Les sciences au service de l'éducation
(1915 - 1957) |
Des laboratoires modernes
au coeur de l'aile Bonin
Dans l'aile Bonin de 1925, on réserve de larges espaces aux laboratoires de chimie et de physique, vu l'importance donnée de nos jours à l'enseignement des sciences. C'est donc avec fierté que, le 7 juin 1928, le père Joseph Morin fait visiter les nouveaux laboratoires du Séminaire aux 40 délégués de la Fédération des 25 universités du Canada, réunis en Congrès à Montréal.
Le père Joseph Morin fait partie des gloires du Séminaire de
Joliette. Avec quelle fierté n'a-t-on pas répété qu'il avait étudié à Paris au début du siècle avec le grand savant Edouard Branly, qui voulait le garder avec lui; qu'il avait monté les laboratoires de chimie et de physique en 1900, puis en 1925-1926; qu'il avait été le premier doyen de la Faculté des sciences de l'Université de Montréal en 1922; qu'il était le représentant officiel du gouvernement du Québec pour tester les vins de messe vendus par la Commission des liqueurs de la province de Québec, etc.? |
Noblesse oblige, le Collège ne pouvait pas se limiter à l'excellence uniquement en chimie et en physique. Le 10 janvier 1944, le Conseil d'Administration décide donc de consacrer 2000$ à l'équipement d'un laboratoire de biologie.
[...], le Séminaire se doit de garder, parmi les collèges d'enseignement secondaire de la Province, le rang enviable qu'il s'est conquis dans l'enseignement des sciences, en prenant l'initiative dans l'enseignement de la biologie, comme il l'a fait avec succès en chimie et en physique. L'aménagement de ce laboratoire incombera au père Alphonse Thérien, nouvellement diplômé en biologie et qui revient tout juste de ses études. |
Le Musée du Séminaire
Les origines du Musée du Séminaire remontent au XIXe
siècle. Depuis lors, les collections du musée n'ont cessé de saccroître grâce aux
dons des bienfaiteurs, dont la liste nous est fournie par les Annuaires. À partir de 1924 et des années suivantes, les Annuaires du Séminaire présentent une notice spécifique au Musée. Le musée comprend 10 000 articles répartis dans les collections de zoologie, d'ornithologie, de minéralogie. Par ailleurs, le musée compte aussi une collection de monnaies et médailles de la plus lointaine antiquité, de Rome, de la Grèce, voire même d'Alexandre. |
Dans le journal L'Estudiant d'octobre 1938, on nous présente le musée sur deux pages centrales avec d'impressionnantes photographies. L'auteur, Marcel Roussin, a fait une visite enthousiaste du musée.
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La montée d'un orignal au musée fut un des exploits les plus spectaculaires du frère Coulombe. Vous êtes les bienvenus, si
vous voulez sortir, |
Le renouveau des sciences naturelles
En 1941, le Séminaire s'était pourvu d'un laboratoire de sciences naturelles. Quelques années plus tard, l'enseignement des sciences naturelles sera renouvelé et modernisé par Léo Brassard, c.s.v., qui enseignait les sciences naturelles.
C'est lui qui implantera au Séminaire le Cercle des jeunes
naturalistes, sous le nom des Jeunes Explos. Pendant les vacances, le frère Brassard
poursuivra même son enseignement sur le terrain en animant l'École des Jeunes Explos,
ouverte à tous les jeunes du Québec. Pour favoriser l'enseignement des sciences naturelles, Léo Brassard récupère de l'ancien musée du Séminaire tout ce qui peut servir à l'initiation scientifique des jeunes. Il en fait un Foyer des Sciences naturelles qu'il installe dans une maison voisine du Séminaire. |
Léo Brassard fonde Le Viateur Naturaliste en 1950, une revue qui devient Le Jeune Naturaliste en 1951, qu'il dirige et rédige pendant 12 ans. En 1962, l'Association canadienne-française pour l'avancement des Sciences (ACFAS) acquiert la revue et lui attribue un nouveau nom: Le jeune scientifique. Léo Brassard continue de diriger Le jeune scientifique jusqu'en 1969, alors qu'il devient Québec-Science.
Et chaque année, le Séminaire prenait part à des Expositions-Sciences auxquelles participaient tous les établissements d'enseignement secondaire.