Dans l'atelier du journal Le pionnier, nous avons tout ce qu'il nous faut pour produire un journal de qualité. Je vais vous expliquer comment on peut arriver à produire ce journal.
La recherche de sujets
Je suis toujours à la recherche de sujets concernant ce qui se passe à Albersask, à Edmonton ou dans les environs. Je recherche aussi de la publicité, des annonces de services, des rumeurs, des blagues, des bandes dessinées, des poèmes, bref tout ce qui pourrait intéresser et informer les lecteurs du journal.
Le recherche d'images
Il est important de trouver des images qui illustrent les textes. L'équipement de photographie coûte très cher et le journal n'a pas beaucoup d'argent. Je dois donc demander à mon ami Michel, un artiste d'Edmonton que j'embauche, de me faire des dessins. Les lecteurs et les lectrices apprécient son énorme talent.
La composition
Ce texte que vous êtes en train de lire est fait de lettres; les lettres font les mots et les mots donnent les phrases. En liant les phrases entre elles, vous obtenez l'article de journal. Dans mon atelier du journal Le pionnier, je dois composer un texte, c'est-à-dire le préparer pour qu'il soit imprimé sur une feuille de papier. Dans tous les ateliers de compositeurs, il y a des étagères avec des tiroirs remplis de petites lettres en métal : des lettres minuscules, MAJUSCULES, de différentes grosseurs, de différents caractères et de différents styles.
Le compositeur du journal doit écrire le texte avec ces petites lettres une à une. Il va d'abord choisir le caractère typographique du texte qu'il veut imprimer. Va-t-il écrire en Courrier New, en Monotype Corsiva ou en Britannic Bold? Remarquez la différence entre les trois types de caractères.
Il ira alors dans l'étagère et sortira la « casse », c'est-à-dire le tiroir contenant les caractères d'imprimerie qu'il utilisera. Dans la casse, chaque lettre a une place bien spécifique.

On retire la casse de l'étagère
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Saviez-vous que les lettres sont déjà gravées sur le métal à l'envers? C'est logique car, si vous essayez d'imprimer un texte avec des lettres à l'endroit, le résultat sera un texte à l'envers. Mais on s'habitue.

Les lettres sont gravées
à l'envers
Le compositeur doit ensuite mettre chaque petite lettre de métal, une à une - même les accents, les espaces entre les mots ainsi que les espaces entre les lignes - sur un outil qui s'appelle un composteur, qui est large comme la colonne du journal qu'il veut obtenir. Il va écrire le texte la tête en bas, de gauche à droite, jusqu'à ce que le composteur soit rempli. ce qui donne environ un paragraphe d'une vingtaine de lignes. Du composteur, les lettres iront sur une planche en métal appelée galée.
Le compositeur dans son atelier

Chercher les petites lettres, une à une, et les mettre dans le composteur, c'est long; mais nous avons une loupe pour nous aider à mieux voir les petites lettres. Ce qui est difficile, c'est que l'on doit s'habituer à aller chercher rapidement les lettres dans le bon casier de la casse!
Une fois que la galée est remplie, nous devons nous assurer que les lettres resteront en place. Nous avons des outils pour empêcher les lettres de bouger. De la galée, le texte complet - la forme - va ensuite dans un châssis en acier.

La presse manuelle dite « à platine »
L'imprimerie
C'est maintenant le temps de mettre l'encre sur les lettres et d'imprimer le texte. La machine qui imprime le texte s'appelle une presse, car elle « presse » le papier contre les lettres à l'envers sur lesquelles on a mis de l'encre.
Nous devons imprimer à la main, une page à la fois. Il faut quand même faire vite : enlever la feuille imprimée et la remplacer par une feuille blanche. Il faut alors faire sécher l'encre du journal et le journal est prêt à être distribué.
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