Lettre à l'Ombudsman de la SRC
Le 9 novembre 1998
Ottawa (Ontario)
Vous trouverez, ci-inclus, copie d'une lettre que le Cabinet du Premier ministre a fait parvenir aujourd'hui à l'Ombudsman de la SRC.
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Service de presse du CPM: (613) 957-5555
[TRADUCTION]
Le 9 novembre 1998
Monsieur David Bazay
Ombudsman de la CBC
CP 500
Succursale A
Toronto (Ontario)
M5W 1E6
Monsieur,
J'ai reçu, en fin de journée le vendredi 6 novembre, une lettre de Bob Culbert et Sandy McKean de la CBC. Cette lettre, la deuxième qui m'ait été adressée en réponse à la lettre de plainte que je vous ai écrite le 16 octobre, représente la réponse finale de la CBC à ma plainte concernant la couverture de la controverse entourant la sécurité au Sommet de l'APEC de 1997.
La lettre du 6 novembre traite du comportement de Terry Milewski et affirme qu'en dépit des courriers électroniques démontrant son conflit d'intérêts publiés par The Vancouver Sun et The Province le mois dernier, la CBC « rejette catégoriquement la notion » d'un parti pris de la part de M. Milewski et « soutient que les reportages qu'il a présentés sur les ondes témoignent d'équité et d'équilibre ».
De plus, selon la CBC, le conflit d'intérêts de M. Milewski serait simplement un « point de vue », et ses courriers électroniques peuvent s'expliquer par « un sens de l'humour qui se manifeste non seulement dans la conversation, mais aussi dans le ton de sa correspondance personnelle ». Je n'ai pas besoin de souligner que la CBC emploie ici deux poids deux mesures – cela saute aux yeux. Si un tel argument était invoqué pour expliquer le comportement de n'importe quel autre personnage public, je doute qu'il résisterait bien longtemps à l'examen des médias, y compris la CBC.
Bien qu'elle rejette du revers de la main toute allégation de parti pris dans le travail de M. Milewski, la CBC affirme ce qui suit : « nous ne pouvons pas tolérer qu'un reporter offre ou paraisse offrir des conseils sur la stratégie juridique à suivre à une personne visée par un reportage. En plus, nous ne pouvons pas tolérer qu'un reporter communique les questions posées à l'une des parties en cause à l'autre partie. »
Il semblerait que, même si elle a des « réserves » au sujet des méthodes employées par M. Milewski et qu'elle « ne peut les tolérer », la CBC ne voie pas le rapport avec ses reportages ni ceux du réseau. Force nous est de conclure que la CBC a délibérément fermé les yeux, en ce qui la concernait, sur un fait qui lui paraîtrait évident en toute autre circonstance, c'est-à-dire qu'un processus faussé et hautement contestable ne saurait produire qu'un résultat faussé et hautement contestable.
Dans ma lettre datée du 22 octobre, j'ai appelé de la réponse provisoire de la CBC au sujet de sa couverture. Par la présente, je fais appel de la réponse finale de la CBC.
Veuillez agréer, Monsieur, l'assurance de ma haute considération.
Le directeur des Communications,
(ORIGINAL SIGNÉ PAR PETER DONOLO)
Peter Donolo
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