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LE SOUTIEN AUX BEAUX-ARTS Plus d'une trentaine de soeurs NDSC ont fait de la peinture, de la céramique, des émaux sur cuivre, etc. comme passe-temps. Cependant, six soeurs ont enseigné l'art ou y ont consacré une bonne partie de leur vie : soeurs M.-Eulalie, M.-Agnès, M.-Madeleine, Eulalie Boudreau, Gertrude Godbout et M.-Hélène Allain. À leur manière, elles ont semé le goût du beau en Acadie.
La soeur pionnière en enseignement du dessin est soeur Marie-Eulalie. Elle entre chez les SCIC et fait profession en 1899. On l'envoie alors à Memramcook où elle s'occupe des élèves et enseigne la peinture. Douée pour le dessin, elle donne le goût de l'art aux jeunes. Nommée au couvent de Bouctouche en 1912, c'est là qu'elle enseigne l'art à Jeanne Léger, première Acadienne à poursuivre des études artistiques à Paris. Elle fait partie des 52 compagnes fondatrices de mère Marie-Anne et est nommée supérieure à la maison mère de 1924 à 1927. Par la suite, elle donne des leçons de peinture aux soeurs, aux élèves et au public. La maladie la force à ralentir mais, de son lit de malade, elle peint des voiles de tabernacle et fait des travaux d'artisanat. Elle meurt en 1959.
Soeur Marie-Agnès entre chez les soeurs NDSC en 1924. Elle est artiste dans les doigts et dans le coeur. Même si elle n'a jamais reçu de formation spécialisée en art, elle enseigne la peinture dans son studio à Memramcook. Une de ses plus belles toiles est une peinture très colorée de la maison mère de Memramcook.
Soeur Marie-Madeleine reçoit une initiation à la peinture de Soeur M.-Eulalie durant son noviciat. Elle poursuit sa formation artistique aux universités de Mount Allison, d'Ottawa et de Moncton. Pendant ses années d'enseignement, elle peint pendant son temps libre. Après sa retraite, elle enseigne l'art aux écoles de Shédiac et de Dieppe et s'adonne à la peinture de façon plus soutenue. Ses
nombreuses toiles, souvent inspirées du cosmos, font partie de collections privées.
Soeur Eulalie Boudreau consacre 35 années de sa vie à l'enseignement. Une fois retraitée, son sens de la créativité la pousse à aller suivre des cours dans de grandes écoles d'art du Canada. Elle a un style très personnel comme paysagiste, s'inspirant des couleurs et des formes de la nature. Elle se taille une deuxième carrière, celle-ci comme professeure d'art. Pendant une dizaine d'années, elle enseigne l'art à l'École normale de Moncton, après quoi elle s'adonne principalement à la peinture jusqu'à sa mort en 1988.
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Soeur Gertrude Godbout (soeur M.-Léonide) démontre un don pour l'art dès ses premières années de vie religieuse. La congrégation l'envoie suivre des cours d'art aux Universités Mount Allison et Queens. Elle suit également des cours de céramique, d'émaux sur cuivre et de verrière. De 1940 à 1976, elle enseigne l'art à Memramcook et au Collège NDA. Avec sa compagne soeur M.-Agnès, soeur M.-Léonide fait les croquis des deux verrières des transepts de la cathédrale N.-D. de l'Assomption qui représentent l'histoire de l'Acadie et celle des communautés religieuses acadiennes. C'est elle qui a esquissé l'insigne distinctif des NDSC, maintenant l'emblème de la congrégation.
Marie-Hélène Allain, n'a que 10 ans quand elle commence à suivre ses cours de dessin avec l'artiste acadienne Jeanne Léger. Plus tard, comme religieuse NDSC, soeur Marie-Hélène Allain développe ses aptitudes remarquables dans le domaine des arts plastiques, particulièrement celui de la sculpture. Elle prend sa formation artistique à l'Université Queen, à l'école des Beaux-Arts et à l'Université du Québec à Montréal. Pendant trois ans, elle enseigne l'expression artistique dans les écoles de Kent puis, donne des cours de sculpture et de didactique en expression artistique à l'Université de Moncton. Soeur M.-Hélène Allain choisit ensuite de s'adonner totalement à la sculpture et sa production artistique comprend déjà plus de 130 oeuvres. Elle collabore souvent avec les associations d'artistes avec qui elle partage son amour de l'art. C'est elle qui remporte la médaille d'or, catégorie sculpture, au IIIe Jeux de la francophonie à Madagascar en 1997.
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