Harper veut installer des bases de l’armée dans les villes et Martin dénonce le vandalisme
Publication : The Globe And Mail
Section : Informations nationales
Auteurs : Petti Fong et Ingrid Peritz
Page : A4
**Extrait**
Le chef du Parti conservateur, Stephen Harper, faisait encore campagne hier, cette fois dans l’île de Vancouver, promettant d’accroître la présence militaire en Colombie-Britannique. Il était accompagné par un héros de guerre.
Pendant ce temps, à Montréal, le chef du Parti libéral, Paul Martin a profité d’une séance de photos pour aborder une autre question qui touche l’Ouest. Il a condamné ceux qui ont maculé de graffiti antisémites une synagogue d’Edmonton pendant le week-end. Il a dit que ce comportement était indigne des Canadiens et il a profité de cet incident pour exhorter la population à faire preuve de vigilance pour préserver des valeurs dont nous faisons si grand cas, la paix et la tolérance.
M. Harper a déclaré que de 20 à 55 pour cent du budget militaire proposé par les Conservateurs serviront à rétablir des opérations dans l’Ouest, dénonçant au passage des années de négligence et la fermeture de la seule base de l’armée régulière en Colombie-Britannique, celle de Chilliwack.
L’homme politique propose d’établir des bases dans plusieurs villes canadiennes, dont Vancouver, Calgary, Regina, Winnipeg et Toronto. Ces bases seraient dotées d’effectifs de 100 membres des forces régulières et d’au moins 400 réservistes.
Selon M. Harper, les forces armées en milieu urbain seront plus en mesure de réagir aux catastrophes naturelles comme les séismes et les tempêtes de verglas que ne l’est actuellement le personnel des services policiers et ambulanciers des villes.
« On a laissé les capacités militaires du Canada dans cette région prendre de l’âge et se dégrader, a-t-il dit. La Colombie-Britannique, qui est située dans une zone menacée par les séismes, est la seule région du Canada où l’armée régulière n’est pas présente. »
M. Harper a fait remarquer que le gouvernement libéral a déjà dit que, en cas de catastrophe militaire en Colombie-Britannique, le Canada ferait appel aux forces américaines de Seattle.
À la base aérienne de Comox, M. Harper a annoncé que le gouvernement conservateur stationnerait un bataillon d’intervention rapide de 650 personnes et il a dit à la base navale d’Esquimalt qu’on ajouterait des effectifs de 500 personnes.
Les sous-marins vieillissants de la flotte ne seront pas abandonnés, a dit M. Harper.
Douglas « Duke » Warren, pilote de chasse de la Seconde Guerre mondiale qui a été décoré, a reconnu que le plan des Conservateurs, qui veulent augmenter le nombre d’appareils de patrouille à long rayon d’action et renforcer les capacités, lui plaisait.
M. Warren s’est exprimé en ces termes : « Les Libéraux ont négligé nos forces armées. Elles ne figurent pas très haut dans l’ordre de priorité. Les Conservateurs tentent de les renforcer, et c’est pourquoi nous appuyons leur parti. »
Aux points d’arrêt le long de la Island Highway, M. Harper a établi un lien entre son annonce sur les forces militaires et les questions de souveraineté, dont celle du différend du bois d’œuvre.