NOTES POUR UNE ALLOCUTION DU
PREMIER MINISTRE JEAN CHRÉTIEN
à l’occasion d’une conférence de presse
Le 15 janvier 2003
Ottawa (Ontario)
Bonjour tout le monde,
Je suis heureux d’être ici à l’invitation de Jim Munson pour
souhaiter la bonne année à tous ses anciens amis. Nous entamons un
programme d’action très chargé pour les jours et les semaines à venir.
En ce début d’année, l’économie est vigoureuse. L’an dernier, l’économie
canadienne a créé 560 000 emplois. Le plus grand nombre en une année
depuis 1988. C’est tout un contraste avec les États-Unis, où l’emploi n’a
guère progressé en 2002. Ces résultats sont impressionnants. Sur le plan de
la création d’emplois, le Canada a largement surclassé les États-Unis. Au
cours des deux dernières années, les États-Unis ont perdu 1,9 million d’emplois,
alors que le Canada créait près de 600 000 nouveaux emplois.
Aujourd’hui, tous les indicateurs économiques sont très positifs. Le pays
est prospère. Les Canadiens sont confiants. Ils sont optimistes.
En septembre 2000, le gouvernement fédéral et les provinces ont signé un
accord sur la santé. Depuis, le système de santé du Canada s’est amélioré.
Cependant, un certain nombre d’études importantes ont recommandé d’autres
changements, qui nous permettront de poursuivre sur cette lancée.
Aujourd’hui, j’aimerais annoncer que je convoque une réunion des
premiers ministres sur le renouvellement du système de santé. Nous nous
réunions à Ottawa les 4 et 5 février. La réunion commencera par un dîner au
24, Sussex le 4 février et se poursuivra le lendemain.
Nous tracerons la voie du renouvellement du système de santé pour les
années à venir. Les Canadiens s’attendent à ce que leurs dirigeants
travaillent ensemble à moderniser le régime public d’assurance-maladie. Ils
s’attendent à ce qu’ils fassent des progrès véritables en vue de leur
assurer l’accès à des soins de qualité quand ils en ont besoin. Dans le
cadre d’un système viable.
Les Canadiens s’attendent à ce que tout nouvel investissement se traduise
par de véritables réformes. Et non à ce que le système reste tel quel. Les
Canadiens souhaitent un meilleur accès aux soins 24 heures sur 24, 7 jours sur
7. Les Canadiens souhaitent un soutien public accru aux services de santé, qu’ils
soient fournis dans un hôpital, dans une clinique communautaire ou à la maison.
Les Canadiens souhaitent un meilleur accès aux appareils diagnostiques. Et
ils souhaitent une plus grande transparence et imputabilité de la part de leurs
gouvernements quant aux résultats que produisent les investissements dans la
santé.
La santé et la préparation d’une réunion fructueuse des premiers
ministres sont donc une grande priorité pour moi. Je vais travailler en
collaboration et en partenariat avec les autres premiers ministres. Je compte
sur la même chose de leur part. Les Canadiens ne méritent pas moins que cela.
L’heure est à l’action et non à la rhétorique.
Quand la Chambre des communes reprendra ses travaux à la fin du mois, nous
allons présenter des mesures législatives importantes sur la réforme du
financement des partis politiques.
Dans une démocratie, les élus ont le devoir de tenter de remédier au
cynisme croissant à l’égard des gouvernements.
Nous devons contrer la perception que l’argent permet d’acheter une
influence indue. Nous allons effectuer une réforme véritable et renforcer la
crédibilité du processus politique au Canada.
Au cours de la troisième ou de la quatrième semaine de février, le
ministre des Finances déposera son budget. Un budget qui témoignera de la
responsabilité financière caractéristique de notre gouvernement. Grâce à la
vigueur de notre économie, ce budget permettra aussi de mettre en oeuvre le
programme énoncé dans le discours du Trône. En ce qui concerne la santé, l’apprentissage,
la pauvreté, l’environnement, les infrastructures, les Autochtones et l’aide
internationale.
Au cours des derniers jours, j’ai parlé à des chefs de gouvernement
étrangers. Au sujet de questions internationales. Et bien sûr au sujet de l’Iraq.
Le Canada appuie la Résolution 1441 du Conseil de sécurité des Nations
Unies, qui appelle l’Iraq à se défaire de ses armes de destruction massive.
Et qui envoie des inspecteurs de l’ONU pour vérifier.
Nous croyons que l’Iraq peut éviter une guerre désastreuse s’il prend
les mesures de désarmement nécessaires.
L’Iraq doit se conformer à la Résolution 1441. Et les inspecteurs doivent
avoir le temps de faire leur travail.
Si la communauté internationale décide que le recours à la force contre l’Iraq
est nécessaire. Que c’est la seule façon de mettre un terme au non-respect
de ses obligations par l’Iraq. Le Canada apportera sa contribution.
La position du Canada c’est qu’en matière de paix et de sécurité, la
communauté internationale doit parler et agir par l’entremise du Conseil de
sécurité des Nations Unies.
Je suis prêt à répondre à vos questions.
- 30 -
|