Déjeuner de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain
Le 22 octobre 1996
Montréal (Québec)
Je suis heureux d'être ici pour vous parler de ce que nous
pouvons et devons faire ensemble pour relancer Montréal.
Quand je dis « nous », je veux dire le gouvernement
du Canada, le gouvernement du Québec, l'administration
municipale, le secteur privé, ainsi que tous les autres
citoyens du reste du pays.
Nous avons tous un rôle particulier à jouer et nous
devons travailler ensemble dans un esprit de coopération.
Et comme gouvernements, nous devons mettre de côté
les considérations partisanes et prendre des décisions
dans le meilleur intérêt des citoyens que nous servons.
Ville-Marie devenue Montréal a été la première
ville du Canada. Pendant longtemps, elle a été
notre plus grande ville. Son économie, ses services financiers
et ses industries manufacturières représentaient
la locomotive de l'économie du Québec et de tout
le Canada.
Au Canada comme à l'étranger, Montréal a
toujours été un symbole. Un lieu où l'on
parle deux langues, où se croisent de nombreuses cultures
et où tout le monde travaille et vit ensemble. Montréal,
c'était l'espoir et la confiance de ce que nous pouvons
être ensemble.
Aujourd'hui, toutefois, Montréal est en difficulté.
Il y a trop de chômage et trop de pauvreté. Et quand
Montréal souffre, c'est tout le Québec et tout le
Canada qui souffrent également.
Que nous soyons de Shawinigan ou de Chicoutimi, de Halifax ou
de Vancouver, nous faisons tous partie de la même famille.
Le temps est venu pour tous, où que nous vivions au Canada,
de dire que «nous sommes tous des Montréalais».
Nous avons tous l'obligation de travailler fort ensemble pour
que Montréal redevienne une ville dynamique en pleine expansion
et un foyer de la haute technologie. Ce ne sera pas facile, il
faudra fournir un effort exceptionnel.
Quant à moi, je suis un optimiste. Montréal a tellement
d'avantages qui jouent en sa faveur. À force de travail
dans un esprit de coopération, nous pouvons la remettre
sur pieds. Ensemble, nous pouvons réussir. En fait, nous
n'avons pas le choix, nous devons réussir.
Pour y arriver, voyons d'abord ce que le gouvernement fédéral
fait pour créer un climat d'investissement favorable à
la création d'emplois, à la croissance économique
et à une économie dynamique axée sur le savoir
et les industries de haute technologie du XXIe siècle.
Quand nous avons formé le gouvernement il y a trois ans,
la situation financière du Canada se détériorait
rapidement. Nous savions que si nous ne prenions pas les mesures
nécessaires pour restaurer la santé financière
du pays, rien, absolument rien de ce que nous pourrions faire
pour stimuler la croissance de l'emploi, ou encore préserver
nos programmes sociaux, ne pourrait donner de résultats.
Nous savions que pour assainir les finances de l'État,
il fallait absolument favoriser un climat propice à la
baisse des taux d'intérêt. Pour y parvenir, le gouvernement
devait absolument redonner confiance aux marchés en ses
politiques budgétaires. Nous savions qu'il fallait oser
et prendre des décisions difficiles. C'est ce que nous
avons fait.
L'année précédant notre arrivée au
gouvernement, le Canada affichait le pire bilan des pays du G7
en termes de besoins d'emprunt, exception faite de l'Italie. À
ce chapitre, notre santé financière sera la meilleure
du G7 en 1997.
Notre gouvernement a remis de l'ordre dans les finances publiques.
Nous avons réduit les dépenses sans augmenter l'impôt
des particuliers et nous avons préservé notre filet
de sécurité sociale.
En 1998-1999, le gouvernement fédéral n'aura plus
à emprunter sur les marchés. Ses nouveaux besoins
d'emprunt seront éliminés. Ils seront à zéro.
L'OCDE mesure les déficits d'après les comptes nationaux
ou les besoins d'emprunt. D'après ce critère le
même qui s'applique aux États-Unis, en France, en
Allemagne, en Grande-Bretagne et en Italie notre budget de 1998-1999
sera équilibré.
Qu'est ce que ça veut dire pour les investisseurs que nos
finances publiques soient saines? Qu'est ce que ça veut
dire pour les Montréalais?
Ça veut dire les plus bas taux d'intérêt au
Canada depuis près de 40 ans. Les taux d'intérêt
à court terme ont chuté de 4,75 points depuis le
début de l'année dernière. Au début
de 1995, les taux d'intérêt au Canada étaient
de presque 2,5 points supérieurs aux taux américains.
Aujourd'hui, ils sont inférieurs à ceux-ci de 1,75
point. Les taux d'intérêt canadiens de zéro
à cinq ans sont maintenant inférieurs aux taux américains,
et hier, pour la première fois depuis plus d'une décennie,
les taux canadiens d'une durée de dix ans sont tombés
sous les taux américains. Et, à 5,25% le taux préférentiel
était de trois points inférieur au taux américain.
Concrètement, une personne qui négocie une hypothèque
sur cinq ans de 100 000 dollars au taux actuel de 7,40 % paiera
en moyenne, au cours des cinq ans, près de 7 000 dollars
de moins par année en frais d'intérêt qu'une
autre personne qui aurait négocié une hypothèque
semblable il y a six ans, alors que le taux sur cinq ans s'élevait
à 14,25 %.
Remettre de l'ordre dans ses finances signifie aussi que le service
de la dette coûte moins cher aux provinces. Le Québec
à lui seul a pu économiser 625 millions de dollars
en intérêt sur sa dette entre janvier 1995 et juin
1996 parce que le Canada a mis de l'ordre dans les finances publiques.
C'est autant d'argent rendu disponible pour les soins de santé,
l'éducation ou d'autres services essentiels.
L'assainissement des finances du Canada favorise un climat propice
à l'investissement. De faibles taux d'intérêt
et d'inflation devraient encourager les investisseurs à
créer des emplois, et les rassurer quant au rendement du
capital investi. Nous devons tous dès maintenant commencer
à tirer parti du succès des mesures budgétaires
prises par le gouvernement. Et je suis sûr que comme citoyens
de ce pays, de cette province et de cette ville, nous le ferons.
Remettre en bon état les finances publiques du Canada,
constitue une importante contribution du gouvernement fédéral
à l'assainissement du climat d'investissement à
Montréal. Je profite d'ailleurs de l'occasion pour remercier
deux de mes ministres du Québec sans qui cela n'aurait
tout simplement pas été possible. Paul Martin,
dont il ne se passe pratiquement pas un jour sans que quelqu'un,
partout au pays et à l'étranger, me dise que j'ai
eu la main heureuse en le nommant ministre des Finances. Et Marcel
Massé qui a dirigé l'Examen des programmes pour
permettre au gouvernement d'établir ses priorités
tout en maîtrisant ses dépenses.
Peut-il y avoir meilleure démonstration de l'influence positive
à Ottawa de puissants Québécois? Peut-il
y avoir meilleure démonstration du rôle que les Québécois
peuvent jouer dans le développement de tout le Canada?
Assainir les finances publiques était un préalable
essentiel à la relance de l'économie de Montréal,
mais cela ne suffit pas en soi. Répartir efficacement
les responsabilités des différents ordres de gouvernement
est également une composante essentielle du cadre global
qui favorise la création d'emplois et la croissance économique.
Là encore, nous avons pris des mesures dont Montréal
peut bénéficier.
Mon gouvernement a jugé, par exemple, que des instruments
de développement économique aussi importants pour
la ville de Montréal que le port et les aéroports
devaient être gérés localement. Nous avons
donc pris les mesures nécessaires pour transférer
les pouvoirs de décision d'Ottawa aux autorités
locales. Je crois que ce transfert de responsabilités que
nous avons effectué à l'échelle du Canada,
dans le cas des ports et des aéroports, peut être
très bénéfique au développement économique
de Montréal.
Rien n'est plus important dans une économie moderne qu'une
main-d'oeuvre compétente et bien formée. Il y a eu
consensus par exemple au Québec sur le fait que, considérant
le lien étroit avec l'éducation, la compétence
sur la formation de la main-d'oeuvre devrait relever du gouvernement
provincial. Plus tôt cette année, nous avons donc
offert au Québec et aux autres gouvernements provinciaux
de céder cette activité à ceux qui le désirent.
J'espère que M. Pettigrew pourra conclure sous peu une
entente avec le Québec à ce sujet, car c'est grâce
à des programmes de formation efficaces qu'on pourra préparer
le type de main-d'oeuvre dont Montréal a besoin pour être
compétitive et attirer des industries axées sur
le savoir.
Mais promouvoir la création d'emplois et la croissance
économique va plus loin que de seulement créer un
climat propice à l'investissement privé. À
l'ère de la mondialisation, des flux de capitaux instantanés,
des communications ultra-rapides et du changement technologique
continuel, le gouvernement a le devoir d'aider ses citoyens à
relever les défis d'une économie moderne.
Notre gouvernement a établi un partenariat avec le secteur
privé et les provinces qui permet à ce pays de 30
millions d'habitants de rivaliser sur la scène internationale
au sein d'Équipe Canada.
Je n'ai pas à insister sur les avantages pour Montréal
de faire partie d'un pays du Pacifique. Vous les savez déjà.
Vous connaissez les succès d'Équipe Canada au cours
des deux dernières années. Maintenant et à
l'avenir, vous savez que cela signifie des milliers d'emplois
ici même, dans cette ville. Je dois dire que je suis très
heureux du fait que le premier ministre Bouchard considère
sérieusement de participer à la prochaine mission
d'Équipe Canada, qui se déroulera en janvier en
Corée, aux Philippines et en Thaïlande. Ce serait
de bonnes nouvelles pour Montréal.
Le mois prochain, je représenterai le Canada à la
conférence de l'APEC qui aura lieu à Manille. J'irai
ensuite à Shanghaï pour signer le contrat final de
la construction de deux réacteurs nucléaires canadiens
en Chine. Ce contrat conclu avec Énergie atomique du Canada
limitée est le fruit de la mission commerciale d'Équipe
Canada en Chine il y a deux ans. Il en résultera de multiples
échanges commerciaux et de nombreux emplois un peu partout
au Canada. Pour les entreprises québécoises, dont
la plupart sont situées à Montréal, cela
se traduira par un chiffre d'affaires additionnel d'environ 275
millions de dollars et par de nombreux emplois, surtout dans le
secteur des technologies de pointe. Voilà, en partie, ce
qu'est Équipe Canada.
Le gouvernement a également la responsabilité de
faire des investissements clés qui favorisent la croissance
économique et la création d'emplois. Lorsqu'on regarde
les principales forces de l'économie de Montréal,
il est remarquable de constater combien le gouvernement fédéral
y a joué un rôle déterminant : l'aérospatiale,
les biotechnologies, les produits pharmaceutiques, les télécommunications
et d'autres technologies nouvelles.
Le gouvernement fédéral a aidé ces industries
montréalaises à développer leur compétitivité
à l'échelle mondiale grâce à divers
programmes, notamment les mesures fiscales d'incitation à
la recherche et au développement, et grâce à
la Société pour l'expansion des exportations. Et
mieux encore, le gouvernement fédéral doit et va
aider ces industries à prendre de l'expansion à
Montréal à l'avenir. Le gouvernement du Canada
est déterminé à préparer ces industries
montréalaises à prendre de l'expansion et conquérir
les marchés internationaux dans l'économie mondiale
du XXIe siècle.
Laissez-moi vous donner un exemple concret : conformément
à l'un des engagements que nous avons pris dans le Livre
rouge, nous avons mis sur pied un programme appelé Partenariat
technologique Canada. Ce programme vise trois secteurs de croissance
: l'aérospatiale et la défense, les technologies
nouvelles et les techniques environnementales. Il est aussi doté
d'un comité du secteur privé pour conseiller sur
les tendances du marché des technologies et ses possibilités.
Dans les cas qu'il juge appropriés, le gouvernement fédéral
partagera les risques et versera une contribution remboursable
destinée à encourager le secteur privé à
investir dans la recherche et le développement.
Hier, nous avons annoncé le versement d'une contribution
fédérale à la société Bombardier
dans le cadre de ce programme. Le gouvernement fédéral
contribuera au financement de la conception et de la fabrication
d'un avion de transport régional à réaction,
d'une capacité de 70 sièges. Nous participons ainsi
à la création et au maintien de plusieurs centaines
d'emplois à Montréal, sans compter les emplois indirects
chez les fournisseurs. De plus, nous aidons Montréal à
accroître son rôle essentiel dans le secteur canadien
de l'aérospatiale. Et nous faisons en sorte que le Canada
conserve et étende sa position de chef de file dans le
secteur de l'aérospatiale internationale.
Les entreprises et les travailleurs de tout le Canada profiteront
de ce nouveau programme fédéral. Je suis persuadé
que, dans un avenir rapproché, de plus en plus d'entreprises
de Montréal profiteront du programme Partenariat technologique
Canada pour annoncer de nouveaux investissements et créer
de nouveaux emplois.
Ce que nous faisons comme gouvernement, c'est de cibler nos investissements
de manière à aider Montréal à devenir
un chef de file des nouvelles technologies de l'avenir.
Il y a seulement quelques semaines, le ministre fédéral
de l'Industrie, John Manley, annonçait avec le secteur
privé un investissement de 20 millions de dollars pour
l'expansion de l'Institut de recherches en biotechnologie. Vous
connaissez l'importance de cet Institut pour Montréal.
Vous savez également l'importance du rôle de la PME
dans la création d'emplois. Le gouvernement du Canada
le sait également. C'est pourquoi nous nous sommes associés
à l'initiative du Centre d'entreprise et d'innovation de
Montréal (CEIM) qui, en fournissant des services d'encadrement,
consacre ses efforts au développement des jeunes entreprises.
Nous savons que Montréal a ce qu'il faut pour réussir,
et le gouvernement du Canada fait sa part pour l'aider de plusieurs
façons. Je sais également que le maire Bourque ne
manque pas non plus d'idées pour soutenir le développement
de sa ville, et de notre côté, nous allons faire
tout ce que nous pouvons pour l'aider. Je demande également
aujourd'hui aux investisseurs potentiels de Montréal, ou
d'ailleurs au Québec et dans le reste du Canada, de travailler
avec nous pour aider Montréal à se redresser et
se préparer au XXIe siècle.
Je vous ai parlé de ce que le gouvernement fédéral
a pu faire pour établir un climat globalement favorable
aux investissements; de ce qu'il peut faire avec ses propres programmes
et enfin de ce que nous pouvons réaliser en partenaires
avec le secteur privé. Mais même cela ne suffit pas.
Nous devons travailler avec le gouvernement du Québec,
et il doit travailler avec nous. Et même s'il est vrai
que nous sommes parfois en désaccord, nous avons également
prouvé que nous pouvons travailler ensemble. Le premier
ministre Bouchard et moi nous sommes rencontrés et nous
avons discuté plusieurs fois de ce que nous pouvons faire
ensemble pour l'économie de Montréal.
Au cours des derniers mois, nos deux gouvernements ont établi
une collaboration qui, sans aucun doute, a permis et permettra
de créer des emplois.
Dans le cadre de l'Entente auxiliaire Canada-Québec sur
le développement industriel, nos deux gouvernements ont
récemment aidé toute une série d'entreprises
à créer des emplois : Bell Hélicoptères,
Ericsson et Saturn Solutions, parmi d'autres.
La semaine prochaine, le premier ministre Bouchard présidera
un sommet économique. C'est très important pour
Montréal et pour le reste du Québec que des résultats
tangibles en ressortent. Je souhaite aux participants de réussir.
Voilà, je vous ai parlé aujourd'hui de ce que le
gouvernement fédéral peut faire pour aider au redressement
de l'économie de Montréal. Mais quels que soient
la volonté et les efforts consentis par les gouvernements,
le secteur privé et les individus, il y a un élément
qui continue de miner le climat d'investissement à Montréal.
Un élément dont je n'aurais pas voulu parler, mais
dont je sais qu'il vous préoccupe tous.
Alors inutile de se cacher la tête dans le sable. Nous
savons tous que la menace d'un autre référendum
sur la séparation rapidement après la prochaine
élection provinciale ne contribue pas actuellement à
retenir les investissements à Montréal et ne les
attire pas non plus. Tout cela sans compter les tensions que
cette situation entretient au sein de notre propre communauté.
Nous avons besoin de stabilité dans nos vies personnelles.
Nous avons besoin de stabilité dans nos vies professionnelles
et dans nos affaires. Personne ne devrait vivre dans une société
privilégiée comme la nôtre avec une épée
de Damoclès constamment suspendue au-dessus de sa tête.
Nous avons besoin que nos gouvernements travaillent ensemble
à résoudre les vrais problèmes du vrai monde.
Pensez un peu à ce qui se passerait si, nous nous attaquions
ensemble à ce qui préoccupe véritablement
la population, en utilisant tout le talent, tout le savoir, toutes
les énergies actuellement consacrés dans les deux
camps à un éventuel référendum d'ici
3 ou 4 ans.
Imaginez un instant toutes ces ressources soudainement libérées
et réorientées vers des objectifs communs : créer
un plus grand nombre d'emplois, préparer les gens à
la révolution informatique, aider nos exportateurs à
se faire une place sur les marchés internationaux, gérer
plus efficacement notre système de soins de santé,
coordonner la recherche médicale, libérer les générations
futures du fardeau de la dette et réduire la pauvreté
chez les enfants. Ce n'est pas un rêve impossible et les
citoyens sont en droit d'exiger cela de leurs dirigeants.
Avec la direction d'un gouvernement viennent les plus hautes responsabilités.
C'est vrai pour moi, et ça l'est également pour
le maire Bourque et le premier ministre Bouchard. Je suis prêt
à faire ma part, mon gouvernement également, mais
nous savons tous que ce n'est pas suffisant. Le redressement de
Montréal est une responsabilité que nous avons en
commun.
Nous avons le devoir de nous attaquer en priorité aux problèmes
d'une ville qui compte 675 000 pauvres - deux fois plus que dans
tout le Canada atlantique - et où vit un chômeur
canadien sur sept. On ne peut résoudre ces problèmes
instantanément, ça prend du temps. Devant une telle
situation, notre responsabilité, et notre devoir de dirigeants
politiques nous incombe de mettre de côté tout ce
qui est profondément diviseur, pour consacrer toutes nos
énergies à ce que nous avons le devoir moral de
faire ensemble. Nous devons chasser l'incertitude et ramener
l'espoir et la confiance. Nous le devons à nos concitoyens.
L'été dernier, à la suite de la terrible
catastrophe naturelle qui a frappé surtout la population
du Saguenay; des quatre coins du Canada, les gens se sont serrés
les coudes pour venir à la rescousse. Nous avons vu que
quand un membre de la grande famille canadienne est en difficulté,
c'est toute la famille qui se sent interpellée et se mobilise
pour porter secours. Nous avons vu que le gouvernement fédéral,
le gouvernement du Québec et les autorités municipales
peuvent travailler ensemble. C'est ce même puissant esprit
de solidarité canadienne que je veux maintenant voir à
l'oeuvre pour remettre Montréal sur ses pieds et la préparer
pour le siècle prochain. Nous avons le devoir et la responsabilité
de saisir cette occasion. Avec tout ce qui joue en notre faveur,
nous devons réussir.
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