Le document de discussion sur le changement climatique
Le 15 mai 2002
Ottawa (Ontario)
Aujourd’hui, notre gouvernement a donné suite à son engagement de
consulter les citoyens, les provinces, les territoires et d’autres
intervenants en rendant public un document de travail sur des options qui
permettront au Canada de respecter ses objectifs de Kyoto.
L’immense majorité des Canadiens sont convaincus de la nécessité de
lutter contre le changement climatique, parce que l’air pur et l’eau potable
sont essentiels à notre santé et à notre qualité de vie. Ils font partie de
l’héritage que nous devons léguer aux générations qui suivront.
Le document de travail examine quatre scénarios différents pour atteindre
nos objectifs en matière de changement climatique. Ce document constituera un
outil important pour orienter les discussions et aider notre gouvernement à
définir un plan global – un plan que nous comptons soumettre aux provinces,
aux territoires et à la population canadienne à l’automne.
Notre objectif est de parvenir à un éventail optimal de mesures nous
permettant d’atteindre notre objectif, de minimiser les coûts et de maximiser
les retombées pour notre économie et pour l’environnement, d’améliorer
notre compétitivité et d’éviter tout fardeau déraisonnable pour une
région du pays, tout en prévoyant une certaine souplesse pour faire face aux
incertitudes.
Il ne fait aucun doute que l’atteinte de notre objectif constituera un
défi. Cette tâche est toutefois réalisable. En fait, nous pourrons y parvenir
tout en assurant une croissance économique robuste.
Selon de récentes estimations faites par la Table
fédérale-provinciale-territoriale de l’analyse et de la modélisation, l’atteinte
de notre objectif pourrait réduire la croissance prévue d’entre 0 et
2 % d’ici 2010. Ainsi, si on suppose une croissance économique de
30 % entre 1990 et 2010, l’atteinte de notre objectif signifierait une
croissance entre 28 et 30 %.
Le Canada a d’ailleurs déjà posé des fondements solides, ayant consacré
plus de 2 milliards $ au changement climatique, notamment dans le
cadre d’initiatives prévues dans le Budget de 2000, le Plan d’action 2000
et le Budget de 2001.
Nous avons souvent exprimé notre désir de ratifier le Protocole de Kyoto.
Mais nous avons un travail important à terminer de concert avec les provinces,
les territoires, les intervenants et les citoyens avant de prendre une décision
finale.
Toutefois, nous serons beaucoup mieux placés pour prendre une décision sur
la ratification une fois que le facteur des exportations d’énergie propre
aura été clarifié. Nous ferons tout en notre pouvoir pour faire reconnaître
par les autres signataires du Protocole de Kyoto la valeur qu’il y a à
substituer des sources d’énergie plus propres, telles que le gaz naturel et l’hydroélectricité,
à des combustibles qui produisent davantage de gaz à effet de serre.
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