4. LE DÉVELOPPEMENT DES COMMUNAUTÉS
4.1 La situation actuelle
4.1.1 Les francophones vivant à l’extérieur du Québec
4.1.2 Les anglophones vivant au Québec
4.1.3 Les programmes existants
4.2 Notre plan
4.2.1 La petite enfance
4.2.2 La santé
4.2.3 La justice
4.2.4 L’immigration
4.2.5 Le développement économique
4.2.6 Le renforcement du partenariat avec les provinces et les territoires
4.2.7 L’appui à la vie communautaire
Des communautés de langue officielle minoritaire vigoureuses, fières de
leur identité et de leur culture, en mesure d’attirer des nouveaux membres
constituent un atout pour l’ensemble du pays. Elles ont la volonté de
participer pleinement à leur propre développement et par le fait même, au
dynamisme du Canada. Ces communautés sont bien mieux dotées en institutions qu’elles
ne l’étaient autrefois, notamment dans le domaine scolaire. Pour consolider
ces acquis, les communautés en situation minoritaire ont besoin d’avoir un
accès élargi à des services publics de qualité dans leur propre langue, et
un accès équitable aux programmes gouvernementaux appropriés qui pourront
mieux les outiller dans leur développement.
4.1 La situation actuelle
Ces communautés comptent près de 2 millions de Canadiens qui contribuent au
rayonnement de nos deux langues officielles dans toutes les régions37.
Si elles étaient regroupées en une province, elles occuperaient le cinquième
rang en importance démographique, après l’Ontario, le Québec, la
Colombie-Britannique et l’Alberta; leur population excéderait celles des sept
plus petites juridictions mises ensemble (le Nouveau-Brunswick, Terre-Neuve et
Labrador, l’Île-du-Prince-Édouard, les Territoires du Nord-Ouest, le Yukon
et le Nunavut). Mais elles ne sont pas regroupées : elles vivent des réalités
différentes selon qu’elles évoluent dans une province ou dans l’autre, ou
même dans une région ou une autre d’une même province.
4.1.1 Les francophones vivant à l’extérieur du Québec
Les francophones vivant ailleurs qu’au Québec sont dans une situation
linguistique triplement minoritaire : dans leur province ou leur territoire,
dans leur pays et sur le continent. C’est là une réalité qu’ils partagent
tous, au-delà des différences de contextes bien réelles. Par exemple, les
francophones du Nouveau-Brunswick sont les seuls à former le tiers de la
population de leur province, alors qu’ailleurs les francophones ne dépassent
pas 5 p. 100 de la population38. Les
francophones du Manitoba sont concentrés géographiquement d’une façon qui
fait défaut à ceux de la Saskatchewan. La situation des francophones de la
région de l’est ontarien contraste avec celle des francophones du nord de la
province. Mais toutes ces communautés sont minoritaires dans leur continent,
dans leur pays et dans leur province.
Tableau 1 – Population de langue maternelle
française, Canada moins le Québec, et pourcentage dans chaque province
ou territoire, 200139 |
|
Effectifs
|
%
|
Terre-Neuve
|
2 348
|
0,5
|
Ïle-du-Prince-Édouard
|
5 890
|
4,4
|
Nouvelle-Écosse
|
35 378
|
3,9
|
Nouveau-Brunswick
|
239 354
|
33,3
|
Ontario
|
509 264
|
4,5
|
Manitoba
|
45 927
|
4,2
|
Saskatchewan
|
18 628
|
1,9
|
Alberta
|
62 241
|
2,1
|
Colombie-Britannique
|
58 891
|
1,5
|
Yukon
|
933
|
3,3
|
T. N.-O.
|
1 000
|
2,7
|
Nunavut
|
408
|
1,5
|
Canada moins le Québec
|
980 264
|
4,4
|
|
Les communautés minoritaires de langue maternelle française s’inquiètent
de former un pourcentage de plus en plus faible de la population des régions qu’elles
habitent. De 7,3 p. 100 qu’elle était en 1951, leur proportion de la
population hors-Québec est passée à 4,4 p.100 en 2001. Cette réalité est
attribuable à l’immigration, à un faible taux de natalité et à l’existence
de transferts linguistiques, c’est-à-dire le passage à l’utilisation
habituelle d’une autre langue.
Bien que le pourcentage des francophones de la population hors-Québec
diminue, leur nombre en chiffres absolus augmente.
Graphique 7 – Évolution de la population de langue maternelle
française, Canada moins le Québec, 1951-2001
|
|
MOINS DE FRANCOPHONES PARLENT SURTOUT FRANÇAIS À LA MAISON QU’AUPARAVANT
ET IL Y A DAVANTAGE DE COUPLES EXOGAMES.
Moins de francophones qu’auparavant parlent leur langue maternelle le plus
souvent à la maison. Ils étaient 73 p. 100 dans ce cas en 1971, 62 p. 100 en
2001. La situation paraît assez stable en Atlantique mais change en Ontario,
où 73 p. 100 déclaraient utiliser d’abord le français chez eux en 1971,
comparativement à 60 p. 100 en 2001; dans l’Ouest, la proportion passe de 51
p. 100 en 1971 à 34 p. 100 en 2001.
Graphique 8 – Indice d’utilisation du français à la maison par
rapport au nombre de francophones de langue maternelle, selon la région,
1971-2001
|
|
Il faut bien comprendre la signification du graphique 8. Il reproduit un
indicateur qui a trop souvent été confondu, par le passé, avec un taux d’assimilation.
Il s’agit en fait de la langue « principalement » parlée à la maison. Cela
ne signifie pas que le français est pour autant oublié. Pour la première
fois, le recensement de 2001 s’est intéressé à cette question. Il permet de
confirmer que dans plusieurs cas, le français est « régulièrement » parlé
à la maison même s’il n’y est pas la langue la plus fréquemment
utilisée.
Graphique 9 – Proportion de francophones de langue maternelle
utilisant le français à la maison, selon la région, 2001
|
|
Les données révèlent que près de quatre francophones sur cinq vivant à l’extérieur
du Québec utilisent le français à la maison régulièrement ou le plus
souvent.
Graphique 10 – Proportion dans laquelle les francophones de langue
maternelle utilisent le français au moins régulièrement à la maison,
Canada moins le Québec, 2001
|
|
Une donnée clé pour l’avenir des communautés, sans doute la plus
importante, est la transmission de la langue française aux enfants (définis
comme ayant moins de 18 ans). Ce taux de transmission du français est de 62 p.
100 selon le recensement de 2001.
Graphique 11 – Transmission du français aux enfants, selon la
région, 2001
|
|
Graphique 12 – Transmission du français aux enfants, par type de
famille, selon la région, 2001
|
|
Lorsque les parents sont tous les deux francophones, la transmission du
français se fait à la hauteur de 95 p. 100. Mais lorsque l’un des deux
parents n’est pas francophone, ce taux baisse à 42 p. 100.
Or, l’exogamie est à la hausse, comme nous l’avons vu au chapitre
précédent (graphiques 1 et 2). Les francophones vivant en dehors du Québec
font maintenant face à une situation où près de deux enfants sur trois
grandissent dans des familles exogames.
Une donnée complémentaire tout à fait cruciale est le lien entre la
transmission du français à l’enfant et la connaissance de cette langue par
le parent non francophone. Le taux de transmission est de 70 p. 100 s’il ou
elle connaît le français, de seulement 32 p. 100 dans le cas contraire (voir
le graphique 6 au chapitre précédent).
Prenons l’exemple d’une famille exogame vivant à Toronto. Étant donné
l’environnement anglophone de cette métropole, cette famille est susceptible
de parler surtout l’anglais à la maison. Mais cela ne l’empêche pas de
pouvoir transmettre la langue française aux enfants et de les aider à sentir
que l’une de leurs identités les rattache à la communauté francophone. L’inclusion
de ces couples exogames est un défi crucial pour les communautés. Celles-ci en
sont bien conscientes. Par exemple, l’inclusion des familles exogames est au
centre de la réflexion que nous a transmise la Société franco-manitobaine
dans son rapport Agrandir l’espace francophone40.
Une autre réalité est que les communautés francophones attirent
difficilement les immigrants. Une étude du professeur Jack Jedwab41
confirme que relativement peu d’immigrants connaissent le français lorsqu’ils
arrivent au Canada : 5 p. 100 parlent français comme seule langue officielle et
un autre 4 p. 100 s’expriment dans les deux langues officielles. La plupart
des immigrants qui connaissent le français se sont établis au Québec (70 p.
100). Ceux qui se sont installés ailleurs au Canada l’ont fait dans les
régions urbaines à forte concentration anglophone. Alors que les personnes
nées à l’extérieur du pays représentent 20 p. 100 de la population
anglophone canadienne, elles comptent pour moins de 5 p. 100 de la francophonie
vivant hors Québec.
Tels sont les défis auxquels ces communautés font face. Un moyen par lequel
le gouvernement du Canada peut les aider à les relever est de contribuer à
renforcer les leviers de développement de la vie communautaire. C’est ce que
les communautés attendent du Plan d’action.
Ainsi, le mémoire de la Fédération des communautés francophones et
acadienne du Canada (FCFA) demande qu’on l’aide à développer les secteurs
de l’aide à la petite enfance, de la santé, de la justice, de l’accueil
aux immigrants et de l’économie notamment. Il ne faut pas oublier non plus le
secteur artistique et culturel, où des progrès ont été accomplis mais où
certaines difficultés persistent.
La santé ressort tout particulièrement comme une priorité. Selon une
étude récente menée pour Santé Canada, les barrières linguistiques dans l’accès
aux soins de santé ont des répercussions négatives sur les soins dispensés,
elles influent sur le traitement, sur la qualité des soins et sur les
résultats du traitement, et elles peuvent avoir des répercussions importantes
sur le coût des soins de santé en raison de leurs conséquences négatives sur
l’utilisation des services et le succès des traitements42.
Selon une étude intitulée Stratégie pour accroître en dehors du
Québec la disponibilité des soins de santé requérant une formation
postsecondaire43, il existait en 1996 un
déficit de 34 p. 100 de médecins francophones pour servir les communautés. D’après
un sondage SECOR réalisé en 2001 auprès de 300 répondants francophones en
milieu minoritaire, au-delà de la moitié des membres de ces collectivités ne
reçoivent pas ces services dans leur langue44.
Le Comité consultatif en santé pour les communautés francophones en
situation minoritaire, dans son rapport remis au ministre fédéral de la Santé
en septembre 2001, souligne ces graves lacunes et propose des solutions
pratiques. En plus d’insister sur l’adaptation des soins primaires, il met
en relief l’importance du réseautage pour briser l’isolement des
communautés en situation minoritaire. Il insiste notamment sur le maintien de
liens concrets et durables entre les patients, les professionnels de la santé,
les établissements de soins, les établissements d’enseignement et les
communautés minoritaires.
Le Comité consultatif souligne également la nécessité d’améliorer l’accès
aux programmes de formation en santé afin de permettre éventuellement le
recrutement et la rétention dans les milieux minoritaires de professionnels
issus des communautés, et donc la prestation de services mieux adaptés à la
population.
Une autre priorité est d’aider les communautés à développer leur
vitalité économique dans leur langue. Le dernier recensement a permis de
vérifier que la vie en français n’existe pas seulement à la maison ou à l’école.
Elle est aussi présente en milieu de travail.
Graphique 13 – Utilisation du français comme langue de travail,
francophones hors-Québec, 2001
|
|
À l’extérieur du Québec, 67 p. 100 des travailleurs francophones
utilisaient le français au travail, dont 40 p. 100 le plus souvent, et 27 p.
100 régulièrement. Cette proportion était la plus élevée au
Nouveau-Brunswick (92 p. 100) et en Ontario (69 p. 100). Elle était la plus
basse en Saskatchewan, en Alberta et en Colombie-Britannique où environ 30 p.
100 des travailleurs francophones utilisaient le français.
La plupart des commerces en milieu rural minoritaire francophone
appartiennent à la catégorie de la petite ou de la moyenne entreprise (dix
employés ou moins). Plusieurs possèdent des compétences limitées en
informatique et d’autres ne sont pas branchés sur Internet ou n’utilisent
pas les applications comme le commerce en ligne; quelques entreprises ne
possèdent pas d’ordinateur et auraient besoin de formation. Un sondage sur l’utilisation
de la technologie, effectué par la Fédération des femmes francophones pour
Industrie Canada, confirme l’existence de ces difficultés45.
4.1.2 Les anglophones vivant au Québec
LE DÉCLIN DE LA POPULATION EST SURTOUT ATTRIBUABLE AUX DÉPARTS VERS D’AUTRES
PROVINCES.
Les Québécois anglophones ne peuvent pas faire abstraction de la
vulnérabilité du français en Amérique du Nord, mais ils réclament, à juste
titre, que les francophones prennent en compte leurs préoccupations légitimes
et leur contribution. Le mémoire du Quebec Community Groups Network indique
clairement que « …compte tenu de l’histoire et de la position uniques de la
communauté anglophone du Québec comme minorité à l’intérieur d’une
minorité qui se trouve elle-même à l’intérieur d’une majorité, il n’existe
pas de modèles normalisés sur lesquels la communauté puisse s’appuyer pour
se guider »46.
Ces dernières années, la communauté anglophone a vécu des transformations
spectaculaires. Depuis 1971, son déclin démographique a exercé de fortes
pressions sur sa capacité de s’adapter. La taille de la population, définie
par la langue maternelle, a diminué, passant de 788 830 en 1971 à 591 365 en
2001, ce qui représente un passage de 13,1 à seulement 8,3 p. 100 de la
population du Québec47.
Graphique 14 – Évolution de la population de langue maternelle
anglaise, Québec, 1951-2001
|
|
Du point de vue de la langue parlée le plus souvent à la maison, une
tendance similaire s’est manifestée. Les Québécois qui parlaient le plus
souvent l’anglais à la maison étaient au nombre de 887 875 ou 14,7 p. 100 de
la population du Québec en 1971; ils étaient 746 895 ou 10,5 p. 100 en 200148.
Graphique 15 – Pourcentage de la population utilisant
principalement l’anglais à la maison, Québec, 1971-2001
|
|
Cette tendance à la baisse s’explique en bonne partie par une faible
fécondité et une migration nette vers d’autres provinces. Ces facteurs n’ont
été que partiellement contrebalancés par des gains provenant de l’immigration
internationale et des transferts linguistiques, gains surtout concentrés à
Montréal49. Une personne sur trois dont l’anglais
est la langue première est un(e) immigrant(e) et dans 12 des 17 régions
administratives du Québec, les immigrants comptent pour au moins 10 p. 100 de
la population anglophone50.
Les migrations interprovinciales sont le plus important facteur d’influence.
Elles ont occasionné une perte nette de 273 000 Québécois anglophones au
bénéfice d’autres régions du Canada depuis 1971. En outre, de nombreuses
régions du Québec ont connu un exode de leur population vers Montréal. Cette
émigration a maintenant quelque peu diminué, mais elle demeure une raison du
déclin démographique général de la population anglophone. La situation a
plus d’impact dans les régions à faible population, d’où les jeunes
partent afin de trouver des emplois ou de fréquenter une institution d’enseignement
postsecondaire.
Graphique 16 – Migration interprovinciale nette des anglophones du
Québec, 1971-2001
|
|
L’EXOGAMIE EST GÉNÉRALISÉE AU POINT D’ÊTRE MAINTENANT LE FAIT DE
PRÈS DE SIX COUPLES SUR DIX.
Une donnée extrêmement importante pour la communauté anglophone du Québec
est que maintenant les couples dont elle est formée sont exogames presque six
fois sur dix (55 p. 100). Il est donc fort probable que leurs enfants, s’ils
restent au Québec, fonderont une famille avec un conjoint qui n’aura pas l’anglais
comme langue maternelle.
Graphique 17 – Répartition selon la langue maternelle des
conjoints pour les couples anglophones, Québec, Montréal, Québec moins
Montréal, 2001
|
|
LA TRANSMISSION DE L’ANGLAIS AUX ENFANTS N’EST PAS AUTOMATIQUE CHEZ
LES COUPLES EXOGAMES.
Bien que leur poids démographique ait diminué, les anglophones du Québec n’éprouvent
pas la même difficulté que les francophones hors-Québec à conserver leur
langue. Quatre-vingt dix pour cent d’entre eux parlent le plus souvent l’anglais
à la maison, 96 p. 100 le parlent au moins régulièrement51.
Quant au taux de transmission de la langue aux enfants, il est de 86 p. 100
selon le recensement de 2001. Il serait presque de 100 p. 100, si ce n’était
des familles exogames. Un enfant sur trois n’apprend pas l’anglais lorsque l’un
des deux parents n’est pas anglophone. Le taux de transmission de l’anglais
chute même à 54 p. 100 lorsque l’autre parent est francophone plutôt qu’allophone,
phénomène lié en partie au fait qu’un proportion importante de familles
anglophones/francophones vit à l’extérieur de Montréal.
Graphique 18 – Transmission de la connaissance de l’anglais aux
enfants, selon le type de famille, Québec, 2001
|
|
Graphique 19 – Transmission de la connaissance de l’anglais aux
enfants, selon la langue maternelle du parent non anglophone, Québec,
2001
|
|
Contrairement à la situation des francophones hors-Québec, où la
connaissance du français par le conjoint non francophone cause de grandes
variations dans la transmission de la langue (voir le graphique 6), la même
fluctuation n’existe pas pour les anglophones du Québec car presque tous les
parents non anglophones des familles exogames parlent anglais.
FORT CONTRASTE ENTRE MONTRÉAL ET LE RESTE DE LA PROVINCE
Les variations interrégionales dans la transmission de la connaissance de l’anglais
sont importantes52. Ces différences régionales
auxquelles font face les communautés anglophones du Québec sont d’autant
significatives que plus d’un anglophone sur quatre vit à l’extérieur de la
région de Montréal.
On trouve un exemple de cette diversité régionale dans le niveau de
bilinguisme. Au Québec, ce taux est près de deux fois plus élevé chez les
anglophones (63 p. 100) que chez les francophones (34 p. 100). Toutefois, le
niveau de connaissance du français varie considérablement entre anglophones de
différentes régions : il va de 20 p. 100 dans le Nord du Québec à 97 p. 100
dans le Bas-Saint-Laurent. Les communautés anglophones de Montréal et des
régions environnantes ont toutes des taux de connaissance du français se
situant aux alentours de 60 p. 100.
L’ACCÈS AUX SERVICES SOCIAUX ET DE SANTÉ DANS LEUR LANGUE DEMEURE
PRIORITAIRE POUR LES ANGLO-QUÉBÉCOIS.
Selon l’enquête Institut Missisquoi-CROP 2000, l’accès aux services
sociaux et de santé dans leur langue est primordial pour 84 p. 100 des
anglophones du Québec (très ou extrêmement important)53.
Il s’agit, selon le Comité consultatif de la communauté anglophone en
situation minoritaire, d’un élément essentiel de la vitalité et du
bien-être de ces communautés54.
Graphique 20 – Enjeux, par ordre d’importance, aux yeux de la
communauté anglophone du Québec, 2000
|
|
Il existe de grandes variations interrégionales dans l’accès véritable
à ces services, un problème plus sérieux si l’on s’éloigne de Montréal
et des environs. Les besoins de services de santé s’accentuent du fait qu’une
plus grande proportion d’anglophones que de francophones a plus de 65 ans
(12,8 p. 100 comparativement à 10,7 p. 100), surtout en Estrie (20 p. 100), en
Mauricie (18 p. 100), dans Lanaudière (16 p. 100) et dans la région de Québec
(16 p. 100). Cette population plus âgée est également plus unilingue (56 p.
100 des 65 ans et plus ne parlent pas français).
Le mémoire soumis par le Quebec Community Groups Network en juin 2002
affirme clairement que la prestation des services sociaux et de santé dans leur
langue constitue une priorité. Il met aussi l’accent sur les questions de
développement économique qui touchent les communautés.
4.1.3 Les programmes existants
Au sein du ministère du Patrimoine
canadien, si l’on excepte le domaine de
l’éducation dont nous avons déjà traité, les deux autres grands champs d’action
sont la promotion de la dualité linguistique et l’appui aux communautés
minoritaires. Le premier champ d’action comprend l’appui à la dualité
linguistique comme tel, la collaboration avec le secteur bénévole, le
programme Jeunesse Canada au travail et les ententes
fédérales-provinciales-territoriales sur la prestation de services aux
communautés minoritaires. Le deuxième champ est fait du Programme d’appui
aux communautés.
À ces deux champs d’action s’ajoutent les programmes que Patrimoine
canadien met en oeuvre de concert avec d’autres institutions fédérales, dont
font partie le programme de Partenariat interministériel avec les communautés
de langue officielle (PICLO), ainsi que le Programme d’appui aux organismes et
institutions des communautés de langue officielle.
On estime qu’actuellement environ 350 associations sans but lucratif
reçoivent des contributions accordées suivant les priorités des communautés
dans chacune des régions du pays.
Pour ce qui est des autres ministères ayant des incidences sur le
développement des communautés de langue officielle, plusieurs initiatives
méritent d’être soulignées. La mise sur pied du Comité national de
développement des ressources humaines de la Francophonie canadienne en 1996 a
permis à Développement des ressources humaines Canada, à Industrie Canada et
aux agences de développement économique régionales de travailler de près
avec les communautés autour d’objectifs liés à l’employabilité. Un
comité parallèle pour la communauté minoritaire anglophone a vu le jour en
1998.
Le programme Francommunautés virtuelles fait partie depuis 1998 de l’initiative
d’Industrie Canada, Un Canada branché. Renouvelé en mars 2002 et financé
par Patrimoine canadien, il s’inscrit dans le cadre des actions du
gouvernement du Canada pour stimuler la connectivité, l’accès à l’inforoute
et l’élaboration de contenu en français.
Les communautés francophones en situation minoritaire ont peu bénéficié
de l’immigration jusqu’à maintenant. Citoyenneté et Immigration Canada a
donc institué en mars 2002 un comité directeur travaillant avec les
communautés, pour faciliter le recrutement, la sélection, l’accueil et l’intégration
des nouveaux arrivants au sein des communautés francophones. La nouvelle Loi
sur l’immigration et la protection des réfugiés cite le développement
continu des communautés de langue officielle en situation minoritaire parmi ses
objectifs et privilégie la connaissance des deux langues officielles au nombre
des facteurs de sélection des immigrants. Citoyenneté et Immigration Canada a
mis en place de nouveaux programmes de formation pour ses agents et ses
gestionnaires à l’étranger afin de les sensibiliser aux besoins des
communautés de langue officielle et de faire valoir leurs attraits pour des
immigrants éventuels.
Par ailleurs, le Comité consultatif des communautés francophones en
situation minoritaire, ainsi que le Consultative Committee for English-Speaking
Minority Communities ont été créés en 2000 par le ministre de la Santé pour
mieux cerner la problématique dans ce domaine névralgique.
4.2 Notre plan
Le Plan d’action répond aux attentes des communautés par des mesures
concrètes dans les domaines sensibles de leur développement. Sa grande
nouveauté est de cibler de façon particulière des domaines prioritaires. Ces
domaines sont la petite enfance, la santé, la justice, l’immigration et le
développement économique. De plus, le Plan d’action renforce le partenariat
du gouvernement du Canada avec les provinces et les territoires et les
communautés elles-mêmes.
4.2.1 La petite enfance
APPUYER LE DÉVELOPPEMENT DE LA PETITE ENFANCE EN MILIEU MINORITAIRE
Le gouvernement du Canada va accroître son action pour aider les parents à
transmettre leur langue à leurs tout jeunes enfants.
Dans ses discussions sur le nouveau financement annoncé dans le Budget 2003
pour l’apprentissage des jeunes enfants et les services de garde à la petite
enfance, le gouvernement encouragera les provinces et les territoires à tenir
compte des besoins des familles de milieu linguistique minoritaire. Ceci fait
suite à l’engagement qu’ont déjà pris ces gouvernements envers les
enfants qui vivent dans des conditions culturelles et linguistiques
particulières ainsi que dans des régions différentes, dans le cadre de l’entente
fédérale-provinciale-territoriale de 2000 sur le développement de la petite
enfance.
De plus, le ministère du Développement des ressources humaines consacrera
22 millions de dollars en cinq ans à de nouvelles initiatives pour aider la
petite enfance dans les communautés de langue officielle. Ce montant sera
utilisé de la façon suivante.
Premièrement, le Ministère élargira l’accès des foyers francophones en
milieu minoritaire aux services d’alphabétisation familiale, en partenariat
avec les organismes d’alphabétisation et autres groupes comme les
associations parents-écoles. En fonction des besoins locaux, on élaborera de
nouveaux outils de développement langagier attrayants pour les enfants d’âge
préscolaire et leurs parents. On renforcera les compétences des spécialistes
de l’alphabétisation dans les milieux minoritaires afin qu’ils utilisent
efficacement les nouvelles stratégies et conseillent bien les familles. On
prévoit former de 150 à 180 spécialistes et par la suite, des éducateurs en
garderie et des membres d’associations communautaires (7,4 millions de dollars
pour cinq ans).
« Il y a peu de données scientifiques sur l’état particulier de la
santé et de l’éducation des enfants francophones en milieu
minoritaire, notamment au niveau pré-scolaire. »
La
Commission nationale des parents francophones, Plan national d’appui à
la petite enfance, p. 7
|
Deuxièmement, pour que soient compilées des données spécifiques au milieu
minoritaire francophone, le gouvernement entreprendra des activités de
recherche afin de mieux comprendre comment les services de garde en français
influencent le développement culturel et linguistique des jeunes enfants de ces
communautés. Avec 10,8 millions de dollars pour la durée du Plan d’action,
Développement des ressources humaines Canada mènera cinq projets pilotes
offrant des services de garde à une centaine d’enfants de ces communautés :
à temps plein pour les enfants de trois ans jusqu’à l’âge scolaire, avant
et après l’école jusqu’à l’âge de six ans. Les résultats obtenus
seront ensuite comparés aux données recueillies pour l’ensemble de la
population canadienne dans le contexte de l’Enquête longitudinale nationale
sur les enfants et les jeunes (ELNEJ).
Troisièmement, le gouvernement aidera les organisations nationales à
accroître leur capacité de partager leur savoir sur le développement de la
petite enfance et de promouvoir les intérêts des collectivités minoritaires
de langue officielle (3,8 millions de dollars répartis sur cinq ans).
4.2.2 La santé
CONTRIBUER À RENDRE LES SERVICES DE SANTÉ DANS LEUR LANGUE PLUS
ACCESSIBLES POUR LES FRANCOPHONES ET POUR LES ANGLOPHONES EN SITUATION
MINORITAIRE
Santé Canada investira 119 millions de dollars sur cinq ans dans le domaine
de la santé pour les communautés. Cet investissement est consacré à des
initiatives nouvelles ardemment désirées par les communautés.
De ce montant, un total de 75 millions de dollars ira à la formation, au
recrutement et à la rétention de la main-d’oeuvre. Il s’agit d’une
amélioration substantielle par rapport aux 10 millions de dollars initiaux
reçus pour le projet pilote du Centre national de formation en santé et aux
fonds versés pour aider les comités consultatifs francophone et anglophone à
faire leurs constats.
Le Consortium pancanadien pour la formation de professionnels francophones
aura ainsi les moyens de regrouper une dizaine d’établissements
universitaires et collégiaux répartis dans toutes les régions. Issu de l’actuel
Centre national de formation en santé, il aura pour objectif d’accroître le
nombre de professionnels francophones dans les communautés en rendant les
programmes de formation existants plus accessibles. D’ici 2008, on aura formé
plus de 1 000 nouveaux professionnels de la santé. De plus, un ensemble de
mesures seront financées pour aider à garder les professionnels en poste dans
les communautés anglophones où le besoin s’en fait sentir.
Grâce à un investissement de 14 millions de dollars répartis sur les cinq
ans du Plan d’action, le réseautage permettra l’établissement d’unités
favorisant la concertation dans chaque province et territoire. Faisant appel à
des professionnels et à des gestionnaires en santé, des élus locaux, des
enseignants, et des membres des collectivités, ces réseaux faciliteront la
circulation d’information sur la santé, la communication entre partenaires au
sein des communautés locales, l’élaboration d’une vision partagée des
services de base, l’utilisation efficace des ressources sur le terrain et les
discussions avec les institutions desservant la population.
Un organisme national de coordination a déjà été institué pour les
communautés francophones : la Société Santé en français. Un autre pourrait
être créé pour les communautés anglophones vivant au Québec. Ces organismes
relieront les différents réseaux, appuieront leur développement et leur
offriront un soutien technique; ils aideront à mettre en commun des meilleures
pratiques et à diffuser les modèles de prestation de services. Ils formeront
le fil conducteur de l’amélioration recherchée dans l’accès à des
services de santé sensibles aux besoins des communautés en situation
minoritaire.
Enfin, dans le cadre du Fonds pour l’adaptation des soins de santé
primaires, le gouvernement allouera 30 millions de dollars aux communautés de
langue officielle, c’est à-dire qu’il doublera, à même la portion
fédérale, les fonds sur lesquels les premiers ministres se sont entendus en
2000.
Tel est notre plan pour accroître l’accès aux services de santé. Il
exigera la collaboration des provinces et des territoires. D’ailleurs, les
gouvernements provinciaux et territoriaux ont déjà signalé au gouvernement du
Canada leur désir de collaborer avec lui pour accroître l’accès des
communautés de langue officielle aux services de santé dans leur langue.
4.2.3 La justice
AMÉLIORER L’ACCÈS À LA JUSTICE DANS LES DEUX LANGUES OFFICIELLES
Justice Canada investira 45,5 millions de dollars de nouveaux fonds pour l’accès
à la justice dans les deux langues officielles d’ici 2008. De ce montant, 27
millions de dollars seront consacrés au respect des obligations juridiques
découlant de la mise en oeuvre de la Loi sur la réédiction de textes
législatifs et du jugement de la Cour fédérale dans le dossier de la Loi
sur les contraventions.
De plus, Justice Canada investira 18,5 millions de dollars dans des mesures
ciblées visant à améliorer l’accès au système de justice dans les deux
langues officielles. Ces mesures comprendront les éléments suivants :
-
le financement de projets réalisés avec le concours de partenaires
gouvernementaux et non gouvernementaux;
-
un financement stable pour les associations de juristes d’expression
française et leur fédération nationale;
-
la création d’un mécanisme de consultation avec les communautés de
langue officielle en situation minoritaire; et finalement,
-
le développement d’outils de formation sur les droits linguistiques
pour les conseillers juridiques du ministère de la Justice.
4.2.4 L’immigration
DES PROJETS PILOTES POUR PROMOUVOIR L’IMMIGRATION DANS LES COMMUNAUTÉS
FRANCOPHONES HORS-QUÉBEC
Parce que c’est un enjeu important, le gouvernement a déjà agi pour que
plus d’immigrants s’intéressent aux régions où les communautés de langue
française vivent en situation minoritaire. La nouvelle Loi sur l’immigration
et la protection des réfugiés accorde maintenant plus de poids à la
connaissance de l’une ou l’autre langue officielle dans la sélection des
meilleurs candidats. Avec le Plan d’action, le gouvernement en fera davantage.
De concert avec ses partenaires provinciaux, territoriaux et communautaires, il
entreprendra des études de marché et concevra des documents de promotion
destinés à l’étranger. De plus, il appuiera des projets de centre d’information
pour les immigrants francophones ainsi que des cours de français à distance
axés sur les besoins des nouveaux arrivants.
Le gouvernement fédéral y consacrera 9 millions de dollars en cinq ans.
Citoyenneté et Immigration Canada n’avait pas, jusqu’à maintenant, de
financement annuel consacré exclusivement aux communautés de langue officielle
en situation minoritaire.
4.2.5 Le développement économique
ACCROÎTRE LA CAPACITÉ DES COMMUNAUTÉS DE PARTICIPER À L’ÉCONOMIE DU
SAVOIR
Les communautés de langue officielle en milieu minoritaire lient souvent
leur développement économique à leur capacité de faire appel aux
technologies de pointe.
Pour les francophones, le programme Francommunautés virtuelles permet aux
personnes, aux associations et aux collectivités d’échanger des
renseignements sur Internet et de partager leurs expériences en développement
économique et communautaire. Le gouvernement entend financer environ 200
nouveaux projets dans le cadre du programme Francommunautés virtuelles d’ici
cinq ans, y consacrant 13 millions de dollars. Depuis ses débuts en 1998, le
gouvernement y a investi 7 millions de dollars.
OFFRIR DES STAGES DANS DES ENTREPRISES ET UN ACCÈS AMÉLIORÉ À LA
FORMATION EN LIGNE
Développement des ressources humaines Canada, de même qu’Industrie Canada
et les agences de développement régional s’intéresseront particulièrement
aux jeunes des communautés lorsqu’ils organiseront des stages de formation en
gestion d’entreprises, en génie, en administration des affaires, en
technologie de l’information ou comme assistants de recherche dans les
collèges et universités. Jusqu’à 800 stages seront ainsi mis en marche d’ici
2008, utilisant un total de 7,28 millions de dollars tirés des budgets
existants de Développement des ressources humaines, auxquels s’ajouteront 500
000 $ de fonds nouveaux alloués à chacune des quatre agences régionales de
développement. À l’heure actuelle, il est difficile de chiffrer la
participation des jeunes francophones et anglophones minoritaires aux stages
financés par Développement des ressources humaines Canada. Avec le Plan d’action,
on ciblera cette population et on sera donc en mesure d’en évaluer le nombre
exact. Les montants dévolus aux agences régionales ajouteront à ce résultat.
Un autre 10 millions de dollars sera consacré par Industrie Canada et les
agences à des projets pilotes en vue de fournir l’infrastructure
technologique nécessaire à la prestation de services, par exemple l’accès
à la bibliothèque et à l’information en santé, et à la formation en ligne
(téléapprentissage et téléformation).
PERMETTRE AUX COMMUNAUTÉS DE TIRER PARTI DES PROGRAMMES DE DÉVELOPPEMENT
ÉCONOMIQUE EXISTANTS
Les programmes conçus en fonction de la majorité ne se pliant pas toujours
aux circonstances particulières, une approche adaptée est proposée,
favorisant l’utilisation maximale des programmes actuels conçus pour tous les
Canadiens plutôt que la création d’une structure parallèle. Des services d’information
et de consultation sur place seront offerts aux communautés pour qu’elles
demeurent bien au fait des mesures auxquelles elles pourraient être
admissibles. Industrie Canada et les agences régionales recevront 8 millions de
dollars de fonds nouveaux sur cinq ans grâce auxquels les communautés pourront
accéder plus facilement aux programmes et services gouvernementaux qui
répondent le mieux à leurs besoins. Sans conseillers sur le terrain, il est
plus difficile pour elles de déterminer les mesures les mieux adaptées à leur
situation.
En bref, Industrie Canada, les agences (Diversification de l’économie de l’Ouest
canadien, l’Agence de promotion économique du Canada atlantique, l’Initiative
fédérale de développement économique dans le nord de l’Ontario et
Développement économique du Canada pour les régions du Québec) et
Développement des ressources humaines Canada joindront leurs ressources afin d’accompagner
les communautés dans leurs efforts de participation à l’économie du savoir.
4.2.6 Le renforcement du partenariat avec les provinces et les territoires
Les provinces et les territoires sont des joueurs clés pour les
communautés. Ils leur fournissent des services dans une foule de domaines, tels
les soins de santé, l’administration de la justice, les services récréatifs
et les services sociaux. Par le Programme des langues officielles, Patrimoine
canadien encourage ces gouvernements à améliorer leurs services et à
promouvoir la reconnaissance et l’usage des deux langues officielles. Les
coûts sont habituellement partagés à part égale par le Ministère et le
gouvernement provincial ou territorial concerné.
Le Plan d’action augmente la contribution financière de Patrimoine
canadien aux ententes en matière de services dans la langue de la minorité. Sa
contribution augmentera de 14,5 millions de dollars en 5 ans, à partir des 12,1
millions de dollars actuels.
Les ententes financeront des projets qui amélioreront la prestation de
services pour les communautés. Patrimoine canadien portera une attention
particulière à des domaines prioritaires tels que la petite enfance et la
santé. Le Ministère encouragera les projets des provinces et des territoires
qui auront une influence réelle sur l’offre de services dans la langue de la
minorité.
Le gouvernement appuiera notamment le Nouveau-Brunswick dans la mise en
oeuvre de sa nouvelle loi sur les langues officielles et renouvellera son appui
aux conférences annuelles fédérales-provinciales-territoriales de ministres
responsables des affaires francophones.
4.2.7 L’appui à la vie communautaire
Nous avons vu que le Plan d’action prévoit des initiatives dans
différents secteurs précis de la vie communautaire : la petite enfance, la
santé, la justice, l’immigration, le développement économique. À cela, le
Plan d’action ajoute un financement de 19 millions de dollars, que Patrimoine
canadien consacrera à toute initiative pouvant aider les communautés.
Patrimoine canadien favorisera certains domaines prioritaires, dont les
centres communautaires, l’animation et la diffusion culturelle et les stations
de radio communautaires.
* * *
En résumé, les communautés savent mieux que personne que leur
développement dépend avant tout d’elles-mêmes. Les gouvernements peuvent
cependant leur donner les coups de pouce nécessaires. Le gouvernement du Canada
renforcera son rôle à cet égard grâce au Plan d’action. Pour la petite
enfance, l’accès aux soins de santé, la vitalité culturelle, le
développement économique et tous les autres aspects importants de la vie
communautaire, le gouvernement du Canada sera un partenaire efficace, présent
et attentif.
-
Linda Cardinal et Marie-Ève Hudon, La gouvernance des minorités de
langue officielle au Canada : une étude préliminaire réalisée pour le
Commissariat aux langues officielles, 2001.
-
Recensement du Canada, 2001.
-
Recensement du Canada, 2001.
-
Société franco-manitobaine, De génération en génération :
Agrandir l’espace francophone au Manitoba, octobre 2001.
-
Jack Jedwab, Institut d’études canadiennes de l’Université McGill, L’immigration
et l’épanouissement des communautés de langue officielle au Canada :
Politiques, démographie et identité, Étude réalisée pour le
Commissariat aux langues officielles, 2002.
-
Sarah Bowen, Barrières linguistiques dans l’accès aux soins de
santé, étude préparée pour Santé Canada, novembre 2001.
-
Université d’Ottawa, Stratégie pour accroître en dehors du Québec
la disponibilité des soins de santé requérant une formation
postsecondaire, 1998.
-
Santé en français – Pour un meilleur accès à des services de
santé en français, étude coordonnée par la FCFA pour le Comité
consultatif des communautés francophones en situation minoritaire, juin
2001.
-
Michèle Olivier et Ann Denis, Les femmes francophones en situation
minoritaire au Canada et les technologies de l’information et des
communications, rapport préparé pour la Fédération nationale des
femmes canadiennes-françaises et Industrie Canada, mars 2002.
-
QCGN, op.cit., (Note 13), page 4.
-
Recensement du Canada.
-
Ibid.
-
Marc Termotte, L’évolution démolinguistique du Québec et du Canada,
in Éléments d’analyse institutionnelle, juridique et démolinguistique
pertinents à la révision du statut politique et constitutionnel du
Québec, Commission sur l’avenir politique et constitutionnel du Québec,
1991, pages 239 à 329. Mise à jour en 2001.
-
Ministère du Patrimoine canadien, Quebec Regional Linguistic
Communities, series of tables based on the 1996 Census of Canada, mars
2002.
-
Recensement du Canada, 2001.
-
Ibid.
-
Institut Missisquoi-CROP, op. cit. (Note 29).
-
Consultative Committee for English-Speaking Minority Communities, Report
to the Federal Minister of Health, 2002, p. 2.
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