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LE CANADA FAVORISE L'ÉTABLISSEMENT DE NOUVEAUX PARTENARIATS AVEC L'AFRIQUE

Le 27 juin 2002
Ottawa (Ontario)

Le Premier ministre Jean Chrétien a annoncé aujourd'hui plusieurs initiatives que prendra le Canada pour appuyer le développement de l'Afrique, notamment en ce qui concerne l'accroissement de l'accès aux marchés, du commerce, de l'investissement et des ressources nécessaires à la saine gestion publique, la prévention des conflits, l'éducation, la santé, la recherche agricole et la gestion de l’eau. Les annonces faites aujourd'hui représentent un engagement de 6 milliards de dollars sur cinq ans, en ressources actuelles ou nouvelles, en faveur du développement de l'Afrique, ce qui comprend aussi le Fonds canadien pour l'Afrique de 500 millions de dollars.

« Conformément au Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique et au Plan d'action du G8 pour l'Afrique, les efforts du Canada seront axés sur les pays qui manifestent un engagement sérieux à l'égard de la démocratie, de la saine gestion publique et des droits de la personne, a déclaré le Premier ministre. Nous contrebalancerons les efforts déployés par les dirigeants africains par nos propres actions afin de favoriser l'innovation et de stimuler la croissance économique, de renforcer les institutions africaines qui encouragent la gouvernance responsable et d'améliorer le bien-être des générations futures d'Africains. »

Les nouvelles initiatives rassembleront des gouvernements, le secteur privé et la société civile en vue de promouvoir l'innovation africaine, le développement humain et les services essentiels d'infrastructure. Elles nécessiteront la participation du public et le renforcement des capacités afin de trouver des solutions africaines aux problèmes de l'Afrique. En voici quelques faits saillants 

Pour promouvoir la croissance économique :

  • ouverture des marchés canadiens aux importations africaines grâce à l'élimination des tarifs et des contingents sur la plupart des importations de 48 pays moins avancés (PMA), dont 34 pays africains, à compter du 1er janvier 2003;
  • contribution de 100 millions de dollars pour favoriser l'investissement du secteur privé grâce à la création d'un fonds d'investissement africain, qui ira chercher des ressources dans le secteur privé pour des projets d'investissement portant notamment sur l'infrastructure, comme les chemins, l'approvisionnement en eau et la construction de pipelines;
  • investissement de 20 millions de dollars dans trois initiatives qui chercheront à accroître la capacité commerciale de l'Afrique en faisant la promotion des exportations à l'intérieur et à l'extérieur du pays et en favorisant la participation des institutions et des pays africains aux négociations commerciales multilatérales;
  • organisation d'une mission commerciale en Afrique subsaharienne au cours de la prochaine année en vue d'établir des partenariats entre des entreprises africaines et des entreprises canadiennes;
  • versement de 35 millions de dollars à trois initiatives ayant pour but de combler le fossé numérique, en appuyant des projets africains qui élargiront l'utilisation et les retombées des nouvelles technologies de l'information et des communications.

Pour renforcer les institutions et la gouvernance :

  • versement de 28 millions de dollars à l'appui du perfectionnement des compétences et du savoir-faire dans le secteur public des pays déterminés à améliorer la gouvernance, y compris la responsabilité comptable et la politique économique;
  • contribution de 9 millions de dollars en vue d'accroître le rôle du régime parlementaire dans les pays attachés à la réforme politique, y compris à la surveillance parlementaire et à une plus grande participation des femmes au sein du gouvernement. Ces efforts seront complétés par la participation active des parlementaires africains et canadiens;
  • contribution de 6 millions de dollars en vue de l'amélioration de la gestion locale, grâce à une collaboration avec des partenaires africains visant à élaborer de nouvelles façons de répondre aux besoins de base la communauté, comme l'accès à l'eau, l'assainissement et la santé;
  • investissement de 3 millions de dollars pour continuer à appuyer les activités de sensibilisation du NEPAD qui permettent de conscientiser les gens en Afrique et de promouvoir un dialogue public sur le NEPAD;
  • contribution de 4 millions de dollars pour renforcer les mécanismes de prévention et de règlement des conflits partout en Afrique, en aidant la nouvelle Union africaine (anciennement l'Organisation de l'unité africaine) à accroître ses liens avec les organisations infrarégionales qui élaborent et mettent en œuvre des programmes pour la paix et pour la sécurité;
  • versement de 15 millions de dollars en vue du renforcement de la sécurité régionale, par la mise en œuvre de mesures ciblées en Afrique occidentale visant à bâtir des communautés plus sûres;

Pour investir dans le capital humain et l'avenir de l'Afrique :

  • promesse de doubler l'investissement du Canada dans l'enseignement de base en Afrique; investissement qui atteindra 100 millions de dollars par an d'ici 2005 (Cette initiative sera financée au moyen de ressources actuelles ou nouvelles qui viendront s'ajouter au Fonds canadien pour l'Afrique);
  • contribution de 50 millions de dollars destinée à la mise au point d'un vaccin contre le VIH en Afrique et à d'autres recherches en santé sur le VIH/sida menées sur ce continent;
  • versement de 50 millions de dollars pour appuyer l'éradication de la polio, en collaborant avec l'UNICEF et l'Organisation mondiale de la Santé et en défiant nos partenaires des secteurs public et privé de l'Initiative mondiale d'éradication de la polio d'éliminer cette maladie d'ici 2005;
  • promesse de doubler l'appui du Canada grâce à un investissement supplémentaire de 40 millions de dollars dans la recherche sur la productivité agricole de l'Afrique par l'intermédiaire du Groupe consultatif pour la recherche agricole internationale, qui concentrera ses efforts sur les besoins des petits exploitants agricoles et des productrices;
  • contribution de 50 millions de dollars pour améliorer la gestion de l’eau ainsi que l'accès à l'eau et à l'assainissement par l'entremise du Partenariat mondial pour l'eau;
  • investissement de 10 millions de dollars pour collaborer avec la Banque africaine de développement pour soutenir un mécanisme de préparation de projets, qui permettra d'élaborer des projets d'infrastructure financièrement viables dans les domaines de l’eau et de l’énergie;
  • jusqu’à 1,5 million de dollars sur trois ans pour appuyer le travail de collaboration avec Olympic Aid, organisation dirigée par des athlètes et visant à promouvoir un développement sain de l’enfant en Afrique, notamment au moyen du sport et des jeux pour les enfants et les jeunes, car elle part du principe que tous les enfants ont le droit de jouer.

Le Canada a à cœur de délier son aide et d'en accroître et améliorer l'efficacité. Il s'engage entre autres à :

  • doubler l'aide publique au développement d'ici la fin de la décennie grâce à une augmentation de 8 p. 100 par année, dont au moins la moitié seront affectés à l'Afrique;
  • respecter ses obligations internationales à l'Organisation de coopération et de développement économiques de délier l'aide aux PMA. En ce qui concerne plus particulièrement l'Afrique, nous avons l'intention d'ouvrir des projets de développement précis à la soumission concurrentielle dans les PMA, donnant ainsi aux fournisseurs locaux retenus la possibilité de développer une expertise dans la réalisation de projets de développement;
  • veiller à ce que ses programmes de développement utilisent des approches plus efficaces, fondées sur les stratégies et les priorités des pays en développement, et le soutien bien coordonné des partenaires internationaux.

Un peu plus de 420 millions de dollars provenant du Fonds canadien pour l'Afrique seront alloués aux nouvelles initiatives annoncées aujourd'hui. Le financement de toutes ces initiatives est prévu dans le budget de décembre 2001, et donc établi dans le cadre financier actuel.

Le document d'information ci-joint contient de plus amples renseignements sur les initiatives.

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Service de presse du CPM : (613) 957-5555

 

NOUVELLES INITIATIVES CANADIENNES POUR L’AFRIQUE
Document d’information

Pour favoriser la croissance économique

Accès en franchise de droits et hors contingent pour les pays les moins avancés (PMA)

À compter du 1er janvier 2003, le gouvernement du Canada accordera l’accès en franchise de droits et hors contingent à toutes les importations, sauf les produits laitiers, la volaille et les œufs, en provenance de 48 pays moins avancés, dont 34 pays africains. Cette mesure entraînera l’annulation des droits de douane imposés sur toutes les importations admissibles provenant de ces pays ainsi que l’élimination de tous les contingents appliqués aux produits admissibles. L’annonce d’aujourd’hui fait suite à des consultations qui ont été tenues avec les parties intéressées au Canada entre mars et mai de cette année.

Cette initiative répond au désir exprimé par les pays africains dans le NEPAD d’élargir les marchés pour leurs produits en obtenant un meilleur accès aux marchés étrangers. Alors qu’ils comptent 13 p. 100 de la population mondiale, les pays africains ne sont à l’origine que de 2 p. 100 du commerce international. Par l’intermédiaire du Plan d’action pour l’Afrique, les pays du G8 ont convenu d’œuvrer en vue d’assurer l’accès en franchise de droits et hors contingent aux PMA. Nous savons d’expérience que le commerce peut être un puissant moteur de croissance et de réduction de la pauvreté dans les pays en développement, du fait qu’il leur permet d’obtenir des devises, d’attirer les investissements, de créer des emplois et d’accroître leur compétitivité.

Environ la moitié des importations du Canada en provenance des PMA sont assujetties à des droits de douane ou autres, qui atteignent en moyenne 19 p. 100. Les importations totales depuis les PMA ne représentent que 0,1 p. 100 de toutes les importations du Canada, soit environ 300 millions de dollars par année. Le Canada importe principalement de ces pays des vêtements, des aliments et du pétrole brut.

Les PMA, qui sont désignés ainsi en fonction de critères précis fixés par les Nations Unies, représentent près de 10 p. 100 de la population mondiale, ce qui signifie que 614 millions de personnes vivent dans les pays les plus pauvres du monde.

Le gouvernement donnera plus de détails sur cette initiative sous peu. Des mesures seront mises en place pour assurer une surveillance et une application adéquates des dispositions sur ce nouvel accès au marché pour les PMA et accroître la compétitivité de l’industrie canadienne des textiles et du vêtement à l’échelle internationale.

Fonds d’investissement pour l’Afrique

Le Canada versera une contribution de 100 millions de dollars sur trois ans pour créer un fonds d’investissement pour l’Afrique, qui fournira du capital de risque pour les investissements privés porteurs de croissance en Afrique. Ce fonds commercialement viable et autosuffisant devrait servir à financer des projets en Afrique dès la prochaine année.

Le ministère des Affaires étrangères et du Commerce international dirigera au départ le processus d’établissement du Fonds, veillant à ce que l’investissement canadien soit utilisé de façon responsable et géré adéquatement. La sélection du gestionnaire qui dirigera les activités du fonds se fera en fonction d’un processus ouvert et transparent et sur la base de critères clairs. Ce gestionnaire s’efforcera de mobiliser des ressources additionnelles auprès du secteur privé et des institutions financières internationales.

Le fonds sera conçu pour répondre aux principaux besoins en matière de développement, dont l’aménagement d’infrastructures stratégiques essentielles dans des secteurs comme le transport ainsi que l’approvisionnement en eau et en énergie. Il aura la souplesse nécessaire pour appuyer des partenariats accrus entre les PME africaines et canadiennes.

Dans le Plan d’action pour l’Afrique, les pays du G8 s’engagent précisément à faciliter le financement de l’investissement privé par un recours accru aux institutions financières spécialisées dans le développement. Cette mesure répond au désir des pays africains d’attirer les investissements, à la fois d’autres pays d’Afrique et de l’étranger, y compris par l’intermédiaire de partenariats entre les secteurs public et privé.

Renforcement des capacités commerciales de l’Afrique

Le Canada investira 20 millions de dollars sur trois ans dans trois initiatives visant à aider les pays africains à repérer des débouchés à l’exportation, à produire de nouveaux produits recherchés sur les marchés d’exportation et à renforcer leurs capacités, y compris par la formation du personnel des organisations commerciales africaines.

En effet, l’élimination des droits de douane et des contingents ne peut garantir à elle seule que les produits africains perceront sur les marchés internationaux. Les biens africains doivent non seulement avoir la qualité voulue, mais aussi être produits dans un volume suffisant et dirigés vers les marchés appropriés.

Plus précisément, le Canada investira :

  • 7 millions de dollars sur trois ans dans le Programme intégré conjoint d’assistance technique (JITAP) du Centre du commerce international, de l’Organisation mondiale du commerce et de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement. Ce Programme, qui est financé par 13 donateurs, dont le Canada, apporte un soutien aux pays africains pour qu’ils puissent participer davantage au système commercial multilatéral et tirer profit des débouchés commerciaux. Comme de nombreux pays africains ont des besoins similaires, le JITAP peut leur fournir efficacement un soutien et leur permettre de tirer parti de leur expérience respective.
  • 8 millions de dollars sur trois ans dans les activités du Centre du commerce international et du Bureau de promotion du commerce du Canada, afin de fournir une aide pratique qui permettra de renforcer la capacité du secteur privé africain de faire des affaires à l’échelle internationale et de promouvoir ses exportations. De par leur travail en Afrique, les deux organismes possèdent une expertise reconnue en la matière.
  • 5 millions de dollars sur trois ans pour la création en Afrique d’un centre de compétences en politique commerciale, en partenariat avec la Commission économique pour l’Afrique, qui a pour mandat de promouvoir le développement économique et social de l’Afrique. Le Centre accroîtra le nombre d’experts africains possédant les compétences requises pour représenter les intérêts africains lorsqu’il s’agit de négocier des accords multilatéraux, d’intégrer le commerce dans la politique économique et de promouvoir le commerce.

Appui à l’entrepreneurship et aux technologies de l’information et des communications en Afrique

Le Canada investira 10 millions de dollars sur trois ans pour appuyer la création d’un réseau pour l’entrepreneurship dirigé par le secteur privé et relevant du Groupe d’experts sur l’accès aux nouvelles technologies (GEANT) afin d’encourager les gouvernements et les organisations des pays en développement à élargir l’utilisation et les avantages des technologies de l’information et des communications (TIC).

À la faveur d’une combinaison de contributions financières et en nature, le Réseau fournira un capital de démarrage aux petites et moyennes entreprises et servira de lien entre les fournisseurs de biens et de services et les organisations qui fournissent un soutien au secteur privé et aux entrepreneurs. Cela permettra également de tirer parti des investissements du secteur privé dans les TIC en Afrique et de fournir des conseils aux gouvernements sur les bonnes politiques dans ce secteur et en ce qui concerne les petites entreprises et le commerce.

Par l’intermédiaire du NEPAD, les dirigeants africains ont exprimé le souhait de mieux mettre à profit les possibilités qu’offrent les technologies de l’information et des communications (TIC) pour favoriser le développement. Dans le Plan d’action pour l’Afrique, le G8 s’engage à encourager et à soutenir la formation de partenariats entre les secteurs public et privé afin d’accélérer la mise en place de l’infrastructure des TIC et à appuyer l’entrepreneurship et le perfectionnement des ressources humaines des pays africains dans le secteur des TIC.

Pour renforcer les institutions et la gouvernance

Renforcement du secteur public africain

Le Canada versera une contribution de 28 millions de dollars sur trois ans pour aider à améliorer les compétences du secteur public dans les pays africains attachés à une meilleure gouvernance. L’aide visera des domaines bien ciblés : l’analyse et la gestion de la politique économique; la gestion financière et la reddition de comptes; la tenue de statistiques nationales; la gestion de l’administration publique; la participation du secteur privé et de la société civile à la gouvernance.

Cette initiative fera fond sur le partenariat qui existe déjà entre le Canada et la Fondation pour le renforcement des capacités en Afrique. La Fondation est une institution panafricaine indépendante qui a son siège à Harare, au Zimbabwe, et dont les activités sont financées par les contributions des gouvernements africains et un large éventail de partenaires bilatéraux et multilatéraux.

Le Centre canadien de gestion mettra à contribution son expérience et son savoir-faire et coordonnera l’expertise des ministères fédéraux canadiens dans une gamme de secteurs et de disciplines.

Le NEPAD fait ressortir l’importance d’une meilleure gouvernance en Afrique, en particulier la nécessité de renforcer le secteur public, de lutter contre la corruption, d’accroître la participation de la population à la prise de décision et d’améliorer la qualité de la gestion financière. Dans le Plan d’action pour l’Afrique, le G8 souscrit à ces priorités et met spécialement l’accent sur le renforcement des capacités pour améliorer les services administratifs et la fonction publique.

Consolidation des parlements en Afrique

Le Canada versera une contribution de 9 millions de dollars sur trois ans pour aider les partenaires africains et canadiens à travailler avec les gouvernements africains attachés à la bonne gouvernance. Les mesures viseront à renforcer :

  • les réseaux et les associations parlementaires panafricains et infrarégionaux, par la prestation d’une assistance technique africaine et canadienne;
  • la participation des femmes au processus politique;
  • la responsabilité financière et la surveillance parlementaire, dans le cadre d’une collaboration soutenue avec le Bureau du vérificateur général du Canada;
  • les mesures parlementaires de lutte contre la corruption, dans le cadre d’un partenariat avec l’Union parlementaire africaine, une organisation panafricaine dont le siège est à Abidjan, en Côte d’Ivoire, et d’autres instances parlementaires régionales, et par une affiliation directe avec certaines assemblées législatives nationales;
  • l’accès du public aux gouvernements en Afrique;
  • la participation des parlementaires à l’administration des stratégies nationales de réduction de la pauvreté et leur contribution à cet égard.

Figureront, parmi les partenaires africains, l’Union parlementaire africaine, diverses instances parlementaires, des assemblées législatives nationales de même qu’un certain nombre d’organismes de la société civile s’occupant de recherche et de politique publique. Or, le Canada a des compétences en ce domaine et collabore depuis longtemps avec les parlements africains, par le biais de plusieurs organisations, plus particulièrement le Centre parlementaire. Ce dernier sera le principal partenaire canadien et pourra compter sur la contribution active de parlementaires africains et canadiens.

Le NEPAD et le Plan d’action pour l’Afrique du G8 reconnaissent le rôle des parlements et des assemblées législatives dans la surveillance des politiques publiques et des affectations budgétaires, la protection des droits de la population et la promotion d’une plus grande participation au processus de gouvernance.

Renforcement des administrations locales en Afrique

Le Canada contribuera 6 millions de dollars sur trois ans pour aider à créer des partenariats durables et autosuffisants non seulement en Afrique, mais aussi entre municipalités africaines et canadiennes. Les administrations locales jouent un rôle clé dans la prestation d’importants services communautaires, notamment en matière de santé, d’éducation, d’approvisionnement en eau et d’infrastructures. Le phénomène de l’urbanisation rapide et les besoins constants dans le domaine rural posent des problèmes particuliers aux autorités municipales partout en Afrique.

Plus spécifiquement, cette initiative viendra renforcer :

  • les réseaux et institutions qui s’occupent de la gestion des affaires publiques, de manière qu’ils puissent mieux répondre aux besoins de leurs clients;
  • le développemennt des politiques nationales en matière d’administration locale et de décentralisation;
  • la capacité des municipalités à assurer la prestation des services, par exemple dans les domaines de l’eau, de l’assainissement et de la santé;
  • la participation et l’accès du public au gouvernement.

Les partenaires africains seront les réseaux des administrations locales, par exemple l’Union africaine des autorités locales, dont le siège est présentement au Ghana, des institutions comme les Programmes de développement municipal en Afrique, basés au Bénin et au Zimbabwe, ainsi que certaines municipalités (urbaines et rurales) de l’ensemble du continent.

Le partenaire canadien sera la Fédération canadienne des municipalités. Cette dernière ainsi que de nombreuses villes canadiennes ont acquis ces 15 dernières années une grande expérience de la collaboration avec les institutions et les communautés africaines dans 17 pays. Les municipalités canadiennes participantes apporteront des contributions en nature qui majoreront de 30 p. 100 l’engagement global du Canada.

Appui aux activités d’information sur le NEPAD en Afrique

Le Canada contribuera 3 millions de dollars sur trois ans pour appuyer les initiatives visant à faire mieux connaître aux Africains les principes et les objectifs du NEPAD, à promouvoir le dialogue public sur le partenariat et le programme de réformes exposés dans le NEPAD et à favoriser, de manière générale, les échanges entre les Africains et leurs gouvernements. De plus, le Canada collaborera étroitement avec le Secrétariat du NEPAD, basé à Pretoria, en Afrique du Sud, pour l’aider à accroître la participation de la société civile.

Les dirigeants africains tiennent absolument à ce que le NEPAD soit un processus participatif en Afrique, c’est-à-dire qu’il ouvre toutes grandes ses portes à la société civile et au secteur privé. Le G8 reconnaît lui aussi l’importance d’appuyer les efforts des Africains concernant la participation de la société civile à tous les volets du NEPAD. Le Canada soutient la participation des Africains et le dialogue auquel ils se livrent entre eux sur la réforme et le développement en Afrique, et il continuera à le faire.

Création en Afrique d’un centre de ressources pour l’élaboration d’une cyberpolitique et d’un centre pour la connectivité

Le Canada versera 25 millions de dollars sur trois ans dans le but de créer en Afrique un centre de ressources pour l’élaboration d’une cyberpolitique et un centre de connectivité.

Un centre de ressources pour l’élaboration d’une cyberpolitique en Afrique permettra aux institutions africaines de renforcer la gestion démocratique et améliorera le climat des investissements en aidant les pays africains à développer leurs propres cyberstratégies nationales. On entend par cyberstratégies les lois, politiques et cadres réglementaires mis en place par les gouvernements afin de promouvoir le développement des télécommunications, de l’Internet, du commerce électronique et des services gouvernementaux en ligne.

La Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (UNECA) assurera un financement initial dans le but de créer des liens entre les institutions africaines. Elle sera le point de convergence des demandes présentées par des institutions et des particuliers africains, par exemple des experts en politiques, des gestionnaires de programmes et des rédacteurs législatifs voulant obtenir l’avis de spécialistes sur un sujet donné. L’UNECA tirera parti des solides compétences dans le domaine de la cyberpolitique des ministères, du secteur privé et des organisations à but non lucratif du Canada.

Le centre pour la connectivité en Afrique pourra profiter de l’expérience du Canada en ce domaine et adapter les connaissances et les modèles de connectivité canadiens, comme RESCOL, aux besoins des pays africains, surtout dans les domaines de l’éducation, de la santé et du développement communautaire. Il bénéficiera de l’appui du Centre de recherches pour le développement international, un organisme canadien, et collaborera avec le Open Knowledge Network, une initiative de la société civile parrainée par le Groupe d’experts sur l’accès aux nouvelles technologies (GEANT) du G8, afin de trouver des moyens d’accroître le contenu et les applications correspondant aux besoins africains.

Les dirigeants africains ont fait part de la nécessité de mieux utiliser les possibilités que les technologies de l’information et des communications offrent pour le développement. Dans le Plan d’action pour l’Afrique, le G8 promet d’aider l’Afrique à se numériser, en soutenant les efforts qui y sont déployés pour accroître l’accès à ces technologies et en tirer le meilleur parti possible aux fins de la gestion des affaires publiques.

Prestation d’une aide à l’Union africaine pour prévenir les conflits

Le Canada engage 4 millions de dollars sur trois ans dans le but de renforcer les mécanismes dont dispose l’Union africaine (anciennement l’Organisation de l’unité africaine) pour le règlement des conflits. Des experts techniques et du matériel seront mis à la disposition de celle-ci pour l’aider à améliorer les systèmes d’alerte, les efforts de médiation et la coordination politique. Le Canada collaborera avec l’Union africaine et d’autres donateurs pour faciliter la réalisation de cette initiative concernant le règlement des conflits.

Le continent africain est le théâtre de nombreux conflits qui anéantissent des collectivités, forcent des millions de personnes – en majorité des femmes – à fuir leur foyer et font des milliers de victimes innocentes chaque année. En 2000 seulement, plus de 12 millions d’Africains ont été touchés par ces conflits. Au cours des dix dernières années, l’Afrique a compté pour 77 p. 100 des personnes tuées lors de conflits dans le monde.

Avec le NEPAD, les dirigeants africains s’engagent à assumer conjointement la responsabilité de renforcer les mécanismes de prévention, de gestion et de règlement des conflits. Ils reconnaissent que l’instauration d’un environnement pacifique et sûr est une condition préalable au progrès du continent et à l’amélioration de la vie et des moyens de subsistance de millions de personnes. Cela se fera par le resserrement des liens avec les institutions régionales et infrarégionales, et par la ferme détermination des autorités locales à donner à l’Union africaine la capacité de prévenir et de régler les conflits. Les membres du G8, ainsi que d’autres partenaires internationaux, approuvent sans réserve la priorité accordée à la prévention et au règlement des conflits en Afrique. Le Plan d’action pour l’Afrique du G8 engage d’ailleurs les membres à accroître l’efficacité des institutions africaines en cette matière.

Élargissement du partenariat Canada – CEDEAO pour la sécurité communautaire

En collaboration avec d’autres donateurs, le Canada engage 15 millions de dollars sur trois ans pour élargir son partenariat avec la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), qui compte 15 membres. Deux domaines sont visés :

  • travailler avec la CEDEAO à renforcer la capacité et la coopération des États membres et des institutions qui ont à cœur la réforme du secteur de la sécurité; l’accent sera mis sur la justice, le maintien de l’ordre, la sécurité frontalière et les relations entre civils et militaires;
  • contribuer à donner à la CEDEAO — sur les plans de l’analyse, du dialogue politique et de la coordination — la capacité de soutenir les objectifs de paix et de sécurité qui ont un effet direct sur la sécurité des communautés, y compris protéger les droits de la personne, contrer la circulation des armes, éliminer le danger des mines terrestres, veiller à la réinsertion sociale des anciens combattants et aider les réfugiés à vivre une vie normale.

Les organisations infrarégionales africaines jouent un rôle vital pour assurer la stabilité du continent. Les conflits transcendent les frontières, et les approches collectives adoptées pour les résoudre – participation des États locaux, des organisations de la société civile et des institutions spécialisées – montrent bien l’importance de trouver des solutions régionales à des problèmes régionaux. Pour répondre au NEPAD, qui met l’accent sur la paix et la sécurité, le Plan d’action pour l’Afrique du G8 fait valoir la nécessité de renforcer les organisations panafricaines et infrarégionales dans le but de prévenir et de régler les conflits, ainsi que de mener des opérations de paix.

La CEDEAO joue un rôle de plus en plus important dans la promotion de la paix et de la sécurité en Afrique de l’Ouest. Le Canada a aidé la CEDEAO et ses membres à imposer un moratoire sur l’importation, l’exportation et la production d’armes légères, et à créer un service chargé des questions liées aux enfants touchés par la guerre.

Pour investir dans le capital humain et l’avenir de l’Afrique

Favoriser l’éducation pour tous

Le Canada doublera son investissement dans l’enseignement de base en Afrique, investissement qui se chiffrera à 100 millions de dollars par année d’ici à 2005. Les investissements dans les ressources actuelles et nouvelles cibleront un petit nombre de pays africains qui ont montré de façon évidente leur adhésion aux principes du NEPAD et se sont dotés de stratégies nationales efficaces de lutte contre la pauvreté et de programmes dans le secteur de l’éducation.

L’éducation est l’une des armes les plus efficaces de la lutte contre la pauvreté et les conflits. De nombreux enfants africains, des filles pour la plupart, ne vont pas à l’école à l’heure actuelle. Les dirigeants africains ont réaffirmé dans le NEPAD le besoin de beaucoup investir dans l’éducation pour offrir aux Africains des possiblités d’avancement personnel ou collectif.

Cette initiative donne suite directement au cadre stratégique de l’éducation pour tous, auquel les dirigeants ont donné leur accord au Forum mondial de l’éducation à Dakar, au Sénégal, en 2000 ainsi qu’aux recommandations faites le 26 juin 2002 par le groupe de travail sur l’éducation aux dirigeants du G8, recommandations qui portaient sur la poursuite des progrès dans des domaines clés, comme les études primaires pour tous et l’égalité hommes-femmes en éducation. Dans leur Plan d’action pour l’Afrique, les dirigeants du G8 ont accordé la priorité aux ressources additionnelles nécessaires pour que ces buts clés en matière d’éducation soient atteints plus rapidement.

Cette initiative sera financée au moyen de ressources actuelles ou nouvelles qui viendront s’ajouter au Fonds canadien pour l’Afrique.

Appui du Canada à la recherche novatrice d’un vaccin contre le VIH pour l’Afrique

Le Canada versera 50 millions de dollars sur trois ans pour appuyer les travaux de recherche effectués dans le cadre de l’Initiative internationale pour un vaccin contre le sida et du nouveau Partenariat africain pour un vaccin contre le sida afin de trouver et mettre au point un vaccin contre le VIH. Ces deux initiatives ont l’appui d’ONUSIDA, de l’Organisation mondiale de la santé et d’autres partenaires.

Grâce au leadership de l’Initiative internationale pour un vaccin contre le sida (IAVI), on s’efforce déjà de mettre au point les trois premiers produits de vaccination du monde conçus expressément pour être utilisés en Afrique. La participation active des institutions et scientifiques africains fait partie de la stratégie du Partenariat africain de lutte contre le sida (AAVP). Par ailleurs, un des principaux obstacles à la recherche sur le vaccin contre le VIH sur le continent est une infrastructure de recherche déficiente. Le financement de l’Initiative internationale pour un vaccin contre le sida et du Partenariat africain de lutte contre le sida permettra de renforcer la capacité régionale, les installations de recherche et l’expertise locale en Afrique.

Soixante-dix pour cent des 40 millions de personnes qui ont contracté le VIH/sida vivent en Afrique, où le sida est d’ailleurs la première cause de mortalité. Pourtant un faible pourcentage seulement de l’argent consacré dans le monde à la recherche sur le sida va à ce continent. Un vaccin offre l’un des meilleurs espoirs de mettre fin à la tragédie dans le secteur de la santé et du développement qu’a entraîne le sida dans de nombreux pays africains. La recherche effectuée en Afrique en vue de trouver un vaccin contre le sida ne bénéficie actuellement que de 41 millions de dollars américains, soit 1,6 p. 100 des 2,5 milliards consacrés annuellement à la recherche sur le VIH/sida.

Pour le Canada, le renforcement des systèmes de santé africains est la clef de voûte de tout appui au VIH/sida en Afrique. Ainsi, dans le cadre de son engagement renouvelé envers les priorités du développement social dans le monde, le Canada quadruple la programmation au chapitre du VIH/sida en Afrique grâce à un train de mesures qui consistent notamment à fournir des services communautaires de santé génésique et à contribuer au ralentissement de la progression de l’infection au VIH, par la formation, l’information et l’entraide. Le Canada a été l’un des premiers pays à appuyer le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme annoncé à la réunion du G8 à Gênes en 2001 et a versé une contribution de 160 millions de dollars.

Le plan de mise en œuvre du NEPAD mentionne expressément le financement de deux nouveaux médicaments et vaccins et l’absence d’efforts consacrés à la recherche d’un vaccin contre le VIH/sida comme étant encore une grave lacune en matière de prévention.

Éradication de la polio en Afrique

Le Canada versera 50 millions de dollars sur trois ans à l’Organisation mondiale de la santé, qui coordonne la campagne mondiale de l’éradication de la polio, et à l’UNICEF, qui obtient le vaccin. Plus importante initiative de l’histoire en matière de santé publique, la campagne vise à garantir qu’il n’y aura plus de polio dans le monde en 2005. Le Canada a été le premier donateur bilatéral à se joindre à cette campagne mondiale.

Le nombre de cas de polio a diminué de 99,8 pour cent depuis 1988. Or, l’Afrique et l’Asie du Sud-Est demeurent les seules régions où le virus se transmet toujours. En Afrique, la population de l’Angola, de l’Égypte, de l’Éthiopie, du Niger, du Nigéria, de la Somalie et du Soudan continue d’être infectée. Il reste encore un déficit de financement de 275 millions de dollars américains à combler pour la période allant de 2002 à 2005 afin d’éradiquer la polio dans ce laps de temps.

L’éradication de la polio, qui épargnera de lourds handicaps à des millions de personnes, permettrait en outre d’épargner les quelque 1,5 milliard de dollars américains actuellement consacrés à l’immunisation systématique contre la polio, ainsi que les coûts connexes liés aux soins de santé prodigués pour soigner cette maladie. Chaque année de retard pourrait accroître de plus de 100 millions de dollars américains le coût du programme.

Le plan de mise en œuvre du NEPAD en matière de santé mentionne expressément qu’il faut déployer des efforts à l’échelle mondiale pour éradiquer la polio.

Soutien à la recherche agricole en Afrique

Le Canada doublera son appui en investissant 40 millions de dollars sur les trois ans dans la programmation ayant un rapport avec l’Afrique par le truchement du Groupe consultatif pour la recherche agricole internationale. L’appui du Canada permettra à ce réseau, qui englobe 16 centres de recherche dans le monde, de se concentrer sur les besoins particuliers des petits exploitants et des productrices.

Le soutien canadien ira aux programmes dans les domaines suivants :

  • l’agriculture durable en Afrique, y compris la protection de l’environnement et la gestion des ressources naturelles;
  • les activités de recherche en Afrique soutenant les objectifs de sécurité alimentaire des plus démunis, dans le cadre desquelles les intervenants participent à la conception et à l’analyse des projets;
  • les systèmes nationaux de recherche agricole, dont les réseaux de recherche africains;
  • les dimensions stratégiques, commerciales et sociales de la recherche en matière d’agriculture et de sécurité alimentaire en Afrique.

L’agriculture est au coeur même de la vie des Africains et constitue un volet central du programme du NEPAD. Comme la majorité des Africains – y compris les plus démunis et affamés – vivent et travaillent dans les régions rurales, le développement de l’Afrique ne se réalisera pas sans un secteur agricole productif et durable. Les enjeux sont élevés : l’Afrique affiche le pourcentage le plus élevé au monde de gens aux prises avec l’insécurité alimentaire – environ 34 p. 100 – et c’est la seule région où la situation se détériore.

Le NEPAD a circonscrit trois priorités au chapitre du soutien agricole : la productivité; le cadre institutionnel et réglementaire et la viabilité de l’environnement. Il a également désigné le Groupe consultatif pour la recherche agricole internationale comme intervenant clé en faveur d’un soutien accru.

Pendant plus de trois décennies, ce réseau a fait d’importantes contributions à la sécurité alimentaire durable et à la lutte contre la pauvreté dans les pays en développement au moyen de la recherche, de partenariats, du développement des capacités et de l’appui aux politiques. La plupart des travaux des centres font appel à des méthodes qui privilégient la participation des intéressés, surtout des femmes, à la recherche, à l’identification et aux essais.

Amélioration de la gestion de l’eau en Afrique

Le Canada consacre 50 millions de dollars sur trois ans pour soutenir les efforts des gouvernements africains résolus à améliorer la gestion des ressources en eau et l’accès à l’eau et à l’assainissement. Le Canada collaborera avec le Partenariat mondial pour l’eau, des institutions africaines et des partenaires internationaux, tirera parti d’une expérience canadienne riche dans ce secteur et misera sur une base élargie de partenariats déjà en place dans le secteur de l’eau en Afrique.

Nos activités seront axées sur

  • le développement participatif d’une législation, de politiques et de réglements améliorés;
  • la définition ou la clarification des droits de propriété;
  • l’établissement des rôles et responsabilités que devraient assumer les divers paliers de gouvernement, la société civile et les organisations du secteur privé;
  • le renforcement des capacités au sein des institutions visées, y compris la formation ciblée des ressources humaines dans les secteurs techniques et administratifs pertinents;
  • l’incitation au dialogue et à la coopération entre les instances qui partagent les ressources en eau;
  • la mise en place de méthodes de financement efficaces de l’infrastructure et de la prestation des services, tout en assurant l’accès aux populations vulnérables.

Les dirigeants africains conviennent, dans le NEPAD, qu’une meilleure gestion des resources en eau et un accès accru à l’eau et à l’assainissement sont essentiels à l’amélioration de la santé et de la productivité agricole, à une coopération et à un développement accrus à l’échelle nationale et régionale et à des écosystèmes naturels durables. Ce volet revêt également une importance particulière pour les femmes et les filles qui, en plus de passer beaucoup de temps à transporter l’eau de sources éloignées, sont souvent à l’avant-plan des activités agricoles et des soins de santé prodigués à leurs familles.

Les dirigeants du G8 s’engagent, dans le Plan d’action pour l’Afrique du G8, à soutenir les efforts déployés par l’Afrique pour améliorer le développement et la gestion des ressources en eau. Les investissements supplémentaires dans l’infrastructure hydraulique étant essentiels, ils doivent être effectués dans un contexte qui favorise l’efficacité, l’équité et la durabilité. Par conséquent, la communauté internationale s’entend de plus en plus pour dire qu’une meilleure gestion des ressources en eau est essentielle pour assurer la durabilité de celle-ci et pour atteindre l’objectif de développement pour le Millénaire qui vise à réduire de moitié, d’ici 2015, la proportion de la population qui n’a pas accès de façon durable à un approvisionnement en eau potable salubre. (L’expression « saine gestion des resources en eau » renvoie à l’éventail complet de systèmes politiques, sociaux, économiques et administratifs utilisés pour régir le développement et la gestion des ressources en eau et l’approvisionnement en eau à l’échelle locale, nationale et internationale.)

Création d’un mécanisme de préparation de projets pour l’Afrique

Le Canada versera 10 millions de dollars sur trois ans à la Banque africaine de développement (BAfD) pour contribuer à mobiliser un soutien technique et financier supplémentaire qui renforcera la capacité des institutions clés et des gouvernements africains à élaborer des propositions viables et de qualité supérieure, susceptibles d’attirer le financement des secteurs public et privé en faveur du développement. La BAfD est une des institutions chargées de la mise en œuvre du NEPAD et la principale source de financement du développement africain. Le Canada coordonnera également ces activités en collaboration avec d’autres donateurs.

Le mécanisme de préparation de projets visera à renforcer l’analyse de projets et les services de faisabilité et de conception, à encourager de nouvelles approches d’élaboration de projet, notamment les partenariats publics-privés, et à soutenir les institutions et les gouvernements africains qui s’efforcent d’élaborer des approches de mise en œuvre de programmes efficaces dès le départ.

Les activités cibleront les secteurs clés de l’infrastructure et du développement des entreprises qui constituent des priorités dans le NEPAD et le Plan d’action pour l’Afrique du G8, notamment l’eau et l’énergie. La capacité technique du Canada dans ces secteurs est excellente. Les nombreux partenariats techniques qui se sont établis au fil des ans entre l’Afrique et le Canada offrent une base de travail solide afin de surmonter cet obstacle de longue date à la croissance et au développement du continent.


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Mise à jour : 2006-07-28 Haut de la page Avis importants