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Commission des revendications des Indiens
2 février 2011
/Accueil /Salle des médias /Nouvelles /Document d'information cession de 1903 de Roseau River
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Document d'information

Au cours de l’été 1871, plusieurs bandes composées d’Anishinabés et de Moskégons négocient le Traité 1 avec des représentants du Canada au « Fort de Pierre » (Lower Fort Garry), au Manitoba. On compte parmi ces Indiens des représentants des bandes de Pembina et de Fort Garry (connues plus tard sous le nom de bande de Roseau River), à savoir Kewetayash, Wakowush, Nanawananaw et Nashakepenais. Le Canada reconnaîtra par la suite ces hommes et leurs successeurs comme chefs et conseillers, même si les bandes sont organisées selon un système de clans, au sein duquel des responsabilités et des rôles particuliers sont confiés à chaque clan et les décisions importantes touchant la communauté sont prises par consensus.  

Bien que la bande de Roseau River soit composée de clans ou de groupes établis à différents endroits le long de la rivière Roseau, la Couronne met d’abord de côté pour la bande une seule réserve, soit la RI 2, au confluent des rivières Rouge et Roseau. La réserve mesure environ 13 350 acres, selon la formule du Traité 1 qui accorde 160 acres à chaque famille de cinq personnes.
 
Les chefs n’ont pas compris que la Couronne avait l’intention de ne mettre de côté qu’une seule réserve pour eux. Ce malentendu revêt une importance certaine étant donné qu’un grand nombre de membres de la bande ont peu de liens avec les terres situées à l’embouchure de la rivière Roseau. En effet, avant le traité, ils se sont établis plus à l’est, le long de la rivière à proximité de Dominion City, aux rapides Roseau ou au nord-est de la rivière. Les chefs de ces régions s’attendaient, à tout le moins, à ce que des réserves soient mises de côté pour eux à ces endroits.

Les chefs des rapides Roseau croient que le Traité 1 leur promet une réserve distincte, et ils présentent des requêtes pendant des années pour que leurs droits soient reconnus. En 1888, le gouvernement met de côté une section et un quart, ou environ 800 acres, de terres de réserve aux rapides Roseau (RI 2A) en retour de la signature d’une entente qui éteint toutes revendications de terres, sauf en ce qui concerne la RI 2 et la RI 2A.  

En 1889, les colons et les communautés à proximité de la RI 2 commencent à demander au gouvernement de mettre en vente toutes les terres de la RI 2. La pression s’intensifie au cours des quatorze années suivantes et est exercée par des particuliers, des municipalités et des politiciens. Au début, le ministre de l’Intérieur résiste aux pressions en indiquant que les membres de la bande ont besoin de terres d’excellente qualité et de régions boisées. L’agent des Indiens prend aussi la défense des intérêts de la bande et il indique qu’avec la diminution des populations d’espèces sauvages, la bande est bien située puisque sa réserve comprend d’excellentes terres agricoles, des champs de foin ainsi que des endroits propices à la pêche et à la coupe de bois. Il indique, en 1895, que des membres de la bande cultivent la terre et que, lorsqu’il a proposé aux dirigeants de céder la réserve, ils ont répondu que jamais ils n’y consentiraient, car la réserve constituait le seul moyen de subsistance pour eux et pour leurs enfants.
 
De 1895 à 1903, le dossier documentaire montre que la bande a constamment soutenu qu’elle elle ne cèderait aucune partie de la RI 2. Lorsqu’on la presse de céder la partie est de la réserve, la bande refuse puisque cette partie renferme les terres les plus hautes de la réserve et les plus éloignées de la rivière Roseau. En fait, cinq semaines avant la cession, les dirigeants de la bande de Roseau informent le commissaire aux Indiens que ce sont les seules terres sèches de la RI 2, qu’ils en ont besoin pour mettre le bétail à l’abri lors des inondations et qu’ils ont l’intention de les cultiver plus tard. Le 30 janvier 1903, dix jours après le dernier refus de la bande d’envisager une cession, trois chefs et neuf dirigeants signent toutefois un document par lequel ils cèdent douze sections ou 7 698,6 acres de terres, du côté est de la RI 2, soit environ 60 pour cent de la réserve.

L’assemblée de cession ne fait l’objet d’aucun compte rendu, mais l’inspecteur Marlatt (le fonctionnaire responsable de la bande de Roseau River) indique que la cession a été difficile à obtenir et qu’il a d’abord fallu promettre aux membres de la bande que le produit de la vente leur serait versé immédiatement après la vente des terres. Dans les années qui suivent la vente, une dispute éclate concernant le paiement des intérêts aux membres de la bande, et on laisse entendre que Marlatt a promis à la bande une somme d’environ 3 000 $ par année.
 
Le comité a conclu que le Canada a manqué à son obligation de fiduciaire envers la bande à plusieurs égards. Aux prises avec les pressions incessantes des groupes d’intérêts non autochtones visant à ouvrir les terres à la colonisation, le Canada n’a pas géré adéquatement les droits de la bande dans sa réserve. Au lieu de défendre la position de la bande, les fonctionnaires ont essayé d’amener cette dernière à revenir sur sa décision. La bande de Roseau River a rejeté les propositions de cession au moins dix fois en quatorze ans, jusqu’à la semaine précédant la cession. Ce fait, de même que les déclarations de l’inspecteur Marlatt selon lesquelles il avait des personnes qui exerçaient une influence discrète au sein de la bande et selon lesquelles la cession découlait du désir du Ministère et non de celui de la bande, révèle une indifférence flagrante à l’égard des intérêts de la bande et suffit à prouver que les négociations ont été viciées.

Le comité a conclu que la cession de 1903 était, d’abord et avant tout, un marché imprudent, inconsidéré et abusif. La Couronne savait que l’assise territoriale de la bande était déjà petite en raison de la formule énoncée dans le Traité 1; que la partie cédée de la RI 2 comportait des terres agricoles de première qualité, supérieures à celles de la réserve restante; que la bande utilisait la partie est avant 1903, en particulier pour mettre à l’abri le bétail durant les inondations, et qu’elle avait l’intention de la cultiver plus tard; et que les 40 pour cent de la RI 2 qu’il restait après la cession étaient constitués de basses terres, susceptibles d’être régulièrement inondées par les rivières Rouge et Roseau. Pourtant, à une époque où la bande s’efforçait de s’adapter à un mode de vie basé sur l’agriculture, en conformité avec la politique fédérale, la Couronne a encouragé activement et, au bout du compte, a autorisé la cession de 60 pour cent de la réserve principale de la bande. Ce que la bande de Roseau River risquait de perdre l’emportait largement sur les gains que la cession pouvait lui apporter. Par conséquent, le comité recommande que le Canada accepte cette revendication aux fins de négociation.

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Dernière mise à jour : 2007-12-06 Haut de la page Avis importants