Origines
des noms de lieux
French
Shore
Noms
de famille
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Saint-Pierre-et-Miquelon,
le French Shore et l'île Rouge
Cinq
ans seulement après le retour de l'archipel à la France,
ses habitants demandent et obtiennent des droits de pêche
à Terre-Neuve, au même titre que les pêcheurs
de la France métropolitaine. C'est ainsi que par décret
de 1820, les Saint-Pierrais et les Miquelonnais peuvent aller pêcher
sur la côte sud-ouest de l'île, plus précisément
dans «les havres de Codroy, ses deux rivières et son île,
la baie Saint-Georges, l'île Rouge et Port-à-Port».
Ces lieux leur sont réservés, comme l'explique l'historien
Charles De La Morandière :
Certes
les morutiers métropolitains avaient le droit de défiler
le golfe, mais ils n'avaient pas celui de mouiller et de préparer
le poisson à terre dans les lieux que nous venons d'énumérer.
Si une maison métropolitaine obtenait une concession dans
cette région, elle devait faire appel uniquement à
de la main-d'œuvre saint-pierraise ou miquelonnaise.
En
1840, pour des raisons qui ne sont pas claires mais qui ont sans
aucun doute beaucoup à voir avec les excellents rendements
de pêche de l'île Rouge et avec l'influence considérable
des armements métropolitains sur le gouvernement français,
les règlements sont modifiés et un armateur de Granville,
Campion-Théroude, obtient la concession
de la place numéro 4 à l'île Rouge; Par contre,
il est tenu d'y employer une cinquantaine de pêcheurs de Saint-Pierre-et-Miquelon.
C'est la seule exception de ce genre sur la côte sud-ouest
de Terre-Neuve.
La pêche
est bonne, les rendements excellents et les Granvillais demeurent
à l'île Rouge. Campion-Théroude devient la Compagnie
générale maritime, puis la Compagnie
générale transatlantique en 1855 et elle
continue, au fil des années, à maintenir sur l'île
Rouge un établissement d'importance comme l'explique fort
bien le Comte Arthur de Gobineau dans son Voyage
à Terre-Neuve. (Voir la section Témoignages).
En 1870, la Compagnie générale transatlantique emploie
à l'île Rouge, 120 hommes plus un médecin et
un chirurgien. L'année suivante on y trouve «132 hommes,
tous saint-pierrais sous la direction d'un géreur».
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