Parcours désordonné Propos d'artistes sur la collection

Mémoire et collection Événement D'où regarder, d'autres rêves, Musée d'art de Joliette 1990

Pour la mémoire Par Michel Perron, directeur du Musée d'Art de Joliette, 1987 à 1994.

En septembre 1990, sous la supervision du photographe Pierre Charrier, treize artistes expérimentent le procédé de caméra obscura. L'atelier se déroule au Musée d'art de Joliette, plus précisément dans les salles consacrées à la présentation des collections. Les caméras fabriquées par les artistes portent les marques polysémiques de leurs recherches ; éléments sculpturaux, approches conceptuelles et objets fabriqués faisant écho aux «ready made». Ces boîtiers seront les instruments d'une exploration empirique de l'espace muséal qui les entoure. Les collections du musée sont alors soumises à une mise en mémoire hautement subjective. Oeuvres, fragments, détails d'un lieu en mutation. La durée comme sujet.

Il s'agit ici d'établir les cadres d'une action témoignant d'une optique interrogative des fonctions muséales. Il s'agit, plus précisément, de favoriser <<l'usage>> d'un musée comme lieu d'expérimentation et de recherche. Si l'utilisation d'une collection à des fins d'investigation historique est courante, voire essentielle, il est encore peu fréquent qu'une collection soit l'objet d'expérimentation de la part d'artistes.

Pour la mémoire. Michel Perron Oeil sauvage sur une collection Entrevue avec Michel Perron de Michel Huard

	...boîte de lumière boîte noire...     ...miroir de lumière
chambre d'épingles...   ...fenêtre de lumière miroir noir...
		...pinceau de lumière     fenêtre noire... ...chambre de lumière chambre obscure...

* Caméra obscura de Françoise Boudrias, Musée d'art de Joliette, 1990, photo Suzanne Joly.
* Caméra obscura de Marie-Andrée Julien en prise de vue, Musée d'art de Joliette, 1990, photo Danielle Binet.
* Les Ailes brisées, oeuvre de la collection permanente du Musée d'art de Joliette dont Françoise Boudrias s'est inspirée pour son sténopé, 1990, photo Danielle Binet.
* Sans Titre, sténopé de Suzanne Joly, Musée d'art de Joliette, 1990.
* Sans Titre, sténopé de Josée Fafard, Musée d'art de Joliette, 1990.
* Caméra obscura de Ginette Déziel en prise de vue, Musée d'art de Joliette, 1990, photo Danielle Binet.

D'où regarder... d'autres rêves

Cet atelier de caméra obscura a eu lieu dans le cadre de l'événement photographique D'où regarder... d'autres rêves présenté conjointement, du 15 septembre au 28 octobre 1990, par le Musée d'art de Joliette et le regroupement d'artistes Les Ateliers d'en Bas (maintenant Les Ateliers convertibles).
Du 29 septembre au 28 octobre 1990, le Musée d'art de Joliette présentait l'exposition Camera obscura regroupant ainsi les résultats photographiques de l'atelier, les sténopés et les boîtiers issus du procédé de la caméra obscura. Cet événement a donné lieu le lancement d'un livre d'artistes à tirage limité : Camera : Mémoire et collection, D. Binet, S. Joly, D. Lessard et M. Perron, Musée d'art de Joliette, Joliette, 1990, 35 p.
Les photographes participants : Danielle Binet, Françoise Boudrias, Ginette Déziel, Josée Fafard, Manon Fafard, Normand Forget, Charlotte Gingras, Danielle Hébert, Denis Hébert, Suzanne Joly, Marie-Andrée Julien, Francis LaPan, Céline Michaud.

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