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Comité permanent des comptes publics
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Des réglements

Définition et raison Politique Juridique Processus Histoire

Les règlements sont des règles de droit qui ont une incidence dans notre vie de tous les jours. Vu leur importance, l’utilisation et l’élaboration des règlements sont régies par la Politique de réglementation depuis 1986.

Les paragraphes suivants expliquent le cheminement qui a mené à l’élaboration de la Politique de réglementation, qui relevait initialement du président du Conseil du Trésor et dont la responsabilité a été transférée au Conseil du Trésor.

Notre cheminement

Au cours des années 70 et au début des années 80, les gouvernements ont commencé à constater qu'il leur fallait gérer la réglementation de façon plus judicieuse. Cela s'est concrétisé par l'instauration de divers instruments, notamment l'analyse de l'impact socio-économique de la réglementation (AISER), en 1978, applicable à tous les nouveaux règlements importants pris dans les domaines de la santé, de la sécurité et de l'équité. En outre, à la même époque, le gouvernement a confié au Conseil économique du Canada la mission d'entreprendre une série d'études spécialisées visant à examiner les conséquences des mesures de réglementation prises à tous les paliers de gouvernement. À l'occasion du Sommet qu'ils ont tenu en 1978, les pays membres du G-7 se sont prononcés en faveur d'une réforme de la réglementation.

L’appui considérable en faveur d’une réforme de la réglementation a fait de cette question une priorité gouvernementale. En 1980, le Comité spécial de la Chambre des communes sur la réforme de la réglementation, présidé par James Peterson, a formulé 29 recommandations visant à améliorer l'administration de la réglementation. Sur ces recommandations, le gouvernement fédéral a nommé un ministre responsable des affaires réglementaires et a lancé plusieurs initiatives de déréglementation majeures, celle de l'industrie du transport aérien étant la plus notable.haut

Au cours des années 80, les répercussions financières des règlements et la nécessité d’alléger le fardeau réglementaire imposé au secteur privé faisaient l’objet d’un grand nombre de préoccupations. Cette période a été caractérisée par un intérêt marqué et de nombreuses mesures en faveur de la déréglementation économique. Le groupe de travail Nielsen en a fait état dans son rapport de 1986 et a exposé les effets négatifs de la réglementation et les préoccupations grandissantes au sujet de leurs répercussions sur la société.

De même, en 1986, il y a eu un nombre important de changements. Le Cabinet a approuvé la politique en matière de réglementation fédérale et le Code d’équité en matière de réglementation du citoyen. En outre, un Résumé de l’étude d’impact de la réglementation devait maintenant accompagner chaque projet de règlement. Le ministre de la Privatisation et des Affaires réglementaires a été chargé des questions réglementaires et on a constitué le Bureau de privatisation et des Affaires réglementaires.

L’effet cumulatif des mesures prises en 1986 a été l’élaboration d’un ensemble de principes sur le processus et l’établissement d’un régime d’examen exhaustif relevant d’un organisme central.

En 1991, le président du Conseil du Trésor devenait ministre responsable des affaires réglementaires et, en même temps, le gouvernement fédéral amorçait deux examens parallèles de la réglementation.haut

Examen de la réglementation par les ministères

En 1992, le gouvernement a lancé l'examen de la réglementation par les ministères et par le Parlement. Dans le cadre des examens ministériels de la réglementation, les ministères ont examiné leurs règlements en vigueur en menant des consultations publiques et ont justifié de nouveau publiquement leurs programmes de réglementation. Ils ont également mené des travaux afin de déterminer l'incidence de leurs règlements sur la compétitivité du Canada et ont défini des moyens d'améliorer les processus et les programmes de réglementation ainsi que la collaboration intergouvernementale.

Le Conseil du Trésor a secondé les ministères en leur fournissant des conseils et en favorisant l'échange de l'information entre ceux-ci.

Les examens ont entraîné quelque 835 révocations et révisions de règlements qui devaient être effectuées sur cinq ans. En plus d’alléger le fardeau réglementaire, l'exercice a été bénéfique pour les relations intergouvernementales. Il a eu en effet de nouveaux efforts d'harmonisation fédérale-provinciale dans des domaines comme l'agriculture et les transports, ainsi que de collaboration entre le gouvernement et l'industrie.

Examen de la réglementation par le Parlement

L'examen mené par le Parlement, simultanément à celui mené par les ministères, avait pour objet de déterminer l'incidence de la réglementation fédérale sur la compétitivité du Canada. Le Comité permanent des finances de la Chambre des communes a cerné les six possibilités de changements ci-après qu'il a recommandées :

  • une meilleure analyse, de façon à ce que les objectifs de la réglementation puissent être atteints plus efficacement au moindre coût;
  • une participation accrue des intervenants à la définition des objectifs et des moyens de les atteindre;
  • l'utilisation d'approches plus souples pour définir les objectifs et mesurer la conformité à ces objectifs;
  • une collaboration accrue avec les autres paliers de gouvernement au Canada et à l'étranger;
  • une coordination accrue entre les ministères fédéraux;
  • une participation accrue des parlementaires.haut

Leçons apprises

Les examens de la réglementation menés en 1992-1993 ont été les plus vastes à avoir été entrepris jusqu'à ce jour à l'échelle de l'administration fédérale. Vingt-six ministères et organismes fédéraux ont passé leurs règlements en revue. Ils ont retenu de la démarche de nombreux enseignements :

  • Il a été particulièrement utile que les examens soient effectués par divers ministères dont chacun a adopté une approche différente. Ces ministères ont retiré de l'initiative toute une gamme d'expériences d'apprentissage qu'ils ont partagées avec les autres ministères réglementants.
  • Les ministères, qui ont pu suivre leur propre plan de réforme, à partir d'un aperçu fourni par le Conseil du Trésor, ont eu la possibilité d'appliquer leur expertise et leur expérience à leurs problèmes particuliers.  Ce fut plus qu'un exercice sur papier, car chaque ministère avait un rôle à jouer.
  • Le fait d’encourager la créativité, l'autonomie et la souplesse au sein des ministères a eu pour résultat un examen qui n’a pas été aussi complet que le gouvernement l’aurait souhaité à l’origine. En outre, le souci de faire face aux restrictions budgétaires a pris de l'importance vers la fin de l’examen. Celui-ci a tout de même permis aux ministères de se préparer aux futures réductions de fonds.
  • Les ministères ont eu de la difficulté à jauger le soi-disant fardeau cumulatif de la réglementation - c'est-à-dire le fardeau de la réglementation créé par plus d'un ministère fédéral ou palier de gouvernement dans un domaine donné. Les examens sectoriels lancés en 1994 ont tenté de mettre un terme à la vision « étroite » trop souvent utilisée dans le domaine de l'examen.

Le résultat de ces examens a été le Programme de réforme de la réglementation fédérale qui est devenu un élément important de l'initiative du gouvernement liée à la création d'emplois et à la relance économique. En plus d'avoir donné suite aux résultats des examens, on s'est surtout efforcé d'améliorer la réglementation dans certains secteurs de l'économie.haut

Autres points concernant le Plan d'action sur la réforme de la réglementation :

  • l'accélération de l'accès à l'information réglementaire;
  • la mise en place d'une approche améliorée pour le traitement des plaintes;
  • l'amélioration de la coopération fédérale provinciale;
  • l'instauration d'une nouvelle culture en matière de réglementation (plus de formation, groupes de discussion, bulletins et autres);
  • l'utilisation accrue du langage clair;
  • la possibilité d'adopter une loi pour améliorer le système de réglementation.

Plus récemment

Le support au CT pour les affaires réglementaires et pour la plupart des décrets en conseil qui requièrent l'approabtion du Gouverneur en conseil à été renforcé et consolidé par la création du Secrétariat de la réglementation et des décrets du Conseil.  Conséquemment, les responsabilités du CT quant à la Politique réglementaire, incluant les Standards de gestion du processus réglementaire, ont été transférées au Bureau du Conseil Privé.  

À l’heure actuelle, le Secrétariat de la réglementation et des décrets du Conseil est chargé de coordonner la mise en oeuvre et la mise à jour de la Politique de réglementation fédérale et de donner un soutien aux ministres du CT pour les questions réglementaires.haut

 

Mise à jour: 2000-03-06  Avis importants