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Prenez l’autobus et faites des économies, promettent les Conservateurs; Harper propose un crédit d’impôt pour les usagers des transports en commun
30 décembre 2005
Publication: The Chronicle-Herald
Section: Canada
Page: A4
Auteur: Kevin Ward

**Extrait**

Le chef conservateur, Stephen Harper, a fait jeudi ce qu’il avoue faire rarement, se déplacer en autobus. C’est en descendant d’un autobus de la ville qu’il a annoncé son intention d’offrir un crédit d’impôt aux usagers des transports en commun.

Aux termes de la proposition de M. Harper, l’usager moyen des transports en commun économisera 153 $ par année, montant qui, selon lui, suffira pour atténuer la congestion routière et inciter les voyageurs à troquer leur voiture pour l’autobus, le métro et les trains de banlieue.

« Il s’agit d’une incitation concrète qui encouragera la fréquentation des transports en commun, de sorte qu’il y aura moins de voitures sur les routes et que l’air sera plus sain », a dit M. Harper en descendant de l’autobus no 10 de Hastings, suivi d’un groupe de candidats conservateurs de la région de Vancouver avant une conférence de presse qui a eu lieu dans un hôtel du centre-ville.

Harper a été incapable de préciser combien de banlieusards seraient ainsi encouragés à emprunter les transports en commun grâce à sa proposition de crédit d’impôt, mais il a dit que des études montraient que ce type de crédit ferait augmenter la fréquentation de 25 à 50 pour cent pendant une période non déterminée.

« Avec le temps, l’augmentation sera importante, a-t-il ajouté. Il ne faut pas oublier qu’il y a aussi un certain nombre d’entreprises et d’employeurs qui offrent des conditions favorables pour le stationnement, mais le crédit aura tout de même un impact significatif. »

Selon le Parti, le crédit d’impôt coûtera environ 400 millions de dollars par année au gouvernement fédéral.

Le plan de Harper permettra aux détenteurs de laissez-passer mensuels de demander un crédit d’impôt de 16 pour cent, et les parents pourront demander le crédit pour leurs enfants à charge.

« L’idée, c’est d’amener les gens à emprunter régulièrement les transports en commun pour aller au travail et à l’école ou à l’université, a expliqué Harper, qui a avoué qu’il n’avait pas pris les transports en commun pour aller au travail depuis l’époque où il travaillait comme simple citoyen à Toronto, à Edmonton et à Calgary.

David Jeanes, président de Transport 2000 Canada, groupe sans but lucratif qui s’intéresse aux questions de transport, a félicité Martin et le chef du NPD, Jack Layton, d’avoir abordé la question des transports en commun pendant la campagne qui précède les élections fédérales du 23 janvier.

« On dirait que les transports en commun sont en train de devenir un thème central dont les partis politiques veulent s’emparer », a-t-il dit au cours d’une interview depuis Ottawa.

Les incitatifs fiscaux ont généralement un impact sur la fréquentation des transports en commun, estime Jeanes.

« Les incitatifs fiscaux visant à favoriser les transports en commun sont bénéfiques, a-t-il dit. C’est en partie parce que les consommateurs font une comparaison directe entre le coût du laissez-passer et celui de l’essence de la voiture. »

Jeanes a fait observer que l’augmentation des tarifs de transport dans les villes canadiennes avait fait diminuer la fréquentation.

« Si le crédit d’impôt fait diminuer les coûts, la tendance pourrait s’inverser », a-t-il ajouté.

Quelle sera l’ampleur de l’impact de l’économie moyenne de 3 $ par semaine que la proposition conservatrice leur rapportera? Voilà qui est difficile à prédire, selon Jeanes.

« Pour certains, cette économie ne fera aucune différence, mais pour d’autres, elle sera utile », a-t-il dit, ajoutant que, dans la plupart des villes canadiennes, le laissez-passer coûte au moins 70 $ par mois.

L’autre élément qui compte, a dit Jeanes, c’est l’augmentation des dépenses consacrées à l’infrastructure et aux véhicules : « Il faut proposer non seulement un prix attrayant, mais aussi une capacité suffisante. »

Selon Harper, le Conservateurs prévoient faire au cours de la campagne une annonce sur l’infrastructure des transports en commun.

« Il est entendu qu’il y aura de nouveaux investissements dans l’infrastructure des transports en commun », a-t-il déclaré.

Jeanes a également expliqué que, à moins qu’un nombre important de voyageurs n’optent pour les transports en commun, le Canada ne pourra pas respecter ses objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre aux termes du Protocole de Kyoto.

Harper a dénoncé l’attitude des Libéraux à l’égard du Protocole, car leur politique prévoit l’achat de « droits » d’émission à l’étranger.

« Le gouvernement estime que c’est une bonne politique que de donner l’argent de nos impôts à l’étranger pour que le Canada puisse augmenter ses émissions de gaz à effet de serre. Nous savons que cela ne tient pas debout.», a-t-il fait remarquer.

« Acheter des droits à des pays comme la Russie ne fera rien pour assainir l’environnement, ni ailleurs, ni chez nous. Au lieu de donner l’argent de vos impôts à l’étranger, utilisons-le ici même pour offrir des encouragements. »
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