LE SOMMET DU G8 DE 2003
Le 3 juin 2003
Évian (France)
Aujourd'hui, le Premier ministre Jean Chrétien s'est dit satisfait que les
dirigeants du G8 se soient réunis au Sommet d'Évian pour manifester leur
volonté commune de renforcer l'économie mondiale, d'accroître le
développement durable et d'améliorer la sécurité internationale.
« Les résultats de ce sommet montrent clairement que les dirigeants du G8
sont déterminés à prendre des mesures multilatérales fermes pour faire face
aux préoccupations mondiales, déclare le Premier ministre. J'étais
particulièrement heureux de rendre compte à mes collègues de la force de
l'économie canadienne ainsi que des progrès considérables réalisés jusqu'à
maintenant quant au Plan d'action pour l'Afrique et au Partenariat mondial
contre la prolifération des armes de destruction massive. »
Le Premier ministre a également annoncé que le Canada investira 83 millions
de dollars au cours des cinq prochaines années pour aider les pays en
développement à offrir à leurs citoyens un meilleur accès à une source
fiable d'eau potable et aux installations sanitaires de base. Les fonds, qui
incluent 50 millions de dollars engagés dans le cadre du Fonds canadien pour
l'Afrique, appuieront des projets qui ciblent le renforcement des capacités, la
gestion des bassins transfrontaliers et la gestion des eaux à l'échelle
régionale. Le Premier ministre a également annoncé un engagement de 20
millions de dollars pour financer des mesures d'élimination de la polio au
Nigéria, ce qui porte à 115 millions de dollars la contribution totale du
Canada aux efforts d'élimination de la polio d'ici 2005.
Au Sommet d'Évian, les dirigeants du G8 se sont entendus sur des plans
d'action ciblant le commerce, la famine, l'eau, la technologie au service du
développement durable, la santé, l'environnement marin et la sécurité des
navires-citernes, le Partenariat mondial contre la prolifération des armes de
destruction massive, la sécurité des sources radioactives, la lutte contre le
terrorisme, les systèmes portatifs de défense aérienne, de même que sur une
déclaration sur la stimulation de la croissance et la promotion d'une économie
de marché responsable. Ils ont aussi appuyé un rapport produit par leurs
représentants personnels pour l'Afrique sur les progrès accomplis jusqu'à
maintenant dans la mise en oeuvre du Plan d'action du G8 pour l'Afrique. Ils ont
par ailleurs adopté une déclaration sur la prolifération des armes de
destruction massive.
Les dirigeants du G8 se sont aussi engagés à poursuivre les mesures
entreprises en vue de :
- atteindre les objectifs et respecter les échéanciers fixés pour les
négociations du cycle de Doha de l'OMC;
- mettre en œuvre de saines politiques macroéconomiques et des réformes
structurelles pour favoriser la croissance et le développement économique;
- renforcer le cadre international de prévention et de résolution des
crises financières;
- mettre en œuvre le Nouveau partenariat pour le développement de
l'Afrique et le Plan d'action du G8 pour l'Afrique;
- appuyer un éventail d'initiatives en matière de santé, notamment pour
combattre le VIH/sida, la polio et le SRAS et améliorer l'accès des pays
en développement aux médicaments et aux traitements abordables;
- s'attaquer au problème de la pauvreté mondiale;
- aider les pays pauvres très endettés (PPTE) à réaliser la
soutenabilité de la dette à long terme par l'application continue de
l'Initiative PPTE;
- promouvoir le modèle de l'administration en ligne dans les pays en voie
de développement afin d'encourager l'efficacité et la transparence;
- promouvoir la sécurité humaine;
- renforcer les efforts internationaux en vue de mettre un terme à
l'exploitation forestière illégale;
- empêcher la prolifération des armes de destruction massive ainsi que des
technologies et matières connexes;
- renforcer les normes en vue d'assurer la sécurité des sources
radioactives pour empêcher le terrorisme radiologique;
- empêcher l'utilisation de systèmes de défense portables contre
l'aviation civile;
- réduire le commerce illicite des petites armes.
Les dirigeants se sont également entendus sur la formation du Groupe du G8
sur la sûreté et la sécurité nucléaires, et l'adoption de son mandat et de
ses principes de base. Ils ont aussi discuté du Protocole de Kyoto et ont
exposé leurs points de vue et formulé des recommandations au sujet de l'Iraq,
d'Israël et de la Palestine, de la Corée du Nord, de l'Afghanistan, de l'Iran,
de l'Algérie et du Zimbabwe.
La semaine dernière, le Premier ministre a aussi annoncé deux autres
initiatives canadiennes importantes qui sont liées au G8 : l'affectation de 149
millions de dollars à de nouveaux projets dans le cadre du programme du
Partenariat mondial et l'affectation de 60 millions de dollars à de nouveaux
projets en faveur des jeunes et de l'agriculture en Afrique. Un rapport national
intitulé La mise en œuvre du Plan d'action du G8 pour l'Afrique - Les
engagements du Canada un an plus tard a également été publié.
Les Conclusions de la présidence, qui donnent plus de détails sur les
résultats du Sommet du G8, figurent en annexe.
Les autres documents finals du Sommet peuvent être trouvés sur le site
www.g8.gc.ca
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Service de presse du CPM : (613) 957-5555
CONCLUSIONS DE LA PRESIDENCE
Évian, 3 juin 2003
Nous nous sommes réunis à Évian pour notre Sommet annuel, confiants dans
notre capacité à relever par nos efforts conjoints les défis que sont la
croissance, le développement durable et la sécurité. Nos discussions avec les
dirigeants de pays émergents et en développement (Afrique du Sud, Algérie,
Arabie saoudite, Brésil, Chine, Égypte, Inde, Malaisie, Mexique, Nigeria,
Sénégal), ainsi qu'avec le Président de la Confédération suisse et les
responsables de l'ONU, de la Banque mondiale, du FMI et de l'OMC, nous ont
permis des échanges de vues sur le thème de la croissance et de la
coopération internationale. Des propositions nouvelles ont été présentées
qui alimenteront nos travaux. Nous avons pris les décisions suivantes.
1. Renforcer la croissance mondiale
Macroéconomie, réformes structurelles, commerce, économie de marché
responsable. Nos économies sont confrontées à de nombreux défis.
Néanmoins, certains risques majeurs se sont estompés et les conditions d'une
reprise sont en place. Nous sommes confiants dans le potentiel de croissance de
nos économies. Nous réaffirmons notre engagement en faveur de la coopération
multilatérale, à réaliser les objectifs et à respecter le calendrier
général fixés dans le cadre du Programme de Doha pour le développement,
comme l'indique notre plan d'action en matière commerciale. Nous réaffirmons
aussi notre engagement à mettre en œuvre des politiques macroéconomiques
saines venant appuyer la croissance, tout en assurant la soutenabilité interne
et externe de nos économies. Notre responsabilité commune est de dynamiser la
croissance de nos économies respectives et de contribuer ainsi au renforcement
de l'économie mondiale.
Il faut pour ce faire accorder une importance accrue aux réformes
structurelles et à la réactivité de nos économies. Nous réaffirmons notre
engagement :
- à mettre en œuvre des réformes structurelles sur les marchés du
travail, des produits et des capitaux ;
- à réformer nos systèmes de retraite et de santé pour faire face au
défi commun que constitue le vieillissement de la population ;
- à améliorer la productivité en misant sur l'éducation et
l'apprentissage tout au long de la vie, en créant un environnement
favorable à l'épanouissement de l'esprit d'entreprise, en encourageant la
concurrence et en incitant les acteurs publics et privés à investir dans
la connaissance et l'innovation ;
- à renforcer la confiance des investisseurs en améliorant le gouvernement
d'entreprise, la discipline des marchés et la transparence ;
- en faveur des principes contenus dans notre déclaration intitulée «
Pour la croissance et une économie de marché responsable », qui
s'accompagne d'actions spécifiques destinées à améliorer la transparence
et à mieux lutter contre la corruption, dont une initiative relative aux
industries extractives.
Prévention et résolution des crises financières. Nous avons salué
les progrès accomplis au cours de l'année écoulée pour renforcer le cadre
international de prévention et de résolution des crises financières, afin de
favoriser un niveau soutenu d'investissement privé dans les pays émergents. Le
FMI devrait continuer d'améliorer ses activités de surveillance par un
élargissement de leur champ et en les rendant plus indépendantes, responsables
et transparentes. Il devrait parallèlement poursuivre ses travaux sur les
questions liées à la restructuration des dettes souveraines. Nous ferons, pour
notre part, preuve d'une plus grande rigueur dans l'allocation de financements
publics.
Nous faciliterons l'adoption rapide et généralisée des clauses d'action
collective, en nous appuyant sur les mesures concrètes déjà prises par
plusieurs pays. Nous saluons les initiatives prises par les pays émetteurs, le
secteur privé et nos gouvernements, en vue de l'élaboration d'un code de
conduite, dont nous espérons des progrès rapides.
Nous nous félicitons que les ministres des Finances de nos pays aient
trouvé un accord sur une nouvelle approche « sur mesure » pour répondre,
dans le cadre du Club de Paris, aux problèmes d'endettement des pays non
éligibles à l'Initiative PPTE. Nous souhaitons que cette « approche d'Évian
» apporte une solution plus durable aux problèmes de soutenabilité de la
dette, tout en réaffirmant que la restructuration de dette doit rester un
dernier recours.
Nous attendons avec intérêt les résultats des travaux en cours pour
renforcer le cadre international de prévention et de résolution des crises
financières.
2. Renforcer le développement durable
Nous avons mis l'accent sur la mise en œuvre des Objectifs de Développement
pour le Millénaire et de Johannesburg, qui ont été acceptés au niveau
international, dans les domaines suivants :
Afrique. Nos discussions avec les Présidents d'Afrique du Sud,
d'Algérie, du Nigeria et du Sénégal, membres du comité de pilotage du NEPAD,
ont témoigné de notre volonté commune de contribuer au développement de
l'Afrique. Nous avons approuvé le rapport préparé par nos représentants
personnels pour l'Afrique. Nous sommes convenus d'élargir le dialogue avec les
Chefs d'État africains sur le NEPAD et sur le plan d'action du G8 pour
l'Afrique. Nous invitons les pays intéressés et les institutions
internationales compétentes à désigner de hauts représentants pour
s'associer à ce partenariat. Nous ferons le bilan des progrès réalisés dans
notre plan d'action sur la base d'un rapport, au plus tard en 2005.
Famine. Pour réduire les risques de famine qui pèsent sur des
millions de personnes, en particulier en Afrique, nous nous sommes engagés à
répondre aux besoins urgents en matière d'aide alimentaire et nous nous sommes
entendus sur les mesures à prendre pour améliorer les mécanismes de
prévention de la famine et la sécurité alimentaire à long terme.
Eau. Dans le prolongement du Forum Mondial sur l'eau de Kyoto, nous
avons adopté un plan d'action qui favorisera la réalisation des objectifs du
Millénaire et de Johannesburg, consistant à réduire de moitié d'ici à 2015
le nombre de personnes privées d'accès à l'eau potable et à des systèmes
d'assainissement.
Santé. Nous nous sommes mis d'accord sur les mesures suivantes :
- renforcer le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le
paludisme ainsi que les autres actions multilatérales et bilatérales,
notamment en participant activement à la conférence internationale des
donateurs et des partenaires qui se tiendra à Paris en juillet ;
- améliorer l'accès aux soins, et à des médicaments et traitements à un
prix abordable, dans les pays pauvres ;
- encourager la recherche sur les maladies qui affectent surtout les pays en
développement ;
- mobiliser les fonds supplémentaires nécessaires à l'élimination de la
poliomyélite d'ici à 2005 ;
- améliorer la coopération internationale pour lutter contre les nouvelles
épidémies telles que le SRAS.
Financement du développement. Nous avons réaffirmé notre engagement
à répondre au défi de la pauvreté dans le monde ainsi que notre soutien aux
Objectifs de Développement pour le Millénaire et au consensus de Monterrey.
Nous avons noté que la réalisation de ces objectifs ambitieux nécessite des
efforts considérables de la part des pays développés comme des pays en
développement, notamment des ressources financières accrues. Nous avons
accueilli favorablement le rapport sur les discussions de nos ministres des
Finances concernant l'accroissement de nos ressources et nos instruments de
financement. Nous leur demandons de nous faire rapport en septembre sur les
problèmes posés par les instruments de financement, notamment la proposition
d'une facilité de financement internationale.
Dette. Nous avons réaffirmé notre soutien à l'Initiative en faveur
des pays pauvres très endettés (PPTE) lancée lors de notre Sommet de Cologne.
Depuis le Sommet de Kananaskis, où nous nous sommes engagés à financer notre
part du besoin de financement résiduel pouvant s'élever jusqu'à 1 milliard de
dollars, la mise en œuvre de l'Initiative PPTE a continué de progresser. Vingt-six
des pays les plus pauvres de la planète bénéficient désormais d'un
allégement de dette, qui représente au total plus de 60 milliards de dollars
en valeur nominale. Compte tenu néanmoins des difficultés persistantes de mise
en œuvre et de la lenteur de la progression des pays bénéficiaires dans
l'Initiative, nous avons identifié les domaines d'action prioritaires suivants
:
- Afin d'encourager et d'aider les pays éligibles à prendre les mesures
qui s'imposent pour mener à terme le processus PPTE, les ministres des
Finances de nos pays ont demandé au FMI et à la Banque mondiale
d'identifier, d'ici leurs prochaines Assemblées annuelles, les obstacles
spécifiques rencontrés dans chaque pays ainsi que les mesures qui doivent
être prises pour y répondre.
- Tous les créanciers publics et commerciaux n'ont pas encore accepté de
participer à l'Initiative. Nous avons demandé instamment au FMI et à la
Banque mondiale d'intensifier leurs efforts en vue de garantir la pleine
participation de tous les créanciers. De nouvelles options permettant de
répondre aux enjeux liés aux contentieux juridiques doivent aussi être
recherchées.
- A Kananaskis, nous nous étions engagés à combler le besoin de
financement du Fonds fiduciaire PPTE. Nous nous sommes félicités des
progrès accomplis depuis dans la réalisation de cet engagement grâce à
des contributions à hauteur de 850 millions de dollars annoncées à Paris
en octobre 2002. Nous resterons attentifs aux besoins de financement du
Fonds fiduciaire.
- Nous avons réaffirmé l'objectif de garantir la soutenabilité à long
terme de la dette des pays éligibles à l'Initiative PPTE, tout en notant
que ces pays resteront vulnérables à des chocs exogènes même après le
point d'achèvement. Dans ce contexte, nous avons demandé aux ministres des
Finances de nos pays d'examiner, d'ici septembre, des mécanismes qui
permettraient d'encourager la bonne gouvernance ainsi que, sur la base
d'estimations de coût actualisées, la méthodologie utilisée pour
calculer l'allégement de dette supplémentaire consenti au point
d'achèvement. Il conviendrait également de rechercher des mécanismes de
marché et d'autres instruments efficaces permettant de répondre à
l'impact des fluctuations des cours des matières premières sur les pays à
faible revenu.
Administration en ligne. Nous nous sommes félicités des travaux en
cours sur l'administration en ligne visant à promouvoir l'efficacité et la
transparence dans les pays en développement, et nous œuvrerons à
l'augmentation du nombre de pays bénéficiaires.
Sécurité humaine. Nous avons pris note du rapport de la Commission
sur la sécurité humaine qui a été présenté au Secrétaire général des
Nations Unies.
Science et technologie pour le développement durable. Nous avons
adopté un plan d'action sur ce thème, couvrant les trois domaines suivants :
- l'observation de la planète ;
- une énergie plus propre et plus efficace, et la lutte contre la pollution
atmosphérique et le changement climatique ;
- l'agriculture et la biodiversité.
Ceux d'entre nous qui ont ratifié le Protocole de Kyoto réaffirment leur
détermination à le voir entrer en vigueur.
Exploitation forestière illégale. Dans la perspective d'une
exploitation durable des forêts, nous avons réaffirmé notre détermination à
renforcer les efforts internationaux pour remédier à l'exploitation
forestière illégale.
Environnement marin et sécurité maritime. Nous avons approuvé un
plan d'action pour réduire la menace que représente la surexploitation de la
faune et la flore marines et pour accroître la sûreté maritime.
Sûreté nucléaire. Conformément à notre déclaration de Kananaskis,
nous avons créé le groupe du G8 sur la sûreté et la sécurité nucléaires
et adopté son mandat ainsi que les principes fondamentaux admis par chacun
d'entre nous, ceci afin de favoriser la sûreté et la sécurité dans
l'utilisation de la technologie nucléaire civile.
3. Améliorer la sécurité
Des progrès importants ont été accomplis dans la lutte contre le
terrorisme à l'échelle mondiale. Nous notons toutefois avec inquiétude les
menaces que continuent à faire planer les réseaux terroristes, celle de la
prolifération des armes de destruction massive dans plusieurs pays et les
risques pour la paix et la sécurité mondiales que posent les conflits non
résolus.
Non-prolifération. Nous avons adopté une déclaration sur la
prolifération des armes de destruction massive, et entériné un plan d'action
sur la prévention du terrorisme radiologique et la sécurité des sources
radioactives.
Terrorisme. Nous avons adopté un plan d'action destiné à renforcer
les capacités de lutte contre le terrorisme et créé un Groupe d'action contre
le terrorisme, à l'appui du Comité contre le terrorisme des Nations Unies,
afin de combattre les groupes terroristes dans le monde entier. Une des
meilleures façons de le faire est d'assécher les flux financiers qui
l'alimentent. Nous donnons instruction aux ministres des Finances d'évaluer les
progrès réalisés et d'identifier les prochaines étapes. Pour renforcer la
coopération internationale, nous leur avons aussi demandé d'engager, à leur
prochaine réunion à Dubaï en septembre, un dialogue avec leurs homologues
d'autres pays, notamment ceux dont les institutions financières formelles ou
informelles peuvent servir de canaux pour de tels financements.
Sûreté des transports et sécurité des systèmes portatifs de défense
aérienne. Afin de réduire encore les risques d'actions terroristes contre
les moyens de transport collectifs, nous avons fait le point sur la mise en
œuvre des mesures convenues à Kananaskis et décidé de prendre de nouvelles
initiatives concernant les conditions de sûreté des transports maritimes et
aériens. Nous sommes convenus d'actions spécifiques contre l'utilisation de
systèmes portatifs de défense aérienne visant l'aviation civile.
Partenariat mondial. Nous avons réaffirmé notre volonté, exprimée
à Kananaskis, d'empêcher les terroristes ou ceux qui les abritent d'acquérir
des armes de destruction massive. A cette fin, nous avons examiné la mise en
œuvre du Partenariat mondial contre la prolifération des armes de destruction
massive et des matières connexes lancé l'an dernier. Nous avons salué les
progrès effectués jusqu'à présent. Nous sommes déterminés à maintenir et
amplifier nos efforts pour :
- tenir notre engagement de Kananaskis de mobiliser jusqu'à 20 milliards de
dollars sur dix ans ;
- développer et lancer des projets concrets et utiles ; - appliquer
pleinement les lignes directrices ;
- ouvrir cette initiative à de nouveaux pays.
A ces fins, nous avons avalisé le plan d'action du Partenariat mondial.
Petites armes. Nous nous félicitons de la tenue de la réunion des
États sur le commerce illicite des petites armes, aux Nations Unies à New York
en juillet 2003.
4. Questions régionales
Iraq. Nous avons salué l'adoption à l'unanimité de la résolution
1483 du Conseil de Sécurité des Nations Unies et partageons la conviction
qu'il faut maintenant bâtir la paix et reconstruire l'Iraq. Notre objectif
commun est un Iraq pleinement souverain, stable et démocratique, en paix avec
ses voisins et engagé sur la voie du progrès. Nous nous félicitons de
l'annonce faite par les Nations Unies d'une réunion préparatoire à une
conférence sur la reconstruction de l'Iraq.
Israël et Palestine. Nous nous sommes félicités de l'acceptation
par les Palestiniens et par Israël de la feuille de route du Quartet et avons
marqué notre détermination commune à soutenir sa mise en œuvre. Nos
discussions ont également montré combien est souhaitable un règlement de paix
global incluant la Syrie et le Liban. Nous avons chargé les ministres
concernés d'étudier dès que possible toutes les mesures nécessaires pour
appuyer un plan de relance et de reconstruction de l'économie palestinienne, y
compris par un effet de levier sur l'investissement privé, dans le cadre du
processus de paix au Proche-Orient.
Corée du Nord. Nous avons évoqué la question nucléaire en Corée
du Nord dans notre déclaration sur la non-prolifération. Nous soutenons les
efforts des différentes parties pour chercher par des moyens pacifiques une
solution globale à la question nucléaire nord-coréenne et à d'autres sujets,
notamment les questions humanitaires restées sans règlement telle la question
des enlèvements. Nous avons également apporté notre soutien à la Politique
de paix et de prospérité poursuivie par la République de Corée.
Afghanistan. Nous avons confirmé notre soutien à l'Administration
transitoire du président Karzaï. Nous avons réaffirmé que le processus de
Bonn devait être mené à son terme, dans la lettre et dans l'esprit. Nous
demeurons préoccupés par la sécurité intérieure. Pour lutter contre le
trafic de drogue en provenance d'Afghanistan, nous soutenons la pleine mise en
œuvre de la stratégie nationale afghane de lutte contre la drogue et le «
Pacte de Paris » proposé le 22 mai par les Nations Unies lors de la
conférence sur les routes de la drogue.
Iran. Nous avons évoqué les conséquences, en termes de
prolifération, de l'état d'avancement du programme nucléaire de l'Iran dans
notre déclaration sur la non-prolifération.
Algérie. Nous avons exprimé notre profonde sympathie au peuple
algérien après les tremblements de terre dévastateurs qu'a connus ce pays.
Nous lui apportons une aide humanitaire d'urgence et, afin de faire face aux
conséquences financières de cette situation, nous demandons à nos ministres
concernés de faire rapport dans un délai d'un mois sur la meilleure manière
d'aider l'Algérie.
Zimbabwe. Nous sommes préoccupés par les informations faisant état
de nouvelles violences commises par le pouvoir du Zimbabwe contre son propre
peuple. Nous demandons au gouvernement du Zimbabwe de respecter le droit de
manifester pacifiquement. Nous nous félicitons que d'autres États africains
contribuent, conformément aux principes fondamentaux de partenariat du NEPAD,
au règlement pacifique de la crise et à la construction d'un pays prospère et
démocratique pour le peuple du Zimbabwe.
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Nous avons salué la proposition du Président des États-Unis d'accueillir
notre prochain sommet en 2004.
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