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Souvent, la première impression enregistrée par les premiers imprimeurs et journaux canadiens se composait d'hebdomadaires vendus par abonnement - de 200 à 300 au plus - et qui contenaient plus de nouvelles de l'étranger que locales, des avis officiels du gouvernement et quelques annonces. La vie de beaucoup a été courte, comme c'est le cas des premiers magazines qui ne pouvaient pas rivaliser avec les magazines établis et bien illustrés de l'Angleterre et des États-Unis. C'est seulement lors de l'expansion du chemin de fer et de la croissance de l'activité commerciale que les journaux sont devenus des quotidiens. Le chemin de fer les distribuait sur un vaste territoire et les nouvelles les plus récentes pouvaient être reçues le même jour par un grand nombre de lecteurs et de lectrices. Les annonces payées, plutôt que les abonnements, sont vite devenues ce qui rendait les journaux rentables.
Les magazines se sont développés alors que les Canadiens et Canadiennes disposaient de plus de temps libre. Ce n'est qu'au XXe siècle que les magazines canadiens de production de masse ont commencé à rivaliser avec leur contrepartie américaine.
Cette section de l'exposition est conçue pour montrer à quelle époque les nouvelles ont commencé à voyager et pour présenter quelques exemples de journaux et de magazines du XIXe siècle. Ce sujet aurait pu facilement faire l'objet de toute l'exposition.
Fondé par le révérend William Cochrane, le Nova Scotia Magazine est le plus ancien magazine publié au Canada; il fut à la fois rédigé et imprimé par John Howe, le père de Joseph Howe, à partir de juin 1790. C'était une publication mensuelle disponible par abonnement - avec une moyenne de 200 abonnés - et contenant surtout des articles et pièces littéraires tirés des publications étrangères. L'espace consacré à l'information locale et aux contributions originales était très restreinte et les lecteurs le délaissèrent rapidement.
The Nova-Scotia Magazine and Comprehensive Review of Literature, Politics and News.
Halifax : John Howe, 1789-1792.
Les deux premiers journaux vraiment politiques imprimés au Canada. Le Quebec Mercury, fondé par Thomas Cary, représentait les intérêts des marchands britanniques, tandis que Le Canadien défendait les aspirations de la classe professionnelle canadienne-française. Il va sans dire que les deux journaux s'affrontèrent pendant plusieurs années et eurent une grande influence sur les événements à venir.
Le Canadien.
Québec, 1806-1893.
The Quebec Mercury.
Québec, 1805-1863.
Une revue littéraire importante, avec des collaborateurs tel que Charles Sangster, Susanna Moodie, Catherine Parr Traill. Il était souvent illustré de lithographies et fut la première revue à publier des partitions musicales. Ce fut également le premier périodique à survivre plus de trois ans.
The Literary Garland.
Montreal : John Lovell : Lovell & Gibson, 1838-1851.
Une des meilleures revues littéraires de «l'école patriotique» au Canada français, Le Foyer canadien, qui affirmait avoir 2000 abonnés, fut fondé par un groupe venu des Soirées canadiennes. Certains ouvrages importants en littérature et en histoire furent publiés par cette revue. Comme plusieurs de ses collaborateurs étaient à l'emploi du gouvernement, la fin de ce périodique fut provoquée par le déménagement en 1866-1867 de la capitale nationale à Ottawa.
Le Foyer canadien. Recueil littéraire et historique.
Québec : 1863-1866.
Numéro de janvier-février 1863.
L'hebdomadaire le plus populaire dans les régions rurales du Canada.
The Family Herald and Weekly Star.
1897-1956.
Fondé par Edmund Ernest Sheppard (1855-1920), Saturday Night, avec son mélange de critique politique, ses informations nationales et internationales, ses chroniques de voyages, sans compter son supplément littéraire - qui débuta en 1925 - fut lu par plusieurs générations de Canadiens et Canadiennes.
Saturday Night.
Toronto, 1887-
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