siècle. Une lutte qui vise à défier et à vaincre les forces du terrorisme.
Nous puisons courage et confiance dans l’exemple de l’OTAN, une alliance
fondée sur des objectifs partagés et une détermination commune. Et nous
pouvons tous être fiers de la façon dont l’OTAN s’est comportée dans les
jours qui ont suivi les attentats. En invoquant l’article 5 pour la première
fois de notre histoire, nous avons dit clairement qu’une attaque contre l’un
de nous est une attaque contre nous tous.
Le Canada a été un membre fondateur de l’OTAN. Mon ami et prédécesseur
Lester Pearson comptait parmi les visionnaires qui ont assisté à sa création.
Et nous comptons maintenant parmi les membres fondateurs de cette nouvelle
coalition multinationale et multiethnique contre la terreur.
À la demande du Président George Bush, les forces armées du Canada sont en
marche. À l’heure actuelle, des tâches précises ont été assignées à des
navires, des transporteurs aériens et des appareils de surveillance aérienne.
Tous les Canadiens et les Canadiennes sont conscients de ce qui est attendu des
membres de nos forces armées et de leurs familles. Comme toujours, ces hommes
et ces femmes sont prêts à servir. Comme toujours, ils feront honneur au
Canada.
À l’aube de cette campagne, une chose doit être claire dans nos esprits.
Nous sommes engagés dans un nouveau genre de conflit contre un nouveau genre d’ennemi.
Nous ne pouvons pas nous fier à la rhétorique et à l’expérience des
guerres passées pour définir nos tactiques ou mesurer notre succès.
Notre adversaire n’est pas une armée ou une nation en maraude visant à
imposer ses volontés par l’invasion ou l’occupation d’autres États. C’est
plutôt une bande d’extrémistes qui maraude. Et qui veut imposer un état d’esprit.
Un état de terreur. La mesure perverse du succès qu’utilisent ces
extrémistes n’est pas l’accumulation de gains territoriaux, mais l’étendue
des dommages qu’ils peuvent causer par la terreur. Ils veulent s’attaquer
aux fondations même de nos sociétés. Perturber nos économies. Susciter des
affrontements entre communautés, entre religions ou entre citoyens.
La terreur est une menace pour nos sociétés et notre mode de vie. Une
menace sans précédent et sans pareille dans l’histoire. Pour la vaincre,
notre coalition devra agir sur plusieurs fronts. Nous devrons notamment mener
des actions militaires, diplomatiques et financières. Fournir de l’aide
humanitaire. Améliorer les programmes et les lois en matière de sécurité
intérieure.
Je veux prendre quelques instants pour souligner la patience et la sagesse
dont le Président Bush a fait preuve pour rallier le monde à sa cause depuis
le 11 septembre. Il a été patient et mesuré dans sa riposte. Et il a
assemblé une coalition sans précédent par sa taille et sa composition
ethnique. Une coalition qui transcende les anciennes divisions de la Guerre
froide.
Mesdames et Messieurs, nous avons également dit de façon très claire que
nous ne ciblons pas l’islam. Nous luttons contre un groupe d’extrémistes
dont le but est de terrifier et de perturber les nations. Et dont les actes
meurtriers ont injustement sali une grande religion mondiale.
Nous n’avons rien contre le peuple afghan. Et le peuple afghan n’est pas
en conflit avec nous. Nous luttons contre les terroristes. Et contre le régime
des talibans qui insiste pour les abriter.
Comme toujours, tous les efforts possibles ont été déployés dans la
planification des actions militaires en vue de limiter les victimes civiles. Et
les pays de notre coalition fourniront toute l’aide humanitaire nécessaire à
ceux qui ont été déplacés.
Mesdames et Messieurs, la nature même de la menace qui pèse sur nous fait
en sorte qu’il nous faudra l’affronter non seulement à l’étranger, mais
aussi chez nous. Le massacre perpétré le 11 septembre a prouvé, hors de tout
doute, qu’aucun pays n’est à l’abri de la menace terroriste. Et il a
accru l’importance de prendre des mesures efficaces – ici comme à l’étranger;
seuls comme de concert avec nos partenaires de la coalition – pour protéger
nos citoyens.
Notre gouvernement a pris des mesures vigoureuses pour protéger les
Canadiens. La Gendarmerie royale du Canada et le Service canadien du
renseignement de sécurité collaborent avec les enquêteurs internationaux pour
dépister et arrêter les terroristes. Et détruire leurs réseaux clandestins.
Nos postes frontaliers demeurent en état d’alerte. Les mesures de
sécurité touchant les voyageurs aériens ont été resserrées. Les avoirs
tant d’Oussama ben Laden que de ses associés au Canada ont été bloqués. Et
en réponse à la résolution 1373 du Conseil de sécurité des Nations Unies,
nous avons adopté de nouvelles dispositions réglementaires très sévères
pour supprimer le financement du terrorisme.
Le Parlement étudiait déjà un projet de loi qui renforcera les contrôles
pour les immigrants et les réfugiés et qui nuira aux efforts des terroristes
pour recueillir des fonds au Canada.
J’ai nommé un comité du Cabinet sur la sécurité pour planifier nos
prochaines initiatives. Et grâce au travail et aux suggestions de ce comité,
nous serons déjà en mesure d’annoncer cette semaine de nouveaux programmes
qui renforceront la sécurité aux frontières et pour les voyageurs aériens.
De plus, la semaine prochaine, nous annoncerons une série de programmes et
de mesures législatives qui vont améliorer substantiellement les outils que
nous possédons pour contrer les forces de la terreur et les contraindre à
faire demi-tour.
Nous allons également travailler avec nos partenaires du G7 pour assurer la
stabilité de l’économie mondiale. Nos ministres des Finances se sont d’ailleurs
déjà rencontrés la fin de semaine dernière à Washington.
Ici au Canada, les assises de notre économie sont plus solides, beaucoup
plus solides, qu’elles ne l’ont été depuis plus de 30 ans. Cela est resté
inchangé dans la foulée du 11 septembre. Et notre gouvernement va continuer à
mettre en oeuvre des politiques économiques et budgétaires qui vont permettre
aux entreprises et aux consommateurs d’envisager l’avenir avec optimisme et
confiance et ce, en dépit des événements du 11 septembre.
Mesdames et Messieurs, une campagne est maintenant engagée. Une lutte
globale contre un adversaire déterminé. Une lutte dont l’issue changera le
cours du XXI