Discours
Du Premier Ministre Jean Chrétien
à l’occasion de la Fête
du Canada
Le 1er juillet
2001
Ottawa (Ontario)
Bienvenue à la Fête du
Canada de 2001.
C’est la huitième fois que j’ai l’immense
privilège de prendre part à cette grande célébration pancanadienne. De me
joindre à l’ensemble des Canadiens et Canadiennes pour fêter à notre façon
un pays sans égal.
C’est ma huitième fois. Et chaque
nouvelle fête est meilleure que celle d’avant. Elle est meilleure, parce que
les festivités s’améliorent d’année en année.
Autant la gigantesque célébration qui
se tient ici sur la colline du Parlement que les innombrables fêtes qui se
déroulent dans tout le pays, de l’aube au crépuscule. D’Est en Ouest. Du
Nord au Sud. À cette occasion, les Canadiens ressentent un flot de joie
débordante. Nous manifestons – entre nous et aux yeux du monde entier –
notre sentiment de fierté nationale devant nos réalisations. Et devant les
bienfaits dont nous sommes comblés.
Le jour de la Fête du Canada, nous
exprimons la fierté que nous inspire notre rôle de force de paix, de liberté
et de justice dans un monde souvent tourmenté. Et la reconnaissance infinie que
nous devons à ceux qui ont sacrifié leur vie dans la défense de nos valeurs.
Ce matin, j’ai assisté à une
cérémonie très sobre à la mémoire de l’un de nos plus grands hommes d’État
d’envergure internationale. Mon ami et mentor Lester Pearson. Comme chef,
il incarnait la conviction bien canadienne que toute politique étrangère
valable doit être centrée sur la personne humaine.
Le premier juillet, nous célébrons
notre diversité incomparable. En ce jour, tous les Canadiens, de naissance ou d’adoption,
réaffirment leur citoyenneté commune. Leur égalité fondamentale. Et notre
volonté de faire du Canada un milieu de vie et de travail toujours meilleur et
plus tolérant.
Ici, au Canada, dans ce pays bâti par
des gens venus d’ailleurs, cette tradition remonte plus loin que la
Confédération. Mais c’est chez Pierre Elliott Trudeau qu’elle a trouvé
son expression la plus éloquente. Cet homme de coeur et de vision, ce géant de
notre temps, était animé par le rêve d’une société juste. À l’aide du
pouvoir et de l’exemple de sa haute fonction, il a fait en sorte que nos lois
et nos institutions contribuent à l’épanouissement de notre diversité
culturelle. Une diversité qui donne à la société canadienne toute sa
vitalité. Toute sa créativité. Toute sa saveur.
Et tout son dynamisme aussi – un
dynamisme qui se fera de nouveau sentir dans quelques jours à peine, alors que
la région de la capitale nationale accueillera les 4e Jeux de la
Francophonie. C’est un dynamisme qui rend tous les rêves possibles. Y compris
celui de Jordin Tootoo, le chasseur de phoques qui est devenu le premier joueur
de hockey du Nunavut à être repêché par la Ligue nationale de hockey. C’est
un dynamisme qui nourrit l’énergie créatrice d’artistes comme Zacharias
Kunuk, dont le film Atanarjuat a remporté un succès foudroyant au festival de
Cannes cette année. Le premier film rédigé, produit et réalisé par des
Inuits, dans leur propre langue.
Mes amis, la Fête du Canada est
surtout l’occasion pour nous de célébrer la plus précieuse de nos
ressources nationales : le caractère canadien.
Un caractère indomptable. Qu’aucun
des défis de l’histoire, de la géographie et des événements n’a pu
altérer. Un caractère animé par l’innovation, empreint de compassion et de
générosité. Jamais inerte. Toujours à l’affût de quelque nouveau défi à
relever. D’un plus grand rêve. De meilleurs lendemains.
Abreuvé à la source des générations
de bâtisseurs et de visionnaires, le caractère canadien est la clé de l’histoire
que nous avons vécue ensemble et des valeurs que nous avons épousées.
C’est pourquoi au Canada, le meilleur
est toujours à venir!
Bonne Fête du Canada! Et vive le
Canada!
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