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Canadian Conference of the Arts

Bulletin de la 17/10

 

25 juin 2010

 

                                  Une revue de l’année de la CCA

 

La Chambre des communes est vide, le temps est chaud et humide et la terre a tremblé à Ottawa. C’est la fin juin et après notre revue de la dernière session parlementaire, c'est maintenant le temps pour la CCA de faire son propre bilan. C’est là matière à réunion de conseils d’administration et à assemblée générale des membres, et la Conférence canadienne des arts (CCA) a tenu l’une et l’autre la semaine dernière à Ottawa. Les discussions du conseil ont été dominée en bonne partie par des préoccupations politiques comme la réforme de la loi sur le droit d’auteur, la propriété étrangère de nos industries culturelles et la prochaine soumission pré-budgétaire. L’Assemblée des membres aura été l’occasion de faire le point sur le chemin parcouru au cours des douze derniers mois quant au repositionnement et à la reconstruction de l’organisation.

 

Dans son second rapport annuel, notre présidente Kathleen Sharpe a souligné que la CCA a su raffermir sa position comme observateur et analyste de premier plan de tout ce qui, au niveau fédéral, affecte d’une façon ou d’une autre notre vaste secteur. Elle a fait remarquer que parlementaires et régulateurs apprécient de plus en plus la perspective unique que la CCA apporte sur les enjeux qui confrontent art, culture et patrimoine au Canada, un fait qu’elle attribue aux nombreuses interventions réfléchies que nous avons faites au cours des quatre dernières années. Une illustration parfaite de cela : la CCA a été le premier groupe invité par le nouveau Caucus des arts multi-partis à donner un survol du secteur et de ses grands enjeux politiques. La CCA a également été invitée à faire des présentations d’ensemble au caucus du Parti Libéral et à celui du Bloc Québécois. 

 

La CCA a par ailleurs été très active sur le front politique, apparaissant comme témoin devant plusieurs comités parlementaires et devant le CRTC sur des sujets aussi divers que le budget fédéral,   l’économie numérique,  le régime de copie privée, l’importance d’investir dans la recherche et l’expérimentation artistique ou encore la controverse qui a opposé câblodistributeurs et radiodiffuseurs au sujet de la « valeur des signaux ».

 

Tout au cours de l’année, la CCA a rencontré des groupes un peu partout à travers le pays, participant à des panels en Saskatchewan, en Ontario, au Québec et à Terre-Neuve. Grâce en partie à l’appui de la fondation Trillium, la CCA a pu présenter son atelier Politique culturelle 101 dans plusieurs communautés ontariennes. Au total, nous aurons participé à pas moins de vingt-trois événements publics au cours de l’année.

 

En parallèle, la CCA a poursuivi son travail sur des enjeux à long terme d’importance vitale pour les arts et la culture dans notre société, comme les statistiques culturelles, les négociations commerciales avec l’Union européenne et les arts et l’apprentissage. Compte tenu de leurs ressources limitées et des défis quotidiens auxquels elles doivent répondre, les organisations de service et leurs membres ont rarement le temps ou l’énergie de se préoccuper de pareils sujets, qui sont souvent tangentiels à leurs intérêts immédiats. À cause de la diversité de son membership et des perspectives qu’elle doit prendre sur les enjeux politiques, la CCA considère qu’il fait partie intégrale de son mandat de se préoccuper de pareils sujets.  

 

Nous avons par ailleurs continué de developper notre relation avec l’Université d’Ottawa avec laquelle nous allons lancer sous peu un excitant projet intitulé Pensons culture. En partenariat avec le Centre d’éducation continue, le Centre de gouvernance et l’École de sciences politiques de l’Université, la CCA offrira à compter de l’automne une série d’au moins cinq forums publics consacrés à des sujets culturels. Les conférences seront rendues accessibles à la largeur du pays par webcast. Cette nouvelle initiative viendra renforcer le rôle de la CCA comme forum national où sont débattus des aspects importants touchant les arts et la culture.

 

Avec l’appui d’un comité aviseur formé de membres d’à travers tout le pays et présidé par Garry Neil, nous avons travaillé fort à la planification de notre prochaine conférence politique nationale dont le thème est L’artiste, moteur de l’économie créative? La conférence aura lieu les 2 et 3 novembre prochains au Centre national des arts à Ottawa et sera précédée le premier novembre par un souper gala marquant le 65ème anniversaire de la CCA, au cours duquel on remettra le Diplôme d’honneur et le prix Keith Kelly.

 

Tout ceci a été accompli dans un contexte que je ne puis que qualifier de difficile. La CCA avait commencé l’année avec un déficit de quarante-six mille dollars encouru l’année précédente. Ce déficit n’était pas le résultat de mauvaise gestion de notre part : il découlait plutôt du fait que nous avions poursuivi certaines priorités en conformité avec notre Plan stratégique et dont, contre toutes attentes raisonnables, le financement ne s’était pas matérialisé.

 

Grâce aux efforts de toute l’équipe du Secrétariat, nous avons pu effacer ce déficit  presque complètement et commencer l’année en cours dans une bien meilleure position financière. Nous sommes fiers de cette réussite, surtout quand on considère qu’elle a eu lieu durant une période où le recrutement et la rétention des membres est particulièrement difficile. Mais il ya eu un prix à payer pour rééquilibrer nos finances. Le manque d’argent et une charge de travail accrue pour tous les membres du secrétariat  se sont traduits entre autres par un ralentissement de nos communications et de nos projets de recherche.

 

Des initiatives importantes comme les rencontres du Comité de coordination stratégique, lancé dans la foulée de la Conférence Chalmers de mars 2009, avaient requis des efforts considérables d’avril à octobre. Elles ont perdu de leur élan par la suite, en partie également à cause d’une perte d’urgence face à la tenue d’un scrutin fédéral. Mais rassurez-vous : cette initiative n’est pas abandonnée. Elle fera partie de développements importants dans les mois qui viennent quant à la façon dont la CCA implique ses membres dans sa gestion.   

 

Je dois ouvrir ici une parenthèse pour reconnaître que nous avons encore beaucoup à faire pour communiquer la « valeur ajoutée » de la CCA dans un environnement où, à tous les niveaux, prolifèrent des organisations de service qui répondent aux besoins et intérêts spécifiques des diverses disciplines, institutions et industries culturelles. La CCA connaît bien la place unique qu’elle occupe dans le secteur; elle a une vision claire d’où elle veut aller et une idée de plus en plus précise de comment y arriver. Mais une condition fondamentale à sa réussite passe par l’implication et l’appui de ses membres. Cette réalité sera au coeur de la révision de notre plan stratégique au cours des prochains mois et nous annoncerons sous peu des initiatives importantes en ce sens.

 

Au cours des cinq dernières années, la CCA a non seulement réussi à échapper deux fois à la disparition et à surmonter des défis de tailles : elle a amélioré sa capacité à se réinventer. Elle a rebâti sa crédibilité avec ses principaux bailleurs de fonds, avec les personnels politiques et la presse et, dans une mesure non négligeable, avec ses membres, une condition fondamentale à son existence.

 

Le Secrétariat s’affairera tout l’été à répondre aux diverses consultations en cours et à planifier ce qui promet d’être un automne chaud, toujours sous la menace d’une autre élection fédérale. Nous vous tiendrons informés au fur et à mesure!