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Les chutes Lysander |
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Cet endroit, situé près des chutes Lysander sur le chemin Gosford, à la frontière du canton, fut autrefois un village nommé « Pleasant Bluff ». Le nom de Lysander vient du général Lysander Flagg de Central Falls, au Rhode Island, qui tenta un ambitieux projet de développement vers 1860. Malheureusement, le projet échoua et le village disparut.
« Sûrement le projet de moulins le plus ambitieux du canton fut celui des chutes Lysander. Le barrage construit à cet endroit fut un triomphe d'ingénierie et, si le général Lysander Flagg, Mr. Wolcott et leurs associés avaient été supportés par les autorités provinciales et les compagnies de chemin de fer, si des ententes avaient été prises pour vendre les produits manufacturés, un petit Sherbrooke aurait vu le jour et un important moulin à scie, ainsi qu'une usine de châssis de fenêtre et de stores, auraient fourni le matériel nécessaire pour les maisons et les hôtels des alentours. Toutefois, les avenues sont maintenant envahies de mauvaises herbes. Les eaux frappent les pierres dans le ravin en bas et les espoirs glorieux se sont brisés dans le tourbillon de la vie. » *
Le général Flagg fit construire deux moulins à Lysander : un à farine et à carder et l'autre à scie. En 1882, les deux rives voisines du barrage sont cadastrées et loties pour de l'habitation. Le village aurait surpassé en importance celui d'Inverness. Au début des années 1900, Pleasant Bluff compte plusieurs habitations, deux boutiques de forge, un bureau de poste, une église méthodiste ouverte en 1901 et démolie en 1955, une fromagerie-beurrerie, un magasin général et même un hôtel à trois étages.
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Le poulailler |
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Le rachat en 1918 des terres avoisinant la rivière par la Shawinigan Water and Power mit un terme aux projets de développement. Les moulins furent démolis, le magasin général ferma en 1919. En 1927, il ne restait plus qu'une trentaine de personnes à Lysander.
Un poulailler construit par M. Raycraft devint une salle de danses traditionnelles écossaises et irlandaises et résonne, aujourd'hui encore, sous les pieds des danseurs et aux appels d'un « calleur », un samedi sur deux durant la saison estivale.
* Annals of Megantic County, Quebec, by Dugald McKenzie McKillop, 1902, p.101-102. (traduction libre)
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