UNE ALLOCUTION DU PREMIER MINISTRE JEAN
CHRÉTIEN À L'OCCASION D'UNE ANNONCE AU SUJET DU PLAN DU CANADA SUR LES
CHANGEMENTS CLIMATIQUES
Le 12 août 2003
Ottawa (Ontario)
J'ai toujours considéré que le rôle fondamental du gouvernement consistait
à anticiper les besoins de l'avenir – à mobiliser les gens, les idées et
les ressources afin de relever de nouveaux défis et de tirer parti de nouvelles
possibilités. Cette approche tournée vers l'avenir caractérise la manière
dont mon gouvernement fait face aux défis nationaux – qu'il s'agisse de
redresser les finances de l'État, de combattre la pauvreté chez les enfants,
de renforcer le système de soins de santé ou d'investir massivement dans
l'innovation et la recherche-développement. C'est également cette approche qui
nous a guidés face au problème international du changement climatique.
Des phénomènes météorologiques extrêmes dans le monde, et ici-même au
Canada, ont fait ressortir la dure réalité du changement climatique. Les
scientifiques ont sonné l'alarme. Nous n'avons pas le choix. Il faut agir –
c'est notre responsabilité morale et c'est dans notre intérêt durable.
D'ailleurs, les Canadiens sont très conscients de cette nécessité.
Notre gouvernement a travaillé en partenariat avec les autres instances
publiques, avec les représentants de l'industrie, avec la communauté
scientifique et avec les ONGE à la mise au point d'une approche nationale qui
soit juste pour tous. Une approche du type Équipe Canada qui récompense
l'innovation, qui investit dans les nouvelles technologies et qui fournit à
l'industrie, aux entreprises, aux municipalités et aux citoyens les outils dont
ils ont besoin pour agir.
L'automne dernier, nous avons rendu public le Plan du Canada sur les
changements climatiques. Au mois de décembre, les Canadiens ont assisté
fièrement à l'approbation par une grande majorité des députés à la Chambre
des communes de la ratification du Protocole de Kyoto. Je suis très fier des
mesures que nous avons prises, car elles montrent que la génération actuelle
de Canadiens prend ses responsabilités envers celles qui suivront. Nous avons
fait des progrès impressionnants. Mais il nous reste du travail à faire. Je
suis très heureux d'être ici aujourd'hui, en présence d'un si grand nombre de
nos partenaires, pour passer à la prochaine étape dans ce dossier important,
en annonçant un investissement fédéral additionnel de 1 milliard de dollars
dans la mise en oeuvre du Plan du Canada sur les changements climatiques.
Cet investissement, qui était prévu dans le plus récent budget, porte à
3,7 milliards de dollars les sommes affectées jusqu'à présent. Il repose sur
la formule Équipe Canada. Il offre aux Canadiens de nouveaux outils pour
réduire les émissions dans leur vie quotidienne.
Notre approche aide l'industrie, les entreprises et les municipalités en
leur fournissant des outils et des occasions de partenariat. Elle s'inspire des
réalisations accomplies jusqu'ici, par exemple, les efforts de la Fédération
canadienne des municipalités pour aider les villes à ménager l'énergie, à
réduire les émissions et à économiser de l'argent, ou les projets de
production d'énergie éolienne entrepris par plusieurs provinces, ou encore les
progrès remarquables que font de grandes compagnies dans la réduction des
émissions. Notre approche stimule la recherche-développement dans une optique
à long terme et intensifie les efforts en vue d'appliquer les technologies
actuelles à court terme. Elle énonce des engagements fermes relatifs à la
réduction des émissions produites par les opérations gouvernementales et
applique de nouvelles règles claires aux véhicules, aux immeubles et aux
achats.
Grâce à la créativité et à la ténacité de notre caucus, une somme de
100 millions de dollars a été affectée à la production immédiate d'éthanol
à base de grains, puis dès que la technologie aura fait ses preuves, à celle
d'éthanol à partir de cellulose. À terme, les gouvernements pourront ainsi
envisager de prescrire l'inclusion d'une certaine quantité de biocarburant dans
toute l'essence vendue au Canada.
De plus, afin que le Canada reste à l'avant-garde dans le domaine de la
recherche et des débats sur les changements climatiques, nous demandons à la
Table ronde nationale sur l'environnement et l'économie d'explorer diverses
pistes pour de futures réductions d'émissions et d'en faire rapport à la
population canadienne. Nous demandons également à la Fondation canadienne pour
les sciences du climat et de l'atmosphère de faire rapport au public sur les
données scientifiques relatives au changement climatique. Le gouvernement du
Canada continuera d'employer ses investissements dans les infrastructures de
manière à encourager l'efficacité énergétique et la réduction des
émissions.
Anticiper les besoins de demain. Voilà le rôle fondamental d'un bon
gouvernement. Et voilà la vocation de cette école d'ingénierie. Cet édifice
est fonctionnel. Il est super efficace sur le plan énergétique. En réduisant
considérablement la consommation d'énergie, il permettra d'économiser de
l'argent tout en contribuant à préserver l'environnement. Imaginez les idées
innovatrices qui naîtront dans les jeunes cerveaux qui franchissent ces portes.
Quel bon investissement dans un avenir meilleur. Tout comme le Plan du Canada
sur les changements climatiques. Félicitations à tous ceux qui ont contribué
à l'annonce d'aujourd'hui.
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