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Rapport de mi-parcours pour les Langues Officielles

Rapport de mi-parcours pour les Langues Officielles

3. LE CADRE HORIZONTAL DE GESTION


Un fait marquant de la coordination horizontale


Un fait marquant de la coordination horizontale


LA GENÈSE DU CADRE HORIZONTAL DE GESTION


Le Plan d’action pour les langues officielles exige que toutes les institutions fédérales rendent compte de la manière dont elles respectent leurs engagements et leurs obligations en vertu de la Loi sur les langues officielles. L’exigence d’imputabilité collective a nécessité l’élaboration d’un cadre horizontal de gestion.


Dans l’appareil fédéral, un tel cadre sert à structurer la gestion en fonction de l’effet d’ensemble d’un groupe d’activités. Il englobe la gouvernance, le rendement, l’imputabilité et la production de rapports aux Canadiens. Il ne remplace en aucun cas les systèmes de mesure du rendement propres aux ministères et organismes qui demeurent responsables d’évaluer en détail les initiatives dont ils ont la charge à l’intérieur de l’ensemble. Un cadre horizontal de gestion renforce la fonction de contrôleur moderne dont la raison d’être est de rassembler l’information sur le rendement et de fournir aux gestionnaires des systèmes de contrôle appropriés, une approche réfléchie de la gestion des risques, ainsi qu’un ensemble commun de valeurs et de principes d’éthique.


On ne peut dissocier les initiatives du Plan d’action de l’ensemble des activités par lesquelles le gouvernement se conforme à la Loi sur les langues officielles et appuie la dualité linguistique. Le cadre porte donc sur l’ensemble du Programme des langues officielles (PLO) 8. Il met en évidence les liens entre les priorités de tous les secteurs; il offre une vue d’ensemble des activités, du financement et des progrès; il permet de comprendre l’harmonisation des programmes aux niveaux des résultats, de l’utilisation des ressources, des activités et de la reddition de comptes. Le cadre horizontal de gestion en langues officielles a été conçu pour s’étendre progressivement à l’ensemble des institutions fédérales.


La Direction générale des langues officielles (Affaires intergouvernementales, Bureau du Conseil privé) a coordonné et géré une triple structure de comités et de groupes de travail interministériels établie spécifiquement pour construire le cadre horizontal de gestion : un comité directeur chargé d’orienter le projet, un groupe de travail principal qui en a clarifié le contenu et a préparé les rapports au CSMLO, et un groupe de travail élargi faisant appel aux représentants de 10 ministères et organismes dans des domaines particuliers (responsables des politiques, gestionnaires de programmes, experts en évaluation et autres spécialistes).


Le travail a reposé sur la démarche suivante :


  l’examen de la documentation (par ex. la LLO et le Plan d’action, le protocole de 1994 et sa désignation des institutions ayant l’incidence la plus directe sur les communautés et sur l’égalité de statut du français et de l’anglais, les mémoires présentés lors de l’élaboration du Plan d’action, etc.);

  l’examen des cadres de gestion, des cadres de vérification et d’autres documents de planification de la mise en œuvre des initiatives du Plan d’action par chaque ministère;

  des séances de travail sur les stratégies de mesure du rendement, d’évaluation et de gestion des risques; et,

  des séances de consultation sur les indicateurs et le cadre de mesure du rendement, auprès de partenaires non gouvernementaux et en particulier des communautés.


Le cadre horizontal de gestion reflète les contributions apportées par de nombreux participants et l’environnement d’apprentissage qui a prévalu. Il doit beaucoup également aux commentaires et aux suggestions des communautés, du Commissariat aux langues officielles et des parlementaires. Sa mise en œuvre ne fait que commencer.


LA STRUCTURE ET L’UTILISATION DU CADRE HORIZONTAL DE GESTION


Le cadre horizontal de gestion a quatre composantes :


  une structure de gouvernance pour le PLO (Figure 1, p.45) : le premier ministre et le Cabinet exercent la responsabilité ultime; le ministre responsable des Langues officielles, les ministres dont le mandat est décrit dans la Loi et le groupe de ministres jouent un rôle de direction; le Bureau du Conseil privé, le CSMLO et les hauts fonctionnaires assurent la cohérence des politiques et la collaboration interministérielle nécessaires.  Il en va ainsi de suite tous les niveaux du système fédéral et en tenant compte des partenaires à l’extérieur du gouvernement;

  un modèle logique axé sur les résultats (Figure 2, p.46) qui arrime les objectifs de toutes les institutions à la raison d’être de l’ensemble du programme, illustre les connexions entre les résultats visés et les activités requises pour les atteindre et laisse de la place aux modèles logiques des ministères et organismes dans leurs domaines propres;

  un cadre de mesure et une stratégie d’évaluation qui décrivent comment le gouvernement et ses partenaires iront chercher les données pertinentes et mesureront les progrès en fonction des résultats anticipés; et,

  une stratégie de reddition de comptes qui détaille les activités d’évaluation et les rapports attendus des partenaires fédéraux.


Il s’agit d’un effort d’harmonisation des cycles d’évaluation ministériels. Le rapport de mi-parcours et le lancement officiel du cadre horizontal à l’automne font partie de cette stratégie. Ensuite, il y aura des évaluations formatives dont on pourra tirer des conclusions intérimaires en 2006 et qui serviront de points de repère pour l’évaluation sommative de 2007. Les résultats rapportés par les partenaires fédéraux dans le cadre de ces évaluations, ainsi que dans les rapports de Patrimoine canadien, de l’Agence de gestion des ressources humaines de la fonction publique, et de la Commissaire aux langues officielles, seront pris en compte dans l’analyse globale des données recueillies sur le PLO en vue du rapport final au gouvernement en 2008.


Le cadre horizontal de gestion est déjà utilisé, avec une intensité différente, selon qu’une institution est l’un des 10 partenaires du Plan d’action, fait partie de la trentaine d’institutions désignées dont l’incidence sur le développement des communautés minoritaires et la promotion du français et de l’anglais est la plus grande, ou est l’une des 190 autres ou plus assujetties à la Loi sur les langues officielles. Pour l’utiliser à sa juste valeur, les institutions fédérales doivent non seulement collaborer entre elles mais encore faire appel aux gouvernements des provinces et des territoires ainsi qu’aux organismes communautaires et à d’autres groupes intéressés aux langues officielles.


Le cadre horizontal s’inspire de nombreux intervenants et son utilisation sera au cœur des rapports du gouvernement aux Canadiens. Il est appelé à évoluer avec le temps, en fonction des changements dans le domaine des langues officielles. Son utilisation se généralisera à mesure qu’un plus grand nombre d’institutions fédérales et d’intervenants y entreront des données et l’adapteront à leurs besoins.  Graduellement, les silos institutionnels disparaîtront pour laisser entrevoir les effets des politiques et des programmes les uns par rapport aux autres. On pourra plus naturellement se demander si les mesures en éducation préparent les Canadiens à l’apprentissage continu; si le développement communautaire englobe les facteurs identitaires, culturels, économiques et sociaux; et si l’exemple de la fonction publique influence la société et les communautés.


Figure 1: Gouvernance pour le Programme des langues officielles



Figure 2: Modèle logique – Le Programme des langues officielles






8. Voir l’introduction de ce rapport et l’Annexe 1.


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Mise à jour: 2003-03-12  Avis importants