Notre ministère en guerre
Les Canadiens rendent hommage aux hommes et aux femmes qui ont risqué et donné leur vie pendant la Seconde Guerre mondiale. Apprenez-en plus sur la façon dont notre ministère a contribué à leurs efforts, ici au pays.
Sur cette page
- Une entreprise nationale remarquable
- Aussi une guerre de mots
- Une place importante dans l’histoire du Canada
- Faits saillants
- Plus de renseignements
Une entreprise nationale remarquable
Lors du déclenchement de la guerre, le Canada commence à mobiliser ses ressources humaines et économiques. Les forces terrestres, navales et aériennes se préparent en vue de rejoindre les alliés sur les champs de bataille outre-mer.
Afin de soutenir l’effort militaire, le gouvernement du premier ministre Mackenzie King crée le ministère des Munitions et des Approvisionnements. C.D. Howe est chargé de diriger la nouvelle organisation.
Surnommé « le ministre de tout » parce qu’il a la réputation de mener à bien ce qu’il entreprend, il recrute à Ottawa les dirigeants les plus brillants et novateurs du secteur privé. Il convainc même les entreprises qui emploient ces dirigeants de continuer à verser leur salaire, tout en leur offrant, en contrepartie, la somme annuelle de 1 dollar pour leur travail.
On finit par les appeler les « collaborateurs bénévoles ». Sous la direction de Howe, le Ministère prépare l’économie canadienne à l’entrée en guerre du pays, c’est-à-dire à la production, à la mobilisation et à l’affectation de ressources à l’appui de l’effort de guerre.
Un leadership dynamique
Avec 28 sociétés d’État chargée de diriger les différents secteurs de l’économie, le nouveau Ministère devient rapidement l’une des plus grosses entreprises au monde. Son effort de guerre permet de régulariser l’approvisionnement en matériaux rares, de générer du matériel militaire, d’acheter des fournitures et de produire des articles. En outre, le Ministère a pour fonctions de :
- remédier à la pénurie de caoutchouc par la création de la fournisseuse de caoutchouc Société Polymer;
- construire des bombardiers et des bimoteurs;
- coordonner les achats que le Royaume-Uni et les autres pays alliés font au Canada;
- produire du matériel militaire, comme des fusils, des véhicules blindés, des navires, des uniformes et des chaussures.
Aussi une guerre de mots
Pendant la guerre, les employés du Bureau de la traduction apportent eux aussi une contribution essentielle à l’effort de guerre des Alliés.
En 1942, le Bureau de la traduction affecte 12 traducteurs au Bureau des publications bilingues de l’Armée canadienne. Ce dernier sera rebaptisé plus tard le Bureau des traductions techniques de l’Armée lorsqu’il commencera à traduire dans des langues étrangères, particulièrement le russe.
La même année, le Bureau de la traduction prête 18 traducteurs au service linguistique de l’armée américaine à New York, afin de contribuer à la traduction de 500 manuels destinés aux forces françaises en Afrique.
L’équipe collabore avec l’état-major général de l’Armée canadienne et le Département de la Guerre des États-Unis à l’élaboration d’un dictionnaire militaire anglais-français et français-anglais. Une édition partielle qui compte 15 000 termes paraît en 1943. L’édition complète, qui compte 100 000 termes, paraîtra 2 années plus tard.
Pendant l’élaboration du Dictionnaire, l’équipe doit créer de nombreux termes dans l’autre langue officielle pour désigner de nouvelles armes ou les dernières innovations en matière de stratégie militaire. Même pour certains termes militaires communs, il n’y a pas toujours d’équivalents exacts en français ou en anglais.
Le Dictionnaire militaire anglais-français et français-anglais constitue la première grande réalisation du Bureau de la traduction dans le domaine de la terminologie.
Une place importante dans l’histoire du Canada
Les ressources et les services fournis par le ministère des Munitions et des Approvisionnements et le Bureau de la traduction ont joué un rôle déterminant dans la Seconde Guerre mondiale. Le Ministère incarnait la capacité du pays à agir rapidement et efficacement. Ces contributions représentent aujourd’hui un moment de grande fierté dans l’histoire de SPAC.
Faits saillants
Les infrastructures créées et gérées par le ministère des Approvisionnements et des Munitions ont produit, pendant la guerre, des biens totalisant une valeur de 10 milliards de dollars. Saviez-vous que cette somme équivaudrait aujourd’hui à 100 milliards de dollars? En fait, la contribution économique du Canada à l’effort des pays alliés est la quatrième plus importante après les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Union soviétique.
Environ le tiers des fournitures produites par le Ministère étaient destinées aux forces canadiennes, alors que le reste allait aux forces du Royaume-Uni et des autres pays alliés. Sous le leadership du Ministère, le Canada a fourni plusieurs ressources:
- 95 % du nickel;
- 12 % du cuivre;
- 40 % de l’aluminium.
Le Bureau de la traduction a joué un rôle important dans l’élaboration de la terminologie de nombreux domaines, particulièrement celui de l’administration. Entre autres, on doit aux traducteurs du Bureau les termes français « dotation en personnel (« staffing » en anglais) », « loi de temporisation » (« sunset law » en anglais) et « profil de poste » (« job outlook » en anglais, qui deviendra plus tard « job profile » sous l’influence de la traduction française).
En novembre 1979, le Bureau de la traduction a lancé un service d’interprétation gestuelle pour que les Canadiens malentendants, dont le nombre s’élevait à environ 200 000, puissent communiquer avec le gouvernement du Canada.
Plus de renseignements
Apprenez-en plus au sujet de SPAC sur la page D’hier à aujourd’hui.
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