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Les Abénakis
Les Abénakis font partie des neuf nations algonquines. Ils sont originaires des terres du versant est du continent américain, concentrés dans le Maine, le New-Hampshire, le Vermont, le Nouveau-Brunswick et la Nouvelle-Écosse. Ils furent le premier peuple à s'établir dans le comté de Mégantic. Les Algonquins sont généralement des nomades, sauf pour les Abénakis qui furent plutôt semi-nomadiques, ayant tendance à s'établir dans les régions où les terres étaient fertiles à l'agriculture. Ils cultivaient déjà le maïs en Nouvelle-Angleterre bien des siècles avant l'arrivée des premiers Européens. Ils vivaient également de la chasse et de la pêche. Ils s'installaient principalement dans les régions montagneuses, près des rivières.

Les Abénakis ont eu une influence importante sur les premiers francophones à s'établir en Nouvelle-Angleterre vers 1630. Ils leur apprirent la chasse et la pêche ainsi que la confection de raquettes, de mocassins et de canots. Les Canadiens français adoptèrent leurs techniques d'horticulture, d'herboristerie ainsi que certains mots de leur vocabulaire. Les communautés Abénakises de Nouvelle-Angleterre accueillirent ainsi plusieurs étrangers, missionnaires français ou colons ayant opté pour leur mode de vie. Ces étrangers introduisirent des coutumes françaises et anglaises au sein de la société abénakise, et y laissèrent même quelques traces génétiques. Ceux qui retournèrent au sein des colonies françaises et anglaises gardèrent un fort attachement à la culture Abénakise, et continuèrent à visiter leurs « parents » adoptifs.

Au moment de la conquête par les Anglais en 1759, les Abénakis perdirent leurs alliés français. Durant la révolution, les Anglais et les Américains tentèrent d'inciter les Abénakis à se battre à leurs côtés. Cette guerre d'Anglais contre Anglais déstabilisa les Amérindiens qui étaient plus habitués aux guerres entre Anglais et Français. Cette nouvelle donnée divisa les communautés abénakises, celles de la Nouvelle-Angleterre s'alliant aux Américains et les Amérindiens du Bas-Canada se battant aux côtés des Britanniques.

En 1790, lors du cadastrage des terres des Cantons de l'Est, le major Jesse Pennoyer fut assisté d'un Abénaki du nom de Francis Annance. C'est sans doute ce qui explique l'origine du nom Mégantic, dérivé de l'Abénaki « Namasokantic » qui veut dire « endroit où il y a du poisson ». À mesure que les colons anglais s'installèrent sur les cantons, les Abénakis perdirent un peu plus de leurs terres de chasse et de pêche. Au début du XIXe siècle, ceux-ci connurent une période de famine qui les contraignit à quêter leur nourriture auprès des colons. En général, on leur faisait l'aumône, mais les quelques témoignages que nous possédons de cette époque nous indiquent que la peur, plus que la générosité, motivait les colons à nourrir leurs visiteurs impromptus.

Quand les Écossais des îles d'Arran vinrent s'établir autour du lac Joseph, un petit campement de wigwams abénakis était installé sur la rive nord du lac. Ceux-ci donnèrent du poisson aux premiers arrivants et par la suite, ils continuèrent à pêcher au lac, vendant du poisson et des paniers aux colons. Il y eu vraisemblablement un deuxième campement d'Abénakis sur le rang 10-11 d'Inverness, un mille au sud des chutes Lysander. Ces campements étaient saisonniers et se situaient le long de la rivière Bécancour. À l'approche de la saison estivale, les Amérindiens remontaient la rivière à partir de la réserve de Wolinak, faisaient du portage à la hauteur des chutes Lysander et continuaient leur périple à travers les lacs Joseph, William et lac à la Truite pour chasser, pêcher et faire le commerce de la fourrure.

Avec l'arrivée plus massive des colons anglais de 1827 à 1839, les Amérindiens ont graduellement perdu leurs terres et sont partis s'installer autour du petit lac St-François et du lac Aylmer dans le canton de Coleraine. Quelques Abénakis, dont Peter Mountain, sont demeurés à Inverness, entretenant des liens plus intenses avec les Écossais. Peter Mountain était un Amérindien converti au catholicisme, illettré mais connaissant la médecine des plantes. On croit qu'il aurait été le médecin herboriste des colons écossais. Celui-ci serait vraisemblablement enterré dans le cimetière Boutelles, sur le rang 7 d'Inverness.

Référence :
Gwen Rawlings Barry, A HISTORY OF MEGANTIC COUNTY, Downhomers of Quebec's Eastern Townships, Evans Books, 1999, p. 26, 27, 30, 32.

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