Correspondance relative à la Réunion des premiers ministres
Le 10 juin 1996
Ottawa (Ontario)
Vous trouverez ci-joint le texte d'une lettre que le Premier ministre
Jean Chrétien a envoyée le 8 juin 1996 aux premiers
ministres provinciaux et aux chefs des gouvernements territoriaux
portant sur l'ordre du jour de leur réunion, qui aura lieu
à Ottawa le jeudi 20 juin et le vendredi 21 juin 1996.
Les premiers ministres provinciaux et les chefs des gouvernements
territoriaux ont aussi reçu copie des lettres adressées
par le Premier ministre aux dirigeants autochtones, également
ci-annexées.
Service de presse du CPM : (613) 957-5555
Madam,
Monsieur,
Comme je vous l'ai promis dans ma lettre du 8 mai, je vous fais
parvenir l'ordre du jour de la Réunion des premiers ministres
qui aura lieu les 20 et 21 juin. Cet ordre du jour tient compte
des entretiens que nous avons eus avec vous et des consultations
récentes tenues par le ministre Dion dans les capitales
provinciales. À mon avis, cet ordre du jour nous permettra
de tenir une réunion fructueuse sur un certain nombre de
questions importantes qui préoccupent les Canadiens.
Vous n'êtes pas sans savoir que le gouvernement fédéral
a annoncé plusieurs initiatives dans le discours du Trône
pour améliorer la fédération. Je suis encouragé
par les progrès accomplis et je considère cette
Réunion des premiers ministres comme une autre étape
menant au renforcement de notre partenariat. Tous les Canadiens
veulent que leurs gouvernements coopèrent. Je crois qu'ils
désirent également nous voir adopter une approche
pratique qui donne des résultats et permette de procéder
à un renouvellement étape par étape.
Notre rencontre débutera par un dîner à huis
clos au 24, promenade Sussex. Je propose que nous y discutions
de l'état de l'économie canadienne et, entre autres,
des progrès réalisés en ce qui concerne l'amélioration
des finances publiques. Nous pourrions également examiner
les principaux dossiers relatifs au commerce international et
passer en revue les questions à discuter au Sommet du G7
qui se tiendra à Lyon à la fin de juin. Nous pourrions
en outre profiter de l'occasion pour examiner les retombées
des missions commerciales d'Équipe Canada en Asie et en
Amérique latine sur le plan des emplois et des investissements.
Le deuxième jour, notre séance du matin à
l'immeuble Lester B. Pearson commencerait par un examen de la
question du renouvellement de la fédération. Nous
pourrions ainsi répondre au désir de changement
exprimé par les Canadiens de toutes les régions
du pays. Je présenterais un compte rendu sur les engagements
pris dans le discours du Trône à l'égard du
changement et je déposerais un rapport faisant le point
sur l'avancement des travaux. Nous y discuterions entre autres
du réalignement des rôles et responsabilités
et de notre partenariat dans des domaines comme la formation de
la main-d'oeuvre, le pouvoir fédéral de dépenser,
l'exploitation minière, les forêts, les loisirs,
le logement social, le tourisme, l'environnement, l'habitat du
poisson d'eau douce ainsi que les perspectives de création
de nouveaux organismes ou mécanismes dans les secteurs
des valeurs mobilières, de la perception des revenus et
de l'inspection des aliments.
Plus tard dans l'avant-midi, je propose que nous discutions de
la formule de modification de la Constitution, conformément
aux termes de l'article 49 de la Loi constitutionnelle de 1982,
qui oblige le Premier ministre du Canada à convoquer une
Conférence des premiers ministres à ce sujet au
plus tard le 17 avril 1997. Je reconnais qu'il y a eu deux séries
intensives de rencontres des premiers ministres à propos
des questions constitutionnelles depuis 1982, au cours desquelles
des parties de la formule de modification ont été
examinées. Cependant, il n'est pas certain que ces réunions
aient satisfait entièrement à l'obligation imposée
par l'article 49. Les discussions que nous tiendrions le 21 juin
nous permettraient d'explorer de quelles manières nous
pouvons progresser dans notre recherche d'une formule de modification
qui emporterait l'adhésion d'une grande partie des Canadiens.
Au cours du déjeuner, nous aborderions le thème
des emplois et de la croissance en nous penchant sur la façon
de mieux aider les Canadiens à faire face à l'incertitude
économique et au changement. J'aimerais que nous examinions
tout d'abord comment renforcer l'Accord sur le commerce intérieur,
y compris les articles sur la mobilité de la main-d'oeuvre.
Nous analyserions nos façons de procéder dans le
domaine de l'emploi pour les jeunes et ferions part à nos
homologues de la manière de mieux venir en aide aux jeunes
Canadiens de concert avec le secteur privé. De plus, nous
discuterions du Programme canadien des travaux d'infrastructure,
de ses retombées et des possibilités qu'il offre
de moderniser l'économie du Canada.
Au cours de la séance de l'après-midi, les dimensions
sociales de nos politiques et programmes seraient abordées,
et l'accent serait mis en particulier sur la protection d'un régime
de sécurité sociale sûr et viable pour les
Canadiens. Terre-Neuve ayant présidé la dernière
Conférence annuelle des premiers ministres, j'inviterais
le Premier ministre Tobin à présenter la question
en passant en revue les principales conclusions du Rapport du
conseil ministériel sur la réforme et le renouveau
de la politique sociale. Nous voudrons examiner les progrès
réalisés par nos ministres dans les domaines de
la santé, de l'éducation, des services sociaux et
de la justice, entre autres. Le défi à relever consistera
à établir une approche des dimensions sociales de
notre fédération qui permette la souplesse tout
en respectant les valeurs et principes de base partagés
par les Canadiens.
Il me fera plaisir de discuter de ces questions les 20 et 21 juin
et d'imprimer un nouvel élan et une nouvelle orientation
aux travaux que nos gouvernements doivent entreprendre ensemble.
À titre d'information, je vous envoie également
une copie des lettres que j'ai envoyées aux dirigeants
autochtones au sujet des questions qui seront abordées
au cours de la rencontre.
Veuillez agréer, Monsieur le Premier ministre, l'assurance
de ma haute considération.
RÉUNION DES PREMIERS MINISTRES
Ottawa (Ontario)
Ordre du jour
Jeudi 20 juin 1996: Résidence du Premier ministre
1. Dîner à huis clos (18 h 30 - 21 h 00)
- L'économie canadienne
Vendredi 21 juin 1996: Édifice Lester B. Pearson
2. Séance du matin (9 h 30 - 12 h 30)
Salle de conférence Robertson
- Renouvellement de la fédération
- Article 49, Loi constitutionnelle de 1982
3. Déjeuner à huis clos (12 h 30 -
14 h 00)
Salle à manger du 9e étage
- Emplois et croissance
4. Séance de l'après-midi (14 h 00
- 16 h 20)
Salle de conférence Robertson
- Dimensions sociales
TRADUCTION
Le 8 juin 1996
Madame Rosemarie Kuptana
Présidente
Inuit Tapirisat du Canada
170, avenue Laurier ouest, bureau 510
Ottawa (Ontario)
K1P 5V5
Madame,
J'ai bien reçu la lettre que vous m'avez adressée
le 24 avril 1996, de concert avec les chefs de l'Assemblée
des Premières Nations et du Ralliement national des Métis
pour demander à participer à la prochaine réunion
des premiers ministres, et à me rencontrer auparavant.
L'ordre du jour de la réunion des premiers ministres est
maintenant définitif, et je vous en adresse un exemplaire
sous ce pli à titre d'information. La majeure partie de
cette réunion sera absorbée par la discussion de
questions économiques et sociales qui intéressent
tous les Canadiens. On discutera également de la formule
de modification de la Constitution en vertu de l'article 49 et,
en particulier, des processus futurs. Aucune proposition se rapportant
directement aux droits des peuples autochtones du Canada ne sera
à l'étude.
Je conviens qu'il est nécessaire de tenir compte des préoccupations
des Canadiens autochtones dans le travail de renouvellement de
la fédération canadienne. C'est pourquoi j'ai demandé
à M. Stéphane Dion, ministre des Affaires intergouvernementales,
ainsi qu'à ses collègues du Cabinet, M. Irwin, Mme
McLellan et M. Rock, de vous rencontrer, de même que les
quatre autres dirigeants d'organisations autochtones nationales,
dans le cadre des préparatifs de la réunion des
premiers ministres. J'ai par ailleurs suggéré la
tenue d'une autre rencontre postérieure à cette
réunion pour vous faire rapport de nos discussions.
Même si les dirigeants des organisations autochtones et vous-même aviez sans doute préféré
participer à la prochaine réunion des premiers ministres,
vous conviendrez, je l'espère, qu'il existe d'autres tribunes
efficaces pour garantir que l'on tient pleinement compte de l'opinion
des peuples autochtones dans nos processus politiques. Je continuerai
de m'assurer qu'il en soit toujours ainsi.
Je vous prie d'agréer, Madame, l'expression de mes sentiments
les meilleurs.
TRADUCTION
Le 8 juin 1996
Monsieur Gerald Morin
Président
Ralliement national des Métis
130, rue Slater, bureau 650
Ottawa (Ontario)
K1P 6E2
Monsieur,
J'ai bien reçu la lettre que vous m'avez adressée
le 24 avril 1996, de concert avec les chefs de l'Assemblée
des Premières Nations et de l'Inuit Tapirisat du Canada,
pour demander à participer à la prochaine réunion
des premiers ministres, et à me rencontrer auparavant.
L'ordre du jour de la réunion des premiers ministres est
maintenant définitif, et je vous en adresse un exemplaire
sous ce pli à titre d'information. La majeure partie de
cette réunion sera absorbée par la discussion de
questions économiques et sociales qui intéressent
tous les Canadiens. On discutera également de la formule
de modification de la Constitution en vertu de l'article 49 et,
en particulier, des processus futurs. Aucune proposition se rapportant
directement aux droits des peuples autochtones du Canada ne sera
à l'étude.
Je conviens qu'il est nécessaire de tenir compte des préoccupations
des Canadiens autochtones dans le travail de renouvellement de
la fédération canadienne. C'est pourquoi j'ai demandé
à M. Stéphane Dion, ministre des Affaires intergouvernementales,
ainsi qu'à ses collègues du Cabinet, M. Irwin, Mme
McLellan et M. Rock, de vous rencontrer, de même que les
quatre autres dirigeants d'organisations autochtones nationales,
dans le cadre des préparatifs de la réunion des
premiers ministres. J'ai par ailleurs suggéré la
tenue d'une autre rencontre postérieure à cette
réunion pour vous faire rapport de nos discussions.
Même si les dirigeants des organisations autochtones et vous-même aviez sans doute préféré
participer à la prochaine réunion des premiers ministres,
vous conviendrez, je l'espère, qu'il existe d'autres tribunes
efficaces pour garantir que l'on tient pleinement compte de l'opinion
des peuples autochtones dans nos processus politiques. Je continuerai
de m'assurer qu'il en soit toujours ainsi.
Je vous prie d'agréer, Monsieur, l'expression de mes sentiments
les meilleurs.
TRADUCTION
Le 8 juin 1996
Monsieur Ovide Mercredi
Chef national
Assemblée des Premières Nations
55, rue Murray
5e étage
Ottawa (Ontario)
K1N 5M3
Monsieur,
J'ai bien reçu la lettre que vous m'avez adressée
le 24 avril 1996, de concert avec les chefs de l'Inuit Tapirisat
du Canada et du Ralliement national des Métis, pour demander
à participer à la prochaine réunion des premiers
ministres, et à me rencontrer auparavant.
L'ordre du jour de la réunion des premiers ministres est
maintenant définitif, et je vous en adresse un exemplaire
sous ce pli à titre d'information. La majeure partie de
cette réunion sera absorbée par la discussion de
questions économiques et sociales qui intéressent
tous les Canadiens. On discutera également de la formule
de modification de la Constitution en vertu de l'article 49 et,
en particulier, des processus futurs. Aucune proposition se rapportant
directement aux droits des peuples autochtones du Canada ne sera
à l'étude.
Je conviens qu'il est nécessaire de tenir compte des préoccupations
des Canadiens autochtones dans le travail de renouvellement de
la fédération canadienne. C'est pourquoi j'ai demandé
à M. Stéphane Dion, ministre des Affaires intergouvernementales,
ainsi qu'à ses collègues du Cabinet, M. Irwin, Mme
McLellan et M. Rock, de vous rencontrer, de même que les
quatre autres dirigeants d'organisations autochtones nationales,
dans le cadre des préparatifs de la réunion des
premiers ministres. Je crois comprendre que vous souhaiteriez
que M. Dingwall participe également à cette rencontre,
et j'ai demandé à M. Dion de voir si cela serait
possible. J'ai par ailleurs suggéré la tenue d'une
autre rencontre postérieure à la réunion
des premiers ministres pour vous faire rapport de nos discussions.
Même si les dirigeants des organisations autochtones et
vous-même aviez préféré participer
à la prochaine réunion des premiers ministres, vous
conviendrez, je l'espère, qu'il existe d'autres tribunes
efficaces pour garantir que l'on tient pleinement compte de l'opinion
des peuples autochtones dans nos processus politiques. Je continuerai
de m'assurer qu'il en soit toujours ainsi.
Je vous prie d'agréer, Monsieur, l'expression de mes sentiments
les meilleurs.
TRADUCTION
Le 8 juin 1996
Madame Janis Walker
Présidente
Association des femmes autochtones du Canada
9, avenue Melrose
Ottawa (Ontario)
K1Y 1T8
Madame,
Comme vous le savez, j'ai écrit récemment aux premiers
ministres des provinces et aux dirigeants des territoires pour
les inviter à une réunion des premiers ministres
qui se tiendra à Ottawa, les 20 et 21 juin 1996. Vous trouverez
ci-joint un exemplaire de l'ordre du jour, à titre d'information.
La majeure partie de cette réunion sera absorbée
par la discussion de questions sociales et économiques
qui intéressent tous les Canadiens. On discutera également
de la formule de modification de la Constitution en vertu de l'article
49 et, en particulier, des processus futurs. Aucune proposition
se rapportant directement aux droits des peuples autochtones du
Canada ne sera à l'étude.
Même si les dirigeants des organisations autochtones ne
participeront pas directement aux délibérations
des premiers ministres, j'estime important que l'on tienne compte
des préoccupations des Canadiens autochtones dans les travaux
de renouvellement de la fédération canadienne. J'ai
donc demandé à M. Stéphane Dion, ministre
des Affaires intergouvernementales, ainsi qu'à ses collègues
du Cabinet, M. Irwin, Mme McLellan et M. Rock, de vous rencontrer,
de même que les quatre autres dirigeants d'organisations
autochtones nationales, dans le cadre des préparatifs de
la réunion des premiers ministres. J'ai par ailleurs suggéré
la tenue d'une autre rencontre postérieure à cette
réunion pour vous faire rapport de nos discussions.
La réunion des premiers ministres constitue le début
d'un processus de renouvellement national qui se poursuivra au
cours des mois et des années à venir. Tandis que
nous travaillerons pour créer un Canada plus fort, plus
moderne et plus uni, il importera que tous les Canadiens, autochtones
comme non autochtones, puissent se faire entendre.
Je vous prie d'agréer, Madame, l'expression de mes sentiments
les meilleurs.
TRADUCTION
Le 8 juin 1996
Monsieur Jim Sinclair
Président
Congrès des Peuples autochtones
65, rue Bank, 4e étage
Ottawa (Ontario)
K1P 5N2
Monsieur,
Comme vous le savez, j'ai écrit récemment aux premiers
ministres des provinces et aux dirigeants des territoires pour
les inviter à une réunion des premiers ministres
qui se tiendra à Ottawa, les 20 et 21 juin 1996. Vous trouverez
ci-joint un exemplaire de l'ordre du jour, à titre d'information.
La majeure partie de cette réunion sera absorbée
par la discussion de questions sociales et économiques
qui intéressent tous les Canadiens. On discutera également
de la formule de modification de la Constitution en vertu de l'article
49 et, en particulier, des processus futurs. Aucune proposition
se rapportant directement aux droits des peuples autochtones du
Canada ne sera à l'étude.
Même si les dirigeants des organisations autochtones ne
participeront pas directement aux délibérations
des premiers ministres, j'estime qu'il est important que l'on
tienne compte des préoccupations des Canadiens autochtones
dans les travaux de renouvellement de la fédération
canadienne. J'ai donc demandé à M. Stéphane
Dion, ministre des Affaires intergouvernementales, ainsi qu'à
ses collègues du Cabinet, M. Irwin, Mme McLellan et M.
Rock, de vous rencontrer, de même que les quatre autres
dirigeants d'organisations autochtones nationales, dans le cadre
des préparatifs de la réunion des premiers ministres.
J'ai par ailleurs suggéré la tenue d'une autre rencontre
postérieure à cette réunion pour vous faire
rapport de nos discussions.
La réunion des premiers ministres constitue le début
d'un processus de renouvellement national qui se poursuivra au
cours des mois et des années à venir. Tandis que
nous travaillerons pour créer un Canada plus fort, plus
moderne et plus uni, il importera que tous les Canadiens, autochtones
comme non autochtones, puissent se faire entendre.
Je vous prie d'agréer, Monsieur, l'expression de mes sentiments
les meilleurs.
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