Le 1er janvier 1968, le département d'agriculture croyait qu'il était impératif de créer un conseil pour évaluer la progression des services agricoles. Composé de treize hommes de la communauté, ce conseil avait pour objectif d'élaborer des stratégies pour assurer le développement et le progrès agricole dans le secteur.
Lors de sa première année d'application, le programme du conseil des services agricoles avait pour objectif de contrôler les mauvaises herbes et les parasites de même que d'effectuer des démonstrations sur les diverses tâches de la ferme, comme le forage, la production de céréales, la gestion du bétail et la location d'équipement. Avec l'achat d'équipement pour la location, dont une écaille et un semoir de graines achetés en 1969, l'acquisition d'un entrepôt est rapidement devenue nécessaire. En plus de ce lieu d'entreposage, le conseil des services agricoles a acquis en 1972 un quart de terre pour démontrer les diverses techniques de débroussaillement.
Au cours des années, le conseil des services agricoles a été impliqué dans différents programmes dont celui de la mouche noire. Ce programme a été inauguré en 1973 suite à la mort de plusieurs bêtes de bétail près de la rivière. Le conseil a fait des pressions auprès du gouvernement provincial pour que les eaux de la rivière Athabasca soient traitées annuellement. La demande a été acceptée et le processus de traitement de l'eau est encore effectué à chaque année. Avec l'assistance d'Agriculture Alberta, le conseil a également expérimenté divers types de produits chimiques et d'applicateurs pour le contrôle des mouches noires.
En plus d'avoir grandement aidé les fermiers, situés près de la rivière avec leurs troupeaux de bétail, le conseil s'est impliqué dans plusieurs autres programmes dont le contrôle de la quantité de castor, les terrains de démonstration et la rénovation des fermes.
Métis Métis est le terme donné aux gens, de père et de mère de races différentes, qui furent les premiers à s'installer sur ces terres de forêts denses et herbeux. Gens de la terre, survivre dans le désert était leur plus grand atout. Nomades, les Métis ont eu besoin des conseils des religieux de l'époque pour apprendre à survivre sans se déplacer et ainsi mettre sur pied et entretenir les premières fermes.
Vers 1850, les pères oblats, établis au lac La Biche, ont transmis leur savoir et leurs compétences dans le domaine de l'agriculture aux Métis. Ils leur ont enseigné les méthodes afin qu'ils deviennent autosuffisants et, par le fait même, adoptent un mode de vie sédentaire près de la rive du Lac. À titre de remerciements, les Métis pouvaient de par leurs récoltes fournir des grains et des légumes aux missionnaires du Nord.
Plus près voisins des Métis, les chasseurs étaient situés à quatre miles de leur emplacement. Les chasseurs installaient des pièges et vendaient leurs prises pour gagner de l'argent. Infuencés par leurs procédés, les Métis ont décidé d'instaurer la chasse dans leur mode de vie. Certaines familles métisses avaient des boeufs, des poulets et des cochons; les chevaux étaient aussi très utiles pour les travaux dans les champs. Les animaux allaient paître dans les champs de foin et d'avoine sauvage près de la rive. Une partie de la terre était destinée pour le jardinage où ils cultivaient des patates et des carottes; ils ne cultivaient pas de laitue, de chou ni d'oignons.
Lorsque des colons sont venus en 1908, les Métis ont vendu et même donné quelques récoltes de patates. De cette association entre les Métis et les nouveaux arrivants est né un partage de leurs connaissances, partage qui mena à des échanges de poste de traite, de chasse, de pêche ainsi que de semences de pommes de terre. Ce partenariat a été facilité par le fait que les deux parties maîtrisaient très bien la langue française.
Dans les années 1920, quelques familles de Métis se sont déplacées vers les Territoires du Nord-Ouest. Ils y ont trouvé des fourrures de meilleure qualité et à un prix de revente supérieur.
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