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Les Écossais
Dès le début du XVIIe siècle, l'Écosse perdit une grande partie de sa population au profit de l'Irlande, puis en direction du Canada. Lors de la révolution agraire, vers 1790, on introduisit l'élevage du mouton Cheviot. On découvrit bientôt qu'un seul berger pouvait faire le travail de plus de soixante fermiers. La viande et la laine de ces moutons devinrent la mine d'or des Highlands et des îles. En cinq ans, un cheptel augmentait sa valeur de 8 livres sterling à 80,000 livres sterling par mouton. Les fermiers plus pauvres devinrent vite encombrants puisqu'ils ne pouvaient supporter l'augmentation du loyer de leur terre et empêchaient du même coup l'expansion des pâturages de moutons. Entre 1800 et 1803, 10 000 Highlanders furent évincés de leurs terres. Cette éviction continua jusque vers 1880 alors que les Écossais des Highlands ne représentaient plus que 5 % de la population totale d'Écosse.

Comme dans les Highlands, les îles d'Écosse connurent un exode de leur population dans les années 1820 à 1840, incluant les îles de Syke, Mull, Lewis, Arran, Rhum, Coll Noth Uist, Harris, Barra et Benbecula. Quelques propriétaires terriens furent cruels dans leurs manières, brûlant les maisons et forçant les familles à prendre la mer au milieu de la nuit. En général, les habitants quittaient leur pays avec peu de biens et d'argent et certainement beaucoup de tristesse et d'amertume.

Le comté de Mégantic reçut un contingent de ces Écossais en provenance des îles d'Arran. Ceux-ci eurent plus de chance que bien d'autres puisque leur propriétaire terrien, le duc d'Hamilton, avait tout de même bon coeur. Celui-ci défraya la moitié du coût du voyage vers le Canada et négocia avec les autorités coloniales du Bas-Canada afin de leur fournir des terres. Ainsi, tout homme de plus de 21 ans recevait 100 acres de terre dès son arrivée. En tout, 500 familles furent chassées des terres du duc et envoyées au Canada.

Le 25 avril 1829, un groupe d'Écossais de la partie nord des îles d'Arran, de Sannox et Lochanza ont quitté Lamlash à bord du Caledonia en direction du Canton de McNab, à Renfrew, Haut-Canada. Quand ils arrivèrent au port de Montréal à la fin juin, ils furent reçus par un contingent de joueurs de cornemuses engagés par Archibald McNab, récemment immigré de Perthshire en Écosse à Renfrew. Il avait quitté son pays natal pour échapper à ses créanciers. Il avait décidé de faire venir des Écossais d'Arran pour peupler les terres de son nouveau canton avec l'intention de leur faire payer une lourde rente à vie sur ses terres et de garder le bois à son propre avantage. Le groupe de 85 Écossais, avec à leur tête le colonel Archibald McKillop, comprit vite le stratège et refusèrent l'offre de McNab. Ils se mirent à la recherche d'une meilleure opportunité et décidèrent de camper pour deux semaines à Montréal pendant qu'un petit groupe partit explorer le canton d'Inverness dans le comté de Mégantic, selon les recommandations de l'agent d'immigration A.C. Buchanan. L'endroit paraissait favorable, alors le groupe quitta Montréal pour remonter le St-Laurent jusqu'à St-Nicolas près de Québec et, de là, marchèrent 40 milles à l'intérieur des terres jusqu'à Inverness où ils établirent leur campement aux abords du lac Joseph appelé à l'époque Loch Lomond.

Ce n'est qu'en septembre qu'ils prirent possession de leurs terres, trop tard pour semer et avec presque rien pour passer l'hiver. Après deux mois de traversée de l'Atlantique, deux semaines de campement à la belle étoile à Montréal, un autre voyage de Montréal à St-Nicolas, 40 milles de marche dans la forêt et près de deux autres mois à camper à l'extérieur, les colons devaient maintenant s'atteler à la tâche de déboiser leurs 100 acres de terre, de bâtir une habitation et de préparer leurs plantations.

Référence :
Gwen Rawlings Barry, A HISTORY OF MEGANTIC COUNTY, Downhomers of Quebec's Eastern Townships, Evans Books, 1999, p. 121-123.
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