Déclaration du ministre des Finances
au sujet du dollar canadien
Le 22 janvier 2002
Voici la transcription de la déclaration faite hier par le ministre des
Finances au sujet de la valeur du dollar canadien par rapport à la devise
américaine :
« Il est certain que personne n'est heureux de la situation entourant le
dollar canadien et encore moins le gouvernement du Canada. Le fait que le
même phénomène touche d’autres devises n'y change strictement rien.
[Dans le cas du Canada,] il faut se demander si les marchés des changes
tiennent entièrement compte de la réalité d’aujourd’hui. Après tout,
notre économie est très diversifiée. Les produits de base ne
représentent que 30 % de nos exportations à l’heure actuelle
comparativement à 60 %, il y a 20 ans. Nous sommes le seul pays du G7
à déposer un budget équilibré cette année, le 5e d’affilée. Notre
ratio de la dette au PIB a baissé de 20 points de pourcentage depuis 1995,
ce qui est la plus forte baisse observée parmi les grands pays
industrialisés [et il continuera de baisser l’an prochain]. Nous avons
remboursé au-delà de 35 milliards de dollars de la dette physique, dont
[plus de] 17 milliards de dollars l’an dernier. L’excédent de la
balance courante [est considérable], alors que la balance courante
américaine est fortement déficitaire. Ajoutons que notre dette contractée
à l’étranger exprimée en proportion du PIB est passée de 45 % à
20 %, ce qui constitue son point le plus bas en 50 ans. [...]
Sous peu, notre taux moyen d’imposition des sociétés sera inférieur
à celui des États-Unis. D’ailleurs notre taux moyen d’imposition de
gains en capital est [déjà] plus bas que celui des États-Unis. Depuis 10
ans, l’inflation se maintient à un niveau très bas. Nos résultats à ce
chapitre sont parmi les meilleurs au monde. Finalement, dans le contexte de
l’incertitude économique qui existe actuellement, en l’an 2001, notre
économie a mieux performé que celle des États-Unis, et les
prévisionnistes s’attendent à ce que l’économie canadienne soit aussi
vigoureuse – sinon plus – que l’économie américaine cette année.
En résumé, nous ne dérogeons pas à notre politique de discipline
budgétaire et d’accroissement de la compétitivité du Canada. Tout le
monde sait que les taux de change peuvent se montrer volatiles mais tôt ou
tard, ils reflètent les conditions économiques, et nous croyons que les
facteurs que je viens de décrire vont se refléter de façon positive dans
le dollar canadien. »
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