Transcription révisée
d’un discours du Premier ministre Jean Chrétien à l’occasion du caucus
national du Parti libéral
Winnipeg (Manitoba)
Le 29 août 2000
Je tiens à remercier John et nos
députés du Manitoba pour l’organisation de cette merveilleuse rencontre.
Tout est parfait. Vous avez même prévu du beau temps. Nous en avions tous
besoin en cette fin d’été.
Je suis ravi de vous retrouver tous ici
à Winnipeg aujourd’hui, parce que le moment est très bien choisi pour tenir
un caucus. En effet, vous savez tous que nous avons un programme très chargé
devant nous à la rentrée. Un vrai programme libéral. Un programme axé sur l’avenir.
À la réunion des premiers ministres
en septembre, notre objectif sera de prendre des mesures décisives en vue de
préserver et de moderniser notre régime public d’assurance-maladie pour le
21e siècle qui commence. D’établir un cadre relatif au
développement de la petite enfance en tant que priorité pour tous les
gouvernements. De nous entendre sur un nouveau programme d’infrastructures
fédéral-provincial-municipal en vue de doter le Canada d’équipements
économiques et écologiques modernes.
Plus tard cet automne, nous
poursuivrons la promotion des échanges dans le cadre d’une nouvelle mission d’Équipe
Canada en Chine. Et nous nous préparerons en vue d’un budget qui accélérera
les baisses d’impôt annoncées, en particulier pour les familles des
travailleurs et les Canadiens à revenu moyen.
Par exemple, entre le moment où nous
avons commencé à réduire les impôts en 1998 après avoir éliminé le
déficit et la fin du plan de réduction des impôts annoncé dans le plus
récent budget de Paul, la famille à deux revenus totalisant 60 000 $
par année aura vu ses impôts fédéraux diminuer de 35,6 %, c’est-à-dire
de 6400 $ à 4100 $ – une économie de 2200 $. Et ce n’est
là qu’un exemple du plan que nous avons commencé à mettre en oeuvre. Notre
politique vise à réduire les impôts des Canadiens à revenu faible ou moyen.
Et non à instaurer un impôt uniforme pour les revenus les plus élevés.
Pour accomplir la tâche de bâtir
notre avenir commun, nous pouvons compter sur l’équipe la plus talentueuse et
créative à la Chambre des communes. Une équipe très animée qui a beaucoup
de choses à dire. Une équipe véritablement nationale dont les membres
proviennent de toutes les régions du pays.
Nous avons tous – sénateurs et
députés – traversé beaucoup d’épreuves ensemble. Nous avons mené
beaucoup de combats ensemble. Et nous avons remporté beaucoup de victoires
ensemble. Mais il nous reste encore des combats à mener et des victoires à
remporter.
Et c’est pour cette raison que nous
sommes venus ici à Winnipeg. Afin de préparer la campagne qui nous conduira à
notre troisième gouvernement libéral majoritaire de suite!
La plupart d’entre vous sont arrivés
à Ottawa en 1993. Vous vous souvenez très bien de la situation désastreuse
qui régnait. Vous vous souvenez du sentiment de désespoir que ressentaient
tous les Canadiens. Comme les choses ont changé en sept ans!
Aujourd’hui, les Canadiens sont plus
optimistes qu’ils ne l’ont été depuis des décennies.
Nous connaissons une croissance
économique soutenue, qui a été accompagnée par la création de deux millions
de nouveaux emplois. Le Canada est sur la bonne voie. Et les Canadiens veulent
continuer de progresser dans cette bonne voie.
Notre parti a présenté quatre budgets
équilibrés de suite et a aussi réduit la dette. Comme vous le savez, nous
avions un déficit de 42 milliards de dollars. Nous l’avons éliminé. Nous
avons fait fondre la dette de 25 milliards de dollars au cours des quatre
dernières années. Mais nous n’avons pas cessé de penser aux plus démunis
dans notre société. C’est pourquoi aujourd’hui le niveau de chômage est
à son plus bas depuis 25 ans.
Notre parti est le parti des familles
et des enfants. Le parti qui a mis en place la Prestation nationale pour
enfants.
Notre parti est celui de la nouvelle
économie. Le parti qui a branché toutes les écoles canadiennes. On pourrait
parler du réseau Rescol. Des bourses du millénaire. De la Fondation canadienne
pour l’innovation. Des Chaires d’excellence en recherche du 21e
siècle. Et des Instituts de recherche en santé du Canada. Ce sont toutes des
réalisations du gouvernement libéral.
Quelqu’un disait ce matin dans le
journal que nous avons été trop modestes. En venant dans l’avion, je lisais
un article qui pourrait vous intéresser. Vous savez que nous avons créé 2000
nouvelles chaires d’excellence. Or, cet article paru dans un magazine
britannique de Cambridge, au Royaume-Uni porte sur les initiatives annoncées
par le Royaume-Uni pour attirer des cerveaux et je cite : « Une
poignée d’éminents chercheurs pourraient bientôt aller chercher des
salaires dans les six chiffres pour vivre et travailler dans le
Royaume-Uni ». Et ils ont créé 50 chaires. La population de la
Grande-Bretagne est presque le double de celle du Canada. Au Canada, nous avons
été modestes en créant 2000 chaires.
Parce que c’est cela que nous
voulons. Nous voulons placer le Canada au premier rang. Vous savez, vous n’entendez
pas cela de la part des autres partis. Ils ne parlent pas des jeunes, des
entrepreneurs et de tout le reste. De l’investissement, de l’innovation et
de tous ces programmes. Ils n’en parlent pas. Nous, oui. Parce que nous sommes
là pour bâtir l’avenir.
Mais nous avons accompli beaucoup d’autres
choses aussi, bien sûr.
Notre parti est celui de l’unité
nationale. Et dans le parti de l’unité nationale, il était de notre devoir d’adopter
la loi la plus importante qu’un gouvernement ou un Parlement ait adoptée
depuis très longtemps : notre loi sur la clarté.
Si nous sommes réunis ici à Winnipeg,
ce n’est pas seulement pour préparer notre programme en vue du 21e
siècle. C’est aussi pour préparer la prochaine campagne électorale. L’une
des campagnes les plus déterminantes de notre histoire. Une campagne où les
choix présentés seront clairs comme de l’eau de roche. Une campagne où deux
visions très différentes du Canada s’affronteront. Notre voie est orientée
vers l’avenir. Moderne, équilibrée et reposant sur un large consensus, elle
s’appuie sur un ensemble de valeurs communes et sur les principes que les
Canadiens ont à coeur. C’est la voie canadienne.
À côté, il y a le train qui avance
à reculons sur une voie secondaire : celui que Stockwell Day et l’Alliance
réformiste – la CRAP canadienne – se plaisent à appeler le « train
de la liberté ». Comme si le Canada n’était pas une terre de liberté.
Comme si les Canadiens n’étaient pas libres!
C’est complètement absurde! C’est
une insulte à notre histoire commune! Et à nos réalisations communes. Quelle
insulte aux souffrances de ceux et celles qui ont pris le vrai train de la
liberté il y a 150 ans. Les esclaves qui se sont enfuis au Canada pour y vivre
en liberté.
Le train de l’Alliance s’en va dans
la mauvaise direction. Il recule au lieu d’avancer. Dans ce train, où il n’y
a pas de sièges pour la grande majorité des Canadiens.
Par contre, il y a des sièges
réservés à bord pour ceux dont l’objectif avoué est de démembrer le
Canada. Après son lunch en compagnie de Brian Mulroney, M. Day – nous l’appelons
maintenant Blocwell Day – a été surpris au lit avec le Bloc. Vous
vous souvenez? C’était il y a quelques semaines. Il a pris la fuite le
pantalon à la main. Et regardez ce qui s’est passé hier. Il n’apprendra
jamais. Il a fièrement annoncé le recrutement de deux anciens députés du
Bloc québécois pour représenter son parti aux prochaines élections.
Mes amis, croyez-moi, ce n’est pas
une façon de diriger ce pays.
L’Alliance canadienne est devenue l’Alliance
contre nature. Mes amis, l’histoire nous a appris combien il est dangereux d’essayer
de séduire les séparatistes. Les Canadiens n’ont qu’une question à poser
à Stockwell Day : Qui sera son Lucien Bouchard? Et il en veut 40. Quant à
moi, je n’en veux aucun!
Il a proposé que tous les impôts
soient perçus par les provinces. Vous l’avez lu, n’est-ce pas? Elles
enverraient ce qui reste au gouvernement fédéral. Vous imaginez un peu Lucien
Bouchard et Mike Harris et Ralph Klein envoyer une allocation chaque mois au
gouvernement élu par l’ensemble des Canadiens – s’ils décident que nous
avons été bien sages?
Croyez-moi, ce n’est pas une façon
de diriger ce pays!
En fait, c’est une vision du rôle du
gouvernement du Canada que seuls le Bloc québécois et l’Alliance partagent.
Quel contraste fondamental avec les idées que défendent les libéraux. Quelle
profonde rupture avec le consensus modéré qui a toujours existé au Canada au
sujet du rôle du gouvernement élu par l’ensemble de la population
canadienne. Ceux qui croient en un Canada profondément décentralisé, où le
gouvernement national ne possède aucun rôle significatif, ont leur siège à
bord de ce train. Mais il n’y a pas de place à bord pour la grande majorité
des Canadiens.
Ce n’est pas une façon de diriger ce
pays!
Il y a certainement un siège à bord
de ce train-là pour ceux qui s’opposent à l’impôt progressif sur le
revenu. Il y a de la place pour ceux qui pensent qu’il faut donner plus d’argent
aux riches et pas aux familles des travailleurs et aux Canadiens à revenu
moyen. C’est pour cela qu’il veut instaurer un impôt uniforme. Le même
taux d’imposition pour les riches que pour les familles des travailleurs et
les Canadiens à revenu moyen. Le rêve des millionnaires et le cauchemar de
tous les autres!
Notre gouvernement – Paul dans son
dernier budget – a annoncé un plan qui sera mis en oeuvre d’ici quatre ans.
En fait, nous avons commencé il y a trois ans.
La différence par rapport à ce que
nous proposons c’est qu’avec l’impôt uniforme, un contribuable qui gagne
200 000 $ par année, par exemple, économisera davantage :
22 000 $ par année. Celui qui gagne 500 000 $ économisera
62 000 $. Et un millionnaire, ou quelqu’un qui gagne un million,
économisera 130 000 $. Vous pensez que c’est une façon de diriger
un pays?
Vous savez, les plus privilégiés dans
une société civilisée doivent partager avec les autres. C’est cela qu’on
nous a enseigné. Dans la bible de l’Alliance, il n’y a qu’un seul
commandement : Tu ne feras pas payer plus d’impôt aux riches qu’à la
famille moyenne du Canada.
Ce n’est certes pas une façon de
diriger ce pays, mes amis!
La Charte des droits et libertés est
précieuse pour les Canadiens. Elle s’appuie sur un très vaste consensus à l’échelle
du pays. Elle représente une valeur fondamentale pour l’ensemble des
Canadiens. Et le Parti libéral la juge primordiale. Surtout le chef du Parti
libéral, parce que j’étais le ministre de la Justice quand la Charte des
droits a été présentée et débattue à la Chambre des communes.
Or, en tant que ministre au sein du
gouvernement albertain, Stockwell Day a exhorté son gouvernement à ne pas
tenir compte des décisions judiciaires en faveur des droits des minorités et
à les contourner. Heureusement, Ralph Klein n’était pas d’accord avec lui.
Ralph a du bon, vous savez. Alors, ceux qui s’opposent à la Charte des droits
et libertés n’ont qu’à monter à bord du train de la liberté! Il y a
un siège pour eux. Mais il n’y a pas de place pour le reste des Canadiens.
Les majorités peuvent toujours protéger leurs propres droits. Ce sont les
minorités qui ont besoin de la protection d’une Charte des droits et
libertés.
Les personnes accusées d’un crime qu’elles
n’ont pas commis n’ont pas leur place à bord du train de la liberté. En
fait, elles pourraient devoir carrément renoncer à leur liberté. Parce qu’il
se dit fatigué de ce qu’il prétend être les appels
« interminables » que permet notre système de justice pénale. Nous
savons que l’erreur est humaine et que les tribunaux peuvent se tromper. Allez
donc demander à David Milgaard, à Guy Paul Morin ou à Donald Marshall si les
possibilités d’appel sont trop nombreuses dans notre système. Je dois vous
dire que l’un des moments de ma vie publique dont je suis le plus fier c’est
celui où j’ai lu le dossier sur Donald Marshall comme ministre de la Justice.
J’ai adressé une demande sans précédent à la Cour d’appel de la
Nouvelle-Écosse pour qu’elle réexamine ce dossier. Et enfin, après de
longues années en prison, Donald Marshall a été libéré. C’est pour cela
qu’il nous faut un système de justice au Canada.
Les partisans de la National Rifle
Association ont une place en première classe à bord du train. Quant aux
partisans du contrôle des armes à feu, il n’y a aucune place pour eux. Il n’y
a pas de place pour ceux qui, comme l’Association canadienne des chefs de
police, croient qu’un contrôle efficace des armes à feu rend nos
communautés plus sûres.
Mes amis, ce n’est pas une façon de
diriger ce pays quand on sait qu’au Canada on dénombre cinq fois moins de
meurtres par arme à feu qu’aux États-Unis. Il ne faut pas oublier que ces
mesures protègent les gens qui circulent dans la rue.
Ceux qui s’opposent à la liberté de
choix pour les femmes ont un siège à bord du train de la liberté. Les
libéraux croient à la liberté de choix pour les femmes. Quant à lui, il veut
diviser les Canadiens en tenant un référendum national sur ce droit. Il veut
rompre la paix sociale qui règne au Canada depuis la décision de la Cour
suprême sur cette question en 1988.
Mes amis, ce n’est pas une façon de
diriger ce pays!
Les Canadiens de l’Atlantique n’ont
pas leur siège à bord du train. Le mécanicien pense qu’ils sont trop
paresseux pour arriver à temps à la gare.
Les jeunes entrepreneurs n’ont pas
leur place à bord de son train. Il ne les mentionne même pas. Quand il parle
des jeunes, il ne parle que des jeunes contrevenants.
Ce n’est pas une façon de diriger ce
pays!
Et maintenant il ne cesse de prêcher
les vertus des votes libres à la Chambre des communes. Le Parti libéral a tenu
un plus grand nombre de votes libres que tous les autres partis, mais il prêche
cela maintenant. Mais il ne prêche pas d’exemple. Il y a quelques mois, des
députés du gouvernement conservateur de l’Alberta voulaient pouvoir voter
librement sur le projet de loi 11. Qu’a fait M. Day? Il a interrompu sa course
au leadership, a provisoirement cessé de prêcher l’évangile des votes
libres, est accouru à Edmonton, a dit « Paré! » et a voté avec l’ensemble
des députés conservateurs, en bloc, en faveur du projet de loi 11. Ensuite, il
s’est remis à prêcher les vertus des votes libres.
Ce n’est pas la façon de diriger ce
pays
Quiconque croit que la formulation de
la politique étrangère du Canada devrait être confiée à Jesse Helms a
son siège à bord du train, toutefois. Il suffit de penser à la politique
étrangère que propose l’Alliance. Par exemple, le Canada devrait songer à
se retirer des Nations Unies. La Convention sur l’interdiction des mines
terrestres serait un exemple de « dilettantisme » et serait «
accessoire du point de vue de l’intérêt national du Canada ». Si le
parti qui prétend tenir aux valeurs familiales considère comme du
dilettantisme le fait d’essayer de protéger des enfants contre l’explosion
de mines terrestres, quelqu’un pourrait-il m’expliquer à quoi peuvent bien
rimer toutes ces histoires de respect?
J’aimerais en profiter pour rendre
hommage à un excellent ministre des Affaires étrangères : Lloyd Axworthy.
Vous savez, je voyage beaucoup ailleurs dans le monde et je suis très fier de
mon cabinet et de nos députés quand ils voyagent à l’étranger. Ça ouvre
les yeux de tout le monde et ça fait mieux comprendre le Canada. On me dit qu’aux
États-Unis, les deux tiers des représentants au Congrès n’ont pas de
passeport. Ici au Canada, tous mes députés voyagent. J’ai voyagé avec eux.
Ils parlent des valeurs qui nous rassemblent au Canada, et personne ne le fait
mieux que Lloyd Axworthy. Vous savez, son programme d’action pour la
sécurité humaine et tous les autres dossiers sur lesquels il travaille, et sur
lesquels je travaille avec lui.
Nous savons que le monde a beaucoup
changé. Dans le monde, aujourd’hui, il n’y a qu’une seule superpuissance,
et c’est une excellente occasion pour une puissance moyenne comme le Canada de
jouer un rôle. Et à ce chapitre, Lloyd Axworthy me rend très fier d’être
Canadien et d’être libéral.
Bref, Mesdames et Messieurs, je ne veux
pas parler trop longtemps. J’ai été absent de la scène un peu, mais je veux
seulement vous dire que nous sommes prêts pour des élections très bientôt!
Et nous affronterons l’Alliance parce
que nous avons des valeurs à défendre. Vous savez, regardez le programme de l’Alliance
réformiste, ou quel que soit le nom qu’elle s’est donnée. Ils ont même
tenté de vendre aux Canadiens l’idée d’un impôt uniforme. [Steve] Forbes,
aux États-Unis, a dépensé 30 millions de dollars pour tenter de vendre
cette idée aux républicains dans le Sud des États-Unis et il a récolté deux
votes.
Pensez-vous que nous avons peur d'aller
en élection? Parce que nous allons aller en élection en parlant des valeurs
canadiennes. Parlons de ce langage que les Canadiens aiment faire connaître et
qui fait de nous un exemple dans le monde. Le langage de l'espoir, le langage de
l'inclusion, le langage de la tolérance, le langage de la compassion et le
langage du partage.
C’est pour ça que nous sommes en
politique. C'est pour essayer de faire de notre pays un meilleur pays à tous
les jours. Et quelle satisfaction nous avons eue au cours des sept dernières
années lorsque les Nations Unies ont proclamé notre pays comme étant le pays
où il fait le mieux vivre dans le monde entier. Sept années consécutives que
nous sommes premiers!
Pensez-vous que nous avons peur de nous
présenter devant l’électorat canadien avec notre bilan? Sept années de bon
gouvernement. Sept années d’équilibre budgétaire, de baisses d’impôt, de
réduction de la dette. Mais à la manière libérale. La manière équilibrée
de faire le nécessaire pour ceux qui sont pauvres. Pour les familles qui n’ont
qu’un seul gagne-pain. Pour assurer aux enfants le minimum décent dont ils
ont besoin pour aller à l’école. C’est la manière canadienne de faire les
choses. Nous avons commencé à partager au moment de la Confédération.
Souvenez-vous qu’en 1869, Joseph Howe voulait que la Nouvelle-Écosse se
sépare du Canada parce qu’il trouvait qu’elle faisait vivre la
Confédération à l’époque. Puis la prospérité s’est déplacée de la
Nouvelle-Écosse au Québec et à l’Ontario puis à l’Ouest et ainsi de
suite, mais je me souviens très bien des histoires que racontaient les gens de
ma propre famille. Quand mon grand-père maternel et sa famille travaillaient en
Saskatchewan et en Alberta et qu’ils étaient très heureux à l’époque de
voir que les Canadiens des autres régions du pays pouvaient partager.
Mesdames et Messieurs, nous commençons
un excellent caucus. Nous allons préparer un excellent programme ensemble en
vue d’une victoire électorale qui placera le Canada sur un bon pied pour
demeurer le meilleur pays au monde au 21e siècle.
Vive le Canada!
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