périodes, trois heures ou plus par jour.
Les fluorescents compacts fonctionnent plus efficacement s'ils ont la base en haut. Cela s'explique du fait que l'efficacité dépend de la température dans la partie la plus froide, qui est l'extrémité la plus éloignée du ballast. Lorsque la chaleur augmente, une lampe dont la base est placée à la partie supérieure aura sa partie la plus froide en bas, et par conséquent, produira plus de lumière. Les lampes à fluorescent compactes produisent la même qualité de lumière que les lampes à incandescence. La majorité de ces appareils ne sont pas compatibles avec les rhéostats et ne sont pas recommandés pour les applications extérieures. Les lampes halogènes sont des lampes à incandescence scellées contenant des gaz halogènes. Elles nt le même rendement lumineux que les ampoules à incandescence ordinaires, mais consomment jusqu'à 50 % moins d'énergie. Même si elles sont plus chères à l'achat, les lampes halogènes durent de deux à quatre fois plus longtemps que les ampoules à incandescence.
L'éclairage halogène fournit un excellent rendu des couleurs et produit un éclairage plus blanc que les produits classiques. Les lampes sont petites et légères. Les lampes à réflecteur parabolique en aluminium focalisent la lumière, ce qui fait que les lampes halogènes sont parfaites pour un éclairage orienté.
Les lampes halogènes sont des lampes de faible consommation à réflecteur. Un projecteur avec ampoule à incandescence ordinaire de 150 W peut être remplacé par une lampe à réflecteur halogène de 90 W, ce qui permet de réduire la consommation d'énergie de 40 %. Les lampes halogènes peuvent être utilisées à l'intérieur ou à l'extérieur.
Les lampes à décharge à grande intensité comprennent les lampes à vapeur de sodium à haute pression et les lampes aux halogénures. Les lampes à vapeur de sodium à haute pression sont efficaces pour l'éclairage extérieur. Elles procurent un éclairage brillant qui est idéal pour des raisons de sécurité. Les lampes à vapeur de sodium à haute pression utilisent 70 % moins d'énergie que les réflecteurs ordinaires et durent jusqu'à huit fois plus longtemps. On estime que la durée de vie de ce type de luminaire est de 10 ans. Les lampes aux halogénures procurent un éclairage bleuté qui est excellent pour mettre en évidence l'aménagement paysager.
C.7 Électroménagers
- En 1992, le Canada adoptait la Loi sur l'efficacité énergétique qui prescrit des normes de rendement minimales pour les « produits consommateurs d'énergie ».
- Les appareils dotés de caractéristiques se classant dans le tiers supérieur des caractéristiques Énerguide sont considérés comme étant les moins nocifs pour l'environnement.
- Choisir un appareil d'une dimension convenant à l'utilisation prévue permet d'obtenir un meilleur rendement énergétique.
Les fabricants d'électroménagers ont fait des progrès dans l'amélioration du rendement énergétique de leurs produits. Nombre de modèles de réfrigérateurs fabriqués aujourd'hui consomment du quart au tiers moins d'électricité que des modèles semblables fabriqués il y a dix ans.
En 1992, la Loi sur l'efficacité énergétique, qui prescrit des normes de rendement minimales pour les « produits consommateurs d'énergie », exigeait que tous les gros appareils électroménagers vendus au Canada portent une étiquette Énerguide. Parallèlement, des améliorations importantes étaient apportées au programme d'étiquetage Énerguide.
Le programme Énerguide a été mis en oeuvre par Ressources naturelles Canada en partenariat avec des services publics d'électricité de partout au Canada. L'objectif du programme est d'aider les consommateurs à choisir les produits les plus éconergétiques offerts sur le marché aujourd'hui. L'efficacité énergétique permet de réaliser des économies, favorise le développement économique et contribue à l'objectif environnemental du Canada de stabiliser les émissions de gaz à effet de serre. Compte tenu de tous ces avantages, le gouvernement du Canada, dans le cadre du programme Énerguide, travaille de concert avec les fabricants et les distributeurs pour promouvoir la vente de produits qui permettront aux Canadiens d'économiser de l'énergie et de l'argent tout en assurant un environnement sain pour les générations futures.
Le concept Énerguide est simple. À l'aide de méthodes d'essai normalisées, tous les modèles de réfrigérateurs, de congélateurs, de lave-vaisselle, de cuisinières, de sécheuses et de laveuses vendus au Canada sont testés pour déterminer leur consommation d'énergie. Les résultats de ces essais doivent être indiqués sur une étiquette fixée à chaque appareil neuf. L'information est également publiée dans le répertoire Énerguide de Ressources naturelles Canada.
Tous les résultats sont présentés en kilowattheures (kWh) par mois. Par exemple, un congélateur efficace pourrait consommer 45 kWh d'électricité par mois, alors qu'un appareil moins efficace de même puissance pourrait consommer environ 65 kWh par mois. Plus la cote Énerguide est basse, plus l'appareil est efficace.
C.8 Ventilation
Sections du DDN 15510 à 15781 et 15805 à 15950
- Dans la version 1995 du Code national du bâtiment, la section sur la ventilation a été entièrement reformulée. Parmi les modificatifs apportés, deux types de conception sont proposés, une approche selon le rendement et une approche normative.
- Les besoins de ventilation d'un bâtiment varient suivant l'heure et le local. L'utilisation de capteurs permet aux installations de ventilation de répondre aux besoins particuliers.
- L'importance de la ventilation dans les bâtiments dont l'enveloppe a été améliorée pour diminuer l'infiltration d'air est universellement reconnue.
L'importance de la ventilation dans les bâtiments éconergétiques d'aujourd'hui est universellement reconnue. Elle permet d'avoir des bâtiments plus salubres, plus propres et plus confortables en remplaçant continuellement l'air intérieur vicié par de l'air frais extérieur.
Les principales questions environnementales liées à la ventilation sont :
- la qualité de l'air intérieur - les installations de ventilation mécaniques fournissent de l'air frais extérieur et évacuent l'air vicié intérieur et l'excès d'humidité. Un remplacement régulier de l'air permet d'éviter l'accumulation de contaminants qui peuvent affecter les occupants.
- la réduction des pertes de chaleur vers l'extérieur - le remplacement de l'air intérieur par l'air extérieur peut avoir un effet négatif sur la consommation d'énergie d'un bâtiment à moins que l'installation de ventilation incorpore des récupérateurs de chaleur.
Il existe trois types d'installations de ventilation de base. Les systèmes d'extraction, les systèmes d'admission seulement et les systèmes combinés d'admission et d'extraction.
Les systèmes d'extraction comprennent un ventilateur d'extraction central et des ventilateurs individuels pour chaque équipement. Ce type d'installation utilise des ventilateurs pour extraire mécaniquement l'air du bâtiment et des prises d'air frais, ou ouvertures dans l'enveloppe du bâtiment, pour admettre l'air frais à l'intérieur du bâtiment. Ce type de système a certains désavantages, notamment celui d'ajouter à la charge de chaleur d'un bâtiment. L'admission d'air frais n'est pas régulée et pourrait ne pas répondre aux besoins des occupants. Ces installations peuvent également créer une pression négative et entraîner une inversion du tirage dans les appareils à combustion, Elles peuvent également augmenter la possibilité d'introduire du radon (un cancérogène reconnu présent dans le sol) dans le bâtiment. Alors que ces systèmes n'ont pas la meilleure cote du point de vue environnemental, ils peuvent convenir dans certaines situations comme pour des cafétérias.
Les systèmes d'admission seulement consistent en un ventilateur central et d'appareils locaux d'admission d'air frais et d'air d'appoint. Ce genre de système utilise des ventilateurs pour aspirer l'air frais dans le bâtiment et pour forcer l'air vicié à l'extérieur à travers l'enveloppe du bâtiment. Les systèmes d'admission seulement présentent de nombreux désavantages. L'extraction de l'air vicié n'est pas régulée et peut ne pas satisfaire aux besoins des occupants. Une pression positive peut être créée dans le bâtiment, forçant l'air humide à l'intérieur de l'enveloppe, ce qui produirait de la condensation dans les murs.
Les systèmes combinés d'admission et d'extraction existent avec ou sans récupération de chaleur. Ils comportent des ventilateurs qui introduisent l'air frais dans les cavités intérieures et expulsent l'air vicié des zones contaminées du bâtiment. Les débits d'admission et d'extraction sont réglés de façon à produire une pression neutre dans le bâtiment.
Les systèmes de ventilation combinés peuvent être configurés de plusieurs façons. Ils comportent un système central à air forcé utilisant un ventilateur central d'admission et d'extraction, un système à air forcé incorporant un ventilateur électrique sans récupération de chaleur, un système à air forcé incorporant un ventilateur-récupérateur de chaleur ou un ventilateur-récupérateur de chaleur indépendant.
Les installations de ventilation combinées avec récupération de chaleur offrent beaucoup d'avantages. L'admission d'air frais et l'extraction d'air vicié sont régulées de façon à répondre aux besoins des occupants. L'air froid est préchauffé à l'admission et ne cause ni courant d'air ni inconfort.
La récupération des coûts, en ce qui concerne les installations de ventilation combinées à récupération de chaleur, variera selon les coûts locaux d'électricité et les climats régionaux. Alors que ces installations sont plus coûteuses à l'achat, elles sont plus économiques à exploiter puisque les coûts de chauffage de l'air de ventilation sont moins élevés. Les tendances actuelles favorisant des solutions normatives, comme la sélection de matériaux de construction avec des taux d'émissions plus faibles, entraînera une baisse des besoins de ventilation.
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