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UNE COMMUNAUTÉ EN MOUVEMENT


Venir de loin…

Lac La Biche est un lieu d'occupation humaine très ancien. Les peuples des Premières nations y vivaient bien avant l'arrivée des Européens. En effet, des études archéologiques mettent en évidence que la fréquentation de la région remonte à la fin de la dernière glaciation, soit il y a environ 8500 ans.


Un héritage millénaire

Depuis cette période, des nations autochtones occupent tout l'Ouest canadien. Ce sont notamment les nations « Beaver », « Sarcee », « Sekani » ainsi que le peuple « Blackfoot ». Chacune a son mode de subsistance, sa structure politique et économique, ses coutumes, sa langue et ses croyances propres.

Vers les années 1665, les Cris, qui occupent la forêt boréale de l'Est, amorcent une expansion de leur territoire vers l'Ouest afin d'accroître leur territoire de chasse. Un siècle plus tard, ils occupent la majorité de ces contrées dont les environs du Lac La Biche.
(lien avec la carte McCullough de 1765 sur la distribution des autochtones)


De grandes transformations venues de l'Est

« Without the help of the Indians, I have little hope of success. » Alexander Mackenzie, 1793

Au milieu du 17e siècle, les explorateurs venus de l'Est, les voyageurs* et les traiteurs de fourrures sillonnent les plaines de l'Ouest. Aux côtés des autochtones et des Métis, ils arpentent le territoire afin d'en exploiter les ressources naturelles tout en établissant des postes de traite qui serviront de premiers noyaux de sédentarisation.

Au fil des années, explorateurs, traiteurs de fourrures, voyageurs*, religieux puis colons seront la courroie de transmission, vers l'Ouest, de leurs modes de vie, spiritualité et pratiques économiques. Ils amorcent alors des bouleversements dans le mode de vie traditionnel des peuples amérindiens.

*Voyageurs :
À l'époque de la traite des fourrures, un voyageur était un homme d'origine européenne, autochtone ou métisse, qui s'occupait du transport des marchandises et des fourrures d'un poste de traite vers un autre.


Entre deux cultures

Peu à peu, les coureurs des bois, les voyageurs et les commerçants, qui vivaient uniquement pour le commerce et l'exploitation des richesses naturelles, s'installent, marient des Amérindiennes puis fondent une famille. À cheval entre la culture amérindienne de par leur mère et la culture européenne de par leur père, ces enfants et leurs parents, sont le berceau d'une nouvelle nation : les Métis.

Au tournant du 18e et du 19e siècle, les Métis créent leur propre mode de vie en rapport avec leurs deux cultures d'origine. Au Lac La Biche, ils deviennent experts pour le transport de marchandises vers le Nord, pour la traite des fourrures et pour le halage de bateaux sur la rivière Athabasca. De plus, ils se spécialisent dans la chasse au bison, dans l'élevage de chevaux et dans le commerce de foin sauvage.


Antoine Desjarlais

Né Antoine de Charlois à Verchère, près de Montréal, Antoine Desjarlais est considéré comme un des premiers résidants de Lac La Biche. Voyageur, interprète puis responsable de postes de traite pour la Compagnie du Nord-Ouest jusqu'en 1805, il effectuait tous ses déplacements à pied ou en canot.

Les archives de la Compagnie de la Baie d'Hudson le mentionnent comme responsable du poste de traite de Lac La Biche de 1819 à 1821 et comme un personnage influent dans la région.


Joseph Cardinal

Né en 1756 à Saint-Laurent, au Québec, Joseph Cardinal se marie avec Louise Frobisher, fille du renommé traiteur Joseph Frobisher. La rumeur veut que Cardinal ait accompagné Alexander Mackenzie dans son exploration vers l'océan Pacifique en 1793. Dans les années 1825, il entreprend de défricher un chemin entre Fort Assiniboine et Fort Edmonton pour le compte de la Compagnie de la Baie d'Hudson.

Patriarche d'une des premières familles de Lac La Biche, Cardinal entreprendra au crépuscule de sa vie, des démarches considérables afin d'obtenir la venue d'un prêtre pour baptiser sa large descendance métissée. C'est ainsi qu'en 1844, le premier missionnaire un prêtre diocésain, l'abbé Thibault, se rend à Lac La Biche et procède à une première œuvre d'évangélisation dans la région.


© 2003 Société culturelle Mamowapik et Société d'Histoire de Mission Lac La Biche (Tous droits réservés)

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