Révisé
LE PREMIER MINISTRE SE RÉJOUIT DES INITIATIVES CONJOINTES
AVEC L’UNION EUROPÉENNE
Le 21 juin 2001
Stckholm (Suède)
Le Premier ministre Jean Chrétien a annoncé aujourd’hui que le Canada et
l’Union européenne (UE) s’étaient entendus sur plusieurs initiatives
conjointes lors du Sommet Canada-UE tenu à Stockholm. Au Sommet, le Premier
ministre canadien a rencontré son homologue suédois,
M. Göran Persson, qui représentait la présidence du Conseil de l’Union
européenne, ainsi que le président de la Commission européenne,
M. Romano Prodi.
« L’Union européenne est un partenaire apprécié du Canada et, à chaque
Sommet, nous explorons des façons d’améliorer notre coopération dans divers
dossiers importants rattachés à la politique étrangère et au commerce, a
déclaré le Premier ministre. Cette année marque le 25e
anniversaire des relations officielles entre le Canada et l’UE. Nous entendons
poursuivre sur cette lancée et continuer à coordonner nos actions dans des
dossiers stratégiques comme la coopération nordique, la non-prolifération et
le contrôle des armements, la sécurité humaine et le commerce. »
Lors de leurs rencontres, les leaders se sont entendus sur la teneur des
documents suivants :
Le Rapport conjoint Canada-Union européenne sur l’état d’avancement
des travaux sur la coopération nordique décrit la coopération nordique
conjointe, les initiatives futures et propose un mécanisme dont pourront se
servir le Canada et l’UE pour faire participer la Russie.
Dans la Déclaration conjointe du Canada et de l’Union européenne sur
la non-prolifération, la maîtrise des armements et le désarmement, le
Canada et l’UE expriment leurs inquiétudes à propos du statut du régime
mondial de non-prolifération et de désarmement. La déclaration confirme l’engagement
du Canada et de l’UE face aux efforts multilatéraux déployés en cette
matière.
La Déclaration conjointe du Canada et de l’Union européenne sur la
coopération dans les enceintes des Nations Unies met en évidence la
coopération dont feront preuve le Canada et l’UE en prévision de plusieurs
événements qui auront lieu au sein de l’ONU et montre l’identité de vues
du Canada et de l’UE sur la mise en oeuvre de la Cour pénale internationale.
La Déclaration conjointe du Canada et de l’Union européenne sur l’Organisation
mondiale du commerce (OMC) souligne la nécessité d’ouvrir de nouvelles
négociations de l’OMC à l’occasion de la Conférence ministérielle de
Doha, au Qatar, en novembre 2001.
Dans le Rapport sur les progrès de l’Initiative commerciale
Canada-Union européenne (ICCU), on examine les progrès réalisés au cours
des six derniers mois en vue d’atteindre certains objectifs de libéralisation
du commerce fixés dans le cadre de l’ICCU, comme le meilleur accès du vin de
glace canadien au marché européen.
Dans la Déclaration conjointe du Canada et de l’Union européenne sur
les changements climatiques, le Canada et l’UE réitèrent que les
changements climatiques représentent un problème mondial urgent et confirment
leur engagement face à la Convention-cadre des Nations Unies sur les
changements climatiques et face au Protocole de Kyoto. Le Canada et l’UE ont
convenu de continuer à participer de façon constructive à la reprise des
négociations à Bonn du 16 au 27 juillet 2001 (CoP6 bis).
Dans le texte sur les Principaux aspects de la coopération entre le
Canada et l’Union européenne au cours de la présidence suédoise, on
dresse la liste d’autres exemples de coopération entre le Canada et l’UE
relevés durant l’actuelle présidence de l’UE et des possibilités de
collaboration à l’avenir.
Le Premier ministre Chrétien était accompagné au Sommet par le ministre
des Affaires étrangères John Manley et le ministre du Commerce
international Pierre Pettigrew.
Lors du Sommet, le ministre Pettigrew a présenté au commissaire au Commerce
de l’UE, M. Pascal Lamy, une étude intitulée Les relations
entre le Canada et l'Union européenne en matière de commerce et
d'investissement : Effets d'une élimination tarifaire, qui montre que le
commerce entre le Canada et l’UE pourrait augmenter de plus de
10 milliards de dollars par année si l’on éliminait les droits de
douane imposés sur le commerce transatlantique.
Le Premier ministre s’est également déclaré heureux de la signature d’un
protocole d’entente entre l’Institut Karolinska, la plus importante faculté
de médecine de Suède et l’un des plus prestigieux centres de recherche
universitaire du monde, et Génome Canada, une société sans but lucratif ayant
pour objectif d’élaborer et de mettre en oeuvre une stratégie nationale de
recherche en génomique. La cérémonie de signature s’est déroulée le 20
juin 2001 en présence du ministre des Affaires étrangères John Manley.
Les Sommets Canada-UE ont lieu deux fois l’an et s’ajoutent aux réunions
organisées régulièrement aux niveaux des ministres et des hauts
fonctionnaires. Les Sommets offrent aux dirigeants l’occasion de discuter de
questions mondiales et de trouver des façons de renforcer la coopération entre
le Canada et l’UE.
La présidence de la Suède du Conseil de l’Union européenne se terminera
le 30 juin 2001. La Belgique assumera la présidence à partir du 1er juillet 2001.
Ci-joint un document d’information sur ces initiatives.
- 30 -
Service de presse du CPM : (613) 957-5555
Le texte complet des déclarations se trouve au site Web suivant :
http://www.dfait-maeci.gc.ca/FRANCAIS/GEO/EUROPE/eu/Eumainpage2francais.html
DOCUMENT D’INFORMATION
Rapport conjoint Canada-Union européenne sur l’état d’avancement des
travaux sur la coopération nordique
Le Rapport conjoint Canada-Union européenne sur la coopération nordique met
en valeur, comme le promettait la déclaration commune de décembre 1999 sur la
coopération nordique, les progrès que nous avons réalisés au plus haut
niveau politique pour promouvoir la coopération dans le Nord par l’échange d’informations,
le dialogue au niveau des experts, et les projets conjoints. Le Canada et l’Union
européenne ont chacun adopté des politiques distinctives pour le Nord. L’Union
européenne applique un Plan d’action sur la direction nordique. Le Canada
applique le Volet nordique de la politique étrangère du Canada. Les
deux approches font nettement ressortir l’importance de la coopération.
Déclaration conjointe du Canada et de l’Union européenne sur la
non-prolifération, la maîtrise des armements et le désarmement
Le Canada et l’Union européenne conviennent que la non-prolifération, le
contrôle des armements et le désarmement représentent un facteur important
pour la promotion de la paix et de la sécurité mondiales. Les deux parties
sont d’avis qu’en raison des changements récents dans le domaine des armes
de destruction massive et de leurs vecteurs, il est essentiel qu’elles se
consultent étroitement sur la nature du problème et sur les façons d’y
obvier. Elles s’engagent par conséquent à intensifier leur dialogue en vue d’élaborer
des propositions pratiques pour leur coopération dans ce domaine.
Le Canada et l’Union européenne insistent sur le caractère central du
Traité de non-prolifération (TNP) et expriment leur détermination à
collaborer pour l’application intégrale du traité et pour la réalisation
des objectifs de la Conférence d’examen 2000. Ils réaffirment de même leur
appui en faveur de divers autres normes et traités multilatéraux dans le
domaine de la non-prolifération, du contrôle des armements et du désarmement,
y compris la promotion d’un code international de conduite pour les activités
relatives aux missiles.
Déclaration conjointe du Canada et de l’Union européenne sur la
coopération dans les enceintes des Nations Unies
Dans cette déclaration, le Canada et l’Union européenne renforcent leur
collaboration en prévision de plusieurs manifestations importantes de l’ONU,
par exemple la session extraordinaire de l’Assemblée générale sur le
VIH/sida qui aura lieu en juin 2001, la Conférence des Nations Unies sur les
armes légères de juillet 2001, et la session extraordinaire de l’Assemblée
générale sur les enfants, qui se tiendra en septembre 2001. Le Canada et l’Union
européenne signalent également leur volonté de continuer de coopérer dans le
cadre de l’ONU, du G-8, et du processus de Kimberley que dirige l’Afrique du
Sud, pour rompre le lien entre le commerce illicite des diamants bruts et les
conflits armés. Dans cette déclaration commune, le Canada et l’Union
européenne s’engagent également à promouvoir la ratification du Statut de
Rome de la Cour pénale internationale (CPI). Celle-ci jouera un rôle important
pour mettre fin à l’impunité des auteurs de crimes internationaux graves et
renforcera la primauté du droit.
Déclaration conjointe du Canada et de l’Union européenne sur l’Organisation
mondiale du commerce (OMC)
Cette déclaration reflète la volonté du Canada et de l’Union européenne
d’ouvrir un nouveau cycle de négociations commerciales internationales qui
tienne compte des intérêts de tous les membres de l’OMC en améliorant l’accès
à tous les marchés et en veillant à ce que les règles commerciales restent
au diapason d’une économie moderne. Le Canada et l’UE reconnaissent que les
négociations doivent aider les pays en développement à surmonter les
difficultés qu’ils éprouvent à s’intégrer dans l’économie mondiale.
En outre, les négociations doivent répondre aux préoccupations légitimes du
public au sujet du système commercial en appuyant le développement durable et
les autres grands objectifs sociaux. Le Canada et l’UE insistent aussi sur l’importance
d’améliorer encore l’ouverture au public de l’OMC. Cette ouverture
contribuera à faire comprendre au public les retombées positives du commerce
et l’utilité de règles claires et équitables, et les membres de l’OMC
bénéficieront des idées et de l’appui d’un public mondial informé.
Le Rapport sur les progrès de l’Initiative commerciale Canada-Union
européenne (ICCU)
L’Initiative commerciale Canada-européenne (ICCU) a été lancée au
Sommet Canada-UE à Ottawa, en décembre 1998. Elle définit un nombre limité d’objectifs
visant à améliorer l’accès aux marchés et la coopération économique
bilatérale dans divers dossiers. Ces objectifs sont la coopération en ce qui
concerne la réglementation, les services, la propriété intellectuelle, les
questions de concurrence, la culture, les contacts entre entreprises, et le
commerce électronique. L’Initiative prévoit également des consultations
régulières entre les deux parties sur les enjeux commerciaux multilatéraux.
Voici quelques acquis de l’ICCU :
- L’Accord Canada-CE concernant l’application de leurs lois sur la
concurrence, signé en juin 1999;
- la Table ronde Canada-Europe, groupement de gens d’affaires que
copréside actuellement l’ex-ministre du Commerce international Roy
MacLaren;
- les discussions bilatérales sur le commerce des vins et des spiritueux,
qui ont progressé récemment sur la question des vins de glace;
- la mise en oeuvre de l’Accord vétérinaire qui vise à réduire les
obstacles réglementaires au commerce en ce qui concerne les produits
animaux;
- l’Accord de reconnaissance mutuelle en matière d'évaluation de la
conformité et ses six annexes, qui sont à diverses étapes de la mise en
oeuvre.
Un rapport d’étape sur l’ICCU, à faire approuver par les ministres du
Commerce, est préparé pour chaque Sommet. Il fait le point sur les progrès
accomplis par rapport aux objectifs depuis le dernier sommet et fixe de nouveaux
buts à atteindre. Depuis six mois, des progrès notables ont été réalisés
dans le dossier des vins et des spiritueux, des consultations de haut niveau ont
eu lieu sur les enjeux de l’OMC, la mise en oeuvre de l’Accord vétérinaire
avance et des progrès sont réalisés en ce qui concerne la protection du
caractère confidentiel des données.
La Déclaration conjointe du Canada et de l’Union européenne sur les
changements climatiques
L'UE et le Canada reconnaissent que les changements climatiques constituent l’un
des problèmes mondiaux les plus urgents et réaffirment leur ferme attachement
à la convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques et à
la réalisation de leurs objectifs dans le cadre du Protocole de Kyoto. L’UE
et le Canada ont décidé de continuer à participer de manière constructive,
lorsqu'elles reprendront, aux négociations dans le cadre de la 6e
conférence des parties, dans le but d’arrêter un ensemble complet et
équilibré de décisions portant sur des règles de mise en œuvre du Protocole
de Kyoto et soutenir les pays qui sont prêts à mettre en place le processus de
ratification. L'UE et le Canada intensifieront leurs efforts pour réduire
sensiblement les émissions de gaz à effet de serre, mettre en œuvre leurs
programmes nationaux et tirer parti des mécanismes du marché et des nouvelles
technologies qui n'ont pas d’effets dommageables sur le climat. L’UE et le
CAnada ont aussi réfléchi à la manière dont ils pourraient encourager
d'autres pays à de nouveaux efforts à cet égard, et ont réaffirmé leur
volonté d’aider les pays en développement à faire face au problème des
changements climatiques.
Les relations entre le Canada et l'Union européenne en matière de
commerce et d'investissement : Effets d'une élimination tarifaire
Cette étude présentée à l’Union européenne par le Canada indique que
la suppression des droits tarifaires sur le commerce Canada-UE profiterait aux
consommateurs et aux entreprises des deux côtés de l’Atlantique grâce à un
choix plus vaste de produits, à des prix moins élevés et à des coûts
inférieurs pour les intrants industriels. L’étude fournit la toile de fond
à une discussion publique sur la libéralisation bilatérale des échanges
commerciaux entre le Canada et son second partenaire commercial en importance, l’Union
européenne.
Le texte complet des déclarations se trouve au site Web suivant :
http://www.dfait-maeci.gc.ca/FRANCAIS/GEO/EUROPE/eu/Eumainpage2francais.html
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