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Défendre la souveraineté
L’ENJEU
Après douze ans de négligence par les Libéraux fédéraux, le Canada n’a pas la capacité suffisante pour assumer ses responsabilités régionales en Colombie-Britannique et dans tout l’Ouest canadien. En Colombie-Britannique, notre flotte navale dans le Pacifique manque de ressources et de personnel, et l’armée n’est plus présente dans la province. De plus, l’armée doit être renforcée dans les Prairies et la force aérienne à besoin de ressources accrues.
Lors de « l’évaluation d’impact » de la Force navale faite en 2005, le responsable de la marine canadienne a parlé de la réduction du financement de millions de dollars, disant « Je ne pourrai pas fournir l’état de préparation et la capacité de défense navale requis ; la marine est confrontée au dilemme suivant : elle n’a pas assez de membres pour répondre aux exigences minimales et pas assez de ressources, ou des ressources très limitées, pour leur fournir les outils dont ils ont besoin pour faire leur travail ».1 Et le plan d’amélioration du gouvernement veut rogner sur les coûts en combinant les capacités de ravitaillement et de transport maritime stratégique. Bref, nos forces navales dans le Pacifique ont besoin de plus de personnel et de ressources, et d’un plan d’amélioration plus efficace.
En Colombie-Britannique, la seule base de l’armée régulière, la BFC Chilliwack, a disparu après le budget fédéral de 1995, et la province – une zone de séismes – est la seule région du pays sans force terrestre. Aujourd’hui, la BFC Chilliwack est en redéveloppement.2
En 2002, le ministre de la Défense libéral, John McCallum, a dit qu’en cas de crise majeure à Vancouver, « les équipes d’intervention américaines de Seattle seraient plus près que les équipes d’intervention canadiennes de l’Ontario. Bien entendu, dans ce cas, nous ferions appel aux équipes de Seattle ».3 Cela signifie que les Forces canadiennes n’ont pas la capacité d’intervenir en cas de crise majeure à Vancouver et dépendent de l’aide des États-Unis.
En outre, les avions de patrouille à long rayon d’action Aurora aident à faire une surveillance et des patrouilles dans de vastes régions du Pacifique. Cependant, « l’activité aérienne d’aujourd’hui est inférieure à la moitié de ce qu’elle était au début des années 1990 ».4 Il faut aussi remplacer de toute urgence les avions de recherche et de sauvetage à voilure fixe en Colombie-Britannique et au Manitoba, et améliorer les avions de combat en Alberta.
De plus, pour défendre notre souveraineté, nous avons besoin d’un plus grand nombre de membres des forces régulières et de réserve pour les unités opérationnelles, de soutien et de formation dans l’Ouest canadien.
LE PLAN
Le plan conservateur pour la défense nationale – « Le Canada d’abord » – vise à renforcer notre souveraineté nationale. La souveraineté signifie que le Canada doit pouvoir assumer ses responsabilités nationales, intervenir de façon efficace en cas d’urgence et protéger notre vaste territoire. Il faut rétablir la capacité des Forces armées canadiennes pour atteindre cet objectif.
Le plan conservateur « Le Canada d’abord » permettra de créer de nouvelles capacités de défense, et d’améliorer et de transformer les capacités existantes, dans toutes les régions du pays. L’annonce faite aujourd’hui souligne le plan conservateur pour défendre la souveraineté du Canada dans le Pacifique et l’Ouest canadien.
Défendre la souveraineté dans le Pacifique
Un gouvernement conservateur va :
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Augmenter le nombre de membres de la force navale dans le Pacifique. La flotte du Pacifique va compter 500 membres de la force régulière additionnels. De plus, d’autres membres seront recrutés pour que l’effectif soit complet à la BFC Esquimalt.
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Améliorer la flotte du Pacifique. La flotte du Pacifique aura droit à un nouveau navire de ravitaillement, à un nouveau navire de transport, et à la mise à jour des frégates et des sous-marins. Un programme de remplacement des frégates/destroyers sera mis en place.
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Rétablir la présence de l’armée régulière en Colombie-Britannique. Un nouveau bataillon de réaction rapide (650 membres de la force régulière, déploiement aérien) sera stationné à la BFC Comox.
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Établir une nouvelle capacité de surveillance aérienne. Un nouvel escadron de véhicules sans pilote (UAV) à long rayon d’action (environ 100 membres de la force régulière) sera stationné à la BFC Comox. Les avions Aurora seront améliorés pour la surveillance continue du Pacifique et de l’ouest de l’Arctique.
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Améliorer les escadrons de la force aérienne. Les avions de combat de la BFC Cold Lake seront améliorés, et il y aura de nouveaux avions de recherche et de sauvetage à voilure fixe aux BFC Winnipeg et Comox, et une nouvelle capacité de transport aérien tactique à la BFC Winnipeg.
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Assurer une nouvelle capacité de défense territoriale. De nouveaux bataillons de défense territoriale (100 membres de la force régulière et au moins 400 membres de la force de réserve pour chacun) seront stationnés dans les régions de Vancouver, de Calgary, de Regina et de Winnipeg pour les situations d’urgence.
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Augmenter l’effectif. Un plus grand nombre de membres des forces régulières et de réserve seront recrutés pour les autres bases des Forces canadiennes dans toute la région, pour les unités opérationnelles, de soutien et de formation.
Le financement du plan conservateur pour la souveraineté du Pacifique et de l’Ouest est compris dans le plan de défense « Le Canada d’abord » annoncé précédemment. Le budget de la Défense nationale sera supérieur aux niveaux prévus au cours des cinq prochaines années. Les dépenses seront supérieures de 5,3 milliards de dollars par rapport aux niveaux prévus au cours des cinq prochaines années, dépassant les prévisions de 1,8 milliard en 2010-2011. Le coût des biens d’équipement majeurs comme les navires de ravitaillement ou les véhicules sans pilote sera réparti sur leur durée de vie, et les montants budgétaires annuels n’incluent qu’une.
1. Stephen Thorne, Too little, too late?; Money in federal budget likely not enough for overstretched military, Chronicle-Herald, 25 avril 2005, p. A3.
2. Ken MacQueen, Ten Lost Years, Chilliwack After the Army Left, Maclean’s, 1er juillet 2004, pp. 32-33.
3. John McCallum, Notes d’allocution pour l’honorable John McCallum, ministre de la Défense nationale, à une conférence de presse conjointe annonçant le groupe de planification Canada-États-Unis, 9 décembre 2002.
4. Comité sénatorial de la sécurité nationale et de la défense, UN CANADA DIMINUÉ : Les effets de la négligence sur les Forces armées canadiennes, L’effritement de nos moyens de défense sur le territoire national et à l’étranger, septembre 2005, p. 67.