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Rapport financier annuel 2000-2001 : 2
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Les recettes budgétaires

Le tableau 2, à la page 11, présente les recettes budgétaires à la fois en chiffres nets et en chiffres bruts. Les chiffres nets correspondent à la façon dont les dépenses et les recettes sont présentées au Parlement ainsi que dans le budget annuel du gouvernement. En chiffres bruts, les dépenses fiscales déduites des recettes sont incluses dans les dépenses, tandis que les postes déduits des dépenses sont inclus dans les recettes, ce qui donne lieu à une hausse des recettes et des dépenses, sans que cela ait quelque incidence que ce soit sur le solde budgétaire.

Les dépenses fiscales déduites des recettes sont les suivantes :

  • la Prestation fiscale canadienne pour enfants;
  • le crédit trimestriel au titre de la taxe sur les produits et services (TPS);

Les recettes ministérielles déduites des dépenses sont les suivantes :

  • les recettes des sociétés d'État consolidées;
  • les recettes perçues par les ministères en contrepartie de services particuliers, notamment le coût des services de police dans les provinces.

Recettes nettes en 2000-2001 - afr01-4f.gif (9 991 octets)

Le ratio des recettes – soit les recettes budgétaires nettes exprimées en proportion du PIB – donne une mesure approximative du fardeau fiscal total, puisqu'il compare les recettes totales perçues à la taille de l'économie. Le ratio des recettes en 2000-2001 a été de 16,9 %, en légère baisse par rapport à 1999-2000. Il faut souligner que, étant donné que certaines composantes importantes des revenus et bénéfices assujettis à l'impôt ne sont pas prises en compte dans le calcul du PIB par Statistique Canada, notamment les gains en capital et le revenu des régimes de retraite en fiducie, l'utilisation de ce ratio conduit à une surestimation du fardeau fiscal. En outre, la hausse marquée des gains en capital et la croissance du revenu des régimes de retraite en fiducie attribuable au vieillissement de la population exercent un effet de distorsion sur l'évolution du ratio des recettes d'une année sur l'autre. Il convient donc de faire preuve de prudence dans l'interprétation de ce ratio.

Les recettes nettes ont connu une forte croissance en 2000-2001, s’élevant à 178,6 milliards de dollars, en hausse de 12,9 milliards, ou 7,8 %, par rapport à 1999-2000. Environ 40 % de cette hausse est attribuable aux rentrées d’impôt sur les bénéfices des sociétés.

Ratio des recettes - afr01-5f.gif (7 452 octets)

Les rentrées d’impôt sur le revenu des particuliers, qui représentent la principale composante des recettes budgétaires, ont augmenté de 2,9 milliards de dollars (3,7 %) en 2000-2001, traduisant surtout la croissance économique. Cette augmentation est nettement moindre que la hausse de 6,9 milliards enregistrée lors de l’exercice précédent et que la hausse de 6,1 % du revenu des particuliers – qui correspond approximativement à l’assiette de l’impôt sur le revenu des particuliers – enregistrée en 2000.

  • Toutefois, une portion d’environ 3 milliards de dollars de la hausse enregistrée en 1999-2000 était attribuable à des rajustements d’exercices antérieurs. Les versements bruts se rapportent à la fois à l’impôt fédéral et à l’impôt provincial sur le revenu des particuliers payable (conformément aux accords de perception fiscale conclus avec les provinces participantes) de même qu’aux cotisations au Régime de pensions du Canada et aux cotisations d’assurance-emploi versées par les employés et les employeurs. Des estimations sont préparées mensuellement, et des ajustements sont apportés une fois que l’Agence des douanes et du revenu du Canada fournit des données préliminaires ou définitives. En 1999-2000, des sommes importantes ont été transférées aux rentrées d’impôt sur le revenu des particuliers, par suite de la surestimation de ces obligations à l’égard d’exercices antérieurs. Aucun rajustement important d’exercices antérieurs n’a influé sur les résultats pour 2000-2001.
  • Un autre facteur ayant concouru à endiguer la progression des rentrées d’impôt sur le revenu des particuliers en 2000-2001 est la majoration de 0,8 milliard de dollars de la Prestation fiscale canadienne pour enfants, par suite de l’entrée en vigueur des bonifications annoncées dans les budgets précédents.
  • Une fois ces facteurs pris en compte, la hausse sous-jacente des rentrées d’impôt sur le revenu des particuliers a été de 5,3 %, soit légèrement moins que l’augmentation estimative du revenu des particuliers. Habituellement, l’augmentation des rentrées d’impôt sur le revenu des particuliers excède quelque peu celle du revenu des particuliers. Toutefois, les réductions d’impôt annoncées dans le budget de février 2000 et dans l’Exposé économique et mise à jour budgétaire d’octobre 2000, dans le cadre du Plan quinquennal de réduction des impôts du gouvernement, ont limité la hausse de ces rentrées. Les mesures en question comportaient la réduction des taux d’imposition, la hausse des seuils de revenu, le rétablissement intégral de l’indexation du régime fiscal et l’élimination de la surtaxe de 5 %.

Les rentrées d’impôt sur les bénéfices des sociétés ont augmenté de 5,0 milliards de dollars (21,8 %) en 2000-2001, la forte progression des bénéfices des sociétés s’étant poursuivie (en hausse d’environ 22 % en 2000). Les rentrées des autres impôts directs, qui reflètent essentiellement les bénéfices des sociétés, ont progressé de 0,8 milliard de dollars, soit 23,2 %.

Les recettes découlant des cotisations d’assurance-emploi ont augmenté de 0,2 milliard de dollars (1,2 %) en 2000-2001, en raison de la hausse marquée du nombre de personnes occupant un emploi, contrebalancée pour une bonne part par la réduction des taux de cotisation. Le taux de cotisation des employés (par tranche de 100 $ de gains assurables) est passé de 2,55 $ en 1999 à 2,40 $ en 2000, puis à 2,25 $ en 2001, le taux de cotisation des employeurs faisant l’objet des mêmes réductions.

Les taxes et droits d’accise nets ont augmenté de 3,2 milliards de dollars (9,8 %). Des variations importantes ont cependant été observées entre les composantes de ces recettes.

  • Les recettes de TPS ont progressé de 2,2 milliards de dollars (9,7 %), soit à peu près autant que lors de l’exercice précédent. Les dépenses de consommation ont continué de connaître une croissance vigoureuse en 2000.
  • Les droits de douane à l’importation ont augmenté de 0,7 milliard de dollars (33,3 %) après avoir connu un recul lors des deux années précédentes. La hausse s’explique par la forte augmentation des importations; quant aux baisses des deux années précédentes, elles étaient d’abord attribuables à la réduction des droits de douane aux termes d’accords internationaux.
  • Les autres taxes et droits d’accise ont augmenté de 4,1 %.

Les recettes non fiscales nettes ont augmenté de 0,7 milliard de dollars (7,9 %) en 2000-2001, en raison surtout des gains imputables aux comptes d’opérations de change, des bénéfices de la Banque du Canada et des intérêts sur les soldes de comptes bancaires.

Les recettes budgétaires brutes en 2000-2001 ont dépassé de 13,8 milliards de dollars les recettes budgétaires nettes, ce qui représente une augmentation de 1,5 milliard par rapport à 1999-2000. Cela est attribuable principalement à la hausse des paiements au titre de la Prestation fiscale canadienne pour enfants, par suite des majorations des prestations annoncées dans les derniers budgets.

Tableau 2
Recettes budgétaires


1999-2000 2000-2001 Variation nette

(M$) (%)
Impôts directs nets

  Impôt sur le revenu
  des particuliers

79 378

82 305

2 927

3,7

  Impôt des sociétés

23 170

28 212

5 042

21,8

  Autres

3 499

4 312

813

23,2


  Total

106 047

114 829

8 782

8,3

Cotisations d’assurance-emploi

18 512

18 731

219

1,2

Taxes et droits d’accise nets

       

  Taxe sur les produits  et services (TPS)

22 790

24 990

2 200

9,7

  Droits de douane à l’importation

2 105

2 807

702

33,3

  Autres taxes et droits
  d’accise

 

     Taxes sur l’énergie

4 757

4 805

48

1,0

     Autres

3 234

3 514

280

8,7


    Total

7 991

8 319

328

4,1


  Total

32 886

36 116

3 230

9,8

Recettes fiscales nettes

157 445

169 676

12 231

7,8

Recettes non fiscales nettes

       

  Rendement des
  placements

5 251

6 144

893

17,0

  Autres recettes 
  non fiscales

3 012

2 770

-242

-8,0


   Total

8 263

8 914

651

7,9

Recettes budgétaires nettes

165 708

178 590

12 882

7,8


Ajustements

       

  Prestation fiscale   canadienne pour   enfants

6 000

6 811

811

13,5

  Remboursement de   prestations de   sécurité de la   vieillesse

   -554

-588

-34

6,2

  Crédit trimestriel
  pour TPS

2 847

2 901

54

1,9

  Recettes déduites   des dépenses

2 625

2 874

249

9,5

  Recettes des
  sociétés d’État   consolidées

 

1 391

 

1 762

 

371

 

26,7


  Ajustement net

12 309

13 760

1 451

11,8

Recettes budgétaires brutes

178 017

192 350

14 333

8,1


Dernière mise à jour :  2002-02-23 Haut

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