Dans le livre des descendants d'Olivier St. Jean, Gladys Parent a écrit : «Anthony St. John (St. Jean) est reparti à Morinville pour chercher sa femme et son nouveau-né qu'il allait voir pour la première fois. Sa femme était très malade et, à leur arrivée à Plamondon, ils ont immédiatement appelé un prêtre de la Mission. Mme St. John est guérie mais, deux semaines plus tard, Mabel, sa petite fille de 13 mois, était tombée malade et mourait avant six heures, même le soir. »

La famille St. John mangea des repas de pain et de sauce pendant tout l'hiver. Parfois, ils étaient assez chanceux pour attraper un rat musqué ou une couple de poissons blancs.

Les Métis étaient très utiles et gentils pour les pionniers blancs. Ils ont été de véritables guides, leur apprenant comment vivre dans les bois. Les hommes apportaient à la maison de la bonne viande d'orignal, du chevreuil et du poisson. Les provisions essentielles pouvaient être achetées au magasin de la Mission.

Le premier Noël au Canada constitue de beaux souvenirs pour eux. Leur fort esprit de pionnier les poussèrent tous à se rendre à la messe de Minuit à la Mission.

Les pionniers ont découvert les beautés et les malheurs de la région lors de leur premier hiver : la magnificence de l'aurore boréale, mais également le vent froid, le hurlement des loups, les piles et les piles de bois nécessaires pour chauffer la maison, les tonneaux de neige à fondre pour de l'eau.

Beaucoup de changements ont été réalisés avec courage et persévérance. Au printemps 1909, les pionniers étaient désormais en mesure de semer leurs champs et leurs jardins. Un bureau de poste a été ouvert en plus d'un petit dépanneur. Une scierie près du lac Charron fournissait du bois pour le plancher des maisons; ceci était un besoin urgent.

Au printemps de 1910, plusieurs autres familles sont arrivées : 40 adultes et enfants sont venus s'installer dans la région. Trois ans plus tard, des gens des États-Unis, de la Grande Bretagne et de la France sont aussi venus au petit établissement de Plamondonville.

Aujourd'hui, les résidants de Plamondon apprécient leurs belles maisons confortables qui ont remplacé les maisons de bois rond de cette époque ainsi que toutes les commodités modernes qui facilitent leur quotidien.

Chacun avait espoir que les générations futures seraient capables de bénéficier des avantages acquis par le courage et les sacrifices des pionniers. Qu'ils soient capables de porter le flambeau avec coeur pour le passer aux générations suivantes : une fierté unique de notre communauté.