 |
Avec l'arrivée des pionniers et des colons dans l'Ouest, la chanson française traditionnelle se répandit et s'enracina dans les vastes Prairies. Tous les prétextes étaient bons pour se réunir autour d'un piano ou pour danser au rythme d'un violon. De plus, on assista aux premiers concerts où figuraient le chant religieux, le chant classique et le répertoire de La Bonne chanson. La chanson populaire y fit également ses premiers pas. La venue de la radio et, plus tard, de la télévision françaises facilita grandement la promotion dans l'Ouest des artisans de la chanson française.
 |
Les cahiers, et ensuite les enregistrements de La Bonne chanson ont été créés grâce au dur labeur de l'abbé Charles-Émile Gadbois qui a rassemblé en un tout un grand nombre de chansons traditionnelles apportées d'Europe, parfois en les « nettoyant » un peu. La Bonne Chanson était d'ailleurs très présente dans les foyers canadiens-français de l'époque. Certains de ses airs bien connus ont même vu leurs paroles adaptées aux réalités des gens de l'Ouest, notamment en Saskatchewan. Par exemple, deux couplets de la chanson « Les chapeaux ronds » sont devenus :
|
Il paraît qu'en Alberta, ils ont trouvé un truc comme ça.
Ils font fondre les Québécois pour en faire de la soupe aux pois.
Il paraît qu'en Saskatchewan, il s'en passe aussi de bonnes.
Ils font fondre les Ukrainiens pour en faire des chambres de bains.
Toujours en Saskatchewan, nous ne pouvons passer sous silence l'important rôle du Collège Mathieu de Gravelbourg dans la promotion de la chanson d'expression française. Fondé en 1918, ce collège a toujours donné une place de choix à la formation musicale. Plusieurs artistes francophones connus et originaires de l'Ouest ont fait leurs débuts dans cette institution. C'est au Collège Mathieu, entre 1921 et 1930, que le père Oblat Georges Boileau écrivit les paroles de la plupart de ses chants patriotiques comme « Le doux parler ancestral » et « L'hymne de Gravelbourg à la Vierge Immaculée ».
|
 |
|