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QUÊTE ALIMENTAIRE

Vivre de bison et de poissons frais

Depuis toujours, les peuples des Premières nations s'alimentaient de poisson, de gibier ainsi que de fruits sauvages. Par ailleurs, leurs activités quotidiennes étaient largement consacrées à la transformation des diverses parties du bison.

La peau et les fourrures du bison servaient à fabriquer des vêtements ainsi que des toiles pour les tentes. La viande, d'une très grande valeur nutritive, était consommée sous différentes formes dont le pemmican. Tout était réutilisé pour confectionner tantôt des outils, tantôt des contenants et bien d'autres choses. Le bisons était donc un élément majeur de leur mode de vie.


Ils étaient des millions!

Il est possible d'estimer entre 30 et 70 millions le nombre de bisons qui se déplaçaient librement, à la fin du 18e siècle, dans les contrées de l'Ouest de l'Amérique du Nord, entre le Mexique et les Territoires du Nord-Ouest.

Le bison est le mammifère terrestre le plus gros de l'Amérique du Nord. Le bison des plaines, occupait les prairies centrales et du sud, alors que le bison des bois, vivait dans le nord des forêts boréales. Ce dernier comptait nettement moins d'individus : 200 000 bêtes tout au plus.

Les millions de bisons des plaines, quant à eux, vivaient en immenses troupeaux et pouvaient remplir la plaine à perte de vue. Leur alimentation était similaire à celle des autres ruminants, c'est-à-dire qu'ils broutaient les herbes. Ce broutage stimulait la croissance de graminées et la quantité de bouses qui s'accumulaient dans les prairies contribuaient fortement à l'enrichissement des sols.

Imaginez le bruits que ces millions de bisons pouvaient faire lors de leurs déplacements. Quel vacarme!


Le pemmican : nourrir la conquête de l'Ouest

Le pemmican est un aliment séché fabriqué à partir de viande de bison et de petites baies que l'on intègre à une base de graisse. Il est le repas par excellence des autochtones, Métis, voyageurs et coureurs des bois. Les compagnies de traites en commandent de grandes quantités pour leurs employés.

Fabriqué localement par les femmes autochtones et métisses, cet aliment est reconnu pour sa facilité de conservation (plusieurs années!), ce qui le rend idéal pour les longs déplacements. De plus, il ne requiert aucune préparation afin de pouvoir le manger. Mais surtout, un repas de pemmican est très nutritif : manger une livre de pemmican équivalait, en valeur nutritive, à ingurgiter quatre livres de viande fraîche.


Un carnage

À la fin du 19e siècle, l'immense population de bisons de l'Ouest a été décimée au point où l'espèce a été menacée d'extinction. Durant la dernière moitié du siècle, plus de 200 000 bisons étaient chassés par année afin de recueillir leur fourrure, fort recherchée par les commerçants. Des convois de centaines de charrettes chargées de peaux partaient à chaque année, vers les maisons mères des compagnies de traite.

La disparition des grands troupeaux de bisons a irrémédiablement modifié le mode de vie des cultures autochtones de l'Ouest. C'est alors que les prairies laissent la place au développement de l'agriculture.


Semer, planter, récolter : une nouveauté pour la région

Les communautés religieuses ont joué un grand rôle dans l'instauration d'un mode de vie basé sur l'agriculture et l'élevage de bétail. Lorsqu'ils ont vu venir le déclin des populations de bisons, à la base de l'économie régionale, les missionnaires ont cherché une solution de remplacement. Leurs connaissances agricoles et l'énergie des hommes allaient se combiner afin de faire fructifier les sols riches des environs de la Mission. L'agriculture deviendra alors un des moteurs économiques de la région.


Partir de rien… quelques années plus tard

Les premières années de la Mission ont été très exigeantes. Tout était à construire, tout était à créer. Et pour faire de l'agriculture, aucun matériel n'était disponible sur place. Tout était à importer et à fabriquer.

On peut voir sur l'inventaire des biens que possédait la Mission du Lac La Biche en 1864, le travail qui a été accompli. On y mentionne notamment la culture de petits pois, de pommes de terre, de blé et d'orge. Il y est également indiqué que des bœufs et des chevaux étaient utilisés pour les travaux aux champs. Considérant que tout le matériel devait être transporté de l'Est, on peut résumer que ces quelques années ont représenté une somme de travail phénoménale. Ce travail a eu pour effets de diversifier rapidement la variété de légumes cultivés et d'assurer l'autonomie des citoyens.


© 2003 Société culturelle Mamowapik et Société d'Histoire de Mission Lac La Biche (Tous droits réservés)

 

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