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Les premiers dirigeants

 

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C'est au curé de L'Industrie, Antoine Manseau, que Barthélémy Joliette confie la tâche d'assurer le départ de son collège en 1846, un travail qu'il assume avec trois ecclésiastiques : Ignace-Jean-Zéphirin Resther, Joseph Picard-Dequoy et Norbert Barrette. Le collège, appelé d'abord Académie, ouvre ses portes en septembre 1846. Dès le mois de janvier 1847, l'abbé Antoine Manseau sera remplacé à la direction par l'Abbé Resther, ce qui ne l'empêcha pas d'exprimer son opinion quant à l'orientation et au développement du Collège.

Dans un mémoire abrégé relatif au village de St-Charles de l'Industrie et à un établissement de frères instituteurs en faveur de la classe ouvrière, qu'il signera le 15 août en 1846, le curé Manseau semble partager les vues de Barthélémy Joliette. Il y souligne les besoins d'une éducation pratique adaptée aux besoins de la classe ouvrière et agricole.

 

 

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     Il existe en Canada un nombre plus que suffisant de pensionnats et de collèges où les jeunes gens reçoivent une éducation cultivée et tout à fait classique. Il y a aussi un grand nombre d'écoles élémentaires. Mais il n'y a point d'établissements où les enfants de la classe ouvrière reçoivent une éducation conforme à leur état. C'est donc à ces derniers que nous désirons être utiles en leur procurant une instruction proprement industrielle.

     Ainsi il ne s'agit point de l'enseignement du latin, du grec ou de l'hébreu. Le cours des études doit admettre tout ce qui va droit au but mentionné ci-dessus: (à) savoir: enseigner les langues française et anglaise grammaticalement, l'écriture, l'arithmétique dans toutes ses branches; la sphère, l'usage des globes, la géographie, l'histoire, le dessin linéaire, l'arpentage, la mécanique; quelques notions de chimie, de minéralogie, de botanique et d'agriculture compléteraient l'éducation de tous ceux qui doivent se livrer à la pratique des arts utiles ou même des beaux-arts.

Antoine Manseau, 15 août 1846

 

 

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Linogravure de Guy Lépine

Quelques jours plus tard, dans un autre écrit portant la date du 23 août 1846, Antoine Manseau précisera ses objectifs pédagogiques quant à l'enseignement de la musique.

     Ils [les frères de Saint-Viateur] ne feraient pas notre affaire si leurs constitutions les liaient à enseigner certaines branches d'éducation et rien au-delà. Il nous faudra probablement des agriculteurs à l'avenir. S'ils ne le deviennent pas eux-mêmes il faudra qu'ils souffrent d'autres à côté d'eux. On me dit qu'il existe des frères agriculteurs. Ne pourraient-ils pas former quelques uns des leurs dans cette branche?

     Dans mon mémoire, j'ai oublié de parler de musique. Nous ferons enseigner la musique, afin de former des instituteurs qui soient organistes ou chantres dans les campagnes. Conséquemment, il nous faudra un appartement (sic) dans la maison pour y placer un instrument et y appeler les élèves à des heures marquées.

A. Manseau, 23 août 1846

 

01diri4.GIF (2937 octets) Dès 1840, Barthélemy Joliette avait signifié à son ami monseigeur Ignace Bourget, évêque de Montréal, son désir d'obtenir des religieux pour qu'ils prennent la charge et assurent la continuité d'un collège qu'il souhaitait construire.

En 1847, trois Clercs de Saint-Viateur quittent leur établissement de Vourles, en France, et s'embarquent pour le Canada.

 

01diri5.GIF (3867 octets)Moins d'un an après l'arrivée des religieux français, le curé Manseau écrit à Mgr Bourget une lettre où il insiste sur l'urgence de la “canadianisation” du Collège, c'est-à-dire sur la nécessité de recruter le personnel parmi les gens du pays.

     Il se présente plusieurs novices qui seront acceptés et qui bien vite nous dispenseront d'en faire venir d'outre-mer à grands frais et à tout risque. Les nôtres bien formés seront mieux connus, moins cher et plus agréables aux élèves.

     Le sentiment de nationalité chez les Canadiens s'étend et se fortifie. Les choses n'iront bien que lorsque nos établissements seront administrés par des Canadiens ou au moins par une majorité canadienne. Tout autre système est devenu impossible dans la pratique. Les gens du village ici préféreraient des Canadiens au collège.

Antoine Manseau, 22 février 1848
Annales du Collège, 1841-50

 

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