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PÊCHE
Les poissons et le gibier, 1887
"Les prix étaient élevés. Les pêcheurs recevaient cinq cents par livre pour le poisson blanc. À part les compagnies régulières qui faisaient affaires ici, il y avait aussi beaucoup d'acheteurs extérieurs." De "Edmonton Bulletin Prices", février 1917
Rapport annuel du directeur A.H. Griesback, N.W.M.P. "G" Division, 5 décembre 1887
Le gibier dans cette région consistait en élans, orignaux, biches sautantes, ours, castors, loutres, lynx, renards, loups, gloutons, visons, lapins, rats, grues, poules de prairies, perdrix, oies et canards. Il y a aussi du poisson blanc, de l'esturgeon et des « jackfish » dans les lacs et ruisseaux.
Le gros gibier, en nombre limité, va bientôt devenir rare. Cette constatation, alors qu'elle touche les cerfs et les animaux à fourrure, concerne particulièrement les castors. Cet animal, alors qu'il était tellement prolifique, sa fourrure si utile et sa viande si délicieuse, devient rapidement en voie de disparition à cause de la tuerie gratuite et insouciante tant des jeunes que des vieux castors pendant la saison de reproduction.
Non seulement la tuerie des vieux castors pendant la saison de reproduction est une des pires caractéristiques, mais aussi celle des jeunes, sans égards pour leur âge ou taille. De plus, j'ajouterai que cela constitue offense que de tuer un castor en deçà de l'âge stipulé, ou de ce qui est communément appelé « castor chaton ».
Je ne peux me prononcer de façon trop véhémente sur ce sujet à cause de la question complexe qui y est liée : celle du bien-être futur des Indiens et des Métisses . Si rien n'est fait rapidement pour prévenir la destruction du gibier, dans quelques années nous en verrons la fin, et les Métisses, et les Indiens du nord perdront une source alimentaire et de revenu qui jusqu'à maintenant était importante; alors que l'Indien trappeur perdrait son existence propre.
L'inspecteur Piercy qui a visité dernièrement le nord et le lac faisant partie de mon district, lieu des poissons blancs, rapporte :
« Poissons ceci est une affaire qui devrait être évoquée avec le gouvernement de suite. J'ai appris qu'il y de moins en moins de poissons chaque année et, au rythme actuel, dans quelques années les poissons blancs seront choses du passé.
La pratique chez les Indiens a été de comprendre la saison de reproduction des poissons, lorsque ces derniers viennent dans des eaux peu profondes et sont pris.
Ils ne savant pas ce que c'est la pêche en eau profonde, mais cela pourrait être remédié rapidement avec l'envoi d'instructeurs de pêche dans les différentes réserves. »
Les perdrix et les poulets de prairie sont abondants, et les canards le serait aussi si ce n'était la manière avec laquelle des tribus d'Indiens errantes rentrent dans leurs nids, détruisent leurs œufs avec des chiens et desbâtons pour ne rien dire de leur tuerie qui est la même que pendant la saison de la mue.
Extraits de la biographie de la Sœur Tisseur, l'une des fondatrices du couvent des Sœurs Grises à la Mission du lac de La Biche, 1862.
« Quand les frères oblats sont arrivés au Lac La Biche, les poissons constituaient leur principale nourriture, mais ils ne réussissaient à pêcher qu'un maigre « jackfish ». Mgr Taché, bouleversé en voyant ses frères souffrir, a eu le dévouement d'attacher une médaille de Saint-Pierre aux filets de pêche qui se sont rapidement remplis d'excellents poissons blancs ». Croyez le ou pas.
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