Retour aux articles

Le Franco, vendredi le 14 décembre 1990
Édition de 32 pages. Vol. 24, no. 50, page 27

LE DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE FRANCOPHONES PAR LES JEUNES
Par Sylvie Francoeur

EDMONTON - Cette année, les jeunes de la Coopérative jeunesse de services d'Edmonton ont pris l'initiative de faire de leur entreprise une affaire à l'année longue.

Keith Inman, le président de ce groupe, explique ce qu'est la coop : « C'est pour les jeunes francophones d'Edmonton. Ils peuvent ainsi gagner de l'argent et avoir la chance » d'acquérir « de l'expérience comme entrepreneur ». La coop est donc une entreprise où toutes les décisions de gestion sont prises par les membres.

Keith ajoute que « le but du projet, c'est de rassembler beaucoup de jeunes francophones afin qu'ils puissent apprendre à fonctionner dans un environnement de travail en français ».

La décision de continuer les activités durant l'hiver a été incitée par l'offre d'un contrat. « On a eu un contrat avec la Ligue d'improvisation d'Edmonton et on a tous décidé qu'on voulait rester avec la coop. Maintenant on fait des kiosques chaque vendredi soir durant l'impro à la Boîte à Popicos. On a aussi décidé de pelleter la neige, garder des enfants et aider les plus âgés du quartier Bonnie Doon avec leur épicerie », affirme Keith.

La coopérative fait aussi des activités de levée de fonds ainsi que des activités de loisirs. Récemment, la coop a fait une cueillette de bouteilles et l'activité va probablement se répéter : « Ça se peut qu'on en fasse une autre, car ça a bien marché ».

Pour Keith, cette entreprise est plus qu'une manière de gagner de l'argent. « J'aime ça parce que j'ai la chance de travailler avec des francophones et ça me donne une bonne expérience pour le futur. Si je donne mon curriculum vitae, ils seront impressionnés de voir que j'ai travaillé pour une coopérative ».

La coop est donc une manière importante de développer l'économie francophone chez les jeunes Franco-Albertains. Cela leur

donne une première expérience avec le monde des affaires; les participants développent un sens d'autonomie et des responsabilités et tout ça en français. Ce projet aide à développer une fierté chez les jeunes : fiers de leur culture, de leur langue et de toutes les possibilités qu'ils on en tant que Franco-Albertains.

Pourquoi est-ce qu'un membre de la communauté francophone ferait appel à un CJS? « Nos services sont beaucoup moins dispendieux et je pense que les gens veulent aider les jeunes » affirme Keith.

Keith affirme aussi que la communauté offre un grand support à leur projet. « Après avoir appris que nous étions un organisme francophone, ils voulaient nous aider » (parlant de la cueillette de bouteilles). « Francophonie Jeunesse de l'Alberta nous aide encore beaucoup, par exemple avec le transport ».

Pour plus d'informations sur la Coopérative jeunesse de services, communiquez avec Keith au 469-1344.

Les jeunes qui font partie de ce projet sont énergétiques et plein de créativité et de bon vouloir.